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Zone de nature sauvage de Tasmanie

Australie
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Exploitation forestière/production de bois
  • Exploitation minière
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Biosécurité

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Exploitation forestière/production de bois (exploitation forestière commerciale dans les zones attenantes au bien, plan permettant l’exploitation forestière commerciale au sein du bien) (problème résolu)
  • Impacts des activités touristiques/de loisirs des visiteurs
  • Systèmes de gestion/plan de gestion
  • Exploitation minière (Exploration et extraction minières)
  • Infrastructures hydrauliques (construction potentielle d’un barrage) (problème résolu)
  • Autres facteurs (Biosécurité)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Mars 2008 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN/ICOMOS de suivi réactif ; novembre 2015 : mission conjointe UICN/ICOMOS de suivi réactif

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 22 novembre 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, suivi d’une mise à jour le 1er février 2021. Les deux rapports sont disponibles à http://whc.unesco.org/fr/list/181/documents/. Le 22 janvier 2020, l’État partie a également soumis une mise à jour sur les impacts des incendies de 2019-2020, et le 12 février 2021 une autre mise à jour sur la désignation en tant que réserves des zones de future exploitation forestière potentielle (Future Potential Production Forest Land - FPPFL) et des zones permanentes de production de bois (Permanent Timber Production Zone Land – PTPZL). Ces rapports présentent les informations suivantes :

  • La plupart des recommandations de la mission conjointe de suivi réactif ICOMOS/UICN de 2015 et les décisions ultérieures du Comité ont été mises en œuvre ou sont en train de l’être ;
  • La consultation publique sur la désignation en tant que réserves des FPPFL et des PTPZL, situées sur le territoire du bien, a commencé en février 2021 ;
  • Des incendies ont touché le bien en 2016 et 2018-2019, les derniers concernant environ 6 % du bien. La plupart des incendies se sont produits dans des milieux végétaux adaptés au feu, mais certaines zones de végétation extrême et très vulnérable aux incendies ont également été touchées, et leur régénération pourrait prendre des décennies. La destruction d’environ la moitié d’une forêt relique de pins crayons près du lac Crooked et de quelques buttes de tourbe sont signalées. Plusieurs projets liés aux incendies ont été lancés et il est prévu de préparer un plan de gestion des incendies complet pour le bien. Il n’y a pas eu de disparition significative de végétation vulnérable aux incendies durant la saison des feux 2019-2020.
  • Une « Évaluation des valeurs culturelles de la zone d’extension de 2013 de la Zone de nature sauvage de Tasmanie du patrimoine mondial » a été réalisée et a permis d’identifier et de répertorier 132 sites du patrimoine culturel aborigène ;
  • Aboriginal Heritage Tasmania a commencé à gérer et mettre en œuvre divers projets dans le cadre du Plan détaillé pour une évaluation culturelle globale du bien. Parmi les progrès mentionnés, on peut citer : la finalisation du Guide sur l’interprétation et la présentation des valeurs culturelles aborigènes du bien ; l’intégration de spécialistes du patrimoine culturel au sein de l’équipe du bien ; et une formation à la sensibilisation culturelle dispensée au personnel du bien ;
  • L’implication auprès des peuples Aborigènes de Tasmanie a été renforcé et a permis une meilleure compréhension et protection de leur patrimoine culturel au sein du bien ;
  • Une double dénomination du bien, reflétant son patrimoine aborigène, sera déterminée en consultation avec la communauté aborigène de Tasmanie ;
  • Le plan touristique directeur du bien est en cours d’approbation finale par le Gouvernement de Tasmanie, suite à une consultation publique. Au cours de ce processus, les examens techniques du projet de plan, réalisés par l’ICOMOS, l’UICN et le Programme sur le patrimoine mondial et le tourisme durable de l’UNESCO, ont été pris en considération. Le plan touristique directeur tiendra compte des attentes et des demandes actuelles et futures des visiteurs, et fournira des orientations supplémentaires et une politique touristique générale pour le bien ;
  • La perruche à ventre orange, en danger critique d'extinction, aurait connu une saison de reproduction très réussie en 2020.

Le 20 avril 2021, les derniers commentaires des Organisations consultatives sur le projet de Déclaration rétrospective de valeur universelle exceptionnelle (RSOUV) ont été transmis à l’État partie pour examen complémentaire et confirmation.

Le 3 juin 2021, l'État partie a informé le Centre du patrimoine mondial que le Plan touristique directeur de la Zone de nature sauvage de Tasmanie du patrimoine mondial avait été publié la veille et que le document pouvait être consulté (en anglais) à l'adresse suivante : https://dpipwe.tas.gov.au/conservation/tasmanian-wilderness-world-heritage-area-(twwha)/twwha-tourism-master-plan.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Il convient d’accueillir favorablement les avancées dans la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe de suivi réactif ICOMOS/UICN de 2015 et des autres décisions du Comité du patrimoine mondial, notamment les progrès réalisés dans le lancement du processus de consultation publique sur la désignation en tant que réserves des FPPFL et PTPZL. Il est recommandé que le Comité demande à l’État Partie d’achever ce processus à titre prioritaire.

L’achèvement de l’« Évaluation des valeurs culturelles de la zone d’extension de 2013 de la Zone de nature sauvage de Tasmanie du patrimoine mondial » est une réalisation importante qui a permis d’ajouter 132 sites du patrimoine culturel aborigène répertoriés, soit plus du double du nombre précédent de sites répertoriés. Demandée par le Comité lors de l’approbation de l’extension, cette évaluation complète la documentation culturelle et permet de finaliser le projet de RSOUV.

Tout en notant la soumission du projet de plan touristique directeur du bien, un certain nombre de préoccupations doivent être soulevées, notamment la portée du document, étant donné la situation actuelle en matière de déplacements internationaux, le caractère flou, en termes pratiques et juridiques, de son articulation avec le plan de gestion du bien de 2016, l’absence d’orientations plus spécifiques sur la manière dont les valeurs de nature sauvage du bien doivent être prises en compte dans les processus décisionnels de gestion touristique, et la manière dont la préparation de ce plan a intégré la démarche parallèle d’expression d’intérêt pour les projets de développement touristique, démarche qui pourrait être affectée par le plan quand il sera finalisé. Par ailleurs, ce plan traduit un déséquilibre en se concentrant principalement sur la communauté aborigène et en laissant de côté d’autres éléments du patrimoine culturel. Bien qu'il soit noté que les commentaires formulés par les Organisations consultatives ont été pris en considération par l'État partie, il conviendra de s'assurer que ces préoccupations ont été pleinement abordées dans la version révisée. Il conviendrait également de souligner que tous les projets d’aménagement touristique au sein du bien, quelles que soient leur nature et leur superficie, doivent faire l’objet d’une évaluation d’impact adéquate avant d’être autorisés. Cela est d’autant plus important que les valeurs du patrimoine culturel du bien (p. ex. les valeurs du paysage culturel aborigène) ne sont actuellement pas toutes identifiées. Le Comité pourrait souhaiter prendre note de la finalisation et de la publication du plan touristique directeur de la Zone de nature sauvage de Tasmanie du patrimoine mondial le 1er juin 2021 et demander au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives d’examiner ce plan à la lumière de leurs commentaires antérieurs.

Conformément au paragraphe 172 des Orientations, il conviendrait également de rappeler à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les détails de tous les projets susceptibles de modifier la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.

On notera avec préoccupation que les incendies de 2018-2019 ont eu des effets négatifs sur certaines parties du bien et que des impacts et des dégâts localisés ont été recensés, en particulier pour certains milieux végétaux vulnérables aux incendies. La réponse de l’État partie, en particulier l’engagement à élaborer un plan global de gestion des incendies pour le bien, est accueillie favorablement et devrait être suivie d’effets. 

Les avancées en faveur d’une approche plus inclusive de la protection et de la gestion du bien sont également accueillies avec satisfaction. Les progrès du Plan détaillé pour une évaluation culturelle globale constituent des étapes positives supplémentaires, mais il est très important de conclure ce processus avant que tout nouveau projet d’aménagement (p. ex. aménagement touristique) soit mis en œuvre sur le territoire du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.75
Zone de nature sauvage de Tasmanie (Australie) (C/N 181quinquies)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la Décision 42 COM 7B.61, adoptée à sa 42esession (Manama, 2018),
  3. Accueille avec satisfaction les nouvelles avancées de l’État partie dans la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe de suivi réactif ICOMOS/UICN de 2015, mais note que certaines de ces recommandations restent à être mises en œuvre pleinement et réitère sa demande à l’État partie de finaliser, à titre prioritaire, la démarche en cours pour désigner en tant que réserves les zones permanentes de production de bois (PTPZL) et les zones de future exploitation forestière potentielle (FPPFL) sur le territoire du bien ;
  4. Félicite l’État partie de l’achèvement de l’« Évaluation des valeurs culturelles de la zone d’extension de 2013 de la Zone de nature sauvage de Tasmanie du patrimoine mondial », qui a fait que le nombre de sites aborigènes répertoriés au sein de la zone d’extension a plus que doublé, et réitère également sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des détails sur la manière dont la valeur culturelle des zones supplémentaires est liée à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Note également la finalisation et la publication du Plan touristique directeur de la Zone de nature sauvage de Tasmanie du patrimoine mondial et demande au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives d’examiner ce plan à la lumière de leurs commentaires antérieurs et de vérifier, en particulier, si le plan touristique directeur :
    1. S’harmonise parfaitement avec le plan de gestion du bien de 2016,
    2. Inclut des orientations plus spécifiques concernant la protection de la VUE du bien, notamment un plus grand nombre de détails sur la manière dont les valeurs de nature sauvage du bien doivent être prises en compte dans les décisions liées à la gestion touristique,
    3. A pris en compte la démarche parallèle d’expression d’intérêt pour les projets d’aménagement touristique et comment ces derniers peuvent être affectés par le plan,
    4. Avance dans la mise en œuvre du Plan détaillé pour une évaluation culturelle globale afin de pouvoir prendre en compte toutes les expressions pertinentes du patrimoine culturel, y compris celles qui n’ont pas encore été identifiées ;
  6. Note avec une vive préoccupation les impacts des incendies de 2018-2019 sur le territoire du bien, y compris la disparition localisée de certains types de végétation, et prie instamment l’État partie d’élaborer, à titre prioritaire et conformément à son engagement, un plan global de gestion des incendies pour le bien ;
  7. Prie aussi instamment l’État partie d’éviter tout projet d'aménagement et de développement sur le territoire du bien avant de mettre en œuvre le Plan détaillé pour une évaluation culturelle globale et rappelle à l’État partie l’importance de procéder à des évaluations d’impact et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les détails de tout projet susceptible de modifier la VUE du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par les Organisations consultatives.
Projet de décision : 44 COM 7B.75

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la Décision 42 COM 7B.61, adoptée à sa 42esession (Manama, 2018),
  3. Accueille avec satisfaction les nouvelles avancées de l’État partie dans la mise en œuvre des recommandations de la mission conjointe de suivi réactif ICOMOS/UICN de 2015, mais note que certaines de ces recommandations restent à être mises en œuvre pleinement et réitère sa demande à l’État partie de finaliser, à titre prioritaire, la démarche en cours pour désigner en tant que réserves les zones permanentes de production de bois (PTPZL) et les zones de future exploitation forestière potentielle (FPPFL) sur le territoire du bien ;
  4. Félicite l’État partie de l’achèvement de l’« Évaluation des valeurs culturelles de la zone d’extension de 2013 de la Zone de nature sauvage de Tasmanie du patrimoine mondial », qui a fait que le nombre de sites aborigènes répertoriés au sein de la zone d’extension a plus que doublé, et réitère également sa demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des détails sur la manière dont la valeur culturelle des zones supplémentaires est liée à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Note également la finalisation et la publication du Plan touristique directeur de la Zone de nature sauvage de Tasmanie du patrimoine mondial et demande au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives d’examiner ce plan à la lumière de leurs commentaires antérieurs et de vérifier, en particulier, si le plan touristique directeur :
    1. S’harmonise parfaitement avec le plan de gestion du bien de 2016,
    2. Inclut des orientations plus spécifiques concernant la protection de la VUE du bien, notamment un plus grand nombre de détails sur la manière dont les valeurs de nature sauvage du bien doivent être prises en compte dans les décisions liées à la gestion touristique,
    3. A pris en compte la démarche parallèle d’expression d’intérêt pour les projets d’aménagement touristique et comment ces derniers peuvent être affectés par le plan,
    4. Avance dans la mise en œuvre du Plan détaillé pour une évaluation culturelle globale afin de pouvoir prendre en compte toutes les expressions pertinentes du patrimoine culturel, y compris celles qui n’ont pas encore été identifiées ;
  6. Note avec une vive préoccupation les impacts des incendies de 2018-2019 sur le territoire du bien, y compris la disparition localisée de certains types de végétation, et prie instamment l’État partie d’élaborer, à titre prioritaire et conformément à son engagement, un plan global de gestion des incendies pour le bien ;
  7. Prie aussi instamment l’État partie d’éviter tout projet d'aménagement et de développement sur le territoire du bien avant de mettre en œuvre le Plan détaillé pour une évaluation culturelle globale et rappelle à l’État partie l’importance de procéder à des évaluations d’impact et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les détails de tout projet susceptible de modifier la VUE du bien, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
  8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par les Organisations consultatives.
Année du rapport : 2021
Australie
Date d'inscription : 1982
Catégorie : Mixte
Critères : (iii)(iv)(vi)(vii)(viii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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