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Minaret et vestiges archéologiques de Djam

Afghanistan
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Activités illégales
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Inclinaison du Minaret

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Troubles civils (instabilité politique)
  • Érosion fluviale (inclinaison du minaret)
  • Systèmes de gestion/plan de gestion (absence de plan de gestion)
  • Activités illégales (fouilles illégales et pillage)
  • Erosion et envasement/dépôt
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Absence de protection juridique 
  • Absence d’organisme efficace de protection des monuments 
  • Absence de personnel qualifié en protection et conservation 
  • Absence de plan de gestion d’ensemble
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé : 844 901 dollars EU du fonds-en-dépôt italien (2003-2012) et 124 300 dollars EU du fonds-en-dépôt suisse (2003-2012) ; 16 800 dollars EU du Fonds d’urgence de l’UNECO pour le patrimoine (2017), 1 921, 888 dollars EU de l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH) pour un projet de l’UNESCO sur la sauvegarde de Djam.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 3 (de 2002-2021)
Montant total approuvé : 98 750 dollars E.U.
2021 Public Awareness Project on The Cultural Landscape and ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
2015 Preparatory work for the conservation plan for the ... (Approuvé)   73 750 dollars E.U.
2002 Training for national and local authorities in the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Des missions annuelles d’experts de l’UNESCO ont eu lieu entre 2002 et 2006 pour la mise en œuvre des projets opérationnels pour le bien. Après trois ans d’inactivité de 2007 à 2009, en raison des problèmes de sécurité, en 2010, l’UNESCO a envoyé une mission pour reprendre les activités sur place, en coopération avec une ONG afghane locale. La dernière mission à Djam a été organisée dans le cadre du Fonds d’urgence pour le patrimoine en septembre 2017.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

L'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien le 30 janvier 2020, disponible à https://whc.unesco.org/document/171732. Ce rapport contient les informations suivantes concernant la mise en œuvre des mesures correctives et d'autres éléments :

  • Fin mai 2019, à la suite de fortes inondations dans la région qui entoure le minaret, un groupe d'experts nationaux a effectué une mission afin d'évaluer l'état du bien et de ses environs. Ils ont signalé que des parties du mur de soutènement sur la berge de la rivière Jam Rud avaient été emportées et que le lit des rivières Jam Rud et Hari Rud était rempli de sédiments. Ils ont également noté qu'il était urgent de procéder à un nettoyage et à la reconstruction des parties endommagées du mur de soutènement ;
  • Après ces inondations, le ministère de l'Information et de la Culture (MIC) a pris des mesures d'urgence et a alloué 109 000 dollars EU au nettoyage du lit des rivières et à la reconstruction des parties endommagées des murs de soutènement. Ces travaux devaient avoir lieu avant avril/mai 2020 ;
  • Les inondations de mai 2019 ont sévèrement endommagé la maison d'hôtes et le bureau situé sur le bien. Le MIC a alloué une partie de son budget à la reconstruction du bureau pour 2020 ;
  • Il est prévu qu'un plan d'action global pour la conservation d'urgence du minaret de Djam soit élaboré par le MIC en 2020 ; plusieurs réunions ont été organisées avec les acteurs gouvernementaux compétents et le bureau de l'UNESCO à Kaboul. Les actions consisteront à étendre les murs de gabions sur la berge sud de la rivière Hari Rud, à planter des arbres en amont du minaret afin d'atténuer l'impact d'éventuelles futures inondations, et à mettre en place un système permettant de contrôler le niveau et le débit des rivières Hari Rud et Jam Rud. Il est également prévu qu'une mission conjointe du bureau de l'UNESCO et du MIC se rende sur le bien en cours d'année ;
  • La passerelle sur la rivière Hari Rud n'a pas encore été construite. L'État partie indique que sa construction dépend actuellement de l'allocation du budget 2020 ainsi que de la situation sécuritaire sur le site ;
  • Le MIC et le ministère de l'Intérieur ont déployé une équipe d'agents de police pour surveiller le bien et le préserver du trafic illicite de biens culturels meubles.

En juillet 2019, l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH) a approuvé le projet UNESCO « Sauvegarde du minaret et des vestiges archéologiques de Djam, Afghanistan » pour 1,92 millions de dollars EU. Ce projet est destiné à renforcer les capacités de protection et de gestion de Djam, en facilitant dans le même temps l'application des mesures correctives adoptées par le Comité du patrimoine mondial. Ce projet contribuera notamment à l'établissement d'un plan de conservation détaillé du bien.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Les inondations de mai 2019 ont endommagé un mur de soutènement construit en 2014 sur la berge de la rivière Jam Rud et ont rempli de sédiments le lit des rivières Jam Rud et Hari Rud. Le Comité pourrait noter avec satisfaction les mesures d'urgence prises par le MIC, dont une enveloppe financière pour le retrait des sédiments et la reconstruction des parties endommagées du mur de soutènement.

Si la réaction rapide de l'État partie à cette catastrophe naturelle constitue une avancée positive, il est regrettable qu'aucune autre opération de conservation ou mesure corrective n'ait été mise en œuvre à ce jour, comme spécifié par le plan d'action de conservation (PAC) 2017 et les décisions antérieures du Comité. Le PAC devrait servir de base à la révision du calendrier de mise en œuvre des mesures correctives adoptées par le Comité dans la décision 31 COM 7A.20 (Christchurch, 2007). Des éléments centraux du PAC, comme l'installation d'un appareil de surveillance sur le minaret, la stabilisation d'urgence des escaliers en bois, la construction d'une passerelle sur la rivière Hari Rud et la réhabilitation de la maison d'hôtes, sont encore en attente et risquent de devenir de plus en plus difficiles à mettre en œuvre.

Bien qu'il soit préoccupant que le plan d'action concernant les travaux de conservation d'urgence, qui s'appuie sur le travail de documentation de septembre 2017, ait été reporté à 2020, les efforts de l'État partie pour mettre en place le plan d'action global, en coopération avec les organisations gouvernementales compétentes et le bureau de l'UNESCO à Kaboul, devraient être reconnus.

En ce qui concerne la progression de l'État partie à l'égard des mesures correctives, il est recommandé au Comité de noter le déploiement continu de personnel de sécurité sur le site afin de lutter contre le trafic illicite de biens meubles du patrimoine.

Il est également recommandé au Comité de réitérer sa demande auprès de l'État partie afin qu'il définisse plus clairement les limites du minaret, des trois autres composantes du bien et de la zone tampon alentour, s'agissant d'une étape essentielle pour élaborer une stratégie de conservation efficace. Cette tâche devrait tenir compte de la carte topographique dressée en 2012, qui entendait faciliter la soumission d'une proposition de modification mineure des limites du bien, conformément au PAC et aux paragraphes 163 et 164 des Orientations.

Les efforts du MIC pour élaborer un plan d'action global relatif aux travaux de conservation d'urgence du minaret de Djam, dont une mission conjointe menée par un groupe d'agents afghans et d'experts de l'UNESCO, devraient être reconnus.

Si l'aide financière de l'ALIPH est accueillie avec satisfaction, la mise en œuvre efficace des projets opérationnels pourrait se heurter à des difficultés en raison des menaces constantes de sécurité et des risques de catastrophes naturelles. Néanmoins, l'État partie pourrait être invité à solliciter des ressources supplémentaires auprès de la communauté internationale, comme l'assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial et/ou d'autres ressources extrabudgétaires, afin d'achever le plan d'action global, de définir les limites du bien et de mener des activités de renforcement des capacités, en attendant que la situation locale s'améliore. Par conséquent, les partenaires internationaux, actuels et nouveaux, sont invités à accorder un financement ainsi qu'un soutien technique à l'État partie afin qu'il avance dans l'application des mesures correctives et le renforcement des capacités relatives au bien.

Il serait donc approprié que le bien soit maintenu sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7A.29
Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) (C 211 rev)
Décision : 44 COM 7A.29

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant la Décision 43 COM 7A.42, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Accueille avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour faire face à la situation critique causée par les inondations de mai 2019, le déploiement de forces de sécurité et la planification d'actions futures ;
  4. Note avec une vive préoccupation, cependant, que le manque continu de ressources financières durables et la situation sécuritaire alarmante, combinés aux catastrophes naturelles, ont ajouté de nouvelles difficultés à la réalisation des travaux de conservation prévus dans le Plan d'action de conservation (PAC) 2017 ainsi qu'à l'application des mesures correctives adoptées par le Comité ;
  5. Prie instamment l'État partie de rechercher les moyens nécessaires à la mise en œuvre des opérations suivantes :
    1. Installation d'un instrument de surveillance sur le minaret de Djam pour mesurer son degré d'inclinaison,
    2. Stabilisation d'urgence des escaliers en bois afin d'éviter la déstabilisation progressive de la structure du minaret,
    3. Construction d'une passerelle sur la rivière Hari Rud et reconstruction du bureau sur le bien afin d'améliorer l'accès au bien et sa sécurité ;
    4. Nettoyage d'urgence du lit des rivières afin d'en retirer les sédiments, reconstruction du mur de soutènement endommagé, et mise en œuvre de mesures préventives telles que l'extension des murs de gabions, la plantation d'arbres et la surveillance du niveau et du débit des rivières Hari Rud et Jam Rud ;
  6. Note également avec préoccupation que l'intervention d'urgence pour stabiliser les escaliers en bois du bien, s'appuyant sur le travail de documentation de septembre 2017, a été reportée à 2020, mais reconnaît les efforts de l'État partie pour mettre en place le plan d'action global, en coopération avec les organisations gouvernementales compétentes et le bureau de l'UNESCO à Kaboul ;
  7. Regrette que les limites du bien et de sa zone tampon restent encore à définir précisément, et réitère sa demande auprès de l'État partie afin qu'il soumette au Centre du patrimoine mondial, d'ici au 1er février 2022, une proposition de modification mineure des limites du bien, en tenant compte de la carte topographique produite en 2012 pour faciliter la définition de ces limites, conformément au PAC et aux paragraphes 163 et 164 des Orientations;
  8. Note avec satisfaction que l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH) a mis à disposition 1,92 millions de dollars EU pour contribuer à la mise en œuvre du PAC, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie d'application des mesures correctives pour le bien adoptées dans la Décision 31 COM 7A.20 (Christchurch, 2007) ;
  9. Demande à l'État partie d'allouer durablement les ressources financières et humaines nécessaires à la sauvegarde du bien en puisant dans son budget national et, à cette fin, l'encourage vivement à solliciter des financements externes, comme l'assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial et d'autres ressources extrabudgétaires, afin de répondre aux problèmes de conservation sur le bien, notamment la modification des limites, l'établissement du plan d'action global du PAC ainsi que le renforcement des capacités ;
  10. Renouvelle son appel à la communauté internationale d'apporter un soutien technique et financier pour la sauvegarde du bien, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session ;
  12. Décide de maintenir le Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
44 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/21/44.COM/7A, WHC/21/44.COM/7A.Add, WHC/21/44.COM/7A.Add.2, WHC/21/44.COM/7A.Add.2.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 44 COM 7A.28)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 44 COM 7A.29)
  • Autriche, Centre historique de Vienne, (décision 44 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 44 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 44 COM 7A.40)
  • Égypte, Abou Mena (décision 44 COM 7A.5)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 44 COM 7A.54)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 44 COM 7A.55)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 44 COM 7A.53)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 44 COM 7A.52)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 44 COM 7A.6)
  • Iraq, Hatra (décision 44 COM 7A.7)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 44 COM 7A.8)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 44 COM 7A.10)
  • Kenya, Parcs nationaux du Lac Turkana (décision 44 COM 7A.47)
  • Libye, Ancienne ville de Ghadamès (décision 44 COM 7A.14)
  • Libye, Site archéologique de Cyrène (décision 44 COM 7A.11)
  • Libye, Site archéologique de Leptis Magna (décision 44 COM 7A.12)
  • Libye, Site archéologique de Sabratha (décision 44 COM 7A.13)
  • Libye, Sites rupestres du Tadrart Acacus (décision 44 COM 7A.15)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 44 COM 7A.48)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 44 COM 7A.3)
  • Mali, Tombouctou (décision 44 COM 7A.2)
  • Mali, Villes anciennes de Djenné (décision 44 COM 7A.1)
  • Mexique, Îles et aires protégées du Golfe de Californie (décision 44 COM 7B.56)
  • Micronésie (États fédérés de), Nan Madol : centre cérémoniel de la Micronésie orientale (décision 44 COM 7A.30)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 44 COM 7A.49)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 44 COM 7A.4)
  • Ouzbékistan, Centre historique de Shakhrisyabz (décision 44 COM 7A.31)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 44 COM 7A.17)
  • Palestine, Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (décision 44 COM 7A.16)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo, San Lorenzo (décision 44 COM 7A.36)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 44 COM 7A.37)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 44 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 44 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 44 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 44 COM 7A.21)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 44 COM 7A.22)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 44 COM 7A.23)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 44 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 44 COM 7A.41)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 44 COM 7A.42)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 44 COM 7A.43)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 44 COM 7A.45)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 44 COM 7A.51)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 44 COM 7A.50)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 44 COM 7A.33)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 44 COM 7A.38)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 44 COM 7A.25)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 44 COM 7A.26)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 44 COM 7A.27)
Projet de décision : 44 COM 7A.29

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7A,
  2. Rappelant la Décision 43 COM 7A.42, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Accueille avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour faire face à la situation critique causée par les inondations de mai 2019, le déploiement de forces de sécurité et la planification d'actions futures ;
  4. Note avec une vive préoccupation, cependant, que le manque continu de ressources financières durables et la situation sécuritaire alarmante, combinés aux catastrophes naturelles, ont ajouté de nouvelles difficultés à la réalisation des travaux de conservation prévus dans le Plan d'action de conservation (PAC) 2017 ainsi qu'à l'application des mesures correctives adoptées par le Comité ;
  5. Prie instamment l'État partie de rechercher les moyens nécessaires à la mise en œuvre des opérations suivantes :
    1. Installation d'un instrument de surveillance sur le minaret de Djam pour mesurer son degré d'inclinaison,
    2. Stabilisation d'urgence des escaliers en bois afin d'éviter la déstabilisation progressive de la structure du minaret,
    3. Construction d'une passerelle sur la rivière Hari Rud et reconstruction du bureau sur le bien afin d'améliorer l'accès au bien et sa sécurité ;
    4. Nettoyage d'urgence du lit des rivières afin d'en retirer les sédiments, reconstruction du mur de soutènement endommagé, et mise en œuvre de mesures préventives telles que l'extension des murs de gabions, la plantation d'arbres et la surveillance du niveau et du débit des rivières Hari Rud et Jam Rud ;
  6. Note également avec préoccupation que l'intervention d'urgence pour stabiliser les escaliers en bois du bien, s'appuyant sur le travail de documentation de septembre 2017, a été reportée à 2020, mais reconnaît les efforts de l'État partie pour mettre en place le plan d'action global, en coopération avec les organisations gouvernementales compétentes et le bureau de l'UNESCO à Kaboul ;
  7. Regrette que les limites du bien et de sa zone tampon restent encore à définir précisément, et réitère sa demande auprès de l'État partie afin qu'il soumette au Centre du patrimoine mondial, d'ici au 1er février 2022, une proposition de modification mineure des limites du bien, en tenant compte de la carte topographique produite en 2012 pour faciliter la définition de ces limites, conformément au PAC et aux paragraphes 163 et 164 des Orientations ;
  8. Note avec satisfaction que l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH) a mis à disposition 1,92 millions de dollars EU pour contribuer à la mise en œuvre du PAC, qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie d'application des mesures correctives pour le bien adoptées dans la Décision 31 COM 7A.20 (Christchurch, 2007) ;
  9. Demande à l'État partie d'allouer durablement les ressources financières et humaines nécessaires à la sauvegarde du bien en puisant dans son budget national et, à cette fin, l'encourage vivement à solliciter des financements externes, comme l'assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial et d'autres ressources extrabudgétaires, afin de répondre aux problèmes de conservation sur le bien, notamment la modification des limites, l'établissement du plan d'action global du PAC ainsi que le renforcement des capacités ;
  10. Renouvelle son appel à la communauté internationale d'apporter un soutien technique et financier pour la sauvegarde du bien, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  11. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 45e session en 2022 ;
  12. Décide de maintenir le « Minaret et vestiges archéologiques de Djam » (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2021
Afghanistan
Date d'inscription : 2002
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2002-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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