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Brasilia

Brésil
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Pression urbaine susceptible d’incidence sur le plan d’urbanisme original (Plano Piloto) qui avait justifié l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial ;
  • Absence de plan directeur.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 2 (de 1997-2000)
Montant total approuvé : 42 000 dollars E.U.
2000 Organisation of the sixth DOCOMOMO International ... (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
1997 Symposium on the Preservation of Contemporary Heritage: ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2013**

Novembre 2001 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; mars 2012 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

Le 11 février 2013, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, qui donne des informations sur les mesures en application suite à la décision 36 COM 7B.97.

a)  Plan de préservation de l’ensemble urbain de Brasilia / Plano de Preservação do Conjunto Urbanístico de Brasília – (PPCUB)

L’État partie indique que les mesures qui garantissent la préservation de l’esprit d’origine et des caractéristiques du Plano Piloto conçu par Lucio Costa, sont aujourd’hui protégées au niveau fédéral et du district en application du décret de district GDF n° 10.829/87 et du règlement de l’IPHAN n° 314/92. En outre, l’IPHAN (Instituto do Patrimonio Historico e Artistico Nacional) a défini une zone tampon avec la Directive n° 68/2012.

Le plan de préservation de l’ensemble urbain de Brasilia (PPCUB), défini  par le Secrétariat au logement, à la régularisation des titres de propriété et au développement urbain du District fédéral, a été finalisé en 2012. L’IPHAN a évalué le plan et fait plusieurs recommandations pour veiller à ce que les éléments essentiels du plan d’urbanisme original Plano Piloto de Lucio Costa soient préservés. Ils avaient été en partie adoptés avec l’inclusion des directives dans le projet de loi complémentaire (PLC 52/2012) qui renvoie à la définition actuelle des échelles urbanistiques établies par le décret de district GDF n° 10.829/87 et la règle de l’IPHAN n° 314/92 et qui distingue les éléments déterminants, intégrés et complémentaires. Malgré ces modifications, l’État partie indique que la sectorisation proposée dans le PPCUB n’a pas été révisée et qu’il y a donc un lien limité entre la définition de la zone patrimoniale et les Aires et Unités de Préservation (AP et UP) proposées.

Le PPCUB a été approuvé par le Conseil de planification urbaine et territoriale du District fédéral (CONPLAN) en octobre 2012 et envoyé à l’organe législatif concerné. L’IPHAN a demandé que le vote soit reporté jusqu’à ce que des révisions puissent être faites d’ici le premier semestre de 2013. Un groupe de travail a été constitué à cet effet afin de réviser le texte de sorte que les dispositions appropriées figurent dans le PPCUB pour assurer la conservation et la protection des attributs ayant garanti l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Comme le souligne la mission de suivi réactif de 2012, cette question est fondamentale pour être sûr d’éviter toute altération dans le zonage et l’utilisation des sols qui pourrait se révéler préjudiciable pour la conservation et la protection des caractéristiques et de l’esprit du Plano Piloto original.

b)  Système de gestion

L’État partie indique que le Ministère de la Culture, la Présidence de l’IPHAN et le Gouverneur du District fédéral ont convenu en 2012 de la nécessité d’un concept pour un instrument normatif qui règlemente l’adoption de plans d’interventions. Comme pour le système de gestion proposé, le PPCUB, la proposition recommande une structure de gestion locale qui comporte des mesures consultatives pour assurer la participation de différentes entités et de la société civile. La proposition vise à assurer la bonne mise en œuvre du plan, l’intégration et l’articulation du système avec d’autres entités au niveau du district, pour identifier les domaines de responsabilité partagée, l’intégration de mesures pour une prise de décision collective et l’introduction de mesures de contrôle pour réduire les infractions. L’État partie rend compte de la manière dont fonctionneraient les modalités de gestion grâce à la création de diverses instances et commissions pour améliorer la coopération et régler la prise de décision en matière de conservation et de gestion du patrimoine. L’IPHAN continuera à analyser la proposition et à faire des recommandations pour examen afin de parvenir à un accord entre toutes les parties d’ici la fin de 2013. Cela sera indispensable pour éviter la duplication des mandats et des rôles des différentes instances et commissions proposées de même que pour assurer la composition adéquate des commissions conformément aux mandats existants au niveau juridique et aux domaines de compétence.

L’État partie indique également que les ressources nécessaires à la mise en œuvre du PPCUB sont incluses dans le plan pluriannuel du District fédéral, les orientations budgétaires et la loi budgétaire annuelle. Parmi les sources de financement supplémentaires figure le Fonds de développement urbain du District fédéral qui alloue 15 % de son budget à la préservation, la protection et la promotion de l’ensemble urbain de Brasilia.

Enfin, le rapport signale que la capacité opérationnelle du service de haute surveillance du District fédéral de l’IPHAN a été renforcée avec le recrutement de nouveaux effectifs. L’augmentation de la capacité institutionnelle est cruciale pour la mise en œuvre d’activités d’identification, de protection, de conservation et de promotion du bien.

c)  Mécanismes pour l’approbation de projets sur le territoire du bien

L’État partie indique qu’il y a des procédures mises en place au niveau local et du district en ce qui concerne l’approbation et la mise en œuvre de projets sur le site. Le PPCUB intègre les règles et procédures existantes et comprend aussi une “Étude d’impact des environs” qui nécessite d’évaluer les impacts potentiels d’un projet sur la préservation des valeurs patrimoniales. De plus, la législation sur l’environnement établit différentes catégories d’études d’impact environnemental. Aucune information n’est communiquée sur les plans d’utilisation des sols pour le bien comme le demandait la mission de suivi réactif de 2012.

d)  Développement d’infrastructures au Stade et ses alentours

L’État partie indique que le stade national Mané Garrincha a pour objectif de promouvoir la rénovation du Secteur nord de loisirs publics à travers une transformation du paysage et des projets d’accès pour les véhicules et les piétons. Le projet fait état de la nécessité d’interventions majeures pour une bonne intégration des parcs nord et sud du Plano Piloto, y compris la création de points d’accès, parkings, liaison avec différents modes de transport et la construction d’une connexion souterraine sous l’Axe monumental. L’IPHAN n’a pas reçu les plans des interventions autour du stade. Ils seront soumis pour considération et examen au Centre du patrimoine mondial dès qu’ils seront disponibles pour évaluation par les Organisations consultatives.

L’État partie observe également que la proposition du Gouvernement du District fédéral concernant l’utilisation et l’occupation du quadrant 901, qui aurait entraîné d’importantes dégradations du secteur central et aurait eu des impacts sur l’intégrité du bien, a été rejetée par l’IPHAN en 2012.

e)  Réglementations visant à interdire la construction de nouveaux bâtiments dans les espaces ouverts et le maintien des caractéristiques de chaque échelle urbaine

L’État partie indique que la règle de l’IPHAN n° 314/92, qui se réfère aux zones non aedificandi, est adoptée en principe dans le PPCUB. Cependant, le rapport note aussi que certaines des solutions dans le PPCUB proposées pour résoudre des problèmes urbains qui perdurent dans le Plano Piloto sont en contradiction avec la règle de l’IPHAN susmentionnée. Dans le cadre du processus d’examen, il est prévu de traiter ces conflits au moyen de l’analyse actualisée des espaces ouverts et les conditions existantes de chaque échelle urbaine et les définitions précises des politiques s’appuieront sur l’analyse.

f)  Stratégie de transports publics

 

L’État partie rapporte que le Gouvernement du District fédéral a approuvé le plan directeur des transports urbains du District fédéral et de ses environs (PDTU/DF) par la loi n°4.566 de 2011. Il articule divers modes et réseaux de transports qui donnent la priorité aux moyens de transit collectifs et non motorisés et tient compte des principes énoncés dans la politique nationale de mobilité urbaine. Le programme est structuré autour de six grands axes de transports en commun (ouest, sud, sud-ouest, nord, est, centre). Le rapport donne des précisions sur les aires de service à inclure et les descriptions du développement d’infrastructures prévu, dont la possibilité de fonctionnement du VLT (light rail trails) sur l’axe W3 Nord et Sud. Aucune autre information n’est communiquée sur les mesures envisagées pour éviter d’accentuer la détérioration du secteur de l’Avenue W3 et les altérations d’apparence et d’envergure des maisons mitoyennes dont la destination résidentielle originale a été modifiée. Par ailleurs, aucun renseignement n’est donné sur le lieu précis du développement d’infrastructure, sur les spécifications techniques ou l’évaluation d’impact patrimonial, comme le demandaient les décisions 35 COM 7B.121 et 36 COM 7B.97 adoptées respectivement en 2011 et 2012 par le Comité du patrimoine mondial.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent les informations communiquées par l’État partie en réponse aux recommandations émises par le Comité du patrimoine mondial. Ils recommandent que le Comité exprime sa préoccupation de voir que les points soulignés dans les précédents rapports sur l’état de conservation et dans le rapport de la mission de suivi réactif de 2012 ont seulement été traités en partie. Ils remarquent également que la possibilité d’examiner ces conditions à l’avenir dépend de l’approbation du plan de préservation de l’ensemble urbain de Brasilia (PPCUB) qui, comme indiqué dans le rapport, réclame encore de sérieuses révisions afin de permettre la mise en place d’un système de gestion adéquat qui protègera les attributs incarnant la valeur universelle exceptionnelle du bien.

 

Ils souhaitent attirer l’attention du Comité sur leur souci de voir qu’aucun détail ou spécification technique n’a été soumis en ce qui concerne le développement d’infrastructures potentiel et qu’aucun renseignement n’est donné concernant la réalisation d’une évaluation d’impact patrimonial. 

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7B.93
Brasília (Brésil) (C 445)

Le Comité du patrimoine mondial,                           

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,

2.  Rappelant la décision 36 COM 7B.97 , adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Prend acte des informations communiquées par l’État partie sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2012 et note avec inquiétude que les demandes d’ordre juridique, technique et institutionnel n’ont pas été suffisamment prises en compte ;

4.  Prie instamment l’État partie de:

a)  finaliser l’examen du plan de préservation de l’ensemble urbain de Brasilia (PPCUB) et veiller à inclure les dispositions adéquates afin de conserver et protéger les attributs du bien du patrimoine mondial,

b)  veiller à ce qu’il existe des règlementations adéquates pour l’utilisation des espaces ouverts définis par le Plano Piloto dans l’examen du PPCUB,

c)  créer et mettre en place officiellement la structure de gestion proposée ;

5.  Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2014 , conformément au paragraphe 172 des Orientations , les propositions de développement d’infrastructures autour du Stadium et ses alentours, ainsi que celles qui ont trait à la stratégie de transports publics, pour examen par les Organisations consultatives, avant de souscrire à des engagements d’approbation ou de construction ;

6.  Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014 , un rapport sur l’état d’avancement et, d’ici le 1er février 2015 , un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015.

37 COM 8D
Clarifications des limites et des superficies des biens par les Etats parties en réponse à l’Inventaire rétrospectif

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le Document WHC-13/37.COM/8D,

2. Rappelant la Décision 36 COM 8D, adoptée lors de sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3. Reconnaît l’excellent travail accompli par les États parties dans la clarification de la délimitation de leurs biens du patrimoine mondial et les remercie pour leurs efforts visant à améliorer la crédibilité de la Liste du patrimoine mondial ;

4. Rappelle que le Centre du patrimoine mondial ainsi que les organisations consultatives ne seront pas en mesure d’examiner des propositions de modifications mineures ou importantes des limites pour les biens du patrimoine mondial dont les limites à l’époque de l’inscription ne sont pas claires ;

5. Prend note des clarifications des limites et des superficies de biens fournies par les États parties suivants en réponse à l’Inventaire rétrospectif, telles que présentées dans les annexes du Document WHC-13/37.COM/8D :

  • Algérie: Casbah d'Alger;
  • Allemagne : Ville hanséatique de Lübeck ; Usine sidérurgique de Völklingen ;
  • Brésil : Sanctuaire de Bon Jésus à Congonhas ; Brasilia ; Centre historique de São Luís ;
  • Cuba : Château de San Pedro de la Roca, Santiago de Cuba ;
  • Espagne : Vieille ville d’Ávila avec ses églises extra-muros; Ville historique de Tolède ; Ville historique fortifiée de Cuenca ; Palais de la musique catalane et hôpital de Sant Pau, Barcelone ;
  • Fédération de Russie : Centre historique de Saint-Pétersbourg et ensembles monumentaux annexes ; Kizhi Pogost ;
  • Mexique : Sian Ka’an ; Cité préhispanique et parc national de Palenque ; Centre historique de Puebla ; Ville historique de Guanajuato et mines adjacentes ; Centre historique de Morelia ; Sanctuaire de baleines d’El Vizcaino ; Centre historique de Zacatecas ; Peintures rupestres de la Sierra de San Francisco ; Zone archéologique de Paquimé, Casas Grandes ; Zone de monuments historiques de Tlacotalpan ;
  • Panama : Parc national du Darien ;
  • Paraguay : Missions jésuites de la Santísima Trinidad de Paraná et Jesús de Tavarangue ;
  • Pérou : Ville de Cuzco ; Site archéologique de Chavin ; Zone archéologique de Chan Chan ; Centre historique de Lima ; Parc national Río Abiseo ; Lignes et géoglyphes de Nasca et de Pampas de Jumana ;
  • République dominicaine : Ville coloniale de Saint-Domingue ;
  • Viet Nam : Ensemble de monuments de Huê ;

6. Demande aux États parties n’ayant pas encore répondu aux questions soulevées dans le cadre de l’Inventaire rétrospectif de bien vouloir fournir toutes les clarifications ainsi que la documentation demandée le plus rapidement possible et d’ici le 1 décembre 2013 au plus tard.

Projet de décision :  37 COM 7B.93

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,

2.  Rappelant la décision 36 COM 7B.97, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Prend acte des informations communiquées par l’État partie sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2012 et note avec inquiétude que les demandes d’ordre juridique, technique et institutionnel n’ont pas été suffisamment prises en compte ;

4.  Prie instamment l’État partie de:

a)  Finaliser l’examen du plan de préservation de l’ensemble urbain de Brasilia (PPCUB) et veiller à inclure les dispositions adéquates afin de conserver et protéger les attributs du bien du patrimoine mondial,

b)  Veiller à ce qu’il existe des règlementations adéquates pour l’utilisation des espaces ouverts définis par le Plano Piloto dans l’examen du plan de préservation de l’ensemble urbain de Brasilia (PPCUB),

c)  Créer et mettre en place officiellement la structure de gestion proposée ;

5.  Réitère ses demandes à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les propositions de développement d’infrastructures au Stadium et ses alentours, ainsi que celles qui ont trait à la stratégie de transports publics, pour examen par les Organisations consultatives, avant de souscrire à des engagements d’approbation ou de construction;

6.  Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2014, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre de ce qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014.

 

Année du rapport : 2013
Brésil
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iv)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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