Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

i
ii
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
x

Réserve naturelle intégrale du mont Nimba

Côte d'Ivoire, Guinée
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Modification du régime des sols
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • exploitation minière
  • afflux de réfugiés
  • empiètement agricole
  • déforestation
  • braconnage
  • capacités de gestion insuffisantes
  • manque de ressources
  • coopération transfrontalière défaillante
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Concession pour l'exploitation de minerai de fer dans l'enceinte du bien, en Guinée
  • Afflux d'un grand nombre de réfugiés en provenance du Libéria dans et autour de la réserve
  • Insuffisance de structure institutionnelle 
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Pas encore établi
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2015

Montant total accordé: 25.282 dollars EU du Fonds de Réponse Rapide en janvier 2012 (voir page https://whc.unesco.org/fr/actualites/830/) 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 21 (de 1981-2015)
Montant total approuvé : 512 588 dollars E.U.
2015 Appui à la capitalisation des acquis du programme de ... (Approuvé)   27 000 dollars E.U.
2014 Protection de la biodiversité de la Réserve naturelle ... (Approuvé)   20 366 dollars E.U.
2010 Atelier international bipartite sur la gestion durable ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2002 Mount Nimba Biodiversity Conservation project (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2001 Training workshop for awarenes raising on the Mount ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
2001 Réunion tripartite Guinée-Côte d'Ivoire-Libéria sur les ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 Evaluation mission to mount Nimba World Heritage site ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1997 Purchase of hydrological and meteorological equipment ... (Approuvé)   19 840 dollars E.U.
1995 Establishment of an administrative centre for Mount ... (Approuvé)   18 000 dollars E.U.
1993 Equipment and experts service for Mount Nimba (Approuvé)   45 000 dollars E.U.
1993 Financial contribution for consultancies and other ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1993 Consultancies and other services necessary for setting ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1992 Organization of an interdisciplinary mission to ... (Approuvé)   35 000 dollars E.U.
1992 Organization of a technical meeting for authorities of ... (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1989 Purchase of an all terrain vehicle for Mount Nimba (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1988 Consultancy mission and meeting for preparing ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1986 Equipment for Mount Nimba Reserve (Approuvé)   6 500 dollars E.U.
1983 Financial contribution to a seminar/workshop on the ... (Approuvé)   22 000 dollars E.U.
1983 Consultant services to prepare requests for technical ... (Approuvé)   6 082 dollars E.U.
1982 Financial contribution to a tripartite meeting (Guinea, ... (Approuvé)   8 000 dollars E.U.
1981 Equipment for Mount Nimba (Approuvé)   70 300 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**

Octobre/Novembre 1988 : Mission Centre du patrimoine mondial; 1993 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN; 1994 : mission UICN; 2000 : mission Centre du patrimoine mondial; 2007 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN en Guinée; 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial / UICN en Côte d’Ivoire ; 2013 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Les 28 janvier 2015 et 20 mars 2015, les États parties de Côte d’Ivoire et de Guinée ont respectivement soumis des rapports sur l’état de conservation du bien, lesquels sont disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/155/documents/ et font état des éléments suivants :

  • La mise en œuvre des mesures correctives a été compromise par l’épidémie d’Ebola dans la région, qui a entraîné la suspension de toutes les activités de terrain pendant neuf mois. Cette crise sanitaire a toutefois permis de sensibiliser les communautés locales aux dangers liés à la consommation de viande de brousse. Le plan de gestion de l’élément guinéen a été finalisé et est en attente d’approbation. L’évaluation du projet Nimba financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a été différée à 2015, mais l’autorité de gestion a commencé à travailler sur un projet ultérieur qui traite de la gestion transfrontalière du bien.
  • Le 6e groupe de travail tripartite (Côte d’Ivoire, Guinée et Libéria), qui devait se réunir en Côte d’Ivoire à la fin 2014, a également été reporté, et par conséquent l’élaboration d’un plan de gestion d’ensemble, d’un système de suivi écologique harmonisé et d’un financement permanent de l’intégralité du bien n’ont connu aucune avancée.

Le rapport soumis par la Côte d’Ivoire évoque les avancées suivantes :

  • La surveillance au sein du bien a encore été intensifiée. Un camion de patrouille et plusieurs motos ont été acquis et des patrouilles mensuelles ont été organisées, ce qui a conduit à la destruction des pièges et à la confiscation du matériel de pêche ;
  • L’office des parcs a bénéficié d’une subvention d’assistance internationale pour assurer l’organisation des patrouilles de surveillance transfrontalières, mais ces dernières n’ont pas encore été organisées en raison de la crise due à l’épidémie ;
  • La collaboration avec les communautés a été renforcée, en particulier les efforts pour intensifier l’agriculture en dehors du bien et aussi les ressources alternatives générant des activités ;
  • Deux autres réserves forestières communautaires ont été établies dans la zone tampon autour du bien.

Les deux rapports notent que les autorités de gestion continuent à manquer d’un financement et d’équipements suffisants.

S’agissant des projets miniers, la Guinée note dans son rapport que les évaluations d’impact environnemental et social (EIES) sont en cours. Malgré le bon état d’avancement de l’EIES du projet de la Société des mines de fer de Guinée (SMFG), ce projet a été retardé en raison de l’épidémie d’Ebola et d’un changement important qui touche la propriété de la société. Toutefois, la société West Africa Exploration (WAE) a organisé des sessions d’information sur les résultats de son EIES. Cette EIES a été soumise pour examen au Centre du patrimoine mondial le 2 avril 2015. La mission, qui était prévue pour garantir l’absence de chevauchement entre la concession d’exploration de la SAMA et le bien, a dû être différée en raison de l’épidémie d’Ebola, mais le rapport de la Guinée indique qu’aucune exploration n’est prévue au sein du bien.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

Les impacts de l’épidémie d’Ebola ont gravement affecté la mise en œuvre des mesures correctives depuis la session précédente du Comité. Dans la partie guinéenne du bien, les activités ont été pour l’essentiel stoppées et la mise en œuvre d’activités transfrontalières importantes, en particulier l’élaboration d’un plan de gestion d’ensemble, le système de suivi écologique et le fonds d’affectation spéciale pour le bien, ainsi que le lancement des patrouilles conjointes dans les deux éléments, qui avaient été décidés lors de la réunion tripartite du Libéria en 2013, n’on pas pu être mis en œuvre. Les impacts de l’épidémie d’Ebola vont vraisemblablement créer d’importantes difficultés supplémentaires pour l’autorité de gestion guinéenne, le CEGENS, qui dispose de capacités limitées et a besoin d’un soutien technique et financier.

En Côte d’Ivoire, des efforts importants ont été faits depuis la fin du conflit pour réaffirmer l’autorité de l’OIPR (Office ivoirien des parcs et réserves) sur le bien et réaffirmer sa capacité de gestion. Les travaux en cours visant à restaurer l’intégrité du bien, à encourager le développement de forêts communautaires faisant office de zones tampons et à intensifier la coopération avec les communautés locales doivent être accueillis favorablement.

Jusqu’à présent, aucune avancée n’est constatée en matière de mobilisation de financements supplémentaires par le FEM pour consolider les résultats de la première phase du projet Nimba ni pour élargir son champ d’application à l’intégralité du bien. On espère que la crise humanitaire causée par le virus Ebola n’empêchera pas les investissements prévus en faveur de la conservation du bien et du développement durable de ses communautés voisines. Il sera important que l’évaluation du projet, qui a été différée à 2015, identifie les activités les plus efficaces en matière de sauvegarde de l’intégrité du bien et prenne en compte les mesures correctives adoptées.

S’agissant des activités minières, et à la demande des autorités guinéennes, une réunion a été organisée le 4 septembre 2013 au Centre du patrimoine mondial pour évoquer l’étude de faisabilité élaborée par WAE. Lors de cette réunion, il est clairement apparu que l’étude de faisabilité ne comprenait pas d’études de référence précises permettant l’établissement d’une EIES convenable, conformément aux normes internationales les plus exigeantes, comme ce fut demandé par le Comité lors de sa 37e session (décision 37 COM 7A.3). L’accent a également été mis sur la proximité des projets de la SMFG et de WAE, et donc sur la nécessité d’évaluer méticuleusement les impacts cumulés des deux projets. En septembre 2014, le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ont été contactés par un cabinet-conseil engagé par WAE pour mener une « évaluation rapide des impacts cumulés ». L’UICN a indiqué qu’une évaluation rapide n’était pas appropriée dans le contexte d’un site du patrimoine mondial où les impacts potentiels – y compris les impacts cumulés – des développements prévus sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) demandent une évaluation exhaustive. L’EIES, qui a été soumise en avril 2015, est en cours d’examen par l’UICN et le Centre du patrimoine mondial. Toutefois, un examen préliminaire indique qu’aucune étude de référence supplémentaire n’a été menée et qu’aucun examen de l’impact du projet sur la VUE du bien n’est inclus. L’EIES considère le projet de WAE isolément et les impacts cumulés possibles ne sont pas étudiés comme mentionné ci-dessus. Il est recommandé que le Comité fasse part de sa préoccupation quant au fait que l’examen préliminaire indique que l’EISE n’a pas été menée conformément aux normes internationales les plus exigeantes, rappelle sa position précédente quant à l’élaboration nécessaire d’une évaluation environnementale stratégique (EES) permettant l’étude complète des impacts cumulés des différents projets, et prie instamment l’État partie de ne prendre aucune décision avant que l’EES soit examinée par l’UICN et le Centre du patrimoine mondial et étudiée par le Comité.

Il est en outre noté que le rapport de l’État partie de Guinée confirme qu’aucune activité d’exploration n’est prévue au sein du bien en vertu du permis d’exploration de ressources de la SAMA, mais il est recommandé que l’on réitère la demande à l’État partie de garantir l’absence de chevauchement entre les limites du permis et le bien.

Compte tenu de ce qui précède, il est recommandé que le Comité maintienne le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7A.3
Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d’Ivoire / Guinée) (N 155 bis)
Le Comité du patrimoine mondial,
  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7A.38, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Note que les impacts de l’épidémie d’Ebola ont gravement affecté la mise en œuvre des mesures correctives dans la partie guinéenne du bien et ont suspendu la mise en œuvre d’activités transfrontalières importantes, et exprime sa préoccupation quant aux importantes difficultés supplémentaires que pourraient générer les impacts de cette épidémie pour l’autorité de gestion guinéenne, le CEGENS, qui dispose de capacités limitées et a besoin d’un soutien technique et financier ;
  4. Accueille favorablement les efforts importants qui ont été faits depuis la fin du conflit par l’État partie de Côte d’Ivoire, en particulier l’autorité de gestion, l’OIPR, pour réaffirmer sa capacité de gestion ainsi que les travaux en cours visant à restaurer l’intégrité du bien, à encourager le développement de forêts communautaires faisant office de zones tampons et à intensifier la coopération avec les communautés locales ;
  5. Prie instamment les États parties de poursuivre leurs efforts pour mettre en œuvre les mesures correctives approuvées par le Comité dans sa décision 37 COM 7A.3 ;
  6. Demande aux États parties de s’associer au PNUD et au Fonds pour l’environnement mondial pour élaborer la deuxième phase du projet Nimba, qui concernerait les éléments situés en Guinée et en Côte d’Ivoire, et probablement une partie des monts Nimba située au Libéria, afin de promouvoir la mise en œuvre des mesures correctives de sauvegarde de l’intégrité du bien ;
  7. Exprime sa plus vive préoccupation quant au fait que l’examen préliminaire de l’évaluation d’impact environnemental et social (EIES) qui a été finalisée pour la concession d’exploitation accordée à West Africa Exploration montre que cette EIES n’aurait pas été menée conformément aux normes internationales alors que cela était demandé par le Comité dans sa décision 37 COM 7A.3 ;
  8. Réitère sa demande d’une étude stratégique environnementale (ESE) conforme aux normes internationales qui doit qualifier et quantifier tous les impacts potentiels des différents projets miniers prévus sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément aux recommandations de la mission de suivi 2013 pour le bien et à la Note de conseil de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et d’en soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant toute décision concernant ces projets, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  9. Réitère également sa demande à l’État partie de Guinée de réviser les limites du permis d’exploration accordé à la SAMA afin de garantir l’absence de chevauchement avec le bien ;
  10. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
  11. Décide de maintenir la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d’Ivoire, Guinée) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

39 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-15/39.COM/7A et WHC-15/39.COM/7A.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 39 COM 7A.38)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 39 COM 7A.39)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 39 COM 7A.18)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosi (décision 39 COM 7A.44)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 39 COM 7A.45)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 39 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 39 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena (décision 39 COM 7A.24)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 39 COM 7A.17)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 39 COM 7A.10)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 39 COM 7A.40)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 39 COM 7A.41)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 39 COM 7A.20)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 39 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 39 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 39 COM 7A.2)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 39 COM 7A.25)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 39 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 39 COM 7A.11)
  • Mali, Tombouctou (décision 39 COM 7A.21)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 39 COM 7A.22)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 39 COM 7A.12)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 39 COM 7A.28)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 39 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 39 COM 7A.46)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 39 COM 7A.47)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 39 COM 7A.30)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 39 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 39 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 39 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 39 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 39 COM 7A.35)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 39 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 39 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 39 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 39 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 39 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 39 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 39 COM 7A.95)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 39 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 39 COM 7A.42)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 39 COM 7A.23)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 39 COM 7A.43)
  • Venezuela, Coro et son port (décision 39 COM 7A.48)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 39 COM 7A.37)
Projet de décision : 39 COM 7A.3

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7A.38, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Note que les impacts de l’épidémie d’Ebola ont gravement affecté la mise en œuvre des mesures correctives dans la partie guinéenne du bien et ont suspendu la mise en œuvre d’activités transfrontalières importantes, et exprime sa préoccupation quant aux importantes difficultés supplémentaires que pourraient générer les impacts de cette épidémie pour l’autorité de gestion guinéenne, le CEGENS, qui dispose de capacités limitées et a besoin d’un soutien technique et financier ;
  4. Accueille favorablement les efforts importants qui ont été faits depuis la fin du conflit par l’État partie de Côte d’Ivoire, en particulier l’autorité de gestion, l’OIPR, pour réaffirmer sa capacité de gestion ainsi que les travaux en cours visant à restaurer l’intégrité du bien, à encourager le développement de forêts communautaires faisant office de zones tampons et à intensifier la coopération avec les communautés locales ;
  5. Prie instamment les États parties de poursuivre leurs efforts pour mettre en œuvre les mesures correctives approuvées par le Comité dans sa décision 37 COM 7A.3 ;
  6. Demande aux États parties de s’associer au PNUD et au Fonds pour l’environnement mondial pour élaborer la deuxième phase du projet Nimba, qui concernerait les éléments situés en Guinée et en Côte d’Ivoire, et probablement une partie des monts Nimba située au Libéria, afin de promouvoir la mise en œuvre des mesures correctives de sauvegarde de l’intégrité du bien ;
  7. Exprime sa plus vive préoccupation quant au fait que l’examen préliminaire de l’évaluation d’impact environnemental et social (EIES) qui a été finalisée pour la concession d’exploitation accordée à West Africa Exploration montre que cette EIES n’aurait pas été menée conformément aux normes internationales alors que cela était demandé par le Comité dans sa décision 37 COM 7A.3 ;
  8. Réitère sa demande d’une étude stratégique environnementale (ESE) conforme aux normes internationales qui doit qualifier et quantifier tous les impacts potentiels des différents projets miniers prévus sur la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, conformément aux recommandations de la mission de suivi 2013 pour le bien et à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial : l’évaluation environnementale, et d’en soumettre les résultats au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l’UICN, avant toute décision concernant ces projets, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  9. Réitère également sa demande à l’État partie de Guinée de réviser les limites du permis d’exploration accordé à la SAMA afin de garantir l’absence de chevauchement avec le bien ;
  10. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
  11. Décide de maintenir la Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (Côte d’Ivoire, Guinée) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2015
Côte d'Ivoire Guinée
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1992-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 39COM (2015)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


top