Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Brasilia

Brésil
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Habitat (pression urbaine susceptible d’incidence sur le plan d’urbanisme original (Plano Piloto) qui avait justifié l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial)
  • Système de gestion/ plan de gestion (absence de plan directeur)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 2 (de 1997-2000)
Montant total approuvé : 42 000 dollars E.U.
2000 Organisation of the sixth DOCOMOMO International ... (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
1997 Symposium on the Preservation of Contemporary Heritage: ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

Novembre 2001 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; mars 2012 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 30 novembre 2018, puis des informations complémentaires le 28 février 2019, qui sont disponibles à http://whc.unesco.org/fr/list/445/documents/ et font état des avancées suivantes :

  • Concernant le Plan de préservation du milieu urbain de Brasilia (PPCUB), son élaboration est en cours sous la responsabilité du gouvernement du district fédéral (GDF) qui veillera à sa compatibilité avec les orientations et les ordonnances de l’Institut du patrimoine historique et artistique national (IPHAN) relatives à la protection de Brasilia ;
  • Grâce à l’accord de soutien technique signé en 2015 entre l’IPHAN et le GDF, des progrès ont été réalisés dans la gestion partagée du bien du patrimoine mondial, grâce notamment au groupe de soutien technique conjoint qui a tenu plus de cent réunions, au cours desquelles ont été discutés plusieurs projets d’interventions. Le déboisement et l’occupation de la rive est du lac Paranoa, la restructuration du secteur nord des loisirs publics, l'amélioration de l'autoroute et des carrefours, un plan de drainage urbain et la réparation du viaduc de la Galeria dos Estados figurent parmi les principaux projets évalués dans le cadre du groupe de soutien technique. Le mécanisme a démontré son efficacité en termes de collaboration et de coopération entre les parties, malgré des ajustements nécessaires ;
  • Le nouveau gouvernement du district fédéral qui a pris ses fonctions le 1er janvier 2019 a accepté de renouveler l’accord de soutien technique et les procédures sont en cours ;
  • Après de nombreuses réunions et débats avec les institutions, les parties concernées, la communauté professionnelle et le groupe de soutien technique, l’IPHAN a publié une note technique et l’ordonnance 421/2018, qui établissent des modifications spécifiques, complétant et clarifiant son ordonnance précédente 166/2016 sur la réglementation des interventions et les degrés de protection de différents secteurs de l’ensemble urbain de Brasilia. Les deux ordonnances intègrent et concilient les questions et exigences actuelles relatives au développement de la ville avec la protection des attributs qui portent la valeur universelle exceptionnelle du bien (VUE), c’est-à-dire la forme et l’interaction des échelles urbaines, exprimées dans le Plan Pilote de Lucio Costa et la remarquable architecture d’Oscar Niemeyer.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

Le rapport de l’État partie est d’une portée très limitée et fournit des informations très succinctes en réponse à la décision précédente du Comité, ce qui empêche une évaluation complète de l’état de conservation du bien.

La confirmation du fait que l'accord de soutien technique entre l'IPHAN et le gouvernement du district fédéral est opérationnel et qu'il représente un accord satisfaisant pour l'interaction entre les deux institutions est notée avec satisfaction. Il est donc très positif que l'extension de l’accord soit en cours du côté de l'administration locale nouvellement élue. À plus long terme, l'institutionnalisation de l'accord en un comité de gestion élargi devrait être envisagée.

Il convient de féliciter l'État partie pour sa réponse positive à la recommandation du Comité d'engager un vaste débat sur l'ordonnance 166/2016 et son application. Il est à noter qu'un processus de discussion et de réflexion de près de deux ans a abouti à la promulgation d'une note technique et de l'ordonnance 421/2018 qui clarifie et complète l'ordonnance précédente. Cependant, de sérieuses préoccupations demeurent quant à la compréhension des caractéristiques de l'ensemble urbain, comme les quatre échelles (monumentale, résidentielle, sociale et bucolique) et leur interaction et intégration par le biais du réseau routier et du réseau des espaces ouverts et verts. Une conception erronée de ces échelles et de leur délimitation en tant que zones et éléments morphologiques strictement définis conduit à des propositions jugées inopportunes, comme l'extension du secteur sud-ouest du logement qui occupe les espaces contigus à l'axe monumental, le traitement des rives est du lac Paranoa et des interventions infrastructurelles. Il est recommandé au Comité d’inviter l'État partie à poursuivre le dialogue et la réflexion avec la communauté professionnelle et les autres parties concernées pour affiner les concepts et les critères de préservation, ainsi que l'interprétation et l'application des ordonnances pertinentes.

En ce qui concerne les dispositions relatives à l'examen et à l'approbation des interventions dans l'ensemble urbain, telles que définies au titre IV de l'ordonnance 421/2018, il est à noter que le groupe de soutien technique est l'organe officiel de consultation entre l'IPHAN et le gouvernement local.

Il est extrêmement regrettable qu'aucun progrès n'ait été réalisé dans l'élaboration du PPCUB, contrairement à l'annonce de l'État partie dans son rapport sur l'état de conservation de 2016 concernant la présentation d’une troisième version du plan au pouvoir législatif en 2017. Il est recommandé au Comité de prier instamment l'État partie de donner la priorité à la préparation de ce plan, qui est un élément indispensable à la gestion du bien, ainsi qu'aux arrangements interinstitutionnels nécessaires. L'IPHAN devrait être activement associé à l'élaboration du plan, afin de veiller à ce que des dispositions adéquates soient prises pour la préservation de la VUE du bien et pour l'alignement et l'interaction appropriée entre le plan et l'ordonnance 314/1992 et l'ordonnance 166/2016 révisée de l'IPHAN.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.96
Brasilia (Brésil) (C 445)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.58, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Se félicite du renouvellement de l’accord de soutien technique entre l’Institut du patrimoine historique et artistique national (IPHAN) et le gouvernement du district fédéral, en tant que mécanismes de coordination et de coopération entre les parties concernées par la gestion et la protection de l'ensemble urbain de Brasilia ;
  4. Recommande à l'État partie d’envisager d'institutionnaliser l'accord de soutien technique et le groupe d'assistance technique sous la forme d'un comité de gestion interinstitutionnel élargi pour le bien du patrimoine mondial ;
  5. Se félicite également qu'à la suite d'une réflexion sur la compréhension des valeurs et attributs fondamentaux du bien, l'IPHAN ait publié une note technique et l'ordonnance 421/2018 qui complète et clarifie l'ordonnance 166/2016, mais note que la compréhension des caractéristiques de l'ensemble urbain suscite encore des inquiétudes, et invite donc l'État partie à poursuivre le dialogue et la réflexion sur ces questions essentielles pour la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  6. Demande à l'État partie de veiller à ce que les interventions majeures sur le bien soient revues comme défini au titre IV de l'ordonnance 421/2018 de l'IPHAN et approuvées par le groupe de soutien technique, et de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de tout projet potentiel susceptible d’avoir un impact négatif sur la VUE du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  7. Regrette vivement que le projet de plan de préservation de l'ensemble urbain de Brasilia (PPCUB) ne soit pas achevé, prie instamment l'État partie d'accorder la plus haute priorité à sa finalisation, et demande également à l'État partie de soumettre le projet de ce plan, ainsi que l'avis technique de l'IPHAN, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, dès qu'il sera disponible ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 43 COM 7B.96

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.58, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Se félicite du renouvellement de l’accord de soutien technique entre l’Institut du patrimoine historique et artistique national (IPHAN) et le gouvernement du district fédéral, en tant que mécanismes de coordination et de coopération entre les parties concernées par la gestion et la protection de l'ensemble urbain de Brasilia ;
  4. Recommande à l'État partie d’envisager d'institutionnaliser l'accord de soutien technique et le groupe d'assistance technique sous la forme d'un comité de gestion interinstitutionnel élargi pour le bien du patrimoine mondial ;
  5. Se félicite également qu'à la suite d'une réflexion sur la compréhension des valeurs et attributs fondamentaux du bien, l'IPHAN ait publié une note technique et l'ordonnance 421/2018 qui complète et clarifie l'ordonnance 166/2016, mais note que la compréhension des caractéristiques de l'ensemble urbain suscite encore des inquiétudes, et invite donc l'État partie à poursuivre le dialogue et la réflexion sur ces questions essentielles pour la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  6. Demande à l'État partie de veiller à ce que les interventions majeures sur le bien soient revues comme défini au titre IV de l'ordonnance 421/2018 de l'IPHAN et approuvées par le groupe de soutien technique, et de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de tout projet potentiel susceptible d’avoir un impact négatif sur la VUE du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  7. Regrette vivement que le projet de plan de préservation de l'ensemble urbain de Brasilia (PPCUB) ne soit pas achevé, prie instamment l'État partie d'accorder la plus haute priorité à sa finalisation, et demande également à l'État partie de soumettre le projet de ce plan, ainsi que l'avis technique de l'IPHAN, au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, dès qu'il sera disponible ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Année du rapport : 2019
Brésil
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top