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La Cathédrale, l'Alcázar et l'Archivo de Indias de Séville

Espagne
Facteurs affectant le bien en 2013*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Construction de grande hauteur à proximité du bien (Torre Pelli-Cajasol) ;
  • Protection inadéquate pour le cadre général du bien et la zone tampon afin de traiter les pressions liées au développement.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2013
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2013**

Novembre 2011 : Mission consultative de l’ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2013

Le 31 janvier 2013, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, qui fait part des progrès accomplis dans les réponses apportées à certaines des demandes du Comité faites à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012).

a)  Progrès concernant les plans spéciaux de protection, la zone tampon et la protection du cadre général du bien

L’ensemble historique (Conjunto Histórico) étendu, qui a été officiellement déclaré par décret royal le 2 novembre 2009, couvre une superficie de 783,5 hectares qui rassemble la ville historique et la ville moderne avec ses extensions géographiques des 19e et 20e siècles. L’élaboration d’un plan global de protection spéciale ayant été jugée irréalisable, l’ensemble a été divisé en 27 secteurs et un plan doit être approuvé pour chacun d’entre eux. La mission de 2011 a noté l’importance de l’achèvement et de l’adoption de tous les plans spéciaux de protection, chacun destiné à un secteur précis. Certains secteurs sont tellement complexes qu’ils ont été divisés en sous-secteurs pour lesquels des plans spécifiques devaient être approuvés séparément.

Le rapport de l’État partie présente une analyse utile concernant les progrès accomplis dans l’avancement des plans spéciaux de protection de chaque secteur. Quatre secteurs sont considérés comme suffisamment protégés selon les termes de la loi sur le patrimoine d’intérêt culturel, qu’ils soient soumis à cette loi ou qu’ils soient contigus à des secteurs qui le sont. Il s’agit des secteurs 6 « Alcazar royal », 11 « Hospital de las Cinco Llagas », 15 « la Cartuja » et 26 « Enceinte de l’exposition ibéro-américaine ».

En ce qui concerne 16 autres secteurs, certains sont dans la phase d’adoption du plan spécial de protection, tandis que d’autres en sont à une phase antérieure (normes d’organisation et/ou inventaire, etc.). Il reste donc 7 secteurs pour lesquels des problèmes spécifiques se posent et qui requièrent une analyse plus précise et un nouveau plan spécial de protection. Il est prévu que tous les plans de protection soient achevés et adoptés au cours du premier semestre 2013.

L’État partie indique que l’actuelle zone tampon ne bénéficie pas d’une protection spécifique mais que le secteur sur lequel elle s’étend sera inclus dans les plans spéciaux de protection qui devront ainsi la faire bénéficier d’un contrôle adéquat.

La valeur de ces secteurs qui composent la zone tampon a été identifiée par rapport à leur valeur intrinsèque plutôt que par rapport à leur relation au bien. Néanmoins, comme précédemment rapporté au Comité, une étude détaillée des secteurs avoisinant le bien a été menée afin de mieux comprendre leur relation au cadre immédiat.

L’État partie détaille la façon dont est exercé le contrôle de la hauteur des bâtiments, des vides architecturaux, de l’archéologie, des espaces urbains, de la pollution visuelle et d’autres sujets pertinents. Le rapport souligne que la plupart des bâtiments présents dans la zone tampon sont inventoriés et qu’il existe peu d’interstices urbains, ce qui signifie que des aménagements susceptibles d’avoir un impact sur le bien ne sont pas prévus.

La protection du cadre général du bien n’est pas évoquée spécifiquement dans le rapport de l’État partie mais les informations fournies sur les projets d’aménagement urbain font état de mesures de contrôle.

b)  Précisions sur les principaux projets de construction susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE)

Trois projets de bâtiments de grande hauteur sont mentionnés dans le rapport de l’État partie. Ils sont plus hauts que la moyenne des bâtiments et sont tous situés au sud du bien, à une distance comprise entre 2,6 et 5 kilomètres de celui-ci. Aucun de ces projets n’a, à ce jour, obtenu de permis de construire et n’est susceptible de se concrétiser à court ou moyen terme. Pour chacun de ces projets d’aménagement, le rapport conclut qu’au vu de la distance entre ceux-ci et le bien, il n’y aura pas d’impact visuel.

L’État partie précise que, de façon générale, il n’est pas possible de définir des hauteurs maximums de bâtiments dans les zones d’aménagement urbain uniquement au moyen des évaluations prévues dans l’actuel plan général. Afin d’éviter tout futur aménagement urbain susceptible d’avoir un impact visuel sur le bien, l’État partie fait part de la mise en œuvre par la Municipalité, et plus particulièrement la Direction de l’urbanisme, de mesures de contrôle adaptées qui auront recours à des études d’impact, avec des représentations et des photos, pour tous les projets de construction de bâtiments de plus de 20 étages, et ce, afin de confirmer qu’ils n’auront pas d’impact visuel.

c)  Autres sujets

Le rapport de l’État partie n’a pas apporté de réponse à la demande, faite par le Comité, de collaboration avec l’ICOMOS dans le cadre des études d’urbanisme destinées à éviter la construction de bâtiments de grande hauteur susceptibles d’avoir un impact négatif sur la VUE. Cependant, dans une lettre de l’Etat partie du 11 avril 2013, une demande a été faite à l’ICOMOS de coopérer avec les autorités espagnoles sur cette question.

 

Les autorités espagnoles ont informé le Centre du patrimoine mondial qu’une rencontre d’experts internationaux sur « les paysages historiques urbains et l’architecture contemporaine » (décision 36 COM 7B. 88) se tiendra à Séville en septembre 2013. 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2013

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives prennent note des progrès accomplis dans l’achèvement et l’approbation des plans de protection spéciale et font remarquer qu’ils doivent être achevés au cours de l’année 2013. L’intégralité du territoire de la zone tampon sera protégée par des plans spéciaux de protection. La densité des structures placées sous protection spéciale et l’absence d’espace pour tout projet d’aménagement urbain sont également des éléments favorables à cette protection.

Bien que les mesures spécifiques au contrôle du cadre général du bien ne soient pas évoquées, il semble que des mesures de contrôle seront mises en place par les autorités afin de limiter la hauteur des bâtiments susceptibles d’avoir un impact négatif sur la VUE du bien. Par ailleurs, l’État partie devrait garantir que, conformément aux orientations de l’ICOMOS sur les évaluations d’impact patrimonial (EIP), celles-ci seront bien menées pour tout nouveau projet de construction susceptible d’avoir un impact sur la VUE du bien.

 

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives recommandent que le Comité rappelle à l’État partie l’importance de la collaboration avec les Organisations consultatives dans le cadre d’études d’urbanisme destinées à éviter la construction de nouveaux bâtiments de grande hauteur qui auraient un impact négatif sur la VUE. 

Décisions adoptées par le Comité en 2013
37 COM 7B.84
La Cathédrale, l'Alcázar et l'Archivo de Indias de Séville (Espagne) (C 383rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,

2.  Rappelant la décision 36 COM 7B.88 adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Prend note des progrès accomplis dans les phases de finalisation et d’approbation des plans de protection spéciale pour les secteurs du Conjunto Histórico et de l’achèvement de ces plans en 2013 ;

4.  Prend également note de la couverture intégrale du territoire de la zone tampon par ces plans qui devraient la faire bénéficier d’une protection adaptée ;

5.  Prend en outre note qu’en ce qui concerne le cadre général du bien, les autorités locales seront chargés de définir les mesures de contrôle adéquates pour la construction de nouveaux bâtiments ;

6.  Estime que les évaluations d’impact pour les nouvelles constructions susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle devraient être entreprises en conformité avec le Guide de l’ICOMOS sur les évaluations d’impact patrimonial ;

7.  Prend note par ailleurs de l’absence, à ce jour, de collaboration avec l’ICOMOS dans le cadre des études d’urbanisme destinées à éviter la construction de nouveaux bâtiments de grande hauteur qui auraient un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle, mais prend enfin note  de la demande de l’État partie à l’ICOMOS de commencer ce processus ;

8.  Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015 , un rapport d’avancement sur la mise en œuvre de ce qui précède.

Projet de décision :  37COM 7B. 84

Le Comité du patrimoine mondial,

1.  Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B,

2.  Rappelant la décision 36 COM 7B.88 adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),

3.  Prend note des progrès accomplis dans les phases de finalisation et d’approbation des plans de protection spéciale pour les secteurs du Conjunto Histórico et de l’achèvement de ces plans en 2013 ;

4.  Prend également note de la couverture intégrale du territoire de la zone tampon par ces plans qui devraient la faire bénéficier d’une protection adaptée ;

5.  Prend en outre note qu’en ce qui concerne le cadre général du bien, les autorités locales seront chargés de définir les mesures de contrôle adéquates pour la construction de nouveaux bâtiments ;

6.  Estime que les évaluations d’impact pour les nouvelles constructions susceptibles d’avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle devraient être entreprises en conformité avec le Guide de l’ICOMOS sur les évaluations d’impact environnemental ;

7.  Prend note par ailleurs de l’absence, à ce jour, de collaboration avec l’ICOMOS dans le cadre des études d’urbanisme destinées à éviter la construction de nouveaux bâtiments de grande hauteur qui auraient un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle, mais prend enfin note  de la demande de l’Etat partie à l’ICOMOS de commencer ce processus ;

8.  Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015, un rapport d’avancement sur la mise en œuvre de ce qui précède.

 

Année du rapport : 2013
Espagne
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 37COM (2013)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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