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La Cathédrale, l'Alcázar et l'Archivo de Indias de Séville

Espagne
Facteurs affectant le bien en 2010*
  • Habitat
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Constructions de grande hauteur à proximité du bien 

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2010
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2010**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2010

Le 28 janvier 2010, l'État partie a remis un rapport sur l'état de conservation du bien. Ce rapport donne des réponses aux demandes formulées par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 33e session (Séville, 2009) visant à entreprendre une évaluation d'impact global du projet d'aménagement de la tour Cajasol (Torre Cajasol) sur la valeur universelle exceptionnelle du bien du patrimoine mondial et sur son cadre, à rédiger un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle pour examen par le Comité du patrimoine mondial, et à définir une zone tampon.

Le Comité du patrimoine mondial a également demandé à l'État partie de faire cesser tous les travaux de construction relatifs à ce projet jusqu'à l'achèvement de l'évaluation d'impact global et son examen par l'ICOMOS. Cette demande n'a pas été suivie d'effet.

a) Le projet de tour Cajasol

Le projet de construction d'un bâtiment de 39 niveaux, dont 36 étages au dessus du niveau du sol, est situé sur la rive occidentale du Guadalquivir à environ 600 mètres des limites de l'Alcázar qui, avec la Cathédrale et l'Archivo de Indias composent le bien sur la rive orientale du fleuve. Ce projet s'intègre dans l'aménagement d'une zone connue sous le nom de Puerto Triana qui s'étend sur 66.500 mètres carrés. La hauteur de la tour est environ deux fois celle de la Giralda.

L'État partie fait état de la création d'un comité national d'experts destiné à étudier l'impact de la tour sur le bien du patrimoine mondial. Le rapport rédigé par ce comité est joint à celui de l'État partie.

Le comité d'experts a envisagé sa mission comme un examen de l'impact de la tour sur le paysage environnant. Bien qu'au moment de l'inscription seuls trois bâtiments aient été inscrits, l'ensemble architectural exceptionnel, reflet du pouvoir et de l'influence de Séville au temps de la colonisation de l'Amérique, comprend également un certain nombre de bâtiments telle la Tour de l'Or (Torre de Oro) qui constituent un ensemble architectural autour du fleuve. Cette particularité a été reconnue dans le rapport périodique rédigé en 2006 par l'État partie qui recommandait l'extension de la zone inscrite vers le fleuve afin d'y inclure "la Torre de Oro » surplombant le port de Séville.

Le comité d'experts a estimé que bien que le projet de tour ne puisse pas être jugé comme ayant un impact visuel sur les 3 composantes du bien, il a cependant un impact négatif potentiel sur une "zone de transition qui doit absolument être en dialogue avec la ville historique". Les experts recommandent qu'une zone tampon soit définie, elle devrait englober tous les éléments importants du paysage urbain historique liés à la colonisation. Le comité recommande également que des plans spéciaux pour chacune des trois composantes du bien soit établis de toute urgence et qu'ils s'intègrent dans le cadre du Schéma directeur de planification urbaine de 2006.

Le comité d'experts a également résumé les problèmes de planification et d'autorisations accordées. Le permis de construire de la tour Cajasol a été accordé avant l’entrée en vigueur, en 2007, de la Loi régionale sur le patrimoine historique d'Andalousie. Les travaux ont déjà commencé avec la préparation du creusement des fondations et des parkings dans le sous-sol.

b) Zone tampon

Le rapport de l'État partie inclut un projet de zone tampon d'une superficie de 205 hectares, liée aux trois composantes du bien pour des raisons historiques, patrimoniales et visuelles. Cette zone tampon comprend également des parties du fleuve, celui-ci ayant eu un rôle dans le développement de la ville, et des zones sur l'autre rive. Dans cette zone tampon, la Giralda constituera un point de repère vertical. Cette zone tampon se trouve dans "l'ensemble historique de Séville" (Conjunto histórico de Sevilla) défini en 1990, qui a été déclaré "bien d'intérêt culturel". Le site de la tour Cajasol ne fait pas partie du projet de zone tampon.

c) Las Atarazanas

Conformément au paragraphe 172 des Orientations, l'État partie a remis les informations principales sur un projet concernant un important ensemble d'entrepôts de style gothique mudejar dont la construction date du 13e siècle. Ils ont déjà subi de nombreuses transformations au cours des années. En 1993, l'ensemble a été restauré afin d'accueillir des activités culturelles. Le nouveau projet de restauration proposé par la Fondation Caixa prévoit d'inclure les bâtiments dans un vaste complexe culturel.

Le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS estiment que l'évaluation d'impact du projet de la tour Cajasol sur le cadre du bien du patrimoine mondial identifie avec justesse l'impact négatif du bâtiment sur la relation entre les trois composantes du bien et le contexte urbain, et donc sur la valeur universelle exceptionnelle et l'intégrité de leur cadre. Ils estiment que, comme recommandé dans le rapport périodique de l'État partie de 2006, les trois composantes du bien devraient être en relation avec d'autres sites avoisinants afin de les situer dans un contexte plus défini. Afin de mieux envisager les éléments déterminants du bien, il est nécessaire de comprendre leur lien avec le développement de la ville et en particulier avec le fleuve. Le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS estiment qu'il est de la plus grande importance que la zone que l'État partie a désormais définie comme zone tampon puisse être protégée. Cependant, cette mesure n'empêcherait pas l'impact négatif sur l'intégrité visuelle de l'ensemble que pourrait créer la construction de tours de grande hauteur.

Décisions adoptées par le Comité en 2010
34 COM 7B.100
La Cathédrale, l'Alcázar et l'Archivo de Indias de Séville (Espagne) (C 383rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.123, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Prend note des informations remises par l'État partie sur les conclusions du comité d'experts mis en place pour évaluer l'impact du projet Torre Cajasol sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, et de l'impact négatif potentiel que cette tour aura sur la «zone de transition avec la ville historique» ;

4. Regrette que l'État partie n'ait pas arrêté les travaux de construction de ce projet et note qu'il a entrepris des travaux préliminaires pour ce projet;

5. Demande à l'État partie de reconsidérer le projet actuel afin d'éviter tout possible impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;

6. Demande également à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici juin 2011, un rapport sur l'État de conservation du bien et sur les mesures prises afin d'éviter tout impact négatif possible sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.

34 COM 8B.61
Biens Culturels - Examen des modifications mineures des limites - La Cathédrale, l’Alcázar et l’Archivo de Indias de Séville - (Espagne)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné les documents WHC-10/34.COM/8B et WHC-10/34.COM/INF.8B1.Add,

2. Approuve la zone tampon de La Cathédrale, l'Alcázar et l'Archivo de Indias de Séville, Espagne;

3. Note que le conseil municipal s'est engagé à finaliser les catalogues manquants pour les secteurs de la zone tampon, et prie instamment l'État partie de veiller à ce qu'ils soient mis en place dans les plus brefs délais;

4. Note également que les projets de développement en dehors des délimitations de la zone tampon seront soumis à des études d'impact sur le bien inscrit, en application de la Loi de 2007 sur le patrimoine historique, et prie également instamment l'État partie de veiller à ce qu'elles soient appliquées rigoureusement.

34 COM 8E
Adoption des déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le Document WHC-10/34.COM/8E,

2. Adopte les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle, telles que présentées dans l'Annexe I des Documents WHC-10/34.COM/8E, WHC-10/34.COM/8E.Add et WHC-10/34.COM/8E.Add2 pour les biens du patrimoine mondial suivants:

  • Afrique du sud: Sites des hominidés fossiles de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai et les environs ;
  • Algérie: La Kalâa des Béni Hammad; Vallée du M'Zab; Djémila; Tipasa; Tassili n'Ajjer; Timgad; Casbah d'Alger;
  • Autriche: Centre historique de la ville de Salzbourg; Palais et jardins de Schönbrunn; Paysage culturel de Hallstatt-Dachstein / Salzkammergut;
  • Bulgarie: Église de Boyana; Cavalier de Madara; Tombe thrace de Kazanlak; Églises rupestres d'Ivanovo; Monastère de Rila; Ancienne cité de Nessebar; Tombeau thrace de Svechtari;
  • Côte d'Ivoire: Parc national de la Comoé;
  • Danemark: Tumulus, pierres runiques et église de Jelling; Cathédrale de Roskilde;
  • Espagne: La Cathédrale, l'Alcázar et l'Archivo de Indias de Séville;
  • Ethiopie: Parc national du Simien;
  • Israël: Masada; Vieille ville d'Acre; Ville blanche de Tel-Aviv - le mouvement moderne; Route de l'encens - Villes du désert du Néguev; Tels bibliques - Megiddo, Hazor, Beer-Sheba;
  • Jordanie: Petra; Qusair Amra; Um er-Rasas (Kastrom Mefa'a);
  • Liban: Anjar; Byblos; Baalbek; Tyr; Ouadi Qadisha ou Vallée sainte et forêt des cèdres de Dieu (Horsh Arz el-Rab);
  • Malawi: Parc national du lac Malawi;
  • Maroc: Ksar d'Aït-Ben-Haddou; Ville historique de Meknès; Site archéologique de Volubilis; Médina d'Essaouira (ancienne Mogador); Médina de Fès; Médina de Marrakech; Médina de Tétouan (ancienne Titawin); Ville portugaise de Mazagan (El Jadida);
  • Mauritanie: Parc national du Banc d'Arguin; Anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata;
  • Niger: Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré; Parc national du W du Niger;
  • Oman: Fort de Bahla;
  • Ouganda: Tombes des rois du Buganda à Kasubi;
  • Portugal: Forêt laurifère de Madère;
  • République arabe syrienne: Ancienne ville de Damas; Site de Palmyre; Ancienne ville de Bosra; Ancienne ville d'Alep; Crac desChevaliers et Qal'at Salah El-Din;
  • République démocratique du Congo: Réserve de faune à okapis;
  • République-Unie de Tanzanie: Réserve de gibier de Selous; Parc national du Kilimandjaro;
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord: Saltaire ; Littoral du Dorset et de l'est du Devon; Usines de la vallée de la Derwent; Jardins botaniques royaux de Kew; Liverpool - Port marchand; Paysage minier des Cornouailles et de l'ouest du Devon;
  • Sénégal: Parc national du Niokolo-Koba; Ile de Gorée;
  • Seychelles: Atoll d'Aldabra; Réserve naturelle de la vallée de Mai;
  • Soudan: Gebel Barkal et les sites de la région napatéenne;
  • Tunisie: Site archéologique de Carthage; Amphithéâtre d'El Jem; Parc national de l'Ichkeul; Médina de Sousse; Kairouan; Médina de Tunis; Cité punique de Kerkouane et sa nécropole; Dougga/Thugga;
  • Yemen: Ville Historique de Zabid

3. Décide que les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial en péril seront passées en revue en priorité;

4. Décide également que, compte tenu du grand nombre de déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle à examiner, l'ordre dans lequel elles seront passées en revue suivra le deuxième cycle de soumission de Rapports périodiques, tel que:

  • biens du patrimoine mondial dans les États arabes;
  • biens du patrimoine mondial en Afrique;
  • biens du patrimoine mondial en Asie et Pacifique;
  • biens du patrimoine mondial en Amérique latine et aux Caraïbes;
  • biens du patrimoine mondial en Europe et Amérique du Nord.
Projet de décision: 34 COM 7B.100

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/7B,

2. Rappelant la décision 33 COM 7B.123, adoptée à sa 33e session (Séville, 2009),

3. Prend note des informations remises par l'État partie sur les conclusions du comité d'experts mis en place pour évaluer l'impact du projet de la tour Cajasol (Torre Cajasol) sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, et de l'impact négatif que cette tour aura sur la "zone de transition avec la ville historique";

4. Regrette que l'État partie n'ait pas fait cesser les travaux de construction de ce projet jusqu'à l'achèvement de l'évaluation d'impact et son examen par l'ICOMOS, comme demandé par le Comité;

5. Prie instamment l'État partie d'envisager toutes les mesures possibles afin de faire cesser le projet de la tour Cajasol au vu des impacts négatifs que le bâtiment aura sur la valeur universelle exceptionnelle du bien;

6. Prend note de la soumission d'une demande de modification mineure auprès du Comité du patrimoine mondial pour approbation d'un projet de zone tampon qui sera examiné par l'ICOMOS;

7. Encourage l'État partie à remettre un projet de Déclaration de valeur universelle exceptionnelle;

8. Demande à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2011, un rapport sur l'état de conservation du bien et sur les mesures prises afin de faire cesser le projet de tour Cajasol, et d'apporter des réponses aux demandes ci-dessus exprimées, pour examen par la Comité du patrimoine mondial à sa 35e session en 2011.

Année du rapport : 2010
Espagne
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 34COM (2010)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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