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Tour de Londres

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Facteurs affectant le bien en 2008*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Projets de constructions aux alentours immédiats de la Tour de Londres, du Palais et de l'Abbaye de Westminster, et de l'Eglise Saint Marguerite, tous biens du patrimoine mondial, qui pourraient porter préjudice au cadre, aux perspectives visuelles et à l'intégrité des biens du patrimoine mondial;

b) Absence d'étude approfondie d'impact visuel sur les impacts potentiels des projets d'aménagement immobilier et absence de plan de gestion ratifié;

c) Nécessité de création d'une zone tampon appropriée et acceptée par tous afin de protéger les alentours immédiats de la Tour de Londres et d'une protection juridique de la vue emblématique depuis la rive gauche de la Tamise vers la Tour et au-delà.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2008
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2008**

Novembre 2006: mission conjointe Centre du patrimoine mondial / ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2008

Le 31 janvier 2008, l'Etat partie a remis son rapport, dans lequel il commente les actions entreprises et les projets d'aménagement envisagés depuis la tenue de la 31e session du Comité du patrimoine mondial (Christchurch, 2007). Il a aussi remis un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle. Celui-ci sera examiné par le Comité du patrimoine mondial au point 8 de l'ordre du jour (Document WHC-08/32.COM/8B).

a) Etude dynamique d'impact visuel

L'Etat partie signale que cette étude est toujours en cours. Elle est l'une des composantes d'une étude plus vaste menée par English Heritage nommée " Seeing history in the view" (Une vision de l'histoire par les perspectives visuelles) qui établira une méthodologie d'évaluation de l'impact des projets d'aménagement sur les perspectives visuelles vers et depuis les biens du patrimoine mondial. Aucun détail complémentaire n'a été donné au Centre du patrimoine mondial quant à cette étude et sa date d'achèvement. Il est préoccupant de voir que cette étude est générale à tous les biens et non spécifique à la Tour de Londres. Le Comité du patrimoine mondial avait demandé qu'une étude spécifique de la ligne d'horizon de la Tour, de son cadre et de ses vues, soit menée afin que puisse être rapidement évalué l'impact potentiel des projets d'aménagement.

b) Zone tampon

Le Comité du patrimoine mondial a demandé que des mesures de protection de la zone aux alentours immédiats de la Tour soient prises au moyen de la création d'une zone tampon appropriée et acceptée par tous. Le rapport de l'Etat partie ne fait pas état de la zone tampon et, à l'heure de la préparation du présent rapport, aucune information complémentaire sur le sujet n'est parvenue.

c) Plan de gestion

En juillet 2007, l'Etat partie a soumis la version finale du plan de gestion à l'examen de l'ICOMOS.

La structure dénommée "Royal Historic Palaces" (Palais royaux historiques) était en charge de l'élaboration du plan. Sa mise en œuvre et son suivi sont sous la responsabilité de cette même structure en collaboration avec le Comité consultatif de la Tour de Londres, bien du patrimoine mondial.

L'ambition du plan est "d'envisager la sauvegarde de la Tour, par la protection et l'amélioration des aspects visuels et environnementaux de son cadre, pris en considération dans sa perspective la plus vaste et en améliorant la compréhension et l'usage de la Tour en tant que ressource culturelle". Le plan de gestion ne se contente pas de fournir un cadre accepté par toutes les parties concernées pour les prises de décision à long terme sur les questions de conservation et d'amélioration de la Tour, il offre en outre une structure qui prend en compte la Tour dans son cadre.

De l'avis de l'ICOMOS, les objectifs de gestion évaluent correctement les défis à relever mais ne traitent pas toujours de façon explicite l'essentiel des problèmes.

Le partage des responsabilités dans le domaine de la planification de l'espace signifie que le cadre de la Tour est susceptible d'être vulnérable au manque de cohérence dans la définition et l'application des objectifs, incohérence résultant de ce partage des responsabilités.

Des problèmes tels que le statut des alentours immédiats du bien (établissement d'une possible zone tampon), la diminution des mesures légales de protection dans le cadre de la gestion des perspectives visuelles de Londres (London View Management Framework), l'abandon de l'outil d'évaluation visuelle élaboré par Historic Royal Palaces comme une méthodologie qualitative d'évaluation visuelle, ne sont pas évoqués dans le rapport.

Le point faible de cette méthode de gestion est la définition des zones entourant le bien du patrimoine mondial, en lien avec l'impact possible de l'aménagement urbain local sur la valeur universelle exceptionnelle et l'intégrité du bien. Aucune zone tampon n'est définie. Le plan de gestion fait référence à des politiques externes en matière de sauvegarde du bien mais les mécanismes de négociation entre les différentes parties concernées et la résolution des éventuels conflits d'intérêts entre celles-ci n'est pas évoquée. Il n'est pas précisément décrit dans quelle mesure le plan de gestion du patrimoine mondial est soumis à un accord officiel et à l'approbation de qui il sera soumis.

d) Protection légale de la vue emblématique depuis la rive sud de la Tamise

Dans son rapport, l'Etat partie signale que le cadre de gestion des perspectives visuelles de Londres (London View Management Framework) a été publié en juillet 2007. Il confirme la protection légale d'une vue sur la Tour de Londres depuis un emplacement sur la rive sud de la Tamise, mais réduit l'angle de protection de 20 à 15 degrés par rapport au projet présenté à la mission. Ce cadre de gestion permet à English Heritage et à Historic Royal Palaces d'apporter des commentaires officiels sur les projets susceptibles d'avoir un impact sur les perspectives visuelles protégées.

e) Mise à jour de la législation

L'Etat partie a remis des informations sur le projet de "Loi de protection du patrimoine" (Heritage Protection Bill) autrefois connu sous le nom de "Livre blanc de protection du patrimoine" (Heritage Protection White Paper). Celui-ci sera présenté au parlement en 2007-2008. En préalable à cette loi, trois nouvelles mesures sont également envisagées en ce qui concerne les procédures de projets d'aménagement, le renforcement de la protection des biens du patrimoine mondial et le contrôle du statut et de l'usage des zones tampons.

f) Projets d'aménagement

L'Etat partie a remis les informations suivantes sur les projets d'aménagement ayant des conséquences sur la Tour de Londres, uniquement les projets évoqués lors de la visite de la mission, mais n'a pas remis d'informations sur d'autres projets, tout aussi susceptibles d'avoir des conséquences sur le bien (voir ci-dessous):

- Shard of Glass (éclat de verre): Cette tour de 66 étages au sud de la Tour de Londres a reçu un permis de construire en 2003, la construction devrait débuter en 2008 après la démolition du site actuel qui a débuté.

- 20 Fenchurch Street: Ce bâtiment de 39 étages à l'ouest de la Tour, dont le projet a été désapprouvé par Historic Royal Palaces et par English Heritage, a finalement été accepté suite à une enquête publique en juillet 2007.

- Potter Fields: Ce projet d'aménagement de 8 tours en forme d'ellipse hautes de 19 étages, situé entre le pont de la Tour (Tower Bridge) et le siège du Greater London Council (d'où les perspectives visuelles commencent sur la rive sud) a été désapprouvé par English Heritage mais autorisé en février 2006 par le Secrétaire d'Etat qui a reconnu l'impact sur le bien du patrimoine mondial mais a considéré que le projet s'accorderait bien avec un "Londres en pleine expansion".

Le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS considèrent que des progrès ont été accomplis dans l'élaboration du plan de gestion mais expriment leur inquiétude quant au manque de clarification apportée à la résolution des conflits entre la conservation et l'aménagement du cadre de la Tour, en l'absence de protection complémentaire qu'impliquerait la présence d'une zone tampon officielle ou la rédaction d'une étude spécifique sur la ligne d'horizon du bien qui pourraient tous deux être des outils d'évaluation rapide de l'impact des projets d'aménagement dans le cadre visuel de la Tour. A ce jour, English Heritage et le lobby du patrimoine ont perdu tous les combats menés contre les principaux projets présentés par le Conseil du Grand Londres (Greater London Authority) et rien n'indique que cela changera à l'avenir.

A part l'étroite vue protégée, de 15 degrés de large, depuis la rive sud de la Tamise, aucune mesure n'a été prise pour modifier le statut actuel du cadre de la Tour. Cet état de fait facilitera l'aménagement de bâtiments de grande hauteur de chaque coté de cet angle de vue. Par exemple, au nord, une demande de permis de construire pour un ensemble de bâtiments dénommé Trinity Square a été présentée l'année dernière, le projet est en cours de révision afin de présenter une nouvelle demande. Ce projet comprend des tours de verre qui sont à l'extérieur de l'angle de vision mais immédiatement visibles à sa gauche.

Un autre projet semblable est situé à Goodman's Fields, les tours Hamlet, où des tours résidentielles sont prévues. Le projet a été modifié afin de ne pas apparaître dans l'angle de vision sauvegardé, mais de partout ailleurs ces tours apparaîtront dans le champ de vision entre les tourelles de la Tour Blanche. Des objections ont été formulées par English Heritage mais le Conseil du Grand Londres soutient le projet qualifié de sensationnel.

La tour de Bishopgate, haute de 307 mètres, est en cours de construction au nord-ouest de la Tour de Londres et d'autres projets de grande hauteur sont prévus aux alentours, tels que le projet Foster à Hackney et trois autres projets dont le Bishopgate Goods Yard.

D'autres projets sont attendus, après le 8 avril 2008, date à laquelle un nouvel accord sur les procédures de recours sera mis en place, qui accordera, après enquête publique, la décision finale au Maire et non plus au Ministre sur les principaux projets d'aménagement.

L'absence de protection du cadre de la Tour, à l'exception d'un étroit angle de vue, laissera le champ libre à de futurs projets d'aménagement qui cloisonneront cet angle de vue. L'intégrité et le cadre de la Tour de Londres sont gravement compromis en l'absence d'un soutien législatif en bonne et due forme.

Décisions adoptées par le Comité en 2008
32 COM 7B.112
Tour de Londres (Royaume-Uni) (C 488)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B.Add,

2. Rappelant les décisions 30 COM 7B.74 et 31 COM 7B.90, adoptées respectivement à ses 30e (Vilnius, 2006) et 31e sessions (Christchurch, 2007),

3. Prend note des mesures prises par l'État partie pour répondre aux demandes du Comité du patrimoine mondial visant à élaborer un plan de gestion, tout en mettant en place des directives et une méthodologie d'évaluation des perspectives visuelles du patrimoine mondial et en protégeant la vue sur la Tour de Londres depuis la rive sud ;

4. Prend également note des progrès accomplis dans la mise en oeuvre des propositions relatives au « Livre blanc sur la protection du patrimoine » et à la « Loi sur la protection du patrimoine » qui a suivi ;

5. Regrette qu'aucune zone tampon avec une protection appropriée n'ait été établie et qu'aucune étude sur la ligne d'horizon de la Tour, de son cadre et de ses perspectives visuelles n'ait été menée, afin de permettre des évaluations approfondies et rapides de l'impact des projets d'aménagement aux abords immédiats du bien du patrimoine mondial ;

6. Regrette également le manque de précision sur la façon dont le système de gestion prévu dans le plan de gestion traitera les conflits d'intérêt entre la conservation et l'aménagement urbain, particulièrement en ce qui concerne l'environnement du bien ;

7. Regrette en outre que les grands projets de développement avec des immeubles de grande hauteur soient toujours autorisés, alors que le problème du bien et de son cadre n'est pas encore résolu ;

8. Prend note que l'État partie a commencé à répondre aux demandes du Comité du patrimoine mondial (décision 31 COM 7B.90) de protéger le bien, son cadre et ses perspectives visuelles, et diffère l'examen de l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 33e session en 2009 ;

9. Demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2009, un rapport d'avancement sur les points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009.

32 COM 8B.98
Révision des Déclarations de Valeur et de Valeur Universelle Exceptionnelle - Tour de Londres (ROYAUME-UNI)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné les documents WHC-08/32.COM/8B.Add et WHC-08/32.COM/INF.8B1.Add,

2. Adopte la Déclaration de valeur suivante pour la Tour de Londres, Royaume-Uni:

La Tour de Londres, construite par Guillaume le Conquérant en 1066, a une valeur universelle exceptionnelle par les qualités culturelles suivantes :

Comme point de repère édifié pour la protection et le contrôle de la cité de Londres : Commandant l'entrée de la capitale, la Tour était en fait la porte donnant accès au nouveau royaume normand. Occupant une position stratégique sur un méandre de la Tamise, elle établit une ligne de démarcation d'une importance capitale entre la cité de Londres en plein développement et le pouvoir de la monarchie. Elle joua un rôle à deux facettes, d'une part en protégeant la ville grâce à sa structure défensive et à sa garnison, d'autre part en contrôlant aussi les citoyens à l'aide de ces mêmes moyens. La Tour a littéralement « dominé de toute sa hauteur » les environs jusqu'au XIXe siècle.

Comme symbole du pouvoir normand : La Tour de Londres fut construite pour démontrer la puissance normande. Plus que tout autre structure, la Tour représente l'importance considérable de la conquête de l'Angleterre par les Normands au milieu du XIe siècle, par l'influence qu'elle exerça sur le développement de liens plus étroits avec l'Europe, sur la langue et sur la culture, en créant l'une des plus puissantes monarchies d'Europe. La Tour a un rôle emblématique, illustrant la dernière conquête de l'Angleterre par les armes.

Comme exemple exceptionnel de l'innovante architecture normande militaire de la fin du XIe siècle : Vestige le plus complet des palais-forteresses du XIe siècle subsistant en Europe, la Tour Blanche et ses ajouts des XIIIe et XIVe siècles, font partie d'une série d'édifices se situant à l'avant-garde de la technologie de la construction militaire au plan international. Ces édifices représentent l'apogée des châteaux construits suivant un concept particulier et sophistiqué qui prit naissance en Normandie et se propagea à travers les terres normandes pour gagner l'Angleterre et le Pays de Galles.

Comme modèle exemplaire d'un palais-forteresse médiéval qui évolua du XIe au XVIe siècle : Les ajouts d'Henri III et d'Édouard 1er et, notamment, le développement extrêmement novateur du Palais au sein de la forteresse ont fait de la Tour l'un des sites dotés d'un château les plus novateurs et les plus imités en Europe au XIIIe siècle et au début du XIVe siècle et une grande partie des travaux dus à ces rois subsiste de nos jours. Des constructions palatines furent ajoutées au complexe royal jusqu'au XVIe siècle, bien que peu d'entre elles soient encore debout. Sur le site de la Tour, les vestiges des bâtiments du palais donnent une occasion exceptionnelle d'entrevoir la vie d'un monarque du Moyen-âge entre les murs de sa forteresse. La Tour de Londres est l'un des rares vestiges d'un ensemble de bâtiments royaux s'étant développé de manière continue entre les XIe et XVIe siècles qui, de ce fait, est d'une grande importance aux niveaux national et international.

Pour ses relations avec les institutions de l'État : L'utilisation continue de la Tour par une succession de monarques a favorisé le développement de plusieurs institutions étatiques majeures. Ces dernières exerçaient des fonctions fondamentales, comme celles concernant la défense de la nation, les archives et la frappe de la monnaie. À partir de la fin du XIIIe siècle, la Tour devint le principal dépositaire des documents officiels et des biens précieux appartenant à la couronne. La présence des joyaux de la couronne dans la Tour où ils sont conservés depuis le XVIIe siècle est une réminiscence du rôle de la forteresse comme dépositaire de la Garde-robe royale.

Comme cadre d'événements capitaux dans l'histoire : La Tour a été le cadre de certains des plus graves événements de l'histoire britannique et européenne. Servant de théâtre au déroulement de l'histoire, la Tour a joué un rôle qui a essentiellement contribué à lui donner le statut d'une structure emblématique. Représentant sans doute la plus importante construction de la conquête normande, la Tour Blanche symbolise la puissance et la longévité de l'ordre nouveau. L'emprisonnement dans la Tour d'Édouard VII et de son jeune frère au XVe siècle, puis au XVIe siècle celui de quatre reines d'Angleterre, dont trois furent exécutées sur le Tower Green - Anne Boleyn, Catherine Howard et Jane Grey - seule Elizabeth Ière ayant échappé à l'exécution, ont marqué l'histoire britannique. La Tour a également contribué à façonner la Réforme en Angleterre, dans la mesure où les prisonniers (ceux qui survécurent) catholiques et protestants relatèrent leurs expériences et firent eux aussi évoluer la définition de la Tour dans le sens d'un lieu de torture et d'exécution.

Critère (ii) : Monument symbolique du pouvoir royal depuis Guillaume le Conquérant, la Tour de Londres a été un modèle éminent dans tout le royaume depuis la fin du XIe siècle. À son exemple, de nombreux donjons ont été construits en pierre, comme ceux de Colchester, Rochester, Hedingham, Norwich ou encore Carisbrooke Castle dans l'Île de Wight.

Critère (iv) : La Tour Blanche est le type par excellence du château royal à la fin du XIe siècle. L'ensemble de la Tour Blanche est une référence majeure pour l'histoire de l'architecture militaire médiévale.

3. Recommande que l'évaluation des déclarations d'authenticité et d'intégrité, de protection et de gestion soit repoussée à la 33e session du Comité du patrimoine mondial (2009) dans l'attente de l'adoption d'une méthodologie et d'un format convenu pour les Déclarations de valeur universelle exceptionnelle pour les biens inscrits.

Projet de décision : 32 COM 7B.112

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7B.ADD,

2. Rappelant les décisions 30 COM 7B.74 et 31 COM 7B.90, adoptées respectivement lors de ses 30e (Vilnius, 2006) et 31e sessions (Christchurch, 2007),

3. Prend note des mesures prises par l'Etat partie afin de répondre aux demandes du Comité du patrimoine mondial visant à élaborer un plan de gestion, tout en mettant en place un contrôle et une méthodologie d'évaluation des perspectives visuelles du patrimoine mondial et en protégeant la vue sur la Tour de Londres depuis la rive sud de la Tamise ;

4. Prend également note des progrès accomplis dans la mise en œuvre des propositions liées au "Livre blanc sur la protection du patrimoine" devenu "Loi de protection du patrimoine";

5. Regrette qu'aucune zone tampon avec une protection appropriée n'ait été établie et qu'aucune étude sur la ligne d'horizon de la Tour, de son cadre et de ses perspectives visuelles n'ait été menée, afin de permettre des évaluations approfondies et rapides de l'impact des projets d'aménagement aux alentours immédiats du bien du patrimoine mondial ;

6. Regrette également le manque de précision quant à la façon dont les mécanismes de gestion prévus par le plan de gestion pourront traiter les conflits d'intérêt entre la conservation et l'aménagement urbain, particulièrement en ce qui concerne le cadre du bien ;

7. Regrette en outre que les projets d'aménagement de grande hauteur soient toujours autorisés alors que le problème du bien et de son cadre n'a pas encore été résolu ;

8. Prend note que l'Etat partie a commencé à répondre aux demandes du Comité du patrimoine mondial (décision 31 COM 7B.90) de protéger le bien et son cadre et ses perspectives visuelles, et diffère la considération d’inscrire le bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa 33e session en 2009;

9. Demande à l'Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2009, un rapport d'avancement relatif aux points mentionnés plus haut,, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 33e session en 2009.

 

Année du rapport : 2008
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Date d'inscription : 1988
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 32COM (2008)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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