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Tipasa

Algérie
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Activités de gestion
  • Activités illégales
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport maritime
  • Ressources humaines
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Dégradation naturelle provoquée par l'érosion littorale, les sels marins et la végétation recouvrant une partie des secteurs inscrits
  • Détérioration des vestiges à cause du vandalisme, de vols et de la fréquentation incontrôlée qui provoque une accumulation de déchets
  • Urbanisation à la lisière du bien où, en l'absence de zone tampon définie, les constructions illégales provoquent des litiges d’ordre foncier
  • Manque de capacités pour la conservation du site, techniques de restauration inappropriées et mauvaises conditions de conservation des vestiges archéologiques
  • Projet de réaménagement portuaire
  • Activités de gestion 
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2019

Montant total accordé : 9 564 dollars EU du fonds-en-dépôt italien.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 6 (de 1989-2001)
Montant total approuvé : 75 900 dollars E.U.
2001 Elaboration d'un plan d'urgence et mise en oeuvre de ... (Approuvé)   35 500 dollars E.U.
1992 Mission to advise on the elaboration of a urban Master ... (Approuvé)   9 000 dollars E.U.
1991 Purchase of topographic equipment for the site of Tipasa (Approuvé)   3 000 dollars E.U.
1990 Expert mission to advise the authorities on the ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
1990 Consultants and equipment for urgent works on Tipasa ... (Approuvé)   18 900 dollars E.U.
1989 Contribution to a survey on the urban development of ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

2002 : deux missions d’experts et une mission du Centre du patrimoine mondial ; mars 2006 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril 2017 : mission conjointe de conseil Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 29 novembre 2018, qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/193/documents/. Les progrès accomplis à l’égard de plusieurs points de conservation soulevés par le Comité lors de ses précédentes sessions sont présentés dans ce rapport, comme suit :

  • L’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC) du ministère de la Culture a entrepris de réhabiliter ou de remplacer les clôtures de sécurité périphériques sur les trois éléments qui composent le bien du patrimoine mondial. Des postes de garde et des points d’accès secondaires ont également été créés et des bouées posées dans les zones à haut risque. L’OGEBC effectue également des études pour une signalétique ainsi que pour un éclairage périphérique. Certains de ces projets ont été menés à bien et d’autres sont en cours ;
  • Le ministère de la Culture a mis en place à Tipasa le premier atelier algérien de conservation et de restauration de la mosaïque, opérationnel depuis juin 2018. La création de cet atelier a été rendue possible grâce aux partenariats avec la fondation Getty, l’ICCROM, et autres ;
  • Une étude sur l’élaboration d’un plan de gestion actualisé pour le site archéologique de Tipasa a été lancée. Le plan (dont la date d’achèvement n’est pas spécifiée) inclura un inventaire des valeurs du bien, des attributs qui sous-tendent sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) et des facteurs qui pourraient affecter son état de conservation et/ou intégrité. Il proposera également des actions concrètes pour la conservation, la mise en valeur et l’amélioration du bien ;
  • L’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) pour le projet de réaménagement portuaire a été reprise et terminée en septembre 2018. Elle est actuellement examinée par l’OGEBC et le ministère de la Culture ;
  • Le projet de consolidation de la falaise est actuellement en suspens. L’État partie a fait savoir qu’une proposition de consolidation a été transmise au Centre du patrimoine mondial en avril 2018 pour examen et qu’une mission d’experts chargée d’étudier des solutions de consolidation moins agressives à même de mieux s’intégrer dans l’environnement naturel de la falaise serait nécessaire ;
  • 16 agents de sécurité supplémentaires ont été recrutés en 2017-2018, portant le total à 85. Quatre responsables de sécurité ont également été recrutés, en plus de deux archéologues (soit un total de six) et un architecte spécialisé en patrimoine.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

L’État partie a souligné les progrès accomplis dans l’amélioration de la sûreté, de la sécurité, du suivi, de l’entretien et de la documentation du bien, qui représentent tous des avancées positives. Tandis que le projet de lampadaires solaires a été réduit en taille, ces derniers semblent former un groupe très dense autour du mausolée royal de Mauritanie. Il est recommandé que cette intervention planifiée soit revue pour veiller à ce que la solution la plus appropriée soit mise en œuvre. Il est également recommandé au Comité d’encourager l’État partie à poursuivre la mise en œuvre du plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques de Tipasa (PPMVSA) et des orientations destinées à contrôler le développement urbain autour du bien, en suivant l’approche de la Recommandation de 2011 sur le paysage urbain historique, y compris en termes d’impacts visuels sur la VUE du bien.

La création d’un atelier de conservation et de restauration de la mosaïque est une avancée notable qui devrait améliorer les capacités de l’État partie, en particulier pour le bien. L’élaboration d’un plan de gestion actualisé est actuellement à l’étude, même si aucun calendrier n’a été donné.

L’achèvement par l’État partie d’une version finale de l’EIP pour le projet de réaménagement portuaire est favorablement accueilli, cette version finale devant être soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen. Les principaux enjeux du projet de réaménagement du port sont liés à la protection du littoral en cas de vagues de submersion et d’élévation future du niveau de la mer. Ils portent également sur l’intégration en meilleure harmonie d’ouvrages de protection et structures portuaires dans le paysage naturel. Une révision du projet paysager est également recommandée, en particulier en ce qui concerne le choix des matériaux, afin de garantir leur intégration dans le bien.

Il est recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie de prendre en considération toute la portée et toute la substance des recommandations formulées dans le rapport de la mission de conseil d’avril 2017. Cela inclut la soumission de la version finale de l’EIP pour le projet de réaménagement portuaire, intégrant l’aménagement paysager de la jetée construite entre 2006 et 2009 dans ledit projet, le maintien de la suspension des travaux sur un mur de remblai au pied de la falaise en attendant de mener une réflexion plus approfondie et l’organisation d’une réunion d’experts afin d’examiner les expériences d’autres sites du patrimoine mondial ayant des problématiques similaires à celles de Tipasa. Il est également recommandé que le Comité demande à l’État partie de reconsidérer l’élargissement de la zone tampon au domaine maritime, tel que recommandé par la mission, ce que l’État partie a indiqué avoir rejeté étant donné son souhait de faire de cette zone maritime une « aire de conservation intégrale ». Les recommandations concernant la protection de la « Crique » devraient également être prises en compte.

Concernant la falaise à l’ouest du port, les études menées jusqu’à présent à l’instigation de l’État partie sont insuffisantes pour élaborer une stratégie d’atténuation adéquate. Le projet de remblai visant à prévenir les éboulements devrait reposer sur un modèle géomorphologique clair avec informations géotechniques fiables sur le sol et la roche, et une étude de stabilité. L’apparence du mur étagé et planté envisagé devrait être davantage précisée au moyen de matériaux d’illustration détaillés. Conception et mise en œuvre devraient être précédées de relevés archéologiques.

En ce qui concerne le problème de stagnation des eaux de pluie sur les vestiges archéologiques, un projet exploratoire est prévu en 2019. La mission de 2017 a recommandé la conduite de relevés archéologiques pour identifier les anciens réseaux d’évacuation et de drainage des eaux et étudier la possibilité de les rendre opérationnels à titre de première réponse au problème.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.41
Tipasa (Algérie) (C 193)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.74, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Prend note des progrès accomplis par l’État partie pour améliorer la sûreté, la sécurité, le suivi, l’entretien et la documentation du bien, et recommande que le système d’éclairage soit revu pour garantir la mise en œuvre de la solution la plus appropriée possible ;
  4. Encourage l’État partie à poursuivre la mise en œuvre du plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques de Tipasa (PPMVSA) et des orientations destinées à contrôler le développement urbain autour du bien, en suivant l’approche de la Recommandation de 2011 sur le paysage urbain historique, y compris en termes d’impacts visuels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Réitère sa demande à l’État partie de finaliser et soumettre le plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Réitère également sa demande à l’État partie de prendre en compte toute la portée et toute la substance des recommandations de la mission de conseil d’avril 2017 et notamment de :
    1. Soumettre la version finale de l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) pour le projet de réaménagement portuaire au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    2. Intégrer l’aménagement paysager de la jetée construite entre 2006 et 2009 au projet de réaménagement du port, afin d’atténuer son impact visuel et de l’intégrer au paysage,
    3. Maintenir la suspension des travaux sur un mur en remblai au pied de la falaise en attendant de mener une réflexion plus approfondie afin de trouver une solution plus adaptée d’un point de vue technique et paysager, et de soumettre cette solution au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    4. Organiser une réunion d’experts pour examiner les expériences d’autres sites du patrimoine mondial où des problématiques similaires à celles de Tipasa ont été traitées et des solutions satisfaisantes envisagées,
    5. Envisager à nouveau une extension de la zone tampon pour inclure l’espace maritime afin de prévenir les interventions futures susceptibles d’avoir un impact visuel sur la VUE du bien ;
  7. Réitère son inquiétude concernant le possible effet négatif du ruissellement des eaux de pluie et de leur stagnation sur les structures archéologiques, et prie de nouveau instamment l’État partie d’étudier la solution proposée par la mission de conseil de 2017 préconisant la réalisation de relevés archéologiques afin d’identifier et, si possible, rendre fonctionnels les anciens réseaux d’évacuation et drainage des eaux de pluie;
  8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Projet de décision : 43 COM 7B.41

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.74, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Prend note des progrès accomplis par l’État partie pour améliorer la sûreté, la sécurité, le suivi, l’entretien et la documentation du bien, et recommande que le système d’éclairage soit revu pour garantir la mise en œuvre de la solution la plus appropriée possible ;
  4. Encourage l’État partie à poursuivre la mise en œuvre du plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques de Tipasa (PPMVSA) et des orientations destinées à contrôler le développement urbain autour du bien, en suivant l’approche de la Recommandation de 2011 sur le paysage urbain historique, y compris en termes d’impacts visuels sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Réitère sa demande à l’État partie de finaliser et soumettre le plan de gestion actualisé au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  6. Réitère également sa demande à l’État partie de prendre en compte toute la portée et toute la substance des recommandations de la mission de conseil d’avril 2017 et notamment de :
    1. Soumettre la version finale de l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) pour le projet de réaménagement portuaire au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    2. Intégrer l’aménagement paysager de la jetée construite entre 2006 et 2009 au projet de réaménagement du port, afin d’atténuer son impact visuel et de l’intégrer au paysage,
    3. Maintenir la suspension des travaux sur un mur en remblai au pied de la falaise en attendant de mener une réflexion plus approfondie afin de trouver une solution plus adaptée d’un point de vue technique et paysager, et de soumettre cette solution au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    4. Organiser une réunion d’experts pour examiner les expériences d’autres sites du patrimoine mondial où des problématiques similaires à celles de Tipasa ont été traitées et des solutions satisfaisantes envisagées,
    5. Envisager à nouveau une extension de la zone tampon pour inclure l’espace maritime afin de prévenir les interventions futures susceptibles d’avoir un impact visuel sur la VUE du bien ;
  7. Réitère son inquiétude concernant le possible effet négatif du ruissellement des eaux de pluie et de leur stagnation sur les structures archéologiques, et prie de nouveau instamment l’État partie d’étudier la solution proposée par la mission de conseil de 2017 préconisant la réalisation de relevés archéologiques afin d’identifier et, si possible, rendre fonctionnels les anciens réseaux d’évacuation et drainage des eaux de pluie;
  8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2021.
Année du rapport : 2019
Algérie
Date d'inscription : 1982
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2002-2006
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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