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Réserve naturelle intégrale du mont Nimba

Côte d'Ivoire, Guinée
Facteurs affectant le bien en 1995*
  • Activités illégales
  • Exploitation minière
  • Identité, cohésion sociale, modifications de la population locale / des communautés
  • Infrastructures de transport de surface
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de Plan de gestion;
  • Financements insuffisants;
  • Braconnage;
  • Nouvelle voie ferrée;
  • Exploitation minière;
  • Projet de réduction de la superficie de la zone protégée; 
  • Afflux de réfugiés venant du Liberia
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1995
Demandes approuvées : 13 (de 1981-1995)
Montant total approuvé : 325 382 dollars E.U.
1995 Establishment of an administrative centre for Mount ... (Approuvé)   18 000 dollars E.U.
1993 Equipment and experts service for Mount Nimba (Approuvé)   45 000 dollars E.U.
1993 Financial contribution for consultancies and other ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1993 Consultancies and other services necessary for setting ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
1992 Organization of an interdisciplinary mission to ... (Approuvé)   35 000 dollars E.U.
1992 Organization of a technical meeting for authorities of ... (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1989 Purchase of an all terrain vehicle for Mount Nimba (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1988 Consultancy mission and meeting for preparing ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1986 Equipment for Mount Nimba Reserve (Approuvé)   6 500 dollars E.U.
1983 Financial contribution to a seminar/workshop on the ... (Approuvé)   22 000 dollars E.U.
1983 Consultant services to prepare requests for technical ... (Approuvé)   6 082 dollars E.U.
1982 Financial contribution to a tripartite meeting (Guinea, ... (Approuvé)   8 000 dollars E.U.
1981 Equipment for Mount Nimba (Approuvé)   70 300 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1995**

novembre 1988; juin-juillet 1992: visite de terrain par l'UNESCO; mai 1993: mission conjointe UNESCO/PNUD/UICN; 1994: 2nde mission d'expert

Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1995

Le site a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1992 à cause d'un projet de prospection minière et des menaces dues à l'arrivée d'un grand nombre de réfugiés des pays voisins. Une mission d'experts a été entreprise en 1993 et les propositions de révision des limites du site ont été acceptées par la 17e session du Comité en 1993. Un projet d'assistance internationale dans le cadre du Fonds du patrimoine mondial a été mené en 1994 et un rapport a été présenté à la 18e session du Comité du patrimoine mondial. Le ministère français de l'Environnement, en coopération avec le Comité français de l'UICN, effectue une étude et une revue du site pour étudier les possibilités de futurs investissements. Un rapport sur ce projet est prévu à temps pour la 18e session du Bureau. Le Centre a également rencontré le Représentant local du PNUD à Conakry pour discuter de la situation sur le site et de la coopération future. Une réunion UNESCO-PNUD s'est tenue les 29 et 30 mars 1995. De plus, l'UICN et le Centre ont reçu une lettre du Président de la société botanique d'Italie qui faisait part de son inquiétude quant au défrichage massif, à l'abattage et au débitage des arbres dans la partie ivoirienne du site. Le Centre a contacté les autorités concernées pour obtenir une déclaration officielle de leur part.

Action requise

Considérant les informations reçues sur l'état de conservation de ce site, le Bureau en conclut que le site continue à être sérieusement menacé et recommande au Comité de le maintenir sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1995

Le Bureau a rappelé à sa 19e session que le site avait été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1992 à cause d'un projet de prospection minière et des menaces dues à l'afflux d'un grand nombre de réfugiés des pays voisins. Une mission d'experts a été entreprise en 1993 et les propositions de révision des limites du site ont été acceptées par la 17e session du Comité en 1993. Un projet d'assistance internationale dans le cadre du Fonds du patrimoine mondial a été mené en 1994 et un rapport a été présenté à la 18e session du Comité du patrimoine mondial. Le ministère français de l'Environnement et le ministère de la Coopération, en coopération avec le Comité français de l'UICN, ont effectué une étude et une revue du site pour le Gouvernement guinéen, afin d'étudier les besoins prioritaires et les possibilités de futurs investissements.

Les résultats d'une mission effectuée sur le site par le Comité français de l'UICN en 1994 ont été présentés au Bureau ; ils font état de l'absence d'engagement du Gouvernement guinéen et du fait que le site ne bénéficie pas d'une protection ou d'un classement juridique suffisant en tant qu'aire protégée sur le plan national car les responsabilités sont partagées entre quatre ministères.

Le Bureau a rappelé que les limites du site avaient été révisées et adoptées par la 17e session du Comité du patrimoine mondial et il a demandé au Centre, en collaboration avec l'UICN, de suivre les résultats de la mission, et notamment d'adresser une lettre aux autorités guinéennes pour leur demander des éclaircissements sur la protection juridique et sur le classement du site. Dans sa lettre du 15 septembre 1995, le ministère de l'Energie et de l'Environnement indique que le Gouvernement a pris plusieurs mesures pour développer et protéger le site. Ces mesures comprennent notamment la création d'un "Centre de gestion de l'environnement des Monts Nimba" (CEGEN), responsable de toutes les questions environnementales et juridiques, ainsi que du classement international du site, du contrôle de la qualité de l'eau dans la région, du développement rural intégré et des études socio-économiques. Le CEGEN et l'ITC (Institut de topographie et de cartographie de Guinée) coopèrent à l'établissement de cartes thématiques et à la préparation de la création d'une Fondation du Mont Nimba pour obtenir des ressources financières bilatérales et multilatérales.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 1995

Le Bureau pourrait vouloir féliciter l'Etat partie pour ses efforts. Toutefois, étant donné les incertitudes concernant la gestion adéquate du site, et les points faibles de la gestion sur place, le Bureau pourrait également vouloir recommander au Comité de maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 1995
19 BUR IX.1
19 BUR VI.20
Réserve de nature intégrale du Mont Nimba (Guinée/Côte d'Ivoire)

Le Bureau a rappelé que le site a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1992 à cause d'un projet de prospection minière et des menaces dues à l'arrivée d'un grand nombre de réfugiés des pays voisins. Une mission d'experts a été entreprise en 1993 et les propositions de révision des limites du site ont été acceptées par la 17e session du Comité en 1993. Un projet d'assistance internationale dans le cadre du Fonds du patrimoine mondial a été mené en 1994 et un rapport a été présenté à la 18e session du Comité du patrimoine mondial. Les ministères français de la Coopération et de l'Environnement ont chargé le Comité français de l'UICN d'une étude et d'une revue du site à la demande du Gouvernement guinéen, afin d'évaluer les besoins prioritaires et les possibilités de futurs investis­sements.

Deux experts du Comité français de l'UICN ont présenté un rapport sur une mission effectuée sur place à la fin de 1994. La mission a révélé que la communauté des bailleurs de fonds n'a pas accordé le suivi nécessaire au soutien du site et qu'il y a également des problèmes dus à l'absence d'engagement du Gouvernement guinéen. Le site ne bénéficie pas d'une protection ou d'un classement juridique suffisants en tant qu'aire protégée sur le plan national. Les responsabilités sont en outre partagées entre quatre ministères. L'expert a également fait état des impacts négatifs du projet éventuel d'exploitation minière sur un territoire limitrophe au site. La mission a d'autre part fait état de questions scientifiques, y compris l'absence de cartographie topographique et thématique et le manque de contrôle de la qualité de l'eau. La mission a recommandé d'améliorer la gestion de la conservation, y compris les inventaires des ressources financières provenant de la coopération internationale et des organismes bilatéraux de développement. Les projets de routes doivent être revus et il faut élargir les projets de développement rural à l'extérieur du site. L'amélioration des projets éducatifs et de développement avec la population locale est considérée comme la pierre angulaire de la protection future du site.

Le Bureau a rappelé que les limites du site avaient été révisées et adoptées par la 17e session du Comité du patrimoine mondial et il a demandé au Centre, en collaboration avec l'UICN, de suivre les résultats de la mission, et notamment d'adresser une lettre aux autorités guinéennes pour leur demander des éclaircissements sur la protection juridique et sur le classement du site. Il a recommandé au Comité du patrimoine mondial de maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

19 COM VII.A.1.6/7
SOC : Réserve de nature intégrale du Mont Nimba (Guinée/Côte d'Ivoire)

VII.7 Réserve de nature intégrale du Mont Nimba (Guinée/Côte d'Ivoire)

Le Comité a rappelé que le site avait été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1992 en raison des menaces occasionnées par un projet d'exploitation minière du fer et des dangers, dus à l'arrivée d'un grand nombre de réfugiés des pays voisins. Il a également rappelé qu'un rapport complet avait été présenté au Bureau à sa dix-neuvième session de juillet 1995.

Le Comité a noté, qu'en réponse à la demande du Bureau pour des éclaircissements sur la protection juridique et le classement du site, le Ministère de l'Energie et de l'Environnement avait indiqué par une lettre du 15 septembre 1995 que le Gouvernement avait pris plusieurs mesures pour aménager et protéger le site. Celles-ci comprennent la création d'un Centre de gestion de l'environnement des Monts Nimba (CEGEN), responsable de toutes les questions juridiques et environnementales -ainsi que du classement international du site, du suivi de la qualité de l'eau dans la région, du développement rural intégré et de la préparation d'études socio-économiques.

Le Comité a félicité l'État partie pour ses efforts. Compte tenu des incertitudes et des lacunes dans la gestion locale du site, le Comité a décidé de maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Bureau recommande au Comité de prendre note des informations écrites fournies par le Secrétariat et d'adopter le texte suivant:

"Le Comité a remercié l'Etat partie pour ses efforts. Cependant, compte tenu des incertitudes et des lacunes dans la gestion locale du site, le Comité a décidé de maintenir le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril".

Année du rapport : 1995
Côte d'Ivoire Guinée
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 1992-présent
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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