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Minaret et vestiges archéologiques de Djam

Afghanistan
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Activités illégales
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Inondations
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Inclinaison du Minaret

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Instabilité politique
  • Inclinaison du minaret
  • Absence de plan de gestion
  • Fouilles illégales et pillage
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Absence de protection juridique ;
  • Absence d’organisme efficace de protection des monuments ;
  • Absence de personnel qualifié en protection et conservation ;
  • Absence de plan de gestion d’ensemble.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2015

Montant total accordé : 844 901 dollars EU du fonds-en-dépôt italien (2003-2012) et 124 300 dollars EU du fonds-en-dépôt suisse (2003-2012).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 2 (de 2002-2015)
Montant total approuvé : 93 750 dollars E.U.
2015 Preparatory work for the conservation plan for the ... (Approuvé)   73 750 dollars E.U.
2002 Training for national and local authorities in the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**

Plusieurs missions d’experts de l’UNESCO ont eu lieu tous les ans entre 2002 et 2006 pour la mise en œuvre des projets opérationnels pour le bien. Après trois ans d’inactivité de 2007 à 2009 en raison des problèmes de sécurité, en 2010,  en coopération avec une ONG afghane locale, l’UNESCO a envoyé une mission pour reprendre les activités sur place.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Le 3 avril 2015, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation qui peut être consulté à l’adresse suivante : https://whc.unesco.org/fr/list/211/documents/. Le document soumis détaille, outre les travaux de réparation du gabion et la mission qui s’est rendue sur le territoire du bien en octobre 2014, toute une série d’activités à entreprendre plutôt que d’activités déjà entreprises. Elles sont présentées comme suit :

  • Conservation et gestion : Une mission réunissant des experts afghans et des spécialistes internationaux a été organisée en 2014 afin d’évaluer l’état du minaret et de mesurer son inclinaison. Une différence d’inclinaison de 28 millimètres, à une hauteur relative de 54 mètres, a été observée entre 2006 et 2014 au moyen de mesures topographiques. L’origine de cette inclinaison, qu’elle soit due aux inondations de 2007, et donc désormais stoppée, ou à un processus en cours, n’a pu être déterminée. Au vu de ces constatations, il est devenu urgent d’installer dès que possible un système de suivi de haute précision. En novembre 2014, l’État partie a soumis une demande d’assistance d’urgence intitulée « Travaux préparatoires pour le plan de conservation du minaret et des vestiges archéologiques de Djam » (73 750 dollars EU). Le projet vise à assurer la stabilité et la conservation à long terme du bien. Dans ce cadre, le gouvernement entreprendra des activités destinées à atténuer les menaces existantes. La demande a reçu une réponse favorable en mars 2015.
  • Protection contre la rivière : Comme évoqué en 2014, le gabion, installé à titre temporaire sur la berge de la rivière Djam avec le soutien financier de l’armée américaine, a été retiré en septembre 2014. En octobre de la même année, le Ministère de l’information et de la culture a construit, en coopération avec le Bureau de l’UNESCO à Kaboul, un solide mur de soutènement sur la berge de rivière Djam. En parallèle à ces travaux, des équipements de type brise-lames, destinés à réduire la force des inondations, ont été installés à différents points de la rivière Djam Rud. Le rapport précise que les murs de soutènement construits le long de la rivière Hari Rud sont encore en bon état. Le rapport rend également compte de travaux complémentaires de recherche hydrologique, comme demandé par l’assistance internationale au titre de la catégorie urgence 2014.

Par ailleurs, le Ministère de l’information et de la culture a déployé, en coopération avec le Ministère de l’intérieur, une équipe d’officiers de police en charge de la sécurité du site, tout particulièrement de la lutte contre le pillage et le trafic illicite. Le rapport souligne également la nécessité de construire une passerelle au dessus de la rivière Hari Rud afin de permettre aux habitants des villages avoisinants de traverser le cours d’eau toute l’année et de réaliser les futurs travaux de conservation du bien ainsi que des réparations et une réhabilitation des chambres d’hôtes construites par l’UNESCO en 2003.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

Les efforts de l’État partie pour mettre en œuvre les mesures correctives, en particulier la sécurité du site ainsi que sa protection contre les inondations et l’érosion provoquée par la rivière, sont reconnus.

En ce qui concerne la nécessité de disposer d’une cartographie adéquate des traces archéologiques et du patrimoine bâti et de définir des limites appropriées et une zone tampon pour le bien, l’attention des experts afghans devrait être attirée sur le travail de topographie détaillée produit en 2012 dans le cadre du projet « UNESCO/Fonds en dépôt italien pour Djam et Herat ». Ce travail détaillé n’a pas seulement pris en considération les vestiges archéologiques avoisinants mais a également défini les limites précises du bien et de la zone tampon. L’achèvement de l’étude topographique et archéologique de Djam est une étape essentielle dans la définition et la mise en œuvre en bonne et due forme d’une stratégie de conservation efficace pour le bien. Cette stratégie devra inclure l’ancien grand lieu de peuplement, dont l’étendue exacte et les vestiges restent encore à  définir. Il est toutefois regrettable que l’État partie n’ait pas encore adopté cette topographie détaillée pour le site de Djam, et n’ait pas soumis de proposition de modification mineure des limites du bien au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’ICOMOS.

En outre, l’élaboration d’une politique de conservation à long terme et d’un plan d’action devrait être entreprise au moyen d’une approche multidisciplinaire visant à aborder toutes les questions en jeu de façon holistique. Il est vivement recommandé qu’une équipe multidisciplinaire d’experts internationaux réunissant par exemple des ingénieurs hydrologues, des architectes et des archéologues, aide le Gouvernement afghan dans cette tâche. À cette fin, la demande d’assistance d’urgence (73 750 dollars EU) qui a été approuvée au titre du Fonds du patrimoine mondial, pourrait servir de base à la formation d’une équipe multidisciplinaire d’experts internationaux capable d’entreprendre les travaux préparatoires à la définition d’une stratégie à long terme destinée à assurer la stabilité du bien.

Une fois la politique de conservation à long terme établie, le Gouvernement afghan devra pouvoir proposer un calendrier actualisé de mise en œuvre des mesures correctives identifiées par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007) afin d’atteindre les objectifs fixés dans l’État de conservation souhaité pour un retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7A.38
Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) (C 211 rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7A.14, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il adopte la topographie détaillée du bien produite en 2012, et qu’il soumette au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, une proposition de modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163 – 165 des Orientations, pour examen par l’ICOMOS ;
  4. Encourage la mise en œuvre du projet d’assistance d’urgence pour le bien qui permettra à l’État partie de réaliser une étude complète et une évaluation du minaret ainsi que des vestiges archéologiques, sur la base desquelles une stratégie à long terme pourra être définie ;
  5. En appelle à la communauté internationale des donateurs et des bailleurs de fonds afin qu’elle poursuive son soutien technique et financier, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, à la mise en œuvre des mesures correctives et de la stratégie de conservation à long terme qui doit être définie dès que la demande d’assistance internationale s’appliquera ;
  6. Demande à l’État partie, après consultation du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, de réviser le calendrier de mise en œuvre des mesures correctives dès que la stratégie de conservation et le plan d’action auront été définis, et de soumettre ce calendrier actualisé au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2016 ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
  8. Décide de maintenir le Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
39 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-15/39.COM/7A et WHC-15/39.COM/7A.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 39 COM 7A.38)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 39 COM 7A.39)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 39 COM 7A.18)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosi (décision 39 COM 7A.44)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 39 COM 7A.45)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 39 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 39 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena (décision 39 COM 7A.24)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 39 COM 7A.17)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 39 COM 7A.10)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 39 COM 7A.40)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 39 COM 7A.41)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 39 COM 7A.20)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 39 COM 7A.16)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 39 COM 7A.15)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 39 COM 7A.2)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 39 COM 7A.25)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 39 COM 7A.27)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 39 COM 7A.11)
  • Mali, Tombouctou (décision 39 COM 7A.21)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 39 COM 7A.22)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 39 COM 7A.12)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 39 COM 7A.28)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 39 COM 7A.29)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 39 COM 7A.46)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 39 COM 7A.47)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 39 COM 7A.30)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 39 COM 7A.31)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 39 COM 7A.32)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 39 COM 7A.33)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 39 COM 7A.34)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 39 COM 7A.35)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 39 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 39 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 39 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 39 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 39 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 39 COM 7A.8)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 39 COM 7A.95)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 39 COM 7A.13)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 39 COM 7A.42)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 39 COM 7A.23)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 39 COM 7A.43)
  • Venezuela, Coro et son port (décision 39 COM 7A.48)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 39 COM 7A.37)
Projet de décision : 39 COM 7A.38

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7A.14, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Réitère sa demande auprès de l’État partie afin qu’il adopte la topographie détaillée du bien produite en 2012, et qu’il soumette au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, une proposition de modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163 – 165 des Orientations, pour examen par l’ICOMOS ;
  4. Encourage la mise en œuvre du projet d’assistance d’urgence pour le bien qui permettra à l’État partie de réaliser une étude complète et une évaluation du minaret ainsi que des vestiges archéologiques, sur la base desquelles une stratégie à long terme pourra être définie ;
  5. En appelle à la communauté internationale des donateurs et des bailleurs de fonds afin qu’elle poursuive son soutien technique et financier, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, à la mise en œuvre des mesures correctives et de la stratégie de conservation à long terme qui doit être définie dès que la demande d’assistance internationale s’appliquera ;
  6. Demande à l’État partie, après consultation du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, de réviser le calendrier de mise en œuvre des mesures correctives dès que la stratégie de conservation et le plan d’action auront été définis, et de soumettre ce calendrier actualisé au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2016 ;
  7. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
  8. Décide de maintenir le Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2015
Afghanistan
Date d'inscription : 2002
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2002-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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