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Axoum

Éthiopie
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Instabilité structurelle de la stèle 3

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Démarcation insuffisante de ce bien en série
  • Absence de plans de conservation et de gestion
  • Absence de législation appropriée régissant l'urbanisme et la construction 
  • Empiètement urbain et nouveaux aménagements inappropriés 
  • Montée du niveau des eaux/suintement 
  • Instabilité structurelle de la stèle 3
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2015

Montant total accordé : 5,07 millions de dollars EU par le fonds-en-dépôt italien pour le “Projet de mise en valeur du site archéologique d'Axoum : études préparatoires pour la réinstallation de l'obélisque et renforcement des capacités pour la conservation archéologique - Phase 1 », « Réinstallation de l'obélisque - Phase 2 » et « Consolidation de la stèle 3 ».

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 1 (de 1996-1996)
Montant total approuvé : 2 000 dollars E.U.
1996 Review of Lalibela's restoration programmes, in situ ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**

Missions du Centre du patrimoine mondial et d'experts mandatés par celui-ci pour la mise en œuvre du projet de l’obélisque en 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009 ; missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS en 2010 et 2013.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Le 29 janvier 2015, l’État partie d’Éthiopie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien. Un résumé de ce rapport est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/15/documents/. Il souligne les progrès accomplis vis-à-vis des demandes du Comité :

  • Les travaux de construction du musée de l’église sont toujours en cours et ne sont pas encore terminés mais il est prévu que les façades soient harmonisées avec l’intégrité visuelle du site du patrimoine mondial et de son environnement. Les arbres indigènes au sein de la cour de l’église, notamment ceux qui font face au principal champ de stèles, seront conservés pour leur importance historique pour l’église Sainte-Marie-de-Sion. Une image de synthèse de la façade du musée est insérée comme annexe au rapport en tant que projet définitif du musée de l’église. Cette image fait partie d’un ensemble complet de plans détaillés originellement soumis au Centre du patrimoine mondial en 2012.
  • Le plan de gestion pour le bien du patrimoine mondial d’Axoum a été élaboré en étroite collaboration avec le Département d’archéologie de l’université d’Axoum.
  • Le schéma directeur d’Axoum a été élaboré à la suite d’un ensemble de consultations des parties prenantes, et un schéma directeur thématique a été conçu pour traiter les points de gestion spécifiques du bien du patrimoine mondial. Ce schéma directeur thématique a été avalisé par le gouvernement régional pour veiller à ce que toute initiative d’aménagement dans la ville d’Axoum soit conforme aux préoccupations de gestion du patrimoine.
  • L’Agence nationale de cartographie a aidé l’État partie à finaliser la définition des limites du bien du patrimoine mondial d’Axoum. Cela a été fait sur la base de précédentes études et réalisé en consultation avec les diverses parties prenantes. Des cartes provisoires ont donc été élaborées et incluses dans le projet de loi pour le bien, qui doit être encore être avalisé par le Conseil des ministres. Les cartes provisoires font état des propositions de zones centrale et tampon pour les limites du bien, et ont été insérées en tant qu’annexe dans le rapport de l’État partie.
  • Une lettre reçue le 22 avril 2014 a informé le Centre du patrimoine mondial de la décision de l’État partie de financer le projet de consolidation des fondations de la stèle 3 et l’étude des causes de l’élévation du niveau de l’eau dans la tombe aux arches de brique. Une équipe de spécialistes a été diligentée pour identifier la cause principale de la montée de la nappe phréatique dans la tombe aux arches de brique. En septembre 2014, l’UNESCO a aidé l’État partie à identifier les spécialistes en mesure de superviser et coordonner le projet d’ingénierie pour la consolidation des fondations de la stèle 3. La phase opérationnelle est en cours, avec mise en œuvre de la documentation technique du projet.
  • De nombreux foyers ont été déplacés de la zone centrale du bien à la suite du plan de relocalisation. Il est également souligné que le projet de développement du tourisme durable éthiopien inclut un volet sur Axoum, ce qui implique l’aménagement d’un centre d’accueil et l’aménagement du paysage en fonction du schéma directeur thématique de la zone. Enfin, l’ancien site d’occupation historique aujourd’hui vide doit être régénéré afin d’ajouter de la valeur au bien du patrimoine mondial.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

Les progrès signalés par l’État partie en réponse aux demandes du Comité sont reconnus et il est recommandé que le Comité félicite l’État partie pour sa décision de financer le projet de consolidation pour le renforcement des fondations de la stèle 3 et l’étude des causes de l’élévation du niveau de l’eau dans la tombe aux arches de brique. Il convient de noter toutefois que le document de consolidation convenu pour le renforcement des fondations de la stèle 3 datant de 2010, l’État partie peut vouloir envisager d’actualiser les aspects techniques et financiers du document avant sa mise en œuvre.

Bien que des progrès soient signalés concernant l’élaboration du plan de gestion et du schéma directeur thématique pour Axoum, ces documents devraient être soumis au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives, pour examen, lorsqu’ils seront finalisés.

Les efforts entrepris par l’État partie pour produire une version définitive des limites du bien et de sa zone tampon sont notés et l’État partie devrait être encouragé à suivre minutieusement le cahier des charges de production des cartes remis par le Centre du patrimoine mondial. Il est recommandé que le Comité rappelle à l’État partie l’urgence de sa demande de soumission de cartes révisées au Centre du patrimoine mondial en vue d’une éventuelle modification mineure des limites.

Concernant l’impact visuel du musée de l’église et la soumission des plans définitifs de l’édifice au Centre du patrimoine mondial, il a été demandé à l’État partie de modifier la façade afin de tenir compte de l’avis de la mission de suivi réactif de 2013. L’État partie indique s’y conformer ; toutefois, le plan définitif soumis comme annexe au rapport de l’État partie ne contient qu’une image du projet original soumis au Centre du patrimoine mondial en 2012. Dans la mesure où l’État partie signale que des progrès significatifs ont été accomplis mais que les travaux de construction sont toujours en cours, il sera important d’envoyer une mission ICOMOS de suivi réactif sur le bien pour s’assurer que l’intégrité visuelle du bien du patrimoine mondial et de son environnement n’est pas affectée.

En plus de vérifier l’état d’avancement du musée de l’église, une mission conjointe de suivi réactif sera également utile pour revoir les mécanismes de gestion, conseiller sur la modification des limites et évaluer les progrès accomplis concernant la consolidation de la stèle 3 et l’étude des causes de l’élévation du niveau des eaux dans la tombe aux arches de brique. Qui plus est, la mission pourrait également dire si le projet de développement du tourisme durable éthiopien est conforme au programme de tourisme durable du patrimoine mondial.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7B.39
Axoum (Ethiopie) (C 15)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 36 COM 7B.41 et 37COM 7B.38, adoptées à ses 36e (Saint-Pétersbourg, 2012) et 37e (Phnom Penh, 2013) sessions respectivement,
  3. Félicite l’État partie d’avoir affirmé son engagement de financement du projet de consolidation pour le renforcement des fondations de la stèle 3 et de l’étude des causes de l’élévation du niveau des eaux dans la tombe aux arches de brique ; et le prie de tenir le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives informés :
    1. de tout changement apporté au document de projet convenu pour la stèle 3,
    2. des résultats de l’étude sur l’élévation du niveau des eaux ;
  4. Reconnaît les progrès rapportés sur la construction du musée de l’église mais note que la manière dont la façade sera amendée pour tenir compte de l’avis de la mission de suivi réactif de 2013 demeure floue et par conséquent demande à l’État partie de soumettre des plans et dessins pertinents ;
  5. Note également l’élaboration rapportée du plan de gestion pour Axoum en étroite collaboration avec le Département d’archéologie de l’université d’Axoum, et encourage l’État partie à rester vigilant afin que le plan garantisse le maintien des points de vue essentiels et la mise en place des outils de suivi des impacts visuels ;
  6. Note en outre l’élaboration du schéma directeur thématique et demande également que des copies de ces documents soient soumises au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives lorsqu’ils seront finalisés ;
  7. Répète le caractère urgent qu’il y a à finaliser les limites du bien et de sa zone tampon, selon le cahier des charges de cartographie remis par le Centre du patrimoine mondial à l’État partie, et réitère également sa demande à l’État partie de soumettre une modification mineure des limites au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2016, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
  8. Encourage l’État partie à coopérer étroitement avec le Centre du patrimoine mondial à l’élaboration et mise en œuvre du projet de développement du tourisme durable éthiopien ;
  9. Encourage également l’État partie à poursuivre la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2013, et demande en outre à l’État partie d’inviter une mission ICOMOS de suivi réactif sur le bien, avant fin 2015, pour examiner les progrès accomplis vis-à-vis des points qui précèdent et revoir l’état de conservation du bien ;
  10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Projet de décision : 39 COM 7B.39

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant les décisions 36 COM 7B.41 et 37COM 7B.38, adoptées à ses 36e (Saint-Pétersbourg, 2012) et 37e (Phnom Penh, 2013) sessions respectivement,
  3. Félicite l’État partie d’avoir affirmé son engagement de financement du projet de consolidation pour le renforcement des fondations de la stèle 3 et de l’étude des causes de l’élévation du niveau des eaux dans la tombe aux arches de brique ; et le prie de tenir le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives informés :
    1. de tout changement apporté au document de projet convenu pour la stèle 3,
    2. des résultats de l’étude sur l’élévation du niveau des eaux ;
  4. Reconnaît les progrès rapportés sur la construction du musée de l’église mais note que la manière dont la façade sera amendée pour tenir compte de l’avis de la mission de suivi réactif de 2013 demeure floue et par conséquent demande à l’État partie de soumettre des plans et dessins pertinents ;
  5. Note également l’élaboration rapportée du plan de gestion pour Axoum en étroite collaboration avec le Département d’archéologie de l’université d’Axoum, et encourage l’État partie à rester vigilant afin que le plan garantisse le maintien des points de vue essentiels et la mise en place des outils de suivi des impacts visuels ;
  6. Note en outre l’élaboration du schéma directeur thématique et demande également que des copies de ces documents soient soumises au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives lorsqu’ils seront finalisés ;
  7. Répète le caractère urgent qu’il y a à finaliser les limites du bien et de sa zone tampon, selon le cahier des charges de cartographie remis par le Centre du patrimoine mondial à l’État partie, et réitère également sa demande à l’État partie de soumettre une modification mineure des limites au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2016, pour examen par le Comité du patrimoine mondial ;
  8. Encourage l’État partie à coopérer étroitement avec le Centre du patrimoine mondial à l’élaboration et mise en œuvre du projet de développement du tourisme durable éthiopien ;
  9. Encourage également l’État partie à poursuivre la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2013, et demande en outre à l’État partie d’inviter une mission ICOMOS de suivi réactif sur le bien, avant fin 2015, pour examiner les progrès accomplis vis-à-vis des points qui précèdent et revoir l’état de conservation du bien ;
  10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Année du rapport : 2015
Éthiopie
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 39COM (2015)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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