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Tipasa

Algérie
Facteurs affectant le bien en 2002*
  • Activités de gestion
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Détérioration des vestiges archéologiques

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Tremblement de terre (problème résolu) 
  • Absence de mise en oeuvre du Plan permanent de sauvegarde et mise en valeur
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2002
Demandes approuvées : 6 (de 1989-2001)
Montant total approuvé : 75 900 dollars E.U.
2001 Elaboration d'un plan d'urgence et mise en oeuvre de ... (Approuvé)   35 500 dollars E.U.
1992 Mission to advise on the elaboration of a urban Master ... (Approuvé)   9 000 dollars E.U.
1991 Purchase of topographic equipment for the site of Tipasa (Approuvé)   3 000 dollars E.U.
1990 Expert mission to advise the authorities on the ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
1990 Consultants and equipment for urgent works on Tipasa ... (Approuvé)   18 900 dollars E.U.
1989 Contribution to a survey on the urban development of ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2002**

Juillet 1989: mission d'un expert de l'UNESCO;  Décembre 1989: mission UNESCO; mars-avril 1990: mission d'expert; octobre 1992: missn d'expert; février 2002: mission d'experts du Centre du patrimoine mondial 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2002

En juin 2001, le Bureau a approuvé une demande d’assistance d’urgence et a recommandé à l’Etat partie de mettre en œuvre sans délais le Plan Permanent de sauvegarde et de mise en valeur de 1992, en vue de réduire les pressions sur le site, de maintenir le Centre du Patrimoine mondial complètement informé pour tous projets relatifs au site, et lui soumettre les études pour approbation avant leur mise en œuvre.

Dans le cadre de cette assistance d’urgence, le Centre a envoyé en février 2002, une mission de 2 experts à Tipasa en vue d’évaluer l’état de conservation, étudier l’impact des visiteurs et proposer des mesures correctrices.

La mission a constaté que, malgré les remarquables efforts faits par l’équipe de conservation travaillant sur le site, aucune mesure nouvelle n’a été prise en vue de réduire les pressions sur le site et la plupart des monuments et vestiges sont dans un état de conservation précaire et dangereux. En particulier, les problèmes suivants ont étés identifiés :

1. Des dégradations anthropiques suite à des actes graves de vandalisme (destruction, vols, ordures, etc.), une urbanisation accrue des abords du site et de la zone tampon, des litiges constants d’ordre foncier avec des propriétaires ou opérateurs publics et privés.

2. Des dégradations naturelles dues au sel marin, à l’érosion littorale et éolienne, à la végétation.

 

Le site archéologique

L’état se caractérise par le non-respect de la zone non-aedificandi et non altius-tollendi, des litiges fonciers concernant les zones du phare, le port et les terrains situés à l’est et à l’ouest, des techniques de restauration inadaptées (usage du ciment), des égouts à ciel ouvert provenant de la ville coloniale et traversant le site jusqu’à la mer, une végétation au développement incontrôlé dont les racines affectent gravement les vestiges archéologiques, l’inexistence d’un programme d’aménagement paysager et de plantations étudiées en vue de réduire les effets des vents Nord et Nord-Ouest sur les structures archéologiques, l’obsolescence de la signalétique, des balisages, des sentiers, l’inefficacité du gardiennage et enfin, les nombreux habitants ayant construit des logements à l’intérieur du site.

 

La ville coloniale

Cette ville objet du Plan permanent de sauvegarde et mise en valeur de 1992, fut entièrement construite dans ce qui est considéré comme la zone tampon et se développe au détriment du site antique. Les deux instruments de planification urbaine en cours (Plan d’occupation des Sols - POS et Plan de développement et d’aménagement urbain - PDAU) exercent des pressions sur le site, car ne tenant aucun compte des spécificités de sa conservation ni de ses limites et zone tampon.

 

Les services de la conservation

L’un des principaux problèmes du site provient des faibles capacités de ces services qui manquent cruellement de personnel qualifié et de moyens matériels et financiers. Par ailleurs, ils ne sont pas en mesure de s’opposer aux empiètements quotidiens des différents agents publics qui interviennent dans le site et ses abords sans consultation aucune avec eux.

 

Pour résumer, cette situation où les limites et la zone tampon du site ne sont pas définies, l’intégrité physique et visuelle est mise à mal et l’authenticité même est menacée, a amené les 2 experts à s’interroger sur la nécessité d’inclure Tipasa sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Pour être complets, rappelons que le rapport périodique reçu en 2000 et signé par les autorités compétentes, avait déjà explicitement demandé l’inclusion de Tipasa dans la Liste du patrimoine mondial en péril.

 

Au moment de la rédaction de ce rapport, le Centre du patrimoine mondial prend contact avec les autorités algériennes et discute avec eux des actions nécessitées par ce constat.

Décisions adoptées par le Comité en 2002
26 COM 21B.34
Site archéologique de Tipasa (Algérie)
Le Comité du patrimoine mondial,

1. Exprime sa vive inquiétude face à une situation incompatible avec le maintien des valeurs universelles exceptionnelles du site, qui avaient justifié son inscription sur la Liste du patrimoine mondial ;

2. Invite le Centre du patrimoine mondial à envoyer une nouvelle mission à Tipasa, en vue de discuter avec l'État partie des mesures immédiates de sauvegarde à prendre et pour arrêter toute action en cours ou future susceptible de compromettre l'intégrité du site et de sa zone tampon ;

3. Recommande que le Centre aide l'État partie à préparer et mettre en œuvre un plan de redressement pour le site, incluant une gestion du flux de visiteurs et des programmes de sensibilisation pour relier le site à son environnement ;

4. Demande au Centre du patrimoine mondial de présenter un rapport sur ce site pour examen à sa 27e session en 2003 ;

5. Décide d'inscrire le site archéologique de Tipasa sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
26 COM 23.23
Inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial en péril
Le Comité du patrimoine mondial,

Rappelle ses décisions d'inscrire les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

1. Le Site archéologique de Tipasa, Algérie (26 COM 21 (b) 34),

2. Le Minaret et vestiges archéologiques de Djam, Afghanistan (26 COM 23.3)

Le Comité pourrait souhaiter adopter la décision suivante:

 

«Le Comité exprime sa vive inquiétude face à une situation incompatible avec le maintien des valeurs universelles exceptionnelles du site, qui avaient justifié son inscription sur la Liste du patrimoine mondial.

En conséquence, Le Comité décide d’inscrire le site archéologique de Tipasa sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Comité invite le Centre du Patrimoine mondial à envoyer une nouvelle mission à Tipasa, en vue de discuter avec l’état partie des mesures immédiates de sauvegarde devant être prises et pour stopper toute action future ou en cours, pouvant continuer à affecter l’intégrité du site et sa zone tampon.e Le Comité demande au Centre du Patrimoine de soumettre un rapport à la 27ème session du Bureau en avril 2003."

Année du rapport : 2002
Algérie
Date d'inscription : 1982
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2002-2006
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 26COM (2002)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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