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Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan

Chine, Kazakhstan, Kirghizistan
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Fragilité relative de beaucoup de sites

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Systèmes de gestion/plan de gestion (Nécessité de mettre en œuvre les calendriers pour l’élaboration de plans de gestion détaillés ; Nécessité de stratégies de conservation pour les différentes composantes ; nécessité de stratégies de gestion des visiteurs, y compris l’interprétation)
  • Impacts du tourisme/visiteurs/loisirs
  • Développement urbain (Fragilité relative de nombreux sites)
  • Infrastructures de transport de surface (Projet de grande route (et de pont) traversant directement la composante à Talgar, au Kazakhstan)
  • Habitat (Développement résidentiel dans la zone tampon, près de la citadelle de Talgar au Kazakhstan)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé : Fonds-en-dépôt UNESCO/Pays-Bas 188 361 dollars EU (2001-2015): « Assistance préparatoire pour la proposition d’inscription au patrimoine mondial des Routes de la Soie en Chine et en Asie centrale » ; « Tourisme durable : Route de la soie » ; « Un corridor patrimonial des Routes de la Soie en Asie centrale et en Chine » ; « Amélioration de l'interprétation des Routes de la Soie et formations de qualité pour les guides » ; Norvège 483 414 dollars EU (2007-2013) : « Soutien aux propositions d’inscription en série du patrimoine mondial : les sites de pétroglyphes d'Asie centrale et les Routes de la Soie » ; Le Bureau de la Politique scientifique fédérale belge (BELSPO), 90 000 euros (2010-2013) : « Système d'information sur les ressources du patrimoine culturel des Routes de la Soie (CHRIS) pour l'Asie centrale » ; projets du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon : « Soutien aux normes de documentations et aux procédures de proposition d’inscription en série et transnationale au patrimoine mondial des Routes de la Soie en Asie centrale » (Phase I, 985 073 dollars EU de 2011 à 2015) ; « Soutien aux sites du patrimoine mondial des Routes de la soie en Asie centrale » (Phase II, 697 796 USD de 2015 à 2018) ; Fonds-en-dépôt UNESCO/République de Corée 350 000 dollars EU (2018-2021) :« Soutien à la (aux) candidature(s) en série et transnationale(s) au patrimoine mondial des Routes de la soie en Asie (Phase II) " ; Union européenne 4 millions d’euros (2018-2022) : « Soutien aux corridors patrimoniaux des Routes de la Soie en Afghanistan, en Asie centrale et en Iran - Dimension internationale de l'Année européenne du patrimoine culturel ».

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Mars 2016 : mission de conseil de l’ICOMOS à Talgar, composante du bien situé au Kazakhstan ; novembre 2016 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS sur les huit composantes du bien en série au Kazakhstan (sites de Talgar, Kayalyk, Karamergen, Aktobe, Kulan, Kostobe et Ornek et complexe archéologique d’Akyrta).

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 1er décembre 2022, les États parties de la Chine, du Kazakhstan et du Kirghizistan ont soumis un rapport conjoint sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1442/documents. Le 6 décembre 2022, l’État partie du Kazakhstan a soumis un rapport séparé. Un résumé de ce rapport est disponible à l’adresse mentionnée ci-dessus. Les progrès réalisés autour d’un certain nombre de problèmes de conservation abordés par le Comité lors de ses sessions précédentes sont présentés dans ces rapports, comme suit :

  • Le Centre international de conservation de l’ICOMOS à Xi’an (IICC-X) héberge le secrétariat du bien. Il favorise les échanges entre les États parties, apporte un soutien technique et assure la promotion du bien ;
  • Les plans de gestion de certains sites ont progressé, avec huit plans mis à jour en Chine et des propositions de mise à jour de huit autres plans au Kazakhstan. Les différentes composantes du bien ont coopéré pour répondre à la pandémie de COVID-19. Le nombre de visiteurs a considérablement diminué, néanmoins, les technologies numériques ont facilité l’organisation d’évènements en ligne, tels que des conférences scientifiques et des visites virtuelles ;
  • La Chine a mis en place un système de suivi complet. Les services locaux participent activement à la protection, à la gestion, à la surveillance, à la promotion et à la recherche. Une initiative conjointe entre l’IICC-X et le Centre international des technologies spatiales pour le patrimoine naturel et culturel (HIST), un centre de catégorie 2 placés sous l’égide de l’UNESCO, est en train d’offrir une modélisation environnementale et numérique des biens du patrimoine mondial à Xi’an ;
  • Le Kazakhstan a renforcé le cadre juridique et amélioré la gestion du patrimoine culturel. Le Kirghizistan a encouragé des projets visant à considérer les composantes du bien comme des parties importantes de la route de la soie, en plus de mener des activités d’éducation du public et de faire appel à de nouvelles technologies de suivi ;
  • L’autoroute et le pont Birlik-Akbulak passeront à 550 m au nord de la zone tampon de la cité de Talgar. Le vieux pont sera considéré comme une infrastructure touristique et sera réservé aux piétons. Le projet de création d’un éco-village dans la zone tampon de la cité de Talgar n’a pas été approuvé. Les problèmes de développement dans les zones tampons des cités d’Ak-Beshim et de Krasnaya Rechka ne sont toujours pas résolus ;
  • Le Comité de la culture et le Comité national du patrimoine culturel et naturel du Kazakhstan contribuent à la préservation du patrimoine mondial, mais un large éventail d’experts sera impliqué dans l’amélioration des interactions avec d’autres organisations gouvernementales et non gouvernementales ;
  • En Chine, les composantes du bien ont amélioré les systèmes de gestion relatifs aux projets de construction, grâce à des évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) et à des consultations avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives. Certains projets de construction et de développement, tels que le projet de traitement intégré des eaux usées rurales et la construction d’une école d’enseignement spécialisé dans la zone tampon du site du palais de Weiyang de la dynastie des Han occidentaux dans la ville de Chang’an, continuent à exercer une pression.

Le 26 septembre 2022, l’État partie du Kazakhstan a soumis au Centre du patrimoine mondial une EIP pour le projet d’éco-village dans la zone tampon du site historique et culturel de Talgar. Un examen technique par l’ICOMOS de l’EIP a été transmis à l’État partie le 9 février 2023.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Les progrès se poursuivent en matière de recherche, d’interprétation, d’engagement des parties prenantes et de suivi des 33 sites qui composent le bien. Le secrétariat du bien est basé au Centre international de conservation de l’ICOMOS à Xi’an et assure la coordination et le soutien. Bien que des progrès soient rapportés dans la mise à jour et la révision des plans de gestion du bien, ceux-ci restent tout de même incomplets. La finalisation/mise à jour et la soumission de ces plans au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, constituent néanmoins une priorité majeure. Naturellement, il est compréhensible que la gestion des visiteurs se soit récemment concentrée sur les conséquences de la pandémie de COVID-19 et sur la baisse du nombre de visiteurs qui en a résulté. Les États parties doivent maintenant se pencher sur les capacités d’accueil des composantes du bien, en plaçant au cœur de la gestion des visiteurs la durabilité et la protection des attributs qui confèrent au bien sa valeur universelle exceptionnelle (VUE).

Certains projets et initiatives spécifiques n’ont pas encore été traités de manière adéquate conformément aux décisions antérieures du Comité. Il convient d’accueillir avec satisfaction les informations selon lesquelles les tracés de l’autoroute et du pont Birlik-Akbulak ont été modifiés de façon à passer au nord de la zone tampon de la cité de Talgar, et indiquant que l’ancien pont sera conservé en tant qu’infrastructure touristique. Cependant, l’État partie du Kazakhstan n’a pas encore fourni les plans détaillés demandés précédemment de ces propositions, pour examen par les Organisations consultatives, avant que des engagements ne soient pris ou que des travaux ne soient entrepris. Les problèmes de développement dans les zones tampons des cités d’Ak-Beshim et de Krasnaya Rechka demeurent non résolus et l’État partie du Kirghizistan doit s’assurer que les attributs qui confèrent au bien sa VUE ne soient pas affectés. Il convient de rappeler aux trois États parties leur obligation de soumettre les détails des grands projets de restauration ou de nouvelle construction susceptibles d’affecter la VUE du bien, ainsi que les EIP, au Centre du patrimoine mondial pour examen, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant que toute décision difficilement réversible ne soit prise, et d’attirer l’attention sur le nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial. Le Comité devrait demander à l’État partie de la Chine de soumettre une documentation sur le projet de traitement intégré des eaux usées rurales, ainsi que sur le projet d’école d’enseignement spécialisé proposé dans la zone tampon du palais Weiyang de la dynastie des Han occidentaux dans la ville de Chang’an.

La décision de ne pas approuver le projet d’éco-village dans la zone tampon de la cité de Talgar est accueillie avec satisfaction, car celui-ci aurait dénaturé le cadre paysager de cette composante du bien. L’État partie du Kazakhstan est invité à envisager d’autres options pour la création d’un éco-village en dehors de la zone tampon. Bien que les dispositions institutionnelles pour la protection du patrimoine culturel rapportées aient été prises en compte, il est regrettable que l’État partie du Kazakhstan n’ait pas encore mis en place le Comité directeur du patrimoine mondial précédemment demandé. Les États parties concernés devraient également mettre en œuvre la Recommandation de 2011 sur les paysages urbains historiques en tant qu'outil permettant d'intégrer la gestion du patrimoine aux plans et processus de développement des villes et des établissements du bien afin de mieux protéger leurs attributs.

La conservation et la gestion de ce bien transnational en série complexe pourraient être facilitées par une documentation définitive des limites et des zones tampons, comme l’a déjà encouragé le Comité. Le Comité devrait demander à tous les États parties de s’assurer que les limites et les zones tampons des composantes du bien soient documentées sur des plans cadastraux et que ceux-ci soient soumis au Centre du patrimoine mondial.

Les initiatives prises en collaboration avec l’HIST concernant les biens du patrimoine mondial de Xi’an sont louables et devraient être étendues de façon à inclure le suivi de l’état de conservation de l’ensemble du bien, conformément aux demandes antérieures du Comité.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.156
Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan (Chine, Kazakhstan, Kirghizistan) (C 1442)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les Décisions 40 COM 7B.34, 41 COM 7B.88, 42 COM 7B.5 et 44 COM 7B.22, adoptées respectivement à ses 40e (Istanbul, 2016), 41e (Cracovie, 2017), 42e (Manama, 2018) sessions et à sa 44esession élargie (Fuzhou/réunion en ligne, 2021),
  3. Prend note du rôle de coordination important rempli par le secrétariat basé au Centre international de conservation de l’ICOMOS à Xi’an (IICC-X) au regard des travaux en cours de recherche, d’interprétation, d’implication des parties prenantes et de suivi, ainsi que de l’avancement des plans de gestion pour certaines composantes du bien, mais réitère ses précédentes demandes concernant la finalisation en priorité des plans de gestion existants, en tenant compte des résultats de la mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2016, et concernant la soumission de ces plans au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives;
  4. Prend également note de la réponse à la pandémie de COVID-19 et de la réduction du nombre de visiteurs qui en a résulté et encourage à nouveau les États parties à revoir les capacités d’accueil de toutes les composantes du bien à la lumière des règlementations sanitaire et de sécurité post-COVID-19, tout en veillant à ce que la gestion des visiteurs place au centre de ses préoccupations la durabilité et la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Prend note en outre des informations fournies par l’État partie du Kazakhstan qui indiquent que les tracés révisés de l’autoroute et du pont Birlik-Akbulak passeront au nord de la zone tampon de la cité de Talgar et que l’ancien pont sera conservé en tant qu’infrastructure touristique piétonne, et réitère sa précédente demande à l’État partie du Kazakhstan de soumettre au Centre du patrimoine mondial des plans plus détaillés de ces propositions, montrant le tracé précis de la route, l’emplacement du nouveau pont et toute démolition ou nouvelle construction, dans l’une des langues de travail du Comité (anglais ou français), pour examen par les Organisations consultatives avant tout engagement ou tout début de travaux ;
  6. Prie à nouveau instamment les trois États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les détails de toute restauration importante ou nouvelle construction qui pourrait affecter les attributs qui confèrent au bien sa VUE, y compris les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) préparées conformément à la méthodologie décrite dans le Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, et de continuer à soumettre une documentation de projet détaillée au Centre du patrimoine mondial pour examen, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant que toute décision difficilement réversible ne soit prise, et demande en particulier à l’État partie de la Chine de soumettre une documentation détaillée sur le projet de traitement intégré des eaux usées rurales et d’école d’enseignement spécialisé proposé dans la zone tampon du palais Weiyang de la dynastie des Han occidentaux dans la ville de Chang’an ;
  7. Accueille avec satisfaction le rejet de la proposition de création d’un éco-village dans la zone tampon de la cité de Talgar, et encourage également l’État partie du Kazakhstan à envisager d’autres options pour le développement de tels projets, en dehors du site de la composante du bien et de sa zone tampon ;
  8. Réitère en outre sa demande précédente à l’État partie du Kazakhstan d’établir un Comité directeur du patrimoine mondial pour les composantes du bien situées dans le pays et de parvenir à une coordination efficace avec la Chine et le Kirghizistan pour la gestion du bien par le biais des accords et des mécanismes de gestion existants, et encourage en outre les trois États parties à assurer une conservation et une gestion efficaces et coordonnées des composantes du bien par le biais du Comité de coordination international et de l’IICC-X ;
  9. Prend note avec inquiétude de la non-résolution des problèmes de développement dans les zones tampons des cités d’Ak-Beshim et de Krasnaya Rechka, et demande également à l’État partie du Kirghizistan de poursuivre ses efforts pour s’assurer que les attributs qui confèrent au bien sa VUE ne soient pas affectés par le développement ;
  10. Demande en outre aux trois États parties de faire en sorte que les limites et les zones tampons de toutes les composantes du bien soient dûment documentées sur des plans cadastraux et que ces derniers soient soumis au Centre du patrimoine mondial,et que la recommandation de 2011 sur les paysages urbains historiques soit mise en œuvre en tant qu'outil permettant d'intégrer la protection du patrimoine dans les plans et processus de développement des villes et établissements du bien ;
  11. Accueille également avec satisfaction l’utilisation de nouvelles technologies et la collaboration avec le Centre international sur les technologies spatiales pour le patrimoine naturel et culturel (HIST) dans le cadre du suivi des biens du patrimoine mondial à Xi’an, mais réitère en outre sa précédente demande à tous les partenaires concernés de travailler en étroite collaboration avec l’HIST et l’Institut international d’études sur l’Asie centrale afin de recourir à des technologies spatiales pour effectuer le suivi de l’état de conservation de l’ensemble du bien, et invite à nouveau toutes les parties à partager des exemples de bonnes pratiques avec le Centre du patrimoine mondial, afin de les mettre à la disposition d’autres États parties sur le site Internet du Centre du patrimoine mondial;
  12. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.156

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les Décisions 40 COM 7B.34, 41 COM 7B.88, 42 COM 7B.5 et 44 COM 7B.22, adoptées respectivement à ses 40e (Istanbul, 2016), 41e (Cracovie, 2017), 42e (Manama, 2018) sessions et à sa 44e session élargie (Fuzhou/réunion en ligne, 2021),
  3. Prend note du rôle de coordination important rempli par le secrétariat basé au Centre international de conservation de l’ICOMOS à Xi’an (IICC-X) au regard des travaux en cours de recherche, d’interprétation, d’implication des parties prenantes et de suivi, ainsi que de l’avancement des plans de gestion pour certaines composantes du bien, mais réitère ses précédentes demandes concernant la finalisation en priorité des plans de gestion existants, en tenant compte des résultats de la mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2016, et concernant la soumission de ces plans au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  4. Prend également note de la réponse à la pandémie de COVID-19 et de la réduction du nombre de visiteurs qui en a résulté et encourage à nouveau les États parties à revoir les capacités d’accueil de toutes les composantes du bien à la lumière des règlementations sanitaire et de sécurité post-COVID-19, tout en veillant à ce que la gestion des visiteurs place au centre de ses préoccupations la durabilité et la protection de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Prend note en outre des informations fournies par l’État partie du Kazakhstan qui indiquent que les tracés révisés de l’autoroute et du pont Birlik-Akbulak passeront au nord de la zone tampon de la cité de Talgar et que l’ancien pont sera conservé en tant qu’infrastructure touristique piétonne, et réitère sa précédente demande à l’État partie du Kazakhstan de soumettre au Centre du patrimoine mondial des plans plus détaillés de ces propositions, montrant le tracé précis de la route, l’emplacement du nouveau pont et toute démolition ou nouvelle construction, dans l’une des langues de travail du Comité (anglais ou français), pour examen par les Organisations consultatives avant tout engagement ou tout début de travaux ;
  6. Prie à nouveau instamment les trois États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, les détails de toute restauration importante ou nouvelle construction qui pourrait affecter les attributs qui confèrent au bien sa VUE, y compris les évaluations d’impact sur le patrimoine (EIP) préparées conformément à la méthodologie décrite dans le nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d’impact dans un contexte de patrimoine mondial, et de continuer à soumettre une documentation de projet détaillée au Centre du patrimoine mondial pour examen, conformément au paragraphe 172 des Orientations, avant que toute décision difficilement réversible ne soit prise, et demande en particulier à l’État partie de la Chine de soumettre une documentation détaillée sur le projet de traitement intégré des eaux usées rurales et d’école d’enseignement spécialisé proposé dans la zone tampon du palais Weiyang de la dynastie des Han occidentaux dans la ville de Chang’an ;
  7. Accueille avec satisfaction le rejet de la proposition de création d’un éco-village dans la zone tampon de la cité de Talgar, et encourage également l’État partie du Kazakhstan à envisager d’autres options pour le développement de tels projets, en dehors du site de la composante du bien et de sa zone tampon ;
  8. Réitère en outre sa demande précédente à l’État partie du Kazakhstan d’établir un Comité directeur du patrimoine mondial pour les composantes du bien situées dans le pays et de parvenir à une coordination efficace avec la Chine et le Kirghizistan pour la gestion du bien par le biais des accords et des mécanismes de gestion existants, et encourage en outre les trois États parties à assurer une conservation et une gestion efficaces et coordonnées des composantes du bien par le biais du Comité de coordination international et de l’IICC-X ;
  9. Prend note avec inquiétude de la non-résolution des problèmes de développement dans les zones tampons des cités d’Ak-Beshim et de Krasnaya Rechka, et demande également à l’État partie du Kirghizistan de poursuivre ses efforts pour s’assurer que les attributs qui confèrent au bien sa VUE ne soient pas affectés par le développement ;
  10. Demande en outre aux trois États parties de faire en sorte que les limites et les zones tampons de toutes les composantes du bien soient dûment documentées sur des plans cadastraux et que ces derniers soient soumis au Centre du patrimoine mondial, et que la recommandation de 2011 sur les paysages urbains historiques soit mise en œuvre en tant qu'outil permettant d'intégrer la protection du patrimoine dans les plans et processus de développement des villes et établissements du bien ;
  11. Accueille également avec satisfaction l’utilisation de nouvelles technologies et la collaboration avec le Centre international sur les technologies spatiales pour le patrimoine naturel et culturel (HIST) dans le cadre du suivi des biens du patrimoine mondial à Xi’an, mais réitère en outre sa précédente demande à tous les partenaires concernés de travailler en étroite collaboration avec l’HIST et l’Institut international d’études sur l’Asie centrale afin de recourir à des technologies spatiales pour effectuer le suivi de l’état de conservation de l’ensemble du bien, et invite à nouveau toutes les parties à partager des exemples de bonnes pratiques avec le Centre du patrimoine mondial, afin de les mettre à la disposition d’autres États parties sur le site Internet du Centre du patrimoine mondial ;
  12. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Chine Kirghizistan Kazakhstan
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(v)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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