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Îles Galápagos

Équateur
Facteurs affectant le bien en 1998*
  • Espèces envahissantes/exotiques marines
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Incendie (problème résolu);
  • Zone protégée de taille limitée,
  • Surpêche;
  • Pression touristique;
  • Manque de ressources financières;
  • Nécessité d'une législation spéciale (problème résolu)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1998
Demandes approuvées : 24 (de 1979-1998)
Montant total approuvé : 517 850 dollars E.U.
1998 Ecological Monitoring in the Galapagos Archipelago - ... (Approuvé)   92 500 dollars E.U.
1998 Urgent development of ecological monitoring through a ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1996 Preparation of Interpretation Materials for the ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
1994 Fire figthing equipment for Galapagos (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1992 Revision of the management plan for Galapagos Islands (Approuvé)   29 000 dollars E.U.
1992 One fellowship for an officer from the Galapagos ... (Approuvé)   3 100 dollars E.U.
1992 Support to 3 resource persons and organization of a ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1992 Financial contribution to a training course organized ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1990 Training in Costa Rica of one specialist from the ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
1990 Study to investigate the impacts of tourism on ... (Approuvé)   14 000 dollars E.U.
1989 Purchase of 2 motor-boats and spare parts, as well as ... (Approuvé)   59 500 dollars E.U.
1989 Financial contribution to the Charles Darwin Foundation ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1989 One study grant enabling the superintendent of ... (Approuvé)   4 000 dollars E.U.
1988 Purchase of 4 boats for strengthening the protection of ... (Approuvé)   54 000 dollars E.U.
1988 Consultancy services for reviewing and preparing a ... (Approuvé)   4 250 dollars E.U.
1987 1.5 month consultancy mission to follow-up the zoning ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
1987 Contribution to consultancy mission for the development ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
1987 Provision of 2 experts for 3.5 months to advise on the ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1986 Financial support to the environmental education and ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1985 Contribution to the training of an environmental ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
1985 4-month training in management of protected areas ... (Approuvé)   6 000 dollars E.U.
1985 Contribution to purchase of equipment for Galapagos ... (Approuvé)   10 500 dollars E.U.
1982 Financial contribution to a national training course ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1979 Purchase of equipment to eliminate invasive species in ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1979 Training seminar in the Galapagos (Approuvé)   12 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1998**

juin 1996: mission d'étude

Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1998

Le Comité, à sa dernière session (Naples, 1997), a félicité le gouvernement équatorien pour ses récents efforts et son engagement pour faire face aux menaces complexes qui mettent en péril l'intégrité de ce site et de la zone marine avoisinante. Il a noté que le projet de "législation spéciale pour les Galapagos", approuvé par le Congrès équatorien lors d'un premier débat, constitue l'élément essentiel d'une stratégie de conservation efficace du site. Le Comité a toutefois invité le gouvernement équatorien à notifier en temps voulu au Président du Comité l'adoption finale et l'entrée en vigueur de cette loi. Le Comité, bien qu'il n'ait pas inscrit le site sur la Liste du patrimoine mondial, a décidé que, si d'ici l'ouverture de la vingt-deuxième session du Bureau du Comité du patrimoine mondial, le gouvernement équatorien n'a pas notifié au Président du Comité du patrimoine mondial l'adoption et l'entrée en vigueur de la "législation spéciale pour les Galapagos", les îles Galapagos seraient alors inscrites sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Délégué permanent de l'Equateur auprès de l'UNESCO, par courrier du 22 avril 1998, a transmis au Président du Comité du patrimoine mondial une copie de la "législation spéciale pour les Galapagos" publiée par le Service officiel de l'Enregistrement des Galapagos en tant que Loi n° 278 le 18 mars 1998. Lors d'une réunion entre l'Ambassadeur d'Equateur, le Président du Comité du patrimoine mondial et le Directeur du Centre, le Président a pris note de la notification officielle et a félicité le gouvernement équatorien de ses efforts. Le Président a toutefois souligné l'importance de l'application de la Législation spéciale pour protéger ce site du patrimoine mondial.

L'UICN, dans son rapport au Centre sur l'état de conservation des Galapagos, a montré que si la loi était appliquée, cela améliorerait considérablement la conservation dans les deux îles ainsi que dans la réserve marine avoisinante, qui a été étendue de 24 à 64 km des côtes. La nouvelle loi prend en compte la majorité des grandes questions (particulièrement les espèces étrangères et la gestion de la réserve marine) liées à la conservation et au développement durable des Galapagos ; elle a été rédigée à partir des résultats d'un débat national intense. On peut ainsi résumer les aspects marquants de la loi et l'évaluation de son efficacité selon la Charles Darwin Foundation :

  • Réglementation : la loi traite du contrôle d'espèces introduites, de la régulation du transport d'organismes introduits, de leur suppression dans les terrains agricoles, de la création d'un système d'inspection utilisant la quarantaine, d'une évaluation d'impact environnemental (EIA) et d'un audit. Toutefois, la loi mentionne peu la régulation du tourisme – activité liée au problème des espèces introduites – mais pourrait également contribuer à la résoudre.
  • Appréciation, participation et incitations au niveau local : l'éducation écologique est fortement encouragée. Les institutions et les personnes privées ont le devoir de participer à tous les aspects du contrôle des espèces introduites. Des incitations ont été mises en place sous forme de promotion des retombées économiques locales en termes de meilleur service social, droits exclusifs concernant les perspectives futures dans le domaine du tourisme et de la pêche et promotion du tourisme basé sur place. La responsabilité locale de la conservation et du développement des Iles est largement valorisée par la participation au Conseil de l'INGALA (Institut national des Galapagos) et à l'administration de la Réserve marine.
  • Compétences locales : la loi prévoit des incitations fiscales pour les organisations qui recrutent de préférence des résidents locaux permanents plutôt que des travailleurs contractuels et des résidents temporaires.
  • Institutions de conservation : le GNPS (Galapagos National Park Service) sera renforcé par le maintien de 40% des droits d'entrée des visiteurs, 5% chacun serviront à financer le système de quarantaine, la Réserve marine et la Marine et 40% seront versés aux conseils municipaux et autres autorités locales nécessairement utilisés pour les projets et services liés à l'environnement et au tourisme. De nouvelles tâches de protection de l'environnement ont également été confiées aux conseils municipaux.
  • Coordination : l'INGALA (Institut national des Galapagos) a été recréé et sera responsable de la coordination de la politique générale et de la planification sur tout le territoire des Galapagos. Son Conseil constitué de 13 membres et ses trois Comités joueront un rôle clé dans la résolution des problèmes de conservation et de développement. Il sera important que leurs décisions soient fondées sur des informations techniques et sur les principes énoncés dans la Loi, et qu'à l'intérieur des aires protégées, les divergences de politique générale entre l'INGALA et la directions des aires protégées soient résolues au bénéfice de la conservation. La Charles Darwin Foundation (CDF), nommée membre non votant du Conseil de l'INGALA, pourrait jouer un rôle important à cet égard.
  • Taille de la population : la Loi institue des contrôles de résidence, condition essentielle à la conservation des Galapagos. L'importance suivant laquelle les mesures vont effectivement réduire la migration interne va dépendre de la fermeté et de la transparence de l'INGALA dans l'exécution des dispositions applicables. Toutefois, les dispositions de la Loi concernant la résidence comportent une série de points faibles qu'il faudra étudier pour les modifier lors de sa mise en application.
  • Ressources marines : la CDRS (Charles Darwin Research Station) et le GNPS (Galapagos National Park Service) ont instauré au second semestre 1997 un système participatif de planification qui a fait le consensus aux Galapagos sur les principes de conservation marine. Ces principes ont été repris dans la Loi qui prévoit (a) le classement de la Réserve marine en tant qu'aire protégée et (b) l'extension des limites de la Réserve à 64 km autour de l'ensemble de l'archipel à l'intérieur duquel ne sont permis que le tourisme et la pêche artisanale. Bien que la définition du mot "artisanal" exige encore des clarifications, les dispositions de la Loi concernant l'aire marine fournissent une occasion historique de conserver les 130.000 k² d'un écosystème marin très important.
Action requise
Le Bureau félicite le gouvernement équatorien et l'ensemble des agences, groupes, résidents locaux et experts d'avoir atteint un consensus sur cette nouvelle Loi mais souligne les difficultés à résoudre pour son application effective. Le Bureau invite les autorités équatoriennes à proposer de nouveau la Réserve marine, dont l'inscription a été différée par le Comité en 1994, afin qu'elle fasse partie du site du patrimoine mondial dès la mise au point du plan de gestion de la Réserve marine en 1999. Le Bureau recommande au Comité de ne pas inscrire les Iles Galapagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril et engage les autorités équatoriennes à assurer une application effective de la Loi.


22e session extraordinaire du Bureau en 1998 :

Le Comité à sa vingt et unième session (Naples, 1997), a invité le gouvernement équatorien à notifier au Président du Comité l'adoption finale et l'entrée en vigueur de la loi spéciale pour les Galapagos. Le Comité a décidé que, si d'ici l'ouverture de la vingt-deuxième session ordinaire du Bureau, le gouvernement équatorien n'avait pas notifié au Président du Comité l'adoption et l'entrée en vigueur de la "législation spéciale pour les Galapagos", les îles Galapagos seraient alors inscrites sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

A sa vingt-deuxième session ordinaire en juin 1998, le Bureau a été informé que la "législation spéciale pour les Galapagos" avait été publiée le 18 mars 1998 par le Service officiel de l'Enregistrement des Galapagos en tant que Loi n° 278 et que le Président du Comité avait été officiellement notifié de la promulgation et de l'entrée en vigueur de cette loi.

Le Bureau a donc recommandé que le Comité n'envisage pas d'inscrire les Iles Galapagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Bureau a noté que si la loi était appliquée, cela améliorerait considérablement la conservation dans les deux îles Galapagos ainsi que dans les eaux avoisinantes. La loi prévoit l'extension de la limite extérieure de la réserve marine de 24 à 64 km des côtes et la création d'une importante réserve de 130 000 k² pour la conservation de la biodiversité marine où ne seront autorisés que le tourisme et la pêche artisanale. Le Bureau a été satisfait de noter que la loi traite la plupart des grandes questions relatives à la conservation et au développement durable des Galapagos, y compris :
- une réglementation pour le contrôle et l'éradication d'espèces introduites et la création d'un système d'inspection utilisant la quarantaine ;
- l'appréciation des Galapagos par la population locale et sa participation à leur conservation par l’éducation écologique ;
- le renforcement des compétences locales et des institutions de conservation, en particulier le renforcement du GNPS et l'amélioration de la coordination entre les agences via le travail de l'INGALA (Instituto Nacional de Galapagos) qui a été rétabli ;
- des mesures de contrôle de l’immigration et de résidence pour stabiliser le taux de développement de la population humaine ; et
- un processus de planification participatif pour la conservation des ressources marines.

Le Bureau a félicité le gouvernement équatorien et l'ensemble des agences, groupes, résidents locaux et experts d'avoir atteint un consensus sur cette nouvelle loi. Le Bureau a vivement engagé les autorités équatoriennes a assurer l'application effective de la loi et les a invitées à présenter une nouvelle proposition d’inscription de la réserve marine, différée par le Comité en 1994, afin qu'elle fasse partie du site du patrimoine mondial dès la mise au point finale du plan de gestion de la Réserve marine en 1999.

La Station de recherche Charles Darwin (CDRS) et le Service des Parcs nationaux des Galapagos (GNPS) ont conjointement mis en oeuvre un projet, partiellement financé par une subvention du Fonds du patrimoine mondial, afin de rassembler des données de base nécessaires à la création d'un système de contrôle écologique pour les Galapagos. Le rapport final du projet a été présenté et comprend une liste exhaustive d'espèces introduites appartenant à un certain nombre de classifications animales et végétales. Le CDRS et le GNPS ont également présenté une demande d'assistance internationale d'un montant de 100 000 dollars des E.-U. pour un projet de 15 mois comprenant la mise au point et le renforcement des compétences nécessaires à la création d'un système de quarantaine pour contrôler l'introduction et la dissémination d'espèces étrangères. Par ailleurs, le Centre et l'UICN ont été informés qu'un projet de la Banque interaméricaine de développement est en cours de mise au point aux Galapagos ; son approbation pourrait faciliter la mise en oeuvre effective de la législation spéciale pour les Galapagos, particulièrement en ce qui concerne la conservation des ressources marines et l'assurance du développement d'un tourisme durable.


Décision requise : Le Bureau pourrait souhaiter transmettre le rapport ci-dessus au Comité pour étude et recommander l'adoption du texte suivant :
"Le Comité félicite le gouvernement équatorien d'avoir assuré la promulgation et l'entrée en vigueur de la loi spéciale sur les Galapagos et décide de ne pas envisager d'inclure les Galapagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité engage vivement l'Etat partie à présenter en 1999 une nouvelle proposition d'inscription de la Réserve marine en tant qu'extension du site du patrimoine mondial. Le Comité attire l'attention de l'Etat partie sur la recommandation faite par le Bureau à sa vingt et unième session ordinaire en juin 1997, demandant que l'Etat partie présente des rapports annuels sur l'état de conservation des Galapagos jusqu'à la fin de l'année 2002. Le Comité invite l'Etat partie à présenter le premier de la série de rapports annuels demandés à la vingttroisième session du Comité en 1999."











Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1998

Le Comité, à sa vingt et unième session, a invité le gouvernement équatorien à notifier au Président du Comité l'adoption finale et l'entrée en vigueur de la loi spéciale pour les Galapagos. Le Comité a décidé que, si d'ici l'ouverture de la vingt-deuxième session ordinaire du Bureau, le gouvernement équatorien n'avait pas notifié au Président du Comité l'adoption et l'entrée en vigueur de la "législation spéciale pour les Galapagos", les îles Galapagos seraient alors inscrites sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

A sa vingt-deuxième session ordinaire en juin 1998, le Bureau a été informé que la "législation spéciale pour les Galapagos" avait été publiée le 18 mars 1998 par le Service officiel de l'Enregistrement des Galapagos en tant que Loi n° 278 et que le Président du Comité avait été officiellement notifié de la promulgation et de l'entrée en vigueur de cette loi. Le Bureau a donc recommandé que le Comité n'envisage pas d'inscrire les Iles Galapagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Bureau a noté que si la loi était appliquée, cela améliorerait considérablement la conservation dans les deux îles Galapagos ainsi que dans les eaux avoisinantes. La loi prévoit l'extension de la limite extérieure de la réserve marine de 24 à 64 km des côtes et la création d'une importante réserve de 130 000 k² pour la conservation de la biodiversité marine où ne seront autorisés que le tourisme et la pêche artisanale. Le Bureau a été satisfait de noter que la loi traite la plupart des grandes questions relatives à la conservation et au développement durable des Galapagos, y compris :

- une réglementation pour le contrôle et l'éradication d'espèces introduites et la création d'un système d'inspection utilisant la quarantaine ;

- l'appréciation des Galapagos par la population locale et sa participation à leur conservation par l’éducation écologique ;

- le renforcement des compétences locales et des institutions de conservation, en particulier le renforcement du GNPS et l'amélioration de la coordination entre les agences via le travail de l'INGALA (Instituto Nacional de Galapagos) qui a été rétabli ;

- des mesures de contrôle de l’immigration et de résidence pour stabiliser le taux de développement de la population humaine ; et

- un processus de planification participatif pour la conservation des ressources marines.

Le Bureau a félicité le gouvernement équatorien et l'ensemble des agences, groupes, résidents locaux et experts d'avoir atteint un consensus sur cette nouvelle loi. Le Bureau a vivement engagé les autorités équatoriennes à assurer l'application effective de la loi et les a invitées à présenter une nouvelle proposition d’inscription de la réserve marine, reportée par le Comité en 1994, afin qu'elle fasse partie du site du patrimoine mondial dès la mise au point finale du plan de gestion de la Réserve marine en 1999.

La Station de recherche Charles Darwin (CDRS) et le Service des Parcs nationaux des Galapagos (GNPS) ont conjointement mis en œuvre un projet, partiellement financé par une assistance du Fonds du patrimoine mondial, afin de rassembler des données de base nécessaires à la création d'un système de contrôle écologique pour les Galapagos. Le rapport final du projet a été présenté et comprend une liste exhaustive d'espèces introduites appartenant à un certain nombre de classifications animales et végétales. Le Bureau a été informé qu'un projet de la Banque interaméricaine de développement est en cours de mise au point aux Galapagos ; son approbation éventuelle pourrait faciliter la mise en œuvre effective de la législation spéciale pour les Galapagos, particulièrement en ce qui concerne la conservation des ressources marines et l'assurance du développement d'un tourisme durable. Le Bureau a appris que le Bureau de l'UNESCO à Quito a conclu un accord avec le Ministère équatorien de l'Environnement pour fournir une assistance juridique sur l'application de la législation spéciale pour les Galapagos et que l'éruption volcanique du Cerro Azul sur l'Ile Isabela n'a pas eu d'incidences majeures sur la faune sauvage des Galapagos.

Décisions adoptées par le Comité en 1998
22 EXT.BUR V.2
22 BUR V.B.26
Les Iles Galapagos (Equateur)

Le Bureau a rappelé que le Comité, à sa vingt et unième session, avait invité le gouvernement équatorien à notifier en temps voulu au Président du Comité l'adoption finale et l'entrée en vigueur de la loi spéciale pour les Galapagos. Le Comité, bien qu'il n'ait pas inscrit le site sur la Liste du patrimoine mondial en péril, a décidé que, si d'ici l'ouverture de la vingt-deuxième session du Bureau du Comité du patrimoine mondial, le gouvernement équatorien n'avait pas notifié au Président du Comité du patrimoine mondial l'adoption et l'entrée en vigueur de la "législation spéciale pour les Galapagos", les îles Galapagos seraient alors inscrites sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Délégué permanent de l'Equateur auprès de l'UNESCO, par courrier du 22 avril 1998, a transmis au Président du Comité du patrimoine mondial une copie de la "législation spéciale pour les Galapagos" publiée par le Service officiel de l'Enregistrement des Galapagos en tant que Loi n° 278 le 18 mars 1998. Lors d'une réunion entre l'Ambassadeur d'Equateur, le Président du Comité du patrimoine mondial et le Directeur du Centre, le Président a pris note de la notification officielle et a félicité le gouvernement équatorien de ses efforts. Le Président a toutefois souligné l'importance de l'application effective de la Législation spéciale pour protéger ce site du patrimoine mondial.

L'UICN, dans son rapport au Centre sur l'état de conservation des Galapagos, a montré que si la loi était appliquée, cela améliorerait considérablement la conservation dans les deux îles ainsi que dans la réserve marine avoisinante, qui a été étendue de 24 à 64 km des côtes. La nouvelle loi prend en compte la majorité des grandes questions (particulièrement les espèces étrangères et la gestion de la réserve marine) liées à la conservation et au développement durable des Galapagos ; elle a été rédigée à partir des résultats d'un débat national intense. On peut ainsi résumer les aspects marquants de la loi et l'évaluation de son efficacité selon la Charles Darwin Foundation : (i) Réglementation : contrôle d'espèces introduites, leur suppression dans les terrains agricoles, création d'un système d'inspection utilisant la quarantaine, etc. ; (ii) Incitations à l’appréciation et à la participation au niveau local par l’éducation écologique ; (iii) renforcement des compétences locales et des institutions de conservation, en particulier renforcement du GNPS ; (iv) amélioration de la coordination entre les agences via le travail de l'INGALA (Instituto Nacional de Galapagos) qui a été rétabli ; (v) mesures de contrôle de l’immigration et de résidence pour stabiliser le taux de développement de la population humaine  ; et (vi) lancement d’un processus de planification participatif pour la conservation des ressources marines.

La loi prévoit aussi (a) le classement de la Réserve marine en tant qu'aire protégée et (b) l'extension des limites de la Réserve à 64 km autour de l'ensemble de l'archipel à l'intérieur duquel ne sont permis que le tourisme et la pêche artisanale. Les dispositions de la Loi concernant l'aire marine ont fourni une occasion historique de conserver les 130.000 k² d'un écosystème marin très important.

Le Bureau a félicité le gouvernement équatorien et l'ensemble des agences, groupes, résidents locaux et experts d'avoir atteint un consensus sur cette nouvelle loi. Le Bureau a remercié l’ancien Président du Comité du patrimoine mondial, le Dr Winkelmann, ainsi que le Directeur du Centre, d’avoir lancé le processus au cours de leur mission sur site en juin 1996.

Le Bureau a engagé les autorités équatoriennes à assurer l’application effective de la loi. Il les a invitées à présenter une nouvelle proposition d’inscription de la réserve marine, différée par le Comité en 1994, afin qu'elle fasse partie du site du patrimoine mondial dès la mise au point finale du plan de gestion de la Réserve marine en 1999. Le Bureau a recommandé au Comité de ne pas inscrire les Iles Galapagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le délégué de l’Equateur a remercié le Comité du patrimoine mondial, son Bureau, l’UICN et le Centre de leur compréhension et de leur engagement en faveur de la préservation du site du patrimoine mondial des Iles Galapagos. Le texte complet de cette déclaration figure à l’Annexe V.

Le Bureau a également exprimé ses regrets sincères et sa sympathie à l’égard des familles des deux spécialistes de la conservation (Jorge Anhalzer et Fabricio Valverde) qui ont péri dans un accident d’avion en rentrant d’une réunion sur la conservation des Iles.

22 COM VII.23
SOC : Les Iles Galapagos (Equateur)

VII.23 Les Iles Galapagos (Equateur)

Le Comité, à sa vingt et unième session, a invité le gouvernement équatorien à notifier au Président du Comité l'adoption finale et l'entrée en vigueur de la loi spéciale pour les Galapagos. Le Comité a décidé que, si d'ici l'ouverture de la vingt-deuxième session ordinaire du Bureau, le gouvernement équatorien n'avait pas notifié au Président du Comité l'adoption et l'entrée en vigueur de la "législation spéciale pour les Galapagos", les îles Galapagos seraient alors inscrites sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

A sa vingt-deuxième session ordinaire en juin 1998, le Bureau a été informé que la "législation spéciale pour les Galapagos" avait été publiée le 18 mars 1998 par le Service officiel de l'Enregistrement des Galapagos en tant que Loi n° 278 et que le Président du Comité avait été officiellement notifié de la promulgation et de l'entrée en vigueur de cette loi. Le Bureau a donc recommandé que le Comité n'envisage pas d'inscrire les Iles Galapagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Le Bureau a noté que si la loi était appliquée, cela améliorerait considérablement la conservation dans les deux îles Galapagos ainsi que dans les eaux avoisinantes. La loi prévoit l'extension de la limite extérieure de la réserve marine de 24 à 64 km des côtes et la création d'une importante réserve de 130 000 km² pour la conservation de la biodiversité marine où ne seront autorisés que le tourisme et la pêche artisanale. Le Bureau a été satisfait de noter que la loi traite la plupart des grandes questions relatives à la conservation et au développement durable des Galapagos, y compris :

  • une réglementation pour le contrôle et l'éradication d'espèces introduites et la création d'un système d'inspection utilisant la quarantaine ;
  • l'appréciation des Galapagos par la population locale et sa participation à leur conservation par l'éducation écologique ;
  • le renforcement des compétences locales et des institutions de conservation, en particulier le renforcement du Service des Parcs nationaux des Galapagos (GNPS) et l'amélioration de la coordination entre les agences via le travail de l'INGALA (Instituto Nacional de Galapagos) qui a été rétabli ;
  • des mesures de contrôle de l'immigration et de résidence pour stabiliser le taux de développement de la population humaine ; et
  • un processus de planification participatif pour la conservation des ressources marines.

Le Bureau a félicité le gouvernement équatorien et l'ensemble des agences, groupes, résidents locaux et experts d'avoir atteint un consensus sur cette nouvelle loi. Le Bureau a vivement engagé les autorités équatoriennes à assurer l'application effective de la loi et les a invitées à présenter une nouvelle proposition d'inscription de la Réserve marine, reportée par le Comité en 1994, afin qu'elle fasse partie du site du patrimoine mondial dès la mise au point finale du plan de gestion de la Réserve marine en 1999.

La Station de recherche Charles Darwin (CDRS) et le GNPS ont conjointement mis en oeuvre un projet, partiellement financé par une assistance du Fonds du patrimoine mondial, afin de rassembler des données de base nécessaires à la création d'un système de contrôle écologique pour les Galapagos. Le rapport final du projet a été présenté et comprend une liste exhaustive d'espèces introduites appartenant à un certain nombre de classifications animales et végétales. Le Bureau a été informé qu'un projet de la Banque interaméricaine de développement est en cours de mise au point aux Galapagos ; son approbation éventuelle pourrait faciliter la mise en oeuvre effective de la législation spéciale pour les Galapagos, particulièrement en ce qui concerne la conservation des ressources marines et l'assurance du développement d'un tourisme durable. Le Bureau a appris que le Bureau de l'UNESCO à Quito a conclu un accord avec le Ministère équatorien de l'Environnement pour fournir une assistance juridique sur l'application de la législation spéciale pour les Galapagos et que l'éruption volcanique du Cerro Azul sur l'Ile Isabela n'a pas eu d'incidences majeures sur la faune sauvage des Galapagos.

Le Comité a félicité le gouvernement équatorien d'avoir assuré la promulgation et l'entrée en vigueur de la loi spéciale sur les Galapagos et a décidé de ne pas envisager d'inclure les Galapagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a engagé l'État partie à présenter en 1999 une nouvelle proposition d'inscription de la Réserve marine en tant qu'extension du site du patrimoine mondial. Le Comité a attiré l'attention de l'État partie sur la recommandation faite par le Bureau à sa vingt et unième session ordinaire en juin 1997, demandant que l'État partie présente des rapports annuels sur l'état de conservation des Galapagos jusqu'à la fin de l'année 2002. Le Comité a invité l'État partie à présenter le premier de la série de rapports annuels demandés à la vingt-troisième session du Comité en 1999.

22 COM XII
Demandes d'assistance internationale : patrimoine naturel

Patrimoine naturel : Demandes examinées par le Comité

Paragraphe No. dans WHC-98/CONF.203/ 14Rev

État partie Demandeur

Type d'assistance

Description

Montant approuvé($EU)

Commentaires/Observations/

Conditions

A.2.1.1

Cameroun

Formation

Trois bourses de formation à l'Ecole de formation de spécialistes de la faune sauvage de Garoua pour le cycle universitaire 1999-2001

45.000

 

A.2.1.2

Oman

Formation

Atelier régional de formation de renforcement des compétences pour la promotion de la sensibilisation à la conservation du patrimoine naturel

40.000

Le Comité a demandé à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial et à l'UICN, un projet révisé avec des objectifs clairement définis, une meilleure définition des groupes concernés, les dates exactes de l'atelier et les liens avec les activités UICN/WCPA pour la région arabe. Le séminaire devrait inclure une composante sur le terrain où les participants pourraient étudier le statut du plan de gestion en cours et le projet de démarcation des limites du site du Sanctuaire de l'oryx arabe, et préparer un rapport qui serait soumis à la 23e session du Comité en 1999. Le Comité a accueilli favorablement l'idée d' un rapprochement entre les résultats de cette activité de formation et ses préoccupations concernant l'état de conservation du Sanctuaire de l'oryx arabe d' Oman et a demandé que le même genre de rapprochement  intervienne pour les activités de formation qui seraient organisées à l'avenir.

A.2.1.3

Russie

Formation

Atelier de formation au Lac Baïkal destiné à des gestionnaires de sites naturels russes et transfrontaliers du patrimoine mondial et des gestionnaires de sites en perspective

48.528

Le Comité  a recommandé que l'UICN et le Centre du patrimoine mondial de coopérer avec l'État partie pour améliorer la structure et les objectifs de cet atelier de formation. De plus, le Comité pourrait souhaiter recommander à l'État partie de soumettre en 1999 un rapport sur les résultats de cette activité de formation à la 23e session du Comité.

A.2.1.4

Centre mondial de surveillance continue de la conser- vation de la nature

Formation

Intégrer la gestion de l'information sur la biodiversité dans les programmes d'établissements de formation à la gestion de la faune sauvage régionale/des aires protégées - Atelier sur l'élaboration du projet

30.000

Le Comité a approuvé les efforts du WCMC dans sa recherche de financement supplémentaire par "l'Initiative Darwin" (Royaume-Uni) pour la mise en œuvre des Phases 2 et 3 concernant la fourniture de matériels de formation et de manuels.

Patrimoine naturel

Sous-total

Formation

163.528

A.2.2.1

Equateur

Coopéra-tion technique

Suivi écologique dans l'archipel des Galapagos - Création d'un système de quarantaine pour contrôler l'introduction et le développement d'espèces étrangères

61.000

au titre de la coopération technique

31.500 au titre de la formation

Le Comité a félicité l'Equateur de ses efforts pour remédier au problème de l'introduction et le développement d'espèces étrangères. Le Comité a engagé le Centre et l'État partie à  coopérer avec des initiatives mondiales lancées ans le cadre d'activités entreprises par la Convention sur la diversité biologique et par des organisations internationales telles que SCOPE (Comité scientifique pour la protection de l'environnement), pour remédier à l'introduction d'espèces étrangères dans le monde.

A.2.2.2

UICN - Centre du Droit de l'Environ-nement

Coopéra-tion technique

Interprétation juridique et application de la Convention du patrimoine mondial

 

Le Comité a invité l'UICN-ELC à diffuser largement la proposition afin de recevoir des commentaires et des suggestions de juristes et d'autres spécialistes, notamment en ce qui concerne le résultat de du projet. Le Comité a demandé à l'UICN-ELC et au Centre du patrimoine mondial de coopérer à l'identification de donateurs qui pourraient apporter une contribution d'un montant de 90.000 $EU nécessaires au financement des honoraires de 2 consultants juridiques (60.000 $EU) et d'un associé de recherche (30.000 $EU), respectivement. Si l'UICN-ELC et le Centre du patrimoine mondial arrivent à rassembler cette somme initiale de 90.000 $EU pour les honoraires des experts pour démarrer le projet, ils pourraient alors soumettre des projets individuels pour l'organisation d'une réunion rassemblant un groupe d'experts et l'organisation d'ateliers techniques régionaux financés, le moment venu.

La déléguée du Canada a fait remarquer qu'il fallait demander à l'UICN d'obtenir des fonds nécessaires pour la mise en œuvre de ce projet d'autres sources que le Fonds du patrimoine mondial.

Le délégué de l'Italie a noté que le projet ne devait pas traiter des résultats attendus aux points (iii) et (iv) étant donné qu'ils faisaient intervenir des prérogatives qui incombent au Comité.

A.2.2.3

Niger

Coopéra-tion technique

Renforcement de la capacité de gestion du Parc national du "W"

45.000

Le Comité a noté que l'État partie a informé le Centre qu'il a payé ses contributions au Fonds. D'autre part, le Comité a demandé à 'État partie d'accuser réception  au Centre de l'équipement et de fournir un inventaire de l'équipement livré au Parc national du W. Le Comité a demandé à l'Etat parte de finaliser toutes les questions administratives concernant l'achat d'équipement  pour ce financé par les 50.000 dollars des E.-U. approuvés par le Comité en 1997.

Patrimoine naturel

Sous-total

Coopéra-tion technique

106.000 au titre de la coopération technique 31.500 au titre de la formation

 

 

Patrimoine naturel : demandes examinées par le Bureau

N° de paragraphe dans WHC-98/CONF. 203/14Rev

État partie ou organe consultatif demandeur

Type d'assistance

Description

Montant approuvé ($EU)

Commentaires/Observations/

Conditions

A.1.1.1.

Tanzanie

Formation

Appui pour trois bourses destinées à des spécialistes africains de la gestion des aires protégées/de la faune sauvage pour l'année universitaire 1999-2000 à l'Ecole de gestion de la faune sauvage africaine de Mweka, Tanzanie

30.000

 

 

Patrimoine naturel

Sous-total

Formation

30.000

N° de paragraphe dans WHC-98/CONF. 203/14Rev

État partie ou organe consultatif demandeur

Type d'assistance

Description

Montant approuvé ($EU)

Commentaires/Observations/

Conditions

A.1.3.1.

Chine

Urgence

Réhabilitation de la Région d'intérêt panoramique et historique de Wulingyuan et prévention des dégâts des eaux.

60.000

Le Comité a félicité les autorités chinoises d'investir plus de 2 millions de dollars dans la réhabilitation d'urgence de Wulingyuan. Le Bureau qa demandé aux autorités chinoises de noter de la mission Centre-UICN entreprise en septembre 1998 sur la réhabilitation de Wulingyan ; consolidation des berges et d'autres structures essentielles pour le contrôle du flux de débris en tant qu'urgente priorité; (ii) les autorités chinoises pourraient souhaiter prendre soigneusement en considération le régime hydrologqiue des fleuves, et les risques associés avec la fréquence et la sévérité d'inondations futures éventuelles, ainsi que d'autres facteurs, les emplacements et les projets de la reconstruction prévue de tous les ponts et es routes en vue de faire les changements nécessaires pour améliorer la gestion des flux de visiteurs et les valeurs panoramiques du site; et (iii) l'État partie pourrait souhaiter entreprendre une étude approfondie du développement du site avant de commencer les réparations et la reconstruction des routes et des ponts afin de pouvoir améliorer la gestion des flux de visiteurs. Le Bureau a approuvé la contribution de $60.000 demande au titre de l'assistance d'urgence à condition que l'utilisation prioritaire des fonds soit consacré aux études et analyses qui pourraient être nécessaires pour terminer (ii) et (iii) ci-dessus. Le Bureau a demandé aux autorités chinoises de proposer au Centre un budget détaillé pour la dépense de 60.000 $ afin de permettre au Centre d'établir un contrat et de mener à bien toutes les autres procédures administratives nécessaires.

Patrimoine naturel

Sous-total

Urgence

60.000

Le Bureau a recommandé au Comité d’adopter le texte suivant :

"Le Comité félicite le gouvernement équatorien d'avoir assuré la promulgation et l'entrée en vigueur de la loi spéciale sur les Galapagos et décide de ne pas envisager d'inclure les Galapagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité engage vivement l'Etat partie à présenter en 1999 une nouvelle proposition d'inscription de la Réserve marine en tant qu'extension du site du patrimoine mondial. Le Comité attire l'attention de l'Etat partie sur la recommandation faite par le Bureau à sa vingt et unième session ordinaire en juin 1997, demandant que l'Etat partie présente des rapports annuels sur l'état de conservation des Galapagos jusqu'à la fin de l'année 2002. Le Comité invite l'Etat partie à présenter le premier de la série de rapports annuels demandés à la vingt-troisième session du Comité en 1999."

 

Année du rapport : 1998
Équateur
Date d'inscription : 1978
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(viii)(ix)(x)
Liste en péril (dates) : 2007-2010
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.