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Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan

Chine, Kazakhstan, Kirghizistan
Facteurs affectant le bien en 2017*
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Fragilité relative de beaucoup de sites

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Système de gestion/plan de gestion (nécessité de mettre en œuvre les calendriers pour l’élaboration de plans de gestion détaillés ; nécessité de stratégies de conservation pour les différents éléments ; nécessité de stratégies de gestion des visiteurs, y compris interprétation)
  • Impacts du tourisme/visiteurs/loisirs
  • Développement urbain (fragilité relative de nombreux sites)
  • Infrastructures de transport de surface (projet de grande route (et de pont) traversant directement la composante à Talgar, au Kazakhstan)
  • Habitat (développement résidentiel dans la zone tampon, près de la citadelle de Talgar au Kazakhstan)
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017

Montant total accordé : projet du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon « Soutien aux normes de documentation et aux procédures de proposition d'inscription en série et transnationale au patrimoine mondial des routes de la soie en Asie centrale » (Phase I, 985 073 dollars EU de 2011 à 2015) ; projet du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon « Soutien aux sites du patrimoine mondial des routes de la soie en Asie centrale » (Phase II, 697 796 dollars EU de 2015 à 2018)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2017**

Mars 2016 : mission de conseil de l’ICOMOS à Talgar, composante du bien situé au Kazakhstan ; novembre 2016 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial / ICOMOS sur les huit éléments constitutifs du bien en série au Kazakhstan (sites de Talgar, Kayalyk, Karamergen, Aktobe, Kulan, Kostobe et Ornek et complexe archéologique d’Akyrta)

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017

Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS a visité l’ensemble des huit éléments qui composent le bien en série au Kazakhstan (sites de Talgar, Kayalyk, Karamergen, Aktobe, Kulan, Kostobe et Ornek et complexe archéologique d’Akyrtas) du 31 octobre au 9 novembre 2016. Le rapport de mission est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1442/documents. L’État partie du Kazakhstan a soumis un rapport sur l’état de conservation le 1er mars 2017 (également disponible à l’adresse susmentionnée) avant que le rapport de mission n’ait été reçu.

Bien que la mission de suivi réactif de 2016 ait constaté que les recommandations énoncées par la mission consultative de l’ICOMOS de mars 2016 n’ont, dans leur grande majorité, pas été mises en œuvre, le rapport soumis par le Kazakhstan montre que des progrès ont été accomplis vis-à-vis d’un certain nombre de questions de conservation soulevées par le Comité lors de sa précédente session. Le résumé suivant rend compte des conclusions de la mission et des informations fournies par l’État partie.

  • Composante à Talgar au Kazakhstan :
    • La nouvelle route qui traverse le site a officiellement été suspendue par décision protocolaire du vice-Premier ministre du Kazakhstan du 27 octobre 2016. Toutefois, la mission a noté que d’autres travaux avaient été entrepris entre la 40e session du Comité et cette date,
    • En janvier 2017, l’État partie du Kazakhstan a soumis cinq itinéraires alternatifs possibles ; bien qu’aucun ne traverse le bien, tous traversent sa zone tampon. En avril 2017, une étude technique de l’ICOMOS a été communiquée au Kazakhstan, indiquant que l’ensemble des cinq options aurait des impacts potentiellement négatifs sur la contribution de l’élément constitutif à la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien en série transnational. Le rapport de la mission de suivi réactif a également conclu que ces propositions n’étaient pas en adéquation avec la Décision 40 COM 7B.34, qui demandait à l’État partie d’étudier d’autres tracés à l’extérieur des limites de la composante à Talgar et de sa zone tampon, tous deux déjà protégés d’aménagements majeurs par la législation nationale sur le patrimoine et par le décret du vice-Premier ministre du Kazakhstan d’octobre 2016, par lequel il demande que soit conçue une route de contournement qui n’affecte pas la zone tampon,
    • La mission de suivi réactif a donc recommandé qu’un nouveau tracé soit proposé au-delà de la zone tampon, que les lourds dommages infligés par les travaux de voirie sur le site archéologique soient réparés, et que le pont partiellement construit sur la rivière Talgar soit démantelé, comme demandé par le Comité. La mission a aussi noté que le tissu archéologique avait fait l’objet d’une reconstruction importante et a recommandé que cela soit arrêté et qu’un projet de reconstruction soit soumis pour examen. Elle a également demandé qu’il soit mis un terme au développement résidentiel illégal et incontrôlé dommageable dans la zone tampon, et qu’un nouveau plan directeur pour l’ensemble du périmètre soit élaboré ;
  • Autres éléments constitutifs au Kazakhstan :
    • Construction de routes : la mission de suivi réactif a noté que la VUE pourrait grandement être menacée par le fait que des voies rapides traversent ou passent non loin des éléments constitutifs. Les territoires des sites archéologiques et zones tampons à Aktobe et Kulan sont déjà coupés par l’autoroute Europe occidentale – Chine occidentale et le site de Kayalyk est menacé par un projet d’élargissement de la route stratégique Almaty-Ust-Kamenogorsk, qui, s’il est mis en œuvre, serait grandement préjudiciable pour le site. À Kostobe, la construction d’une route pavée à deux voies, avec un parking et d’autres installations touristiques dans la zone tampon, est en projet tandis qu’à Akyrtas, la construction d’une nouvelle route pavée à deux voies qui traverse le site et sa zone tampon progresse rapidement,
    • Développement : la mission a noté que de nombreux projets d’aménagement urbain proposés au sein des sites pourraient représenter des menaces pour la VUE du bien,
    • Reconstruction : à Aktobe, la mission a noté que la citadelle a été consolidée par des remblais, modifiant ainsi sa géométrie, et que des parties du site ont été « reconstruites » pour les touristes. À Akyrtas, des travaux de reconstruction ont également été entrepris lors de l’année écoulée,
    • Plans de gestion, gouvernance et ressources : la mission a recommandé l’élaboration de plans de gestion pour l’ensemble des huit éléments constitutifs du bien en série au Kazakhstan, comme demandé par le Comité à ses 38e et 40e sessions, qui devraient être soumis d’ici le 1er décembre 2017. Elle a également recommandé la création d’un comité directeur national kazakh et la mise en place d’une coordination efficace avec la Chine et le Kirghizistan pour l’ensemble du bien en série transnational. L’État partie du Kazakhstan a fait savoir que des ressources ont été allouées en 2017 à la préparation des plans de gestion pour les huit sites et à l’amélioration du suivi,
    • Conservation : la mission de suivi réactif a souligné la nécessité d’améliorer la conservation, étayée par une recherche archéologique et universitaire complémentaire, pour contrôler la détérioration. L’État partie du Kazakhstan a indiqué que des fonds ont été alloués en 2017 pour les études archéologiques et de patrimoine culturel. Il a également signalé que si l’assistance internationale fournie au moyen du projet du Fonds-en-dépôt UNESCO/Japon n’est, pour l’heure, pas coordonnée par le ministère des Sports et de la Culture du Kazakhstan, elle le sera à l’avenir,
    • Limites : la mission a souligné la nécessité urgente de clarifier les limites des éléments constitutifs, dans la mesure où elles ne correspondent pas à ce qui a été défini lors de l’inscription ni ne coïncident avec la protection nationale proposée. L’État partie du Kazakhstan a indiqué que des fonds ont été mis à disposition pour préparer des cartes détaillées,
    • Cadre juridique : la mission a recommandé que la protection juridique de l’ensemble des huit éléments constitutifs du bien en série au Kazakhstan soit améliorée. L’État partie signale qu’une révision de la loi de la République du Kazakhstan « sur la protection et l’utilisation des objets du patrimoine historique et culturel » est prévue pour 2018,
    • Sensibilisation : L’État partie du Kazakhstan rapporte que pour 2017-18, des fonds ont été alloués en vue de définir le potentiel touristique des éléments constitutifs.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017

Élément constitutif de Talgar au Kazakhstan :

La mission de suivi réactif de novembre 2016 a noté que, bien que le Comité ait demandé à l’État partie du Kazakhstan d’interrompre tous travaux de construction routière, ceux-ci n’ont toutefois cessé qu’en octobre 2016, faisant subir d’autres dommages au site archéologique. De plus, aucune des recommandations de la mission consultative de l’ICOMOS de 2016 concernant les questions routières n’a été suivie, ce qui suggère que les structures de gestion sur le site de même que leurs liens et coordination avec les agences nationales, les ministères du Kazakhstan et les autres États parties concernés par le bien du patrimoine mondial des Routes de la soie ont besoin d’être grandement consolidées. Enfin, les cinq options pour la route de contournement avancées par l’État partie en janvier 2017 auraient également des impacts négatifs sur les composantes du bien.

La construction de la route et du pont afférent a infligé de sérieuses dégradations aux structures historiques et aux couches archéologiques du site de Talgar et à sa morphologie d’ensemble. Le site a également souffert en raison de travaux de reconstruction et d’aménagements résidentiels illégaux et incontrôlés, près de ses limites. Tout cela laisse entendre que l’état de conservation du site s’est considérablement détérioré depuis son inscription en 2014, malgré la protection juridique nationale existante pour le site et sa zone tampon. Il est par conséquent recommandé que le Comité exprime sa vive inquiétude quant aux niveaux de dommages atteints, faisant peser une réelle menace sur le site et l’ensemble du bien, et qu’il approuve les recommandations de la mission de suivi réactif de 2016 et insiste pour que de nouvelles options soient proposées pour la route Birlik-Almalyk-Kazstroy-Ryskulov-Ak-Bulak à l’extérieur du territoire du site et de sa zone tampon. Qui plus est, le Comité peut souhaiter demander qu’il soit mis un terme aux travaux de reconstruction et aux aménagements résidentiels illégaux, que le pont soit démantelé et que des mesures de réparation soient élaborées d’urgence pour renforcer les cadres juridiques, de planification et de gestion généraux du site et de ses environs.

Autres éléments constitutifs au Kazakhstan :

Concernant la construction et les aménagements routiers, il est recommandé que le Comité fasse également part de sa profonde préoccupation à propos de la route déjà construite à Aktobe et Kulan, des importants dommages consécutifs causés aux sites, et des menaces qui pèsent sur Kayalyk, Akyrtas et Kostobe en raison d’une construction de route prévue ou en cours.

Il est également préoccupant de voir que, sur tous les sites à l’exception de Karamergen, des menaces dues au développement urbain (par exemple, centres administratifs et sportifs, installations industrielles et sites de décharge) affectent de manière négative la perception des sites par rapport aux Routes de la soie et à la beauté de leurs cadres. Dans le cas de Kulan, il est recommandé au Comité de demander à l’État partie du Kazakhstan de prendre des mesures immédiates pour interrompre la mise en œuvre du plan directeur de Kulan, tout autre développement sur des terrains privés, et de préciser les conditions de propriété des terres. Il convient de noter qu’aucune information sur ces projets de route ou d’aménagement n’a été soumise lors de l’inscription en 2014, et qu’aucune information n’a été soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives depuis lors.

L’absence de plans de gestion pour l’ensemble des composantes et leurs paysages doit être traitée de toute urgence, les échéances arrêtées par le Comité lors de l’inscription et lors de ses sessions ultérieures n’ayant pas été observées. Parallèlement, l’approximation des limites, l’absence de protection juridique globale, un développement inapproprié et la construction de projets d’infrastructure, font peser sur les sites des menaces avérées et potentielles.

La majorité des recommandations formulées par la mission consultative de 2016 n’a pas été mise en œuvre, de même que les demandes de Comité à sa 40e session portant sur la protection et la gestion du bien. Des études urgentes sont désormais nécessaires et, en attendant, tous les travaux doivent être interrompus tant que l’étendue des dommages existants n’est pas détaillée et l’intégralité des impacts potentiels des projets évaluée.

De manière générale, il est recommandé au Comité d’exprimer son inquiétude de voir que la plupart des éléments constitutifs au Kazakhstan ont été touchés de manière très dommageable en un laps de temps relativement court depuis l’inscription et que l’état de conservation de ces sites représente désormais une menace potentielle pour l’intégrité de l’ensemble du bien en série transnational.

Enfin, il convient de rappeler qu’au moment de l’inscription, la grande force du bien en série transnational des Routes de la soie était l’existence d’un Comité de coordination intergouvernemental (CCI), instauré avant la proposition d’inscription en mai 2009. Pour le corridor de Chang’an-Tian-shan, l’entente formelle entre tous les États parties participants (Chine, Kazakhstan et Kirghizistan) a été signée en mai 2012, suivi d’un accord plus détaillé en février 2014. Cet accord parfait les mécanismes de gestion et contient des suggestions d’échange et de collaboration en matière de conservation, interprétation, présentation et publicité comme moyen de progresser vers des approches coordonnées pour tous les sites situés le long du corridor. La collaboration internationale doit être fortement soutenue par une collaboration nationale ; l’enjeu d’une meilleure protection et d’une meilleure gestion du bien du patrimoine mondial en série transnational réside donc dans la coordination aux niveaux national et transnational. Il est donc recommandé au Comité de demander à l’État partie du Kazakhstan de mettre en place un comité directeur du patrimoine mondial pour les Routes de la soie au Kazakhstan et de développer une coordination efficace avec la Chine et le Kirghizistan pour la gestion de l’ensemble du bien en série à travers les ententes et accords existants.

Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.88
Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan (Chine, Kazakhstan, Kirghizistan) (C 1442)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.34 adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Prend note des conclusions et recommandations de la mission de suivi réactif de novembre 2016 sur les huit éléments constitutifs du bien en série au Kazakhstan ;
  4. Exprime sa vive inquiétude de voir que la composante à Talgar a été touchée de manière si dommageable en un laps de temps relativement court depuis l’inscription que son état de conservation est aujourd’hui une menace potentielle pour l’intégrité de l’ensemble du bien en série transnational ;
  5. Note que la construction d’une infrastructure routière importante sur la composante à Talgar a pris fin en octobre 2016 après des dommages importants sur les structures historiques et couches archéologiques du site et sa morphologie d’ensemble ; note également que les cinq options pour un nouveau tracé de la route Birlik-Almalyk-Kazstroy-Ryskulov-Ak-Bulak proposées par l’État partie du Kazakhstan en janvier 2017 traversent la zone tampon ; et demande par conséquent à l’État partie du Kazakhstan d’élaborer de nouvelles options pour ce tracé en dehors du territoire du site et de sa zone tampon, conformément à la demande du Comité, et de démanteler le pont routier à moitié construit ;
  6. Demande également à l’État partie du Kazakhstan de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport détaillé sur les travaux de reconstruction au sein de la composante à Talgar, à la fois envisagés et entrepris, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Note que le site de Talgar a été affecté par un développement résidentiel rural dans la zone tampon, et demande en outre qu’il y soit mis un terme et qu’un contrôle strict de ce développement soit assuré ;
  8. Exprime également sa préoccupation à propos des routes pavées locales prévues ou en construction à Akyrtas ; et regrette profondément que le Centre du patrimoine mondial n’ait pas été informé de ce projet auparavant, ce qui va à l’encontre du paragraphe 172 des Orientations ;
  9. Exprime enfin sa vive inquiétude à propos des conséquences préjudiciables du développement urbain sur la perception des sites par rapport aux Routes de la soie et leurs cadres, et demande par ailleurs à l’État partie du Kazakhstan de renforcer de toute urgence les dispositions juridiques visant à maîtriser les impacts environnementaux de la croissance urbaine sur les éléments constitutifs du bien ;
  10. Demande de plus à l’État partie du Kazakhstan de préciser les limites des éléments constitutifs et de veiller à ce qu’ils bénéficient tous du plus haut niveau de protection nationale au sein de leurs limites et de leurs zones tampons telles que soumises au moment de l’inscription ;
  11. Réitère sa demande que des plans de gestion pour l’ensemble des huit éléments constitutifs du bien en série au Kazakhstan et leurs paysages soient révisés prioritairement en prenant en compte les conclusions de l’évaluation de la mission de suivi réactif, en vue de les soumettre au Centre du patrimoine mondial au plus tard le 1er décembre 2018, en rendant également compte d’ici le 1er décembre 2017 des progrès accomplis ;
  12. Demande qui plus est aux États parties de Chine, du Kirghizistan et du Kazakhstan de mettre en place une coordination efficace pour la gestion de l’ensemble du bien en série à travers le comité de coordination existant de la proposition d’inscription du bien du patrimoine mondial en série de la Route de la soie et son secrétariat, situé dans le centre international pour la conservation–Xi’an de l’ICOMOS;
  13. Demande enfin à l’État partie du Kazakhstan, en étroite concertation avec les États parties de Chine et du Kirghizistan, de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2018, un rapport conjoint actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 41 COM 7B.88

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.34 adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Prend note des conclusions et recommandations de la mission de suivi réactif de novembre 2016 sur les huit éléments constitutifs du bien en série au Kazakhstan ;
  4. Exprime sa vive inquiétude de voir que les éléments constitutifs de Talgar, Kayalyk, Aktobe, Kulan, Kostobe, Ornek et Akyrtas au Kazakhstan ont été touchés de manière si dommageable en un laps de temps relativement court depuis leur inscription que leur état de conservation est aujourd’hui une menace potentielle pour l’intégrité de l’ensemble du bien en série transnational ;
  5. Note que la construction d’une route sur la composante à Talgar n’a pris fin qu’en octobre 2016, causant de nouveaux dommages importants et hautement préjudiciables sur les structures historiques et couches archéologiques du site et sa morphologie d’ensemble ; note également que cinq options pour un nouveau tracé de la route Birlik-Almalyk-Kazstroy-Ryskulov-Ak-Bulak ont été proposées par l’État partie du Kazakhstan en janvier 2017, mais que toutes traversent la zone tampon et auraient donc auraient un impact hautement défavorable sur le site ; et demande par conséquent à l’État partie du Kazakhstan d’élaborer de nouvelles options pour ce tracé en dehors du territoire du site et de sa zone tampon, conformément à la demande du Comité, et de démanteler le pont routier à moitié construit ;
  6. Note par ailleurs que le site de Talgar a été touché de manière dommageable par une reconstruction considérable du tissu archéologique, et demande également à l’État partie du Kazakhstan de cesser ces travaux et de soumettre au Centre du patrimoine mondial un rapport détaillé sur les travaux de reconstruction, à la fois envisagés et entrepris, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Note en outre que le site de Talgar a été endommagé par un développement résidentiel illégal incontrôlé dans la zone tampon, et demande en outre qu’il y soit mis un terme et qu’un nouveau plan directeur pour l’ensemble du périmètre soit développé et soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant d’être approuvé ou adopté ;
  8. Exprime également sa profonde préoccupation à propos des routes déjà construites sur les sites d’Aktobe et Kulan, dans le cadre de projets d’infrastructure stratégiques de grande ampleur, qui ont occasionné d’importants dommages, et des projets similaires envisagés à Kayalyk, tandis que des routes pavées locales sont prévues ou en construction à Akyrtas et Kostobe ; et regrette profondément que le Centre du patrimoine mondial n’ait pas été informé de ces projets avant que des décisions irréversibles ne soient prises, ce qui va à l’encontre du paragraphe 172 des Orientations ;
  9. Exprime enfin sa vive inquiétude à propos du développement urbain qui, dans tous les éléments constitutifs au Kazakhstan à l’exception de Karamergen, a des répercussions négatives sur la perception des sites par rapport aux Routes de la soie et à la beauté de leurs cadres, et demande par ailleurs l’État partie du Kazakhstan de mettre immédiatement un terme à ce développement, de revoir les plans directeurs pertinents, en particulier le plan directeur de Kulan, et de les soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  10. Demande de plus à l’État partie du Kazakhstan de préciser les limites des sites, dans la mesure où elles ne semblent pas être conformes aux informations soumises lors de l’inscription ; de préciser les conditions de propriété des terres au sein des sites et de leurs zones tampons ; et de veiller à ce que tous les sites bénéficient du plus haut niveau de protection nationale dans leur totalité ;
  11. Réitère sa demande que des plans de gestion pour l’ensemble des huit éléments constitutifs du bien en série au Kazakhstan et leurs paysages soient élaborés de toute urgence, en vue de les soumettre au Centre du patrimoine mondial au plus tard le 1erdécembre 2018, en rendant également compte d’ici le 1er décembre 2017 des progrès accomplis ;
  12. Demande qui plus est à l’État partie du Kazakhstan de créer un comité directeur du patrimoine mondial pour les Routes de la soie au Kazakhstan et de mettre en place une coordination efficace avec la Chine et le Kirghizistan pour la gestion de l’ensemble du bien en série à travers les ententes et accords existants ;
  13. Demande enfin à l’État partie du Kazakhstan, en étroite concertation avec les États parties de Chine et du Kirghizistan, de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2018, un rapport conjoint actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018, afin de considérer, si les progrès accomplis sont insuffisants, l’inscription potentielle du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2017
Chine Kirghizistan Kazakhstan
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(v)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 41COM (2017)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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