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Minaret et vestiges archéologiques de Djam

Afghanistan
Facteurs affectant le bien en 2014*
  • Activités de recherche / de suivi à fort impact
  • Activités illégales
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Inondations
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Inclinaison du Minaret

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Instabilité politique ;
  • Inclinaison du minaret ;
  • Absence de plan de gestion ;
  • Fouilles illégales et pillage.
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Absence de protection juridique ;
  • Absence d’organisme efficace de protection des monuments ;
  • Absence de personnel qualifié en protection et conservation ;
  • Absence de plan de gestion d’ensemble.
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2014

Montant total accordé : 844 901 dollars EU du fonds-en-dépôt italien (2003-2012) et 124 300 dollars EU du fonds-en-dépôt suisse (2003-2012).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Demandes approuvées : 1 (de 2002-2002)
Montant total approuvé : 20 000 dollars E.U.
2002 Training for national and local authorities in the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2014**

Plusieurs missions d’experts de l’UNESCO ont eu lieu tous les ans entre 2002 et 2006 pour la mise en œuvre des projets opérationnels pour le bien. Après trois ans d’inactivité, de 2007 à 2009, en raison des problèmes de sécurité, en 2010, en coopération avec une ONG afghane locale, l’UNESCO a envoyé une mission pour reprendre les activités sur place.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014

Le 28 janvier 2014, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation des lieux avec les travaux réalisés pour la mise en œuvre des mesures correctives envisagées sur le bien, voir : https://whc.unesco.org/fr/list/211/documents.

  • Conservation et gestion : Une équipe de policiers a été placée sur le site, en particulier pour lutter contre le pillage. Le rapport indique que la détérioration du minaret s’est accentuée et qu’un traitement de la structure et des éléments décoratifs s’imposent en urgence.
  • Projet de défense fluviale : Une partie des murs qui protègent le minaret contre les inondations saisonnières –édifiés dans le cadre du projet 2006-2008 de défense fluviale– a été endommagée lors des crues dévastatrices de 2012. Un mur de gabion provisoire a été construit au bord de la rivière Jam Rud, mais il faut maintenant le supprimer et traiter le mur de soutènement existant qui est endommagé. 
  • Cartographie et état des lieux : en octobre 2013 le Département des Monuments historiques et le Ministère afghan de l’Information et de la Culture (MoIC) ont effectué une mission d’enquête et ont réalisé une documentation photographique du site, entrepris une étude sur l’état de la structure et des parements du minaret, déterminé le choix de l’emplacement d’une passerelle sur la rivière Hari Rud et relevé les coordonnées GPS de quelques secteurs supplémentaires à inclure dans la zone tampon.
  • Plan d’action : d’après les résultats de la mission technique, les travaux à entreprendre en priorité sont les suivants :

-  Démolir le nouveau mur de gabion construit sur la rivière Jam Rud,

-  Traiter le mur de soutènement en maçonnerie de pierre existant le long de la Jam Rud,

-  Construire des épis servant de brise-lames à plusieurs endroits de la rivière Jam Rud pour réduire la force de l’inondation,

-  Consolider la rive sud de l’Hari Rud à l’aide de gabions et de plantation d’arbres en amont du minaret,

-  Instaurer un dispositif d’enregistrement de la hauteur et du débit des deux cours d’eau facilitant la planification des prochaines crues saisonnières,

-  Intervenir structurellement et  entreprendre des travaux de surface sur le minaret, y compris les éléments décoratifs.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014

Les efforts de l’État partie sur la mise en œuvre des mesures correctives, notamment sur la sécurité du site et sur sa protection contre les inondations et l’érosion fluviale sont reconnus.

L’achèvement de l’étude topographique et archéologique de Djam constituait une étape essentielle dans la planification et la mise en œuvre d’une stratégie de conservation efficace du bien. Cette stratégie devrait inclure l’ancien lieu de peuplement important dont l’étendue exacte et les vestiges restent encore à définir. Il est donc recommandé de poursuivre les travaux d’étude. L’État partie doit également adopter la topographie détaillée de Djam produite en 2012 au titre du fonds-en-dépôt italien/UNESCO pour Djam et Herat, et soumettre au Centre du patrimoine mondial une demande de modification mineure des limites du bien pour considération par le Comité du patrimoine mondial.

Tout en reconnaissant que la série d’activités actuellement programmée est importante pour la conservation du Minaret de Djam, il est crucial d’établir une politique de conservation à long terme et un plan d’action non seulement pour le Minaret de Djam, mais aussi pour les vestiges archéologiques comme le cimetière juif avec ses inscriptions en hébreu et les châteaux/murs de fortification et les tours ghurides. Cette politique de conservation à long terme devrait être conforme aux recommandations adoptées lors de la 3e réunion du groupe de travail d’experts pour les biens du patrimoine mondial de Djam et Herat en 2012. En outre, il faudrait procéder à la formulation d’une politique de conservation à long terme et d’un plan d’action selon une approche pluridisciplinaire afin d’aborder toutes les questions pertinentes dans une perspective globale. Il est recommandé qu’une équipe pluridisciplinaire composée d’experts internationaux, tels des ingénieurs hydrologues et des architectes, ainsi que d’archéologues, aide le Gouvernement afghan dans cette tâche. Pour ce faire, il serait souhaitable d’utiliser le Fonds du patrimoine mondial à travers l’assistance internationale, sachant qu’il n’y a pas actuellement de ressources extrabudgétaires disponibles pour ce bien.

En établissant une politique de conservation à long terme, le Gouvernement afghan sera en mesure de proposer un calendrier révisé pour la mise en œuvre des mesures correctives identifiées par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007) afin de parvenir à l’état de conservation souhaité en vue d’un retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7A.14
Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) (C 211 rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7A,
  2. Rappelant la décision 37 COM 7A.29, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013);
  3. Prend acte des efforts accomplis par l’État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives adoptées à sa 31e session (Christchurch, 2007) et le prie instamment de soutenir ces efforts pour travailler sur toutes les mesures correctives identifiées ;
  4. Réitère sa demande à l’État partie d’entériner la carte topographique détaillée du bien réalisée en 2012, de finaliser la zone tampon et de soumettre une proposition de modification mineure des limites du bien, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, d’ici le 1er février 2015, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;
  5. Demande à l’État partie d’envisager de présenter une demande d’assistance internationale pour la préparation d’une stratégie de conservation à long terme pour l’ensemble du bien et le développement d’un plan d’action pluridisciplinaire pour la stabilisation du Minaret, afin de mobiliser l’expertise internationale et de répondre aux recommandations adoptées lors de la Troisième réunion du groupe de travail d’experts à Turin (septembre 2012) ;
  6. Demande également à l’État partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de réviser le calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives après élaboration de la stratégie de conservation et le plan d’action ;
  7. Encourage l’État partie à élaborer et à mettre en œuvre, avec l’appui de donateurs internationaux, un programme de développement des capacités visant à renforcer les compétences locales et nationales en matière de conservation et de gestion du patrimoine incluant le développement de la capacité des communautés locales à contribuer à la sauvegarde du site ;
  8. Invite la communauté internationale à continuer d’accorder son soutien technique et financier, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, pour la mise en œuvre des mesures correctives et l’élaboration d’une stratégie de conservation à long terme et d’un plan d’action, ainsi qu’un projet de stabilisation du minaret ;
  9. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport détaillé, incluant un résumé sommaire d’une page, sur les progrès accomplis sur l’état de conservation du bien, ainsi qu’un calendrier révisé pour la mise en œuvre des mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;
  10. Décide de maintenir le Minaret et les vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
38 COM 8C.2
Mise a jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (sites maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-14/38.COM/7A et WHC-14/38.COM/7A.Add),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 38 COM 7A.14)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 38 COM 7A.15)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 38 COM 7A.31)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 38 COM 7A.21)
  • Colombie, Parc national de Los Katíos (décision 38 COM 7A.32)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 38 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 38 COM 7A.36)
  • Égypte, Abou Mena (décision 38 COM 7A.1)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 38 COM 7A.30)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 38 COM 7A.43)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 38 COM 7A.16)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 38 COM 7A.17)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 38 COM 7A.33)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 38 COM 7A.29)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 38 COM 7A.28)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 38 COM 7A.2)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 38 COM 7A.3)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 38 COM 7A.4)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 38 COM 7A.44)
  • Mali, Tombouctou (décision 38 COM 7A.24)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 38 COM 7A.25)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 38 COM 7A.45)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 38 COM 7A.5)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 38 COM 7A.20)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 38 COM 7A.22)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 38 COM 7A.12)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 38 COM 7A.12)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 38 COM 7A.12)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 38 COM 7A.12)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 38 COM 7A.12)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 38 COM 7A.12)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 38 COM 7A.34)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 38 COM 7A.37)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 38 COM 7A.38)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 38 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 38 COM 7A.40)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 38 COM 7A.41)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 38 COM 7A.46)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 38 COM 7A.18)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 38 COM 7A.26)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 38 COM 7A.19)
  • Venezuela, Coro et son port (décision 38 COM 7A.23)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 38 COM 7A.13)
Projet de décision :  38 COM 7A.14

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7A,

2.  Rappelant la décision 37 COM 7A.29, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013);

3.  Prend acte des efforts accomplis par l’État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives adoptées à sa 31e session (Christchurch, 2007) et le prie instamment de soutenir ces efforts pour travailler sur toutes les mesures correctives identifiées ;

4.  Réitère sa demande à l’État partie d’entériner la carte topographique détaillée du bien réalisée en 2012, de finaliser la zone tampon et de soumettre une proposition de modification mineure des limites du bien, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, d’ici le 1er février 2015, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;

5.  Demande à l’État partie d’envisager de présenter une demande d’assistance internationale pour la préparation d’une stratégie de conservation à long terme pour l’ensemble du bien et le développement d’un plan d’action pluridisciplinaire pour la stabilisation du Minaret, afin de mobiliser l’expertise internationale et de répondre aux recommandations adoptées lors de la Troisième réunion du groupe de travail d’experts à Turin (septembre 2012) ;

6.  Demande également à l’État partie, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de réviser le calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives après élaboration de la stratégie de conservation et le plan d’action ;

7.  Encourage l’État partie à élaborer et à mettre en œuvre, avec l’appui de donateurs internationaux, un programme de développement des capacités visant à renforcer les compétences locales et nationales en matière de conservation et de gestion du patrimoine incluant le développement de la capacité des communautés locales à contribuer à la sauvegarde du site ;

8.  Invite la communauté internationale à continuer d’accorder son soutien technique et financier, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, pour la mise en œuvre des mesures correctives et l’élaboration d’une stratégie de conservation à long terme et d’un plan d’action, ainsi qu’un projet de stabilisation du minaret ;

9.  Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport détaillé, incluant un résumé sommaire d’une page, sur les progrès accomplis sur l’état de conservation du bien, ainsi qu’un calendrier révisé pour la mise en œuvre des mesures correctives, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015 ;

10.  Décide de maintenir le Minaret et les vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2014
Afghanistan
Date d'inscription : 2002
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2002-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2014) .pdf
arrow_circle_right 38COM (2014)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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