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Zone de nature sauvage de Tasmanie

Australie
Facteurs affectant le bien en 2001*
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Infrastructures hydrauliques
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Construction potentielle d'un barrage (problème résolu)
  • Exploitation forestière commerciale dans les zones attenantes au bien du patrimoine mondial
  • Construction de routes dans des zones forestières
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2001
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2001**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001

L’UICN a reçu des informations sur la proposition de projet Basslink. Il s’agit de construire une connexion électrique entre la Tasmanie et le continent australien, afin de raccorder le réseau hydroélectrique tasmanien au réseau principal australien. Le projet prévoit des modifications du régime d’exploitation de l’actuel réseau hydroélectrique de Gordon River. Or, ces modifications supposent des changements en termes d’utilisation des turbines (à la fois du nombre de turbines et des périodes d’activation), ce qui modifiera le débit de l’eau. Le réseau hydroélectrique de Gordon River est situé en totalité dans la zone de nature sauvage de Tasmanie, site du Patrimoine mondial.

 

L’UICN note que lors de l’inscription du site sur la Liste du patrimoine mondial, le Comité du patrimoine mondial avait exprimé des inquiétudes à propos de l’impact du réseau électrique de Gordon River sur le fleuve et avait imposé un ensemble de conditions, notamment la surveillance de l’érosion des berges et de l’état des lacs méromictiques qui sont une caractéristique clé de ce site du Patrimoine mondial.

 

La proposition de projet Basslink suscite de nombreuses inquiétudes, notamment son impact sur le site. Les objections soulevées par différents experts sont notamment :

·       La conservation de la méromicticité de ces lacs dépend de l’alimentation en eau salée résultant de l’intrusion de langues salées dans Gordon River, en amont des lacs. L’analyse montre que les conditions de débit nécessaires pour permettre de larges intrusions de langues salées ont été limitées par la centrale hydraulique de Gordon. Le changement de débit exigé par Basslink risque d’exacerber les effets sur les lacs méromictiques.

·       Le projet devrait accentuer le caractère extrêmement/fortement variable du débit au niveau du cours moyen de Gordon River, ce qui aura des répercussions sur les processus écologiques dans la zone des marées et causera des dégradations de la végétation riparienne.

·       Les mesures d’atténuation et d’adaptation proposées pourraient ne pas empêcher l’intensification de l’érosion due à l’affouillement et au suintement, l’accélération du déclin de la végétation riparienne, la perte de macro-communautés d’invertébrés intertidales ou de nouvelles zones d’habitat pour le bois canard.

 

L’UICN craint que le projet proposé n’aie un impact négatif sur la zone de nature sauvage de Tasmanie et que les impacts actuels, associés au réseau hydroélectrique de Gordon River, ne soient exacerbés par la proposition.

 

L’UICN a également reçu un rapport sur une proposition de création d’un centre d’écotourisme à Planters Beach, Cockle Creek, dans le Parc national du Sud-Ouest. Ce centre comprendrait un bâtiment principal, 60 à 80 bungalows, une extension sur 800 m de l’actuelle route à l’intérieur du Parc, un appontement, des sentiers de randonnée, des clubs de remise en forme, une taverne, 92 places de parking et quatre aires de stationnement pour cars. L’eau sera prélevée dans la nappe phréatique et tous les déchets, y compris les eaux d’égout traitées, seront éliminés par filtrage dans le système dunaire. Le rapport indique que ces aménagements auront un impact sur un site de ramassage de coquillages utilisé par les populations indigènes. Le centre serait situé à l’intérieur du Parc national du Sud-Ouest, mais à l’extérieur du site du Patrimoine mondial. Il se trouve cependant dans le périmètre de la zone couverte par le Plan de gestion 1999 de la zone de nature sauvage de Tasmanie (WHA Plan). C’est pourquoi, pour que le projet d’aménagement puisse être mené à bien, le ministère des Industries primaires, de l’Eau et de l’Environnement propose de modifier le Plan de gestion de la zone pour permettre la création d’un nouveau « Site de services pour visiteurs ». La proposition, ainsi que la modification du Plan de gestion, ont été annoncées et la procédure d’appel d’offres a été lancée en avril 2001.  

Décisions adoptées par le Comité en 2001
25 COM VIII
Etat de conservation de biens mixtes dont le Comité a pris note

État de conservation de biens mixtes dont le Comité a pris note

Zone de nature sauvage de Tasmanie (Australie)

Hierapolis-Pamukkale (Turquie)

VIII.110 A la suite de la recommandation du Bureau et après une mise à jour des informations provenant de l'ICOMOS, le Comité a noté qu'un plan de gestion vient d'être réalisé pour ce bien.

Le Bureau pourrait souhaiter adopter ce qui suit :

« Le Bureau exprime ses inquiétudes à propos du projet Basslink et du projet d’aménagement d’un centre touristique, susceptibles tous deux d’avoir des impacts négatifs sur l’intégrité de la zone de nature sauvage de Tasmanie, déclarée zone Patrimoine mondial. Il invite l’Etat partie à soumettre au Centre, avant le 1er février 2002, des rapports détaillés sur l’avancement de ces deux projets, notamment les résultats de toute Etude d’impact sur l’environnement réalisée dans cette perspective, afin de permettre une étude complète des projets en relation avec la conservation de la zone de nature sauvage de Tasmanie à la vingt-sixième session du Bureau en avril 2002. »

Année du rapport : 2001
Australie
Date d'inscription : 1982
Catégorie : Mixte
Critères : (iii)(iv)(vi)(vii)(viii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 25COM (2001)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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