Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan

Chine, Kazakhstan, Kirghizistan
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Fragilité relative de beaucoup de sites

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Menaces identifiées lors de l'inscription du bien :

  • Nécessité de mettre en œuvre les calendriers pour l’élaboration de plans de gestion détaillés
  • Nécessité de stratégies de conservation pour les différents éléments
  • Nécessité de stratégies de gestion des visiteurs, y compris l’interprétation
  • Fragilité relative de nombreux sites


Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016

Montant total accordé : projet UNESCO/Fonds-en-dépôt japonais «Soutien aux normes de documentation et aux procédures de proposition d'inscription en série et transnationale au patrimoine mondial des routes de la soie en Asie centrale» (Phase I, 985 073 dollars EU de 2011 à 2015) ; projet UNESCO/Fonds-en-dépôt japonais «Soutien aux sites du patrimoine mondial des routes de la soie en Asie centrale» (Phase II, 697 796 dollars EU de 2015 à 2018)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 27 novembre 2015, l’État partie de la Chine a soumis un rapport sur l’état de conservation, dont un résumé exécutif est disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/1442/documents. Les 15 et 29 janvier 2016 respectivement, les États parties du Kazakhstan et du Kirghizstan ont soumis leurs propres rapports sur l’état de conservation, également disponibles sur https://whc.unesco.org/fr/list/1442/documents.

Du 21 au 23 mars 2016, une mission de conseil de l’ICOMOS a visité le site élément de Talgar au Kazakhstan. Le rapport de mission est disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/1442/documents

Aux demandes du Comité au moment de l’inscription, les trois rapports des États parties ont répondu comme suit :

  • Plans de gestion : au moment de l’inscription, les plans de gestion étaient en place pour l’ensemble des 22 éléments en Chine et sont en cours de mise en œuvre. Au Kazakhstan, un calendrier pour le développement de plans de gestion détaillés pour les 8 sites a été approuvé pour être mis en œuvre entre 2014 et 2016. Le rapport de l’État partie n’indique pas si ce projet a été mis en œuvre ou non, mais annonce que des gestionnaires officiels vont être désignés dans chaque province, avec pour responsabilité la mise en œuvre des plans de gestion. Au Kirghizstan, les trois éléments avaient des plans de gestion pour 2011-2015. Aucune information n’a été fournie sur leur actualisation ou non ;
  • Gestion des visiteurs et interprétation : le rapport fait état des mesures suivantes qui visent à améliorer l’interprétation de chaque élément et à mieux illustrer sa relation avec l’ensemble du corridor et plus largement avec le réseau des Routes de la Soie : en Chine, des organisations professionnelles ont été chargées de concevoir les grandes lignes des systèmes de présentation et d’interprétation ; tous les sites ont désormais des plans et certains ont amélioré leur interprétation. Ces plans sont intégrés à la planification régionale des ressources du tourisme culturel et à des plateformes publicitaires multidimensionnelles, afin d’améliorer les efforts de sensibilisation autour du site du patrimoine et d’encourager les communautés locales à participer à la gestion du site et aux travaux de conservation. Au Kazakhstan, il est prévu d’installer entre 2016 et 2017 des panneaux d’information sur tous les sites et d’élaborer des brochures sur les circuits touristiques. Au Kirghizstan, des projets seront réalisés et achevés en 2016 pour améliorer l’interprétation dans les trois sites ; des prospectus, des guides touristiques et des guides professionnels seront prévus pour les circuits touristiques ;
  • Études sur les relais de poste et les tours de guet : la Chine a fourni des informations sur un grand nombre d’études en cours ou achevées, et sur des projets de recherche sur des milliers de tours balises et d’autres postes administratifs présents dans le corridor, dont nombre d’entre eux sont liés au rôle joué par la dynastie centrale dans la mise en place d’un système d’organisation politico-militaire, après l’ouverture des Routes de la Soie. Là aussi, le travail a été effectué et si une meilleure compréhension émerge grâce au nombre et à l’importance de ces structures, l’État partie pourrait envisager une modification mineure des limites pour ajouter plusieurs tours de guet. L’État partie du Kirghizstan propose une extension mineure pour inclure un vaste caravansérail de trente pièces, qui a été construit au XIe siècle à Tash-Rabat, et qui a des liens avec les villes de la vallée de Tchouï. Les deux carvansérails de Manakeldi et Koshoï-Korgon sont également à l’étude ;
  • Traces de dispositifs de gestion de l’eau : le rapport de la Chine présente une analyse détaillée des systèmes de gestion de l’eau pour les 22 éléments et conclut que là où existent des systèmes artificiels de gestion de l’eau, ceux-ci sont inclus dans les limites des éléments. La seule exception est le site de la ville de Qocho, où les vestiges du système d’irrigation qui figurent dans les documents de la dynastie Tang restent à découvrir. Au Kazakhstan, le seul élément disposant d’anciens systèmes d’irrigation est le site de Karamergen. L’État partie du Kazakhstan a prévu de réaliser, en 2016, une étude archéologique des systèmes d’irrigation proches du site, et en fonction de ses conclusions, il proposera une extension mineure des limites pour inclure les zones pertinentes ;
  • Suivi technique des sites reculés : L’État partie de la Chine a fait rapport sur l’utilisation des nouvelles technologies pour le travail de suivi au quotidien des 22 éléments situés en Chine, afin de collecter des données. Le Centre international de la conservation de l’ICOMOS de Xian (IICC-Xi’an) a un programme permanent d’exploration de nouvelles méthodes. Les États parties du Kazakhstan et du Kirghizstan proposent de faire appel au Centre international surles technologies spatiales au service du patrimoine culturel et naturel, sous l'égide de l'UNESCO, en vue de créer une base de données d’images de télédétection et de se doter des moyens de les utiliser au niveau local ;

Proposition de route traversant l’élément de Talgar : la mission de conseil de l’ICOMOS à Talgar, Kazakhstan, a considéré que la proposition de construction d’une route à quatre voies, Birlik-Almalyk-Kazstroy-Ryskulov-Ak-Bulak, passant en plein centre de l’élément de Talgar aurait un impact extrêmement négatif et irréversible sur l’élément et sur l’ensemble de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien en série. Ce projet, qui serait situé à proximité immédiate des murs de la citadelle de Talgar (Shahristan), comprendrait un mur de retenue en béton (de 7 mètres de haut et 45 mètres de long) et un pont au-dessus de la rivière (déjà partiellement construit). La mission a conclu que ce projet de route enfreint également la protection nationale en vigueur pour le site et sa zone tampon. En outre, aucune exploration archéologique n’a été effectuée avant l’affectation du terrain, et le projet n’a pas été approuvé par le Ministère de la Culture et des Sports. Ce projet n’a pas été présenté au Comité intergouvernemental de coordination pour l’inscription transnationale en série des Routes de la Soie et un rapport n’a donc pas été soumis au Comité du patrimoine mondial pour examen par l’ICOMOS. La mission a recommandé la mise en place immédiate d’un moratoire sur le projet de route, tout en explorant des routes alternatives qui éviteraient l’élément et sa zone tampon, et le démantèlement du pont. La mission a également observé la reconstruction du site archéologique sans rééls éléments de preuve, et des constructions résidentielles dans la zone tampon, ce qui a profondément altéré le cadre de la citadelle. Le rapport de la mission détaille une série de mesures à prendre pour renforcer la gestion et la protection du bien et pour sensibiliser au patrimoine mondial en général et à la contribution des éléments du Kazakhstan au bien en série en particulier.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Les trois États parties ont soumis des rapports très détaillés. Les informations fournies vont bien au-delà des demandes du Comité et comprennent des mises à jour utiles et positives sur les activités de conservation, de gestion et de suivi en général. Chacun des rapports portant sur un seul bien de la série, il aurait été préférable de réunir ces informations en un seul rapport.

Des progrès considérables ont été réalisés dans la planification et la mise en œuvre de l’interprétation des éléments situés en Chine, afin d’améliorer la compréhension de leurs relations avec l’ensemble du Corridor de Changa’an-Tianshan et plus largement avec l’ensemble du réseau des Routes de la Soie. Le projet chinois est particulièrement intéressant, car il vise à intégrer le matériel d’interprétation à la planification des ressources régionales pour le tourisme culturel et aux programmes éducatifs, afin d’améliorer la sensibilisation au patrimoine et d’encourager les communautés locales à participer à la gestion et à la conservation du site.

La plupart des éléments ont désormais des plans de gestion, mais ceux des huit éléments du Kazakhstan doivent encore être complétés et ceux des trois éléments du Kirghizstan, actualisés.

Les recherches se poursuivent sur les petits sites importants, qui jalonnent la route illustrant ses infrastructures sophistiquées, et qui contribuent largement à ce que les visiteurs l’empruntent. Il est noté que le Kirghizstan pourrait proposer des modifications mineures des limites pour inclure un ou plusieurs caravansérails, et la Chine pour une sélection de tours balises.

Les recherches se sont également poursuivies sur les relations entre les établissements et leur environnement à partir des vestiges de systèmes sophistiqués de gestion de l’eau. Il est noté que le Kazakhstan pourrait proposer un ajustement mineur des délimitations pour intégrer le système d’irrigation qui soutenait Karamergen, et avec le temps d’autres indices concernant le système d’irrigation de la ville de Qocho en Chine pourraient être mis à jour.

La Chine a relevé le défi consistant à utiliser les technologies dans le cadre du suivi de sites associés ; il est proposé au Kazakhstan et au Kirghizstan de le relever à leur tour, en collaboration avec le Centre international sur les technologies spatiales au service du patrimoine culturel et naturel (HIST, Chine).

Concernant le projet de route à travers l’élément de Talgar au Kazakhstan, il est recommandé au Comité d’exprimer sa préoccupation, car ce vaste projet a avancé jusqu’à présent sans aucune consultation du Comité de coordination des Routes de la Soie ou du Centre du patrimoine mondial et il est prévu que la route traverse le site archéologique sans qu’aucune exploration archéologique ni étude d’impact sur le patrimoine (EIP) n’ait été réalisée. Si les travaux de construction s’étaient poursuivis, ils auraient eu un impact irréversible sur l’intégrité et l’authenticité du bien  et plus généralement sur la VUE de l’ensemble du bien en série. Il est également recommandé au Comité de demander à l’État partie du Kazakhstan de mettre immédiatement en place un moratoire sur la construction de la route, tout en étudiant d’autres options de routes à l’extérieur des limites de l’élément et de sa zone tampon. Toute proposition devrait être accompagnée d’une étude d’impact sur le patrimoine qui sera évaluée avant que tout engagement officiel ne soit pris et/ou tout travail de construction engagé. Il est en outre recommandé au Comité de demander à l’État partie du Kazakhstan d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le site de Talgar et sur d’autres éléments du bien en série situés au Kazakhstan, afin d’examiner la mise en œuvre des recommandations de la mission de conseil de l’ICOMOS et les progrès accomplis dans le développement des plans de gestion de chacun des éléments du Kazakhstan.

Enfin, des informations sur les projets de reconstruction à Talgar et sur le développement résidentiel dans la zone tampon devront également être présentées au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’Organisation consultative, conformément au paragraphe 172 des Orientations. En attendant, il est recommandé au Comité de suggérer que les travaux soient suspendus dans ces deux zones.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.34
Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang'an - Tian-shan (Chine / Kazakhstan / Kirghizistan) (C 1442)
Le Comité du patrimoine mondial,
  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 8B.24, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Accueille favorablement les rapports détaillés soumis par les trois États parties de la Chine, du Kazakhstan et du Kirghizstan, qui répondent aux demandes du Comité lors de l’inscription du bien ;
  4. Note l’important travail sur l’interprétation qui est en cours et qui permettra de mieux comprendre les liens entre les 22 éléments en Chine et l’ensemble du corridor de Changa’an-Tianshan et, plus largement, le réseau des Routes de la Soie, et prie instamment les États parties concernés d’achever leurs projets d’interprétation en cours.
  5. Félicite l’État partie de la Chine pour son initiative d’utiliser le matériel d’interprétation pour renforcer ses efforts de sensibilisation au patrimoine et encourager les communautés locales à participer à la gestion du site et aux travaux de conservation, et suggère de trouver les moyens de promouvoir ce travail dans d’autres éléments du bien ;
  6. Note également que des recherches sur de plus petits sites importants situés au Kirghizstan se poursuivent et que des modifications mineures des limites pourraient être présentées le moment venu par l’État partie du Kirghizstan pour un ou plusieurs caravansérails, et par l’État partie de la Chine pour une sélection de tours balises ;
  7. Note en outre que des travaux approfondis ont été réalisés sur les vestiges de systèmes complexes de gestion de l’eau et que des modifications mineures des limites pourraient être présentées par l’État partie du Kazakhstan pour le système d’irrigation qui soutenait Karamergen ;
  8. Félicite également l’État partie de la Chine pour son initiative d’explorer l’usage des nouvelles technologies pour la gestion au quotidien des 22 éléments situés en Chine, pour améliorer la collecte des données ainsi que pour sa collaboration avec le Centre international de la conservation de l’ICOMOS de Xian (IICC-Xi’an) sur un programme permanent d’exploration de nouvelles méthodes ;
  9. Soutient la proposition de collaboration entre les États parties du Kazakhstan et du Kirghizstan et le Centre international surles technologies spatiales au service du patrimoine culturel et naturel (HIST, Chine) pour la gestion de sites reculés ;
  10. Regrette l’absence de progrès significatif dans l’élaboration des plans de gestion des huit éléments du Kazakhstan, et prie aussi instamment l’État partie de faire avancer ce travail et de soumettre les plans complets au Centre du patrimoine mondial pour examen par les organisations consultatives d’ici le 1er décembre 2017 ; et demande à l’État partie du Kirghizstan d’actualiser ses plans de gestion et de confirmer que cela a été fait d’ici le 1er décembre 2017 ;
  11. Exprime sa vive préoccupation à propos d’un projet de grande route traversant directement l’élément de Talgar au Kazakhstan, qui a été planifié et dont la mise en œuvre a commencé sans qu’aucune information détaillée n’ait été fournie au Comité de coordination des Routes de la Soie ou au Comité du patrimoine mondial, et en contravention avec la législation nationale ;
  12. Prenant en compte le moratoire imposé par l’État partie du Kazakhstan sur la construction de la route et du pont, prie en outre instamment l’État partie du Kazakhstan d’explorer d’autres routes à l’extérieur des limites du site de Talgar et de sa zone tampon, et de démonter les éléments du pont qui ont déjà été construits ;
  13. Exprime également sa préoccupation à propos des travaux de reconstruction qui se poursuivent sur le site de Talgar sans qu’aucune information détaillée n’ait été soumise pour examen et apparemment sans éléments de preuve adéquats pour justifier ces travaux, et à propos du développement résidentiel construit dans la zone tampon, qui a un impact extrêmement négatif sur l’environnement de la citadelle de Talgar ;
  14. Prie par ailleurs instamment l’État partie du Kazakhstan d’interrompre le développement résidentiel dans la zone tampon et de fournir au Centre du patrimoine mondial pour examen par les organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations, tous les détails relatifs au projet ;
  15. Recommande à l’État partie de prendre en compte les problèmes de gouvernance au niveau local afin de garantir une planification adéquate ainsi qu’une gestion et un processus décisionnel efficaces ;
  16. Prie de plus instamment l’État partie du Kazakhstan d’appliquer les recommandations de la mission de conseil de l’ICOMOS à l’initiative de l’État partie et conduite en mars 2016 concernant la protection, la gestion et la sensibilisation, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder l’authenticité et l’intégrité de l’élément de Talgar du bien en série ;
  17. Demande également à l’État partie du Kazakhstan d’inviter dans les meilleurs délais une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le site de Talgar et sur les autres sites du bien en série situés au Kazakhstan, afin d’examiner la mise en œuvre des recommandations de la mission de conseil et les progrès accomplis eu égard au développement des plans de gestion pour tous les éléments du Kazakhstan ;
  18. Demande en outre aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.34

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 38 COM 8B.24, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Accueille favorablement les rapports détaillés soumis par les trois États parties de la Chine, du Kazakhstan et du Kirghizstan, qui répondent aux demandes du Comité lors de l’inscription du bien ;
  4. Note l’important travail sur l’interprétation qui est en cours et qui permettra de mieux comprendre les liens entre les 22 éléments en Chine et l’ensemble du corridor de Changa’an-Tianshan et, plus largement, le réseau des Routes de la Soie, et prie instamment les États parties concernés d’achever leurs projets d’interprétation en cours.
  5. Félicite l’État partie de la Chine pour son initiative d’utiliser le matériel d’interprétation pour renforcer ses efforts de sensibilisation au patrimoine et encourager les communautés locales à participer à la gestion du site et aux travaux de conservation, et suggère de trouver les moyens de promouvoir ce travail dans d’autres éléments du bien ;
  6. Note également que des recherches sur de plus petits sites importants situés au Kirghizstan se poursuivent et que des modifications mineures des limites pourraient être présentées le moment venu par l’État partie du Kirghizstan pour un ou plusieurs caravansérails, et par l’État partie de la Chine pour une sélection de tours balises ;
  7. Note en outre que des travaux approfondis ont été réalisés sur les vestiges de systèmes complexes de gestion de l’eau et que des modifications mineures des limites pourraient être présentées par l’État partie du Kazakhstan pour le système d’irrigation qui soutenait Karamergen ;
  8. Félicite également l’État partie de la Chine pour son initiative d’explorer l’usage des nouvelles technologies pour la gestion au quotidien des 22 éléments situés en Chine, pour améliorer la collecte des données ainsi que pour sa collaboration avec le Centre international de la conservation de l’ICOMOS de Xian (IICC-Xi’an) sur un programme permanent d’exploration de nouvelles méthodes ;
  9. Soutient la proposition de collaboration entre les États parties du Kazakhstan et du Kirghizstan et le Centre internationalsur les technologies spatiales au service du patrimoine culturel et naturel (HIST, Chine) pour la gestion de sites reculés ;
  10. Regrette l’absence de progrès dans l’élaboration des plans de gestion des huit éléments du Kazakhstan, et prie aussi instamment l’État partie de faire avancer ce travail et de soumettre les plans complets au Centre du patrimoine mondial pour examen par les organisations consultatives d’ici le 1er décembre 2017 ; et demande à l’État partie du Kirghizstan d’actualiser ses plans de gestion et de confirmer que cela a été fait d’ici le 1er décembre 2017 ;
  11. Exprime sa vive préoccupation à propos d’un projet de grande route traversant directement l’élément de Talgar au Kazakhstan, qui a été planifié et dont la mise en œuvre a commencé sans qu’aucune information détaillée n’ait été fournie au Comité de coordination des Routes de la Soie ou au Comité du patrimoine mondial, et en contravention avec la législation nationale ;
  12. Prie en outre instamment l’État partie du Kazakhstan de mettre en place immédiatement un moratoire sur le projet de route et d’explorer d’autres routes à l’extérieur des limites du site de Talgar et de sa zone tampon, et de démonter le pont dont la construction est achevée ;
  13. Exprime également sa préoccupation à propos des travaux de reconstruction qui se poursuivent sur le site de Talgar sans qu’aucune information détaillée n’ait été soumise pour examen et apparemment sans éléments de preuve adéquats pour justifier ces travaux, et à propos du développement résidentiel construit dans la zone tampon, qui a un impact extrêmement négatif sur l’environnement de la citadelle de Talgar ;
  14. Prie par ailleurs instamment l’État partie du Kazakhstan d’interrompre les travaux de reconstruction et de fournir au Centre du patrimoine mondial pour examen par les organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations, tous les détails relatifs au projet et au développement résidentiel dans la zone tampon ;
  15. Prie de plus instamment l’État partie du Kazakhstan d’appliquer les recommandations de la mission de conseil de l’ICOMOS concernant la protection, la gestion et la sensibilisation, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder l’authenticité et l’intégrité de l’élément de Talgar du bien en série ;
  16. Demande également à l’État partie du Kazakhstan d’inviter dans les meilleurs délais une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le site de Talgar et sur les autres sites du bien en série situés au Kazakhstan, afin d’examiner la mise en œuvre des recommandations de la mission de conseil et les progrès accomplis eu égard au développement des plans de gestion pour tous les éléments du Kazakhstan ;
  17. Demande en outre aux États parties de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Chine Kirghizistan Kazakhstan
Date d'inscription : 2014
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(v)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
Rapport (2016) .pdf
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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