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Sanctuaire historique de Machu Picchu

Pérou
Facteurs affectant le bien en 2017*
  • Avalanche/ glissement de terrain
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Inondations
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Retards concernant l’examen du Plan directeur et l’établissement de plans d'actions annuels détaillés, et insuffisance des aides budgétaires pour une mise en œuvre efficace
  • Absence d’évaluation des options en matière de transport, d’études géologiques annexes ou de l'impact de la circulation d’autocars sur le risque accru de glissements de terrain (problème résolu) 
  • Absence d’études d'impact relatives à la capacité d'accueil de la Citadelle et du Chemin de l’Inca (problème résolu) 
  • Retards dans le développement et la mise en place d'un plan d'utilisation publique (problème résolu)
  • Retards dans la mise en œuvre de mesures de contrôle et d’urbanisme pour le village de Machu Picchu, principal point d'accès qui a des impacts sur les valeurs visuelles du bien (problème résolu) 
  • Manque de gestion efficace du bien
  • Absence de plan de gestion des risques liés aux catastrophes naturelles 
  • Mauvaise gouvernance du bien suite au manque de coordination des activités entre les parties prenantes et les institutions chargées de la gestion du bien (problème résolu)  
  • Accès visiteurs incontrôlé à la partie ouest du Sanctuaire
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017

Montant total accordé: 15.000 dollars EU : Fonds-en-dépôt espagnol pour le patrimoine mondial pour l'atelier participatif demandé par le Comité (Décision 30 COM 7B.35)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Demandes approuvées : 11 (de 1986-2001)
Montant total approuvé : 166 625 dollars E.U.
2001 Request for a stone specialist for the assessment of ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1992 Financial contribution for a training workshop on ... (Approuvé)   19 325 dollars E.U.
1992 Organization of a training course for technicians, ... (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1991 Preparation of a Master Plan for Machu Picchu (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1991 Additional costs for technical consultancy for the ... (Approuvé)   6 000 dollars E.U.
1991 Contribution to a monitoring exercise of the following ... (Approuvé)   3 300 dollars E.U.
1991 Additional cost for technical consultancy for the ... (Approuvé)   4 000 dollars E.U.
1989 Preparation of a technical cooperation project for a ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1988 Contribution to purchase of fire-fighting equipment and ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1986 Support for associated training activities related to ... (Approuvé)   8 000 dollars E.U.
1986 Financial support for the implementation of the ... (Approuvé)   26 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2017**

1989, 1990, 1991, 2003 et 2005: missions techniques ; octobre 1997 : mission technique conjointe UICN / ICOMOS ; octobre 1999 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN / ICOMOS ; juin 2002 et  avril 2007 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN / ICOMOS ; janvier 2009 : mission conjointe de suivi renforcé Centre du patrimoine mondial / UICN / ICOMOS ; février 2010 : mission technique d’urgence Centre du patrimoine mondial; mai 2012 : mission conjointe de conseil Centre du patrimoine mondial / UICN / ICOMOS ; janvier 2016 : mission conjointe de conseil Centre du patrimoine mondial / UICN / ICOMOS / ICCROM ; février 2017 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / UICN / ICOMOS / ICCROM 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017

En janvier 2016, une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ UICN/ICOMOS/ICCROM a effectué une visite du bien.  En février 2016, l’État partie a soumis un rapport d’avancement et, en décembre 2016, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien. Une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN/ICOMOS/ICCROM a ensuite effectué une visite du bien en février 2017. Les deux rapports de mission et les résumés des deux rapports de l’État partie sont disponibles à : https://whc.unesco.org/fr/list/274/documents/. Enfin, des informations complémentaires concernant un projet routier dans le village de Machu Picchu (Alameda Siete Maravillas) ont été soumises en février 2017. D’autres informations complémentaires à propos du projet de création d’une réserve de biosphère et des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan directeur ont également été soumises en avril 2017.

L’État partie rapporte ce qui suit :

  • Le Plan directeur du Sanctuaire historique de Machu Picchu a été actualisé et approuvé en 2015. L’unité de gestion (Unidad de Gestión del Santuario Histórico de Machu Picchu – UGM) a été renforcée avec l’établissement d’un Comité technique et d’un Comité d’action auxquels participent les autorités locales et nationales concernées. La nouvelle réglementation concernant l’UGM est toujours en attente d’approbation. En décembre 2016, le Comité technique a approuvé les documents suivants relatifs à la gestion du bien :
    • Une étude sur l’harmonisation du cadre législatif,
    • La stratégie globale pour l’accès amazonien (par l’ouest), qui vise à contrôler et orienter le développement et l’aménagement de cet accès afin que celui-ci atteigne le même niveau de services que l’accès andin (accès principal),
    • Une évaluation de l'efficacité de la gestion qui comprend une évaluation de la gouvernance de l’actuelle gestion, une proposition de nouveau modèle de gestion durable du tourisme et l’évaluation de la mise en œuvre du Plan directeur (Plan Maestro),
    • Le Plan d’utilisation publique (PUP), à la suite duquel deux résolutions ministérielles ont été adoptées en février 2017, l’une concernant la visite et l’utilisation par les touristes du site archéologique (Llaqta), et l’autre, l’utilisation par les touristes du chemin de l’Inca (red de caminos incas). Ces réglementations traitent de sujets liés à l’accès, aux circuits, aux périodes et heures de visites, aux services des guides, aux réservations, au tri des déchets, aux comportements à adopter par les visiteurs, etc. et comprend une section explicite sur les obligations, interdictions, sanctions aux contraventions ;
  • L’Étude sur la capacité d’accueil et la limite de changement acceptable du Sanctuaire historique de Machu Picchu, approuvée en janvier 2016 par le Bureau décentralisé de la Culture – Cuzco (DDC) du ministère de la Culture, souligne qu’actuellement la capacité d’accueil du bien est dépassée tous les jours en raison de la formation d’ « embouteillages » dans certaines zones du site Llaqta. Des solutions alternatives ont été élaborées et un nombre théorique maximum de 6 000 visiteurs par jour a été suggéré. Ces mesures devraient être soutenues par une amélioration de la gestion des flux touristiques et la fermeture de certains points d’engorgement du public, et faire l’objet d’un suivi rigoureux afin de confirmer le nombre maximum de visiteurs qu’il convient de respecter. Les deux autres études menées par le DDC et le Service national des aires naturelles protégées (SERNANP) ont suggéré que les capacités d’accueil pour le chemin de l’Inca et la route Hiram Bingham sont respectivement de 500 visiteurs et 24 bus par jour. Cette étude reconnaît également que le nombre actuel de bus devrait être maintenu et qu’une étude hydrologique devrait être entreprise afin de minimiser l’érosion du revêtement de la route Hiram Bingham et prévenir les glissements de terrain ;
  • La Municipalité du district de Machu Picchu et la Municipalité de la province de Urubamba ont approuvé, respectivement en 2015 et 2016, le schéma de planification urbaine du district de Machu Picchu qui réglemente le développement urbain et l’utilisation des terres, et limite l’expansion du périmètre du village ;
  • Un Plan de prévention des risques a été approuvé par la Municipalité du district de Machu Picchu en 2015, et des mesures ont été prises afin d’améliorer les conditions matérielles de l’environnement telles que le retrait des pierres qui entravaient le flux de la rivière, la protection des sentiers piétonniers contre les glissements de terrain et l’organisation d’exercices de simulation de catastrophes avec les villageois.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017

Les mesures prises par l’État partie pour mettre en œuvre les recommandations de la mission de conseil et les précédentes décisions du Comité 37 COM 7B.35 et 39 COM 7B.36 devraient être accueillies avec satisfaction car ces recommandations et décisions ont été prises en compte de façon exhaustive par l’État partie, en accomplissant suffisamment de progrès pour juguler les menaces accumulées depuis plus de six ans.

L’organisation d’une mission de conseil avec un atelier, suivie d’une mission de suivi réactif une année plus tard s’est révélée être une méthode efficace pour accorder un soutien technique à l’État partie dans le domaine du renforcement de la gouvernance, adapté aux circonstances très particulières de ce bien.

Les missions ont pu observer qu’une nouvelle volonté politique de protéger le bien grâce à un effort pluri-institutionnel conjoint s’était faite jour. Néanmoins, si la gouvernance s’est certes améliorée, cet élan positif nécessite d’être encore renforcé et des problèmes particuliers demeurent qui requièrent toute l’attention du Comité.

La mission de suivi réactif a confirmé qu’en dépit du nombre croissant de visiteurs et des problèmes rencontrés par la partie inhabitée du site, le site archéologique (Llaqta) et la majeure partie de la réserve naturelle qui l’entoure sont dans un état de conservation correct bien que la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien soit encore vulnérable aux visiteurs et aux pressions exercées par le développement.

Il est pris note de l’établissement de l’UGM ainsi que de l’adoption du Plan directeur en 2015 qui ont permis d’améliorer la gouvernance du bien et de son cadre général. La future inclusion de la Municipalité du district de Santa Teresa (qui ne s’étend pas sur le territoire du bien mais est une importante voie d’accès au bien du coté amazonien) est un signe évident de l’engagement de l’UGM à être inclusif et à prendre en considération, pour la gestion du bien, son contexte général.

Les efforts entrepris pour améliorer la gestion des visiteurs du bien sont notés, notamment la réglementation concernant l’accès amazonien (par l’ouest) du bien, l’élaboration du PUP et l’amélioration des infrastructures du sentier pédestre le long de la voie ferrée. Toutefois, la mission de suivi réactif a pu constater que les évolutions observées sont toujours guidées par la volonté d’accroitre le nombre de visiteurs et l’offre de services plutôt que par les nécessités liées à la conservation du bien. Le développement et l’aménagement d’infrastructures touristiques doivent être étroitement réglementés et contrôlés afin de préserver les valeurs naturelles et culturelles de la zone ainsi que l’intégrité visuelle du bien. Les nouvelles infrastructures telles que les centres d’accueil des visiteurs, le projet Alameda Siete Maravillas et les équipements le long de l’accès amazonien (par l’ouest) devraient se limiter à ce qui est strictement nécessaire afin de garantir la sécurité des visiteurs et être entièrement guidés par les objectifs de conservation du bien. Les impacts potentiels des aménagements proposés sur la VUE du bien devraient être très rigoureusement évalués conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l'évaluation environnementale et au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial.

La réalisation de différentes études sur la capacité d’accueil est appréciée, tout en remarquant toutefois que celles-ci sont aussi guidées par la volonté d’accroitre le nombre de visiteurs et ne se concentrent pas sur des objectifs de conservation. Il est donc recommandé au Comité de demander à l’État partie de définir et de faire respecter des capacités d’accueil dont l’objectif principal est la conservation de la VUE, y compris en traitant les problèmes liés à l’érosion, aux perturbations de la faune et la flore et à l’accroissement des déchets solides et de la pollution générale. Une fois définie, il conviendra de faire respecter la capacité d’accueil en mettant en application des limites claires au nombre de visiteurs et en faisant la promotion de sites alternatifs à visiter à l’extérieur du site de Llaqta.

Rappelant les préoccupations exprimées à plusieurs reprises par le Comité quant à l’absence de réglementations concernant l’utilisation du bien, l’approbation du PUP constitue une avancée importante en faveur d’une évaluation détaillée de la façon dont les utilisations actuelles du bien et les projets à mettre en œuvre sur son territoire peuvent avoir des conséquences sur la VUE du bien. Toutefois, cette approbation devrait être assortie d’un plan de mise en œuvre et de réglementations opérationnelles basés sur des évaluations des impacts potentiels de ces activités sur les objectifs de conservation. En outre, les réglementations relatives à l’utilisation touristique qui ont été approuvées ne concernent que le tourisme alors que les autres types d’utilisation mentionnés dans le PUP (y compris l’agriculture, les transports et la recherche) ne sont pas abordés. Des réglementations et des sanctions concernant ces autres types d’utilisation du bien devraient donc être conçues.

S’agissant de la réglementation de l’urbanisme dans le district de Machu Picchu, il est recommandé au Comité de féliciter l’État partie pour son engagement résolu, illustré par la mise en œuvre du Schéma de planification urbaine, qui a permis d’obtenir de considérables améliorations du paysage urbain et de l’aspect visuel du village.

Suite à l’adoption du Plan de réduction et de prévention des risques, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour éliminer les bâtiments encore érigés dans les zones à haut risque (par exemple, sur les berges de la rivière Urubamba), en veillant à assurer une étroite coordination entre tous les niveaux de gouvernement.

Par ailleurs, il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations faites par la mission de suivi réactif de 2017 afin de résoudre tous les problèmes en suspens, y compris ceux ci-dessus mentionnés.

En ce qui concerne les nouveaux projets d’aménagement et de développement, malgré les références faites par l’État partie pendant les deux missions à de nouveaux projets d’infrastructures de transports, aucune information officielle n’a été communiquée à ce sujet et une évaluation technique actualisée n’a donc pas été possible. Toutefois, compte tenu de la potentielle proximité du bien et du volume accru de touristes que ces projets sont susceptibles de faire venir dans la région, il est essentiel que l’État partie soumette, dès qu’elles sont disponibles, des informations détaillées sur les projet d’infrastructures de transports, avant leur approbation et leur mise en œuvre, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

Enfin, il est suggéré au Comité de recommander à l’État partie de définir une vision intégrale pour le bien qui ne soit pas principalement basée sur le tourisme mais sur les attributs de la VUE et leurs besoins en matière de conservation, et qui soit liée à un système de suivi intégral naturel et culturel assorti d’indicateurs définis, et ce, afin d’identifier rapidement les menaces et de les traiter en temps opportun. L’approbation de la nouvelle réglementation concernant l’UGM est une première étape et contribuera certainement à la mise en œuvre de cette vision intégrale pour le bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.36
Sanctuaire historique de Machu Picchu (Pérou) (C/N 274)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 37 COM 7B.35 et 39 COM 7B.36, adoptées respectivement à ses 37e (Phnom Penh, 2013) et 39e (Bonn, 2015) sessions,
  3. Prend note avec satisfaction des mesures prises par l’État partie afin de mettre en œuvre les recommandations de la mission de conseil de 2016 et les précédentes décisions du Comité ;
  4. Demande à l’État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif de 2017 ;
  5. Félicite l’État partie pour le renforcement de l’Unité de gestion du bien (Unidad de Gestión del Santuario Histórico de Machu Picchu - UGM) qui a permis d’améliorer la gouvernance du bien et du paysage environnant, et demande également à l’État partie de finaliser la procédure d’approbation de la nouvelle réglementation concernant l’UGM ;
  6. Félicite également l’État partie pour l’engagement résolu dont il a fait preuve dans la mise en œuvre du Plan urbain du district de Machu Picchu, qui a permis d’obtenir des améliorations considérables dans le paysage urbain ;
  7. Prend note de l’achèvement des études sur la capacité d’accueil, de la réglementation sur l’accès amazonien du bien et de l’élaboration d’un Plan d’utilisation publique (PUP) ainsi que de réglementations en matière d’utilisation touristique du bien ; note avec préoccupation que la capacité d’accueil, les réglementations en matière d’utilisation et les projets d’aménagement et de développement sur le territoire du bien ne sont pas basés sur l’objectif essentiel de conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et demande en outre à l’État partie de :
    1. Redéfinir les capacités d’accueil sur la base des besoins de conservation du bien, et limiter clairement le nombre de visiteurs,
    2. S’agissant de l’utilisation du bien, concevoir des réglementations et des sanctions liées à d’autres utilisations que le tourisme,
    3. Veiller à ce que les projets d’aménagement et de développement soient évalués de façon rigoureuse quant à leur impact sur la VUE et conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l'évaluation environnementale et au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial ;
  8. Prend note de la proposition d’élaboration de projets concernant plusieurs grandes infrastructures dans la région, et demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur les projets d’infrastructures de transports envisagés dans la région susceptibles d’avoir un impact sur la VUE, avant leur approbation ou leur mise en œuvre, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  9. Recommande que l’État partie définisse une vision globale pour le bien qui ne soit pas principalement basée sur l’activité touristique mais sur les attributs de la VUE et les besoins du bien en matière de conservation, et qui soit liée à un système de suivi naturel et culturel intégral assorti d’indicateurs définis, afin d’identifier, de façon systématique et en temps opportun, les menaces encore présentes et celles potentielles ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 41 COM 7B.36

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant les décisions 37 COM 7B.35 et 39 COM 7B.36, adoptées respectivement à ses 37e (Phnom Penh, 2013) et 39e (Bonn, 2015) sessions,
  3. Prend note avec satisfaction des mesures prises par l’État partie afin de mettre en œuvre les recommandations de la mission de conseil de 2016 et les précédentes décisions du Comité ;
  4. Demande à l’État partie de mettre pleinement en œuvre les recommandations de la mission de suivi réactif de 2017 ;
  5. Félicite l’État partie pour le renforcement de l’Unité de gestion du bien (Unidad de Gestión del Santuario Histórico de Machu Picchu - UGM) qui a permis d’améliorer la gouvernance du bien et du paysage environnant, et demande également à l’État partie de finaliser la procédure d’approbation de la nouvelle réglementation concernant l’UGM ;
  6. Félicite également l’État partie pour l’engagement résolu dont il a fait preuve dans la mise en œuvre du Plan urbain du district de Machu Picchu, qui a permis d’obtenir des améliorations considérables dans le paysage urbain ;
  7. Prend note de l’achèvement des études sur la capacité d’accueil, de la réglementation sur l’accès amazonien du bien et de l’élaboration d’un Plan d’utilisation publique (PUP) ainsi que de réglementations en matière d’utilisation touristique du bien ; note avec préoccupation que la capacité d’accueil, les réglementations en matière d’utilisation et les projets d’aménagement et de développement sur le territoire du bien ne sont pas basés sur l’objectif essentiel de conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) et demande en outre à l’État partie de :
    1. Redéfinir les capacités d’accueil sur la base des besoins de conservation du bien, et limiter clairement le nombre de visiteurs,
    2. S’agissant de l’utilisation du bien, concevoir des réglementations et des sanctions liées à d’autres utilisations que le tourisme,
    3. Veiller à ce que les projets d’aménagement et de développement soient évalués de façon rigoureuse quant à leur impact sur la VUE et conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l'évaluation environnementale et au Guide de l'ICOMOS pour les évaluations d'impact sur le patrimoine appliquées aux biens culturels du patrimoine mondial ;
  8. Prend note de la proposition d’élaboration de projets concernant plusieurs grandes infrastructures dans la région, et demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, des informations détaillées sur les projets d’infrastructures de transports envisagés dans la région susceptibles d’avoir un impact sur la VUE, avant leur approbation ou leur mise en œuvre, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  9. Recommande que l’État partie définisse une vision globale pour le bien qui ne soit pas principalement basée sur l’activité touristique mais sur les attributs de la VUE et les besoins du bien en matière de conservation, et qui soit liée à un système de suivi naturel et culturel intégral assorti d’indicateurs définis, afin d’identifier, de façon systématique et en temps opportun, les menaces encore présentes et celles potentielles ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Année du rapport : 2017
Pérou
Date d'inscription : 1983
Catégorie : Mixte
Critères : (i)(iii)(vii)(ix)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
arrow_circle_right 41COM (2017)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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