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Axoum

Éthiopie
Facteurs affectant le bien en 2012*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Instabilité structurelle de la stèle 3

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Démarcation inexistante de ce site en série ;

b) Absence de plans de conservation et de gestion ;

c) Absence de législation appropriée régissant l'urbanisme et la construction ;

d) empiètement urbain et nouveaux développements inappropriés ;

e) montée du niveau des eaux/suintement

f) instabilité structurelle de la stèle 3

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2012

Montant total accordé au bien : 5,07 millions de dollars EU par le fonds-en-dépôt italien pour le “Projet de mise en valeur du site archéologique d'Axoum : études préparatoires pour la réinstallation de l'obélisque et renforcement des capacités pour la conservation archéologique - Phase 1 », « Réinstallation de l'obélisque - Phase 2 » et « Consolidation de la Stèle 3 ».

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2012
Demandes approuvées : 1 (de 1996-1996)
Montant total approuvé : 2 000 dollars E.U.
1996 Review of Lalibela's restoration programmes, in situ ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2012**

Missions du Centre du patrimoine mondial et d'experts mandatés par celui-ci pour la mise en œuvre du projet de l’obélisque en 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009 ; mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS en 2010.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012

Le 1er février 2012, l'État partie a remis un rapport sur l'état de conservation du bien. Ce rapport fournit un bref panorama de l'état actuel de la gestion du bien, à savoir, l'élaboration d'un plan directeur local et le début de la construction du musée de l'église. Avec le rapport, l'État partie a également soumis un projet de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle. Il a également remis deux cartes précisant les limites du bien et de la zone tampon. Malheureusement, la carte n'est pas au bon format et ne donne pas assez de détails pour être pleinement utile. Le 23 mars 2012, suite à une demande d'informations du Centre du patrimoine mondial, l'État partie a soumis les plans du musée, un bâtiment de quatre étages, dessiné par un architecte italien.

a) Construction du musée de l'église orthodoxe

Dans son rapport, l'État partie déclare que la construction du musée de l'église orthodoxe a débuté et que le premier étage est désormais érigé. Le musée est à côté des bâtiments de l'ancienne et de la nouvelle église de Sainte Marie d'Axoum, à l'intérieur des limites du bien, comme il est décrit dans le dossier d'inscription.

Bien que le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives jugent qu'un musée à Axoum constituerait un atout pour le bien, ils font remarquer qu'en dépit des conclusions de la mission de suivi de 2010 selon lesquelles un musée à cet endroit pourrait avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, les travaux ont avancé sans qu'aucun plan précis n'ait été soumis à examen, comme l'avait demandé le Comité du patrimoine mondial lors de sa 34e session (Brasilia, 2010). Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ont désormais examiné les éléments détaillés soumis par l'État partie le 23 mars 2012 et estiment que la taille, l'ampleur et l'aspect extérieur du bâtiment sont incompatibles avec l'environnement très sensible où d'anciennes fouilles avaient mis à jour les fondations d'anciennes structures et que le bâtiment aurait un impact négatif sur la VUE du bien. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives estiment également qu'il est capital que les travaux de construction soient immédiatement interrompus et qu'une évaluation globale soit entreprise au moyen d'une mission de suivi réactive de haut niveau avant la poursuite de toute construction.

b) Réglementation urbanistique et plan d'aménagement touristique

L'État partie a remis des informations selon lesquelles un plan d'aménagement d'Axoum a été élaboré en 2010 par le gouvernement régional du Tigray, sous la direction de l'Agence pour la culture et le tourisme. Outre les aspects touristiques, ce document inclue un plan de développement et de futur usage des terres. Selon l'État partie, ce plan a permis de situer les activités de développement dans un cadre durable plus large. Ce plan d'aménagement concerne également une interprétation normalisée du bien, telle que des routes pour la visite et des équipements destinés aux visiteurs.

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives accueillent avec satisfaction l'élaboration d'un plan d'aménagement et estiment que ce premier outil stratégique pourrait constituer un possible cadre afin d'établir la coopération officielle entre les agences gouvernementales concernées, comme il a été précédemment demandé. Il est cependant essentiel qu'un plan d'aménagement et d'usage des terres devienne un outil de référence légal pour l'accord d'autorisations d'aménagement.

c) Gestion du bien

L'État partie fait état du report de la création d'un bureau pour la gestion du bien, initialement prévu en 2010, il devrait être créé prochainement. La première tâche de ce nouveau bureau sera d'élaborer un plan de gestion du bien.

d) Protection légale

Les travaux préparatoires visant à renforcer la protection légale du bien se sont poursuivis et suite à la présentation initiale du projet au Parlement, l'État partie prévoit désormais qu'une réglementation sur la protection du bien sera avalisée par le Conseil des ministres. L'État partie précise cependant que la protection légale générale accordée au titre de la Proclamation N° 2009/2000 sur la recherche et la conservation du patrimoine culturel est suffisante pour assurer une protection à long terme du bien.

e) Montée du niveau des eaux/suintement dans la tombe des arches de brique

L'État partie estime que le problème de la montée du niveau des eaux dans la tombe des arches de brique doit être résolu de façon permanente et envisage des études techniques complémentaires à entreprendre avec l'aide des universités nationales. Afin de financer une telle recherche, l'État partie demande une aide technique. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives estiment que des études complémentaires sont absolument nécessaires et recommandent que le Comité puisse, une fois de plus, réitérer son invitation à soumettre une demande d'assistance internationale.

f) Consolidation de la stèle N°3

Selon l'État partie, la stèle N°3 a été déstabilisée lors de la réinstallation de la stèle N°2 et estime donc que la stabilisation de la stèle N°3 relève de la responsabilité du projet de réinstallation de la stèle N°2. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent note de l'élaboration d'un projet de consolidation et de la nécessité d'un financement pour sa mise en œuvre. Jusqu'à l'obtention du financement, les structures temporaires de consolidation doivent être maintenues.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2012

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives recommandent que le Comité exprime ses regrets quant au commencement de la construction du musée de l'église orthodoxe, sans qu'aient été soumis au préalable les plans au Centre du patrimoine mondial comme demandé par le Comité lors de sa 34e session (Brasilia, 2010) et conformément au paragraphe 172 des Orientations. Ils prennent note du fait que la situation et l'ampleur du musée en construction auront un impact négatif sur la VUE du bien. La construction devrait être interrompue immédiatement afin d'entreprendre une évaluation générale par une mission de suivi réactif de haut niveau avant la reprise de toute construction additionnelle, et de trouver les solutions adaptées à la conservation de la VUE du bien. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives recommandent, qu'en outre, le Comité encourage l'État partie à achever les efforts entrepris dans la création d'un bureau de gestion du bien, dans l'élaboration d'un plan de gestion et dans l'intégration d'un plan d'usage durable des terres et d'un statut de protection à toutes les procédures locales de planification. Ils recommandent par ailleurs que le Comité réitère l'invitation faite à l'État partie de soumettre une demande d'assistance internationale afin de rechercher les causes et les solutions potentielles au problème de montée des eaux/suintement dans la tombe des arches de brique.

Décisions adoptées par le Comité en 2012
36 COM 7B.41
Axoum (Éthiopie) (C 15)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.   Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,

2.   Rappelant la décision 34 COM 7B.45, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),

3.   Prend note des informations remises par l’État partie, en particulier des efforts accomplis dans la délimitation du bien et dans la proposition de création d’une zone tampon, ainsi que dans la soumission d’un projet de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle ;

4.   Exprime sa préoccupation quant au démarrage de la construction du musée de l’église orthodoxe sur le territoire du bien sans qu’aucune information n’ait été soumise avant la construction au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session (Brasilia, 2010) ;

5.   Exprime également sa vive préoccupation quant à l’impact négatif de la construction du musée de l’église orthodoxe sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;

6.   Réitère sa demande auprès de l’État partie afin que soient prises des dispositions de gestion plus structurées du bien, dont un plan de gestion, à remettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations Consultatives, avec des cartes définissant les limites précises du bien et de la zone tampon ;

7.   Réitère également sa demande auprès de l’État partie afin que soient menées des recherches sur les causes de l’élévation du niveau des eaux et réitère son invitation à l’État partie à soumettre une demande d’assistance internationale pour :

a)  entreprendre une étude sur les causes de l’élévation du niveau des eaux,

b)  soutenir le projet de consolidation de la stèle N°3 ;

8.   Demande à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif de haut niveau Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin d’évaluer le projet de musée de l’église orthodoxe avant toute poursuite de la construction ;

9.   Demande également à l’État partie de faire interrompre la construction du musée de l’église orthodoxe jusqu’à la venue de la mission Centre du patrimoine mondial/ICOMOS  et l’achèvement de l’évaluation du projet ;

10. Demande en outre à l’État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus évoqués, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013, afin de considérer, si la construction du musée de l’église orthodoxe n’est pas interrompue jusqu’à l’évaluation complète par une mission de suivi réactif de haut niveau et jusqu’à ce que des solutions appropriées afin de garantir que la valeur universelle exceptionnelle du bien est totalement préservée, aient été identifiées et acceptées, la possibilité d’inscrire le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Projet de décision : 36 COM 7B.41

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B,

2. Rappelant la décision 34 COM 7B.45, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),

3. Prend note des informations remises par l'État partie, en particulier des efforts accomplis dans la délimitation du bien et dans la proposition de création d'une zone tampon, ainsi que dans la soumission d'un projet de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle ;

4. Exprime sa préoccupation quant au démarrage de la construction du musée de l'église orthodoxe sur le territoire du bien sans qu'aucune information n'ait été soumise avant la construction au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session (Brasilia, 2010) ;

5. Exprime également sa vive préoccupation quant à l'impact négatif de la construction du musée de l'église orthodoxe sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;

6. Réitère sa demande auprès de l'État partie afin que soient prises des dispositions de gestion plus structurées du bien, dont un plan de gestion, à remettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations Consultatives, avec des cartes définissant les limites précises du bien et de la zone tampon ;

7. Réitère également sa demande auprès de l'État partie afin que soient menées des recherches sur les causes de l'élévation du niveau des eaux et réitère son invitation à l'État partie à soumettre une demande d'assistance internationale pour :

a) entreprendre une étude sur les causes de l'élévation du niveau des eaux,

b) soutenir le projet de consolidation de la stèle N°3 ;

8. Demande à l'État partie d'inviter une mission de suivi réactif de haut niveau Centre du patrimoine mondial/ICOMOS afin d'évaluer le projet de musée de l'église orthodoxe avant toute poursuite de la construction ;

9. Demande également à l'État partie de faire interrompre la construction du musée de l'église orthodoxe jusqu'à la venue de la mission Centre du patrimoine mondial/ICOMOS et l'achèvement de l'évaluation du projet ;

10. Demande en outre à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2013, un rapport détaillé sur l'état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus évoqués, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013, afin de considérer, si la construction du musée de l'église orthodoxe n'est pas interrompue jusqu'à l'évaluation complète par une mission de suivi réactif de haut niveau et jusqu'à ce que des solutions appropriées afin de garantir que la valeur universelle exceptionnelle du bien est totalement préservée, aient été identifiées et acceptées, la possibilité d’inscrire le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2012
Éthiopie
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iv)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 36COM (2012)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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