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Parc national de Doñana

Espagne
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Exploitation hydraulique
  • Exploitation minière
  • Grandes installations linéaires
  • Infrastructures hydrauliques
  • Infrastructures liées aux énergies non renouvelables
  • Pétrole/gaz
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Pétrole/gaz (Impacts potentiels de projets d’infrastructures dans les environs du bien, y compris stockage de gaz)
  • Exploitation minière (Réouverture proposée de la mine d’Aznalcóllar en amont du bien)
  • Infrastructures hydrauliques (Modernisation proposée d’un barrage en amont du bien)
  • Exploitation hydraulique (Utilisation non durable de l’eau (extraction) avec des impacts sur l’aquifère de Doñana)
  • Infrastructures hydrauliques (Projet de dragage du Guadalquivir) (problème résolu)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

1998 : mission de conseil du Centre du patrimoine mondial ; 1999, 2001, 2004 : missions conjointes Centre du patrimoine mondial, UICN et Ramsar (réunions d’experts « Doñana 2005 » sur la restauration hydrologique des zones humides) ; janvier 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN et mission de conseil de Ramsar ; janvier 2015 : mission de suivi réactif de l'UICN ; février 2020 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN/Ramsar


Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN/Ramsar a visité le bien du 25 au 28 février 2020 (rapport de mission disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/685/documents). Le 30 novembre 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien disponible à la même adresse et qui rend compte de ce qui suit :

  • Dans le contexte d’une longue sècheresse, dans plusieurs secteurs, l’état de la couche aquifère de Doñana s’est stabilisé (année hydrologique 2018-2019). En 2020, trois des cinq nappes d’eau de la couche aquifère de Doñana ont été déclarées « à risque de ne pas atteindre un bon état quantitatif» et une « à risque de ne pas atteindre un bon état chimique » ;
  • Le plan spécial de gestion des zones d’irrigation situées au nord de la couronne forestière de Doñana (PEOCFD, également appelé plan spécial d’irrigation précédemment), d’autres mesures liées à l’utilisation de l’eau et les plans de captage annuels continuent d’être mis en œuvre :
    • 446 puits ont été fermés, les communautés utilisatrices ont été formées, les concessions d’eau sont en cours de régularisation, 298 dossiers de droit d’utilisation d’eau ont été revus avec 75 procédures closes, des opérations de zonage ont été approuvées, 151 procédures d’infraction forestière ont été initiées depuis 2019, et la télédétection est utilisée pour la surveillance,
    • 3,66 hm3 d’eaux souterraines ont été remplacés par des eaux de surface du bassin du Tinto-Odiel-Piedras et la commission technique responsable de la mise en œuvre du projet de transfert de 19,99 hm3 va bientôt être nommée. Elle prendra dûment en considération la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien,
    • Les deux puits les plus à l’est près de Matalascañas seront relocalisés ;
  • Le 17 septembre 2020, une audience a eu lieu concernant le non-respect présumé par l’État partie de la directive-cadre sur l’eau et de la directive Habitat de l’Union européenne (UE) ;
  • Le projet du plan hydrologique du bassin du Guadalquivir (2021-2027) inclut un chapitre spécifique sur le bien. Son entrée en vigueur est prévue au 1er janvier 2022 ;
  • Aucun nouveau développement n’est signalé concernant la réouverture de la mine d’Aznalcóllar et les quatre projets gaziers ;
  • Les valeurs ornithologiques demeurent exceptionnelles avec une moyenne de plus de 500 000 oiseaux aquatiques hivernants et le maintien d’habitats pour la reproduction de sept espèces menacées pour le moins. Dans des conditions de sècheresse sévère en 2020, seuls 300 000 oiseaux aquatiques hivernants ont été comptés, le nombre le plus faible depuis 2007. L’aigle ibérique conserve une présence stable dans la zone protégée et la population de lynx pardelle reste à des sommets historiques ;
  • Des 38 habitats d’intérêt communautaire (HIC) au titre de la directive Habitat de la Commission européenne, la plupart affichent un état de conservation excellent ou bon, hormis quatre considérés particulièrement préoccupants.

Le 3 décembre 2020, la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a publié les conclusions de l’avocat général selon lesquelles le captage excessif des eaux souterraines dans l’espace naturel andalousien de Doñana enfreint la directive Habitat de l’UE (https://europa.eu/newsroom/content/1522020-3-december-2020-opinion-advocate-general-case-c-55919_fr). 

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

La mission de suivi réactif de 2020 a conclu que les valeurs pour lesquelles le bien a été inscrit aux termes de la Convention du patrimoine mondial et reconnu par la Convention de Ramsar relative aux zones humides sont toujours présentes mais a noté qu’il subsiste une incertitude scientifique quant aux effets de la dynamique éco-hydrologique générale de Doñana et aux potentiels risques futurs des conséquences du changement climatique sur la VUE du bien. Il devrait être demandé à l’État partie de mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission.

Les efforts rapportés de l’État partie pour réduire l’utilisation des eaux souterraines de la couche aquifère de Doñana (notamment au moyen d’inspections permanentes, télédétection et fermetures des puits illégaux et terres cultivées illégalement irriguées) sont appréciés. Toutefois, la confirmation que trois nappes d’eau sont surexploitées et le fait que la CJUE considère que le captage excessif d’eaux souterraines dans l’espace naturel de Doñana enfreint la directive Habitat de l’UE sont hautement préoccupants. Notant la conclusion de la mission selon laquelle des études complémentaires sur la connectivité hydrologique et écologique entre la couche aquifère de Doñana et les zones humides du bien sont requises et que la CJUE considère qu’il n’y a pas eu d’évaluation adéquate des effets du captage des eaux souterraines sur les zones protégées concernées, il est recommandé que ces études supplémentaires soient entreprises d’urgence conformément aux recommandations de la mission, notamment pour déterminer tout potentiel impact du captage sur la VUE du bien. Étant donné ce degré d’incertitude scientifique, et afin d’éliminer tout risque possible sur la VUE, il est recommandé de demander à l’État partie de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la reconstitution des nappes d’eau, notamment de poursuivre sans délai la mise en œuvre du PEOCFD, de relocaliser les puits les plus à l’est près de Matalascañas, et de promouvoir des pratiques agricoles durables.

L’inclusion d’un chapitre sur la VUE du bien dans le projet de plan hydrologique du bassin du Guadalquivir (2021-2027) est favorablement accueillie. Toutefois, il est noté que ce plan ne donne pas une vue d’ensemble des exigences minimales en matière d’eau nécessaires pour garantir la protection de la VUE du bien ni une évaluation des impacts potentiels des autres utilisations d’eau sur un tel seuil. Comme souligné par la mission, un effort de recherche accru est requis d’urgence pour comprendre le lien entre l’hydrologie de la région et l’écologie du bien, sur fond de changement climatique. La construction d’un modèle éco-hydrologique permettrait de définir les impacts de différents scénarios afin d’éclairer les mesures de gestion urgentes à prendre, notamment pour accroître la résilience du bien face au changement climatique.

La confirmation par l’État partie qu’il n’y a aucun nouveau développement au regard de la réouverture de la mine d’Aznalcóllar est notée. Compte tenu des décisions 22 COM VII.25/24, 24 BUR IV.B.39 et 39 COM 7B.26, il est recommandé que l’État partie prépare un plan de préparation aux risques et des capacités d’intervention rapide en cas d’urgence. 

Concernant les projets de stockage de gaz, conformément aux recommandations de la mission, il devrait être demandé à l’État partie d’inclure dans les prochains rapports sur l’état de conservation un résumé du suivi systématique des éventuels impacts des deux forages en exploitation près du bien. Il est également recommandé que le Comité réitère sa précédente décision et demande à l’État partie de veiller à ce que tout développement, transfert d’eau ou projet d’infrastructure dans ou à proximité du bien soient minutieusement évalués conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial et les évaluations environnementales.

La mission a également noté l’importance des zones environnantes pour la VUE, certaines espèces qui sont des attributs de la VUE (telles que le lynx pardelle ou des espèces d’oiseaux migrateurs) utilisant aussi, par exemple, les habitats dans des zones situées au-delà du bien. Il est recommandé de demander à l’État partie d’instaurer une zone tampon officielle pour le bien, qui inclut les zones situées dans le bassin hydrographique immédiat du bien. Une telle zone tampon augmenterait également la résilience d’un écosystème sensible au vu des impacts anticipés du changement climatique.

Rappelant l’importance d’assurer un suivi et un compte rendu efficaces des attributs de la VUE, il est recommandé que le Centre du patrimoine mondial et l’UICN finalisent la Déclaration rétrospective de VUE du bien avec l’État partie, pour son adoption à la prochaine session du Comité.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.191
Parc national de Doñana (Espagne) (N 685bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 37 COM 7B.2738 COM 7B.79,39 COM 7B.26, 41 COM 7B.9 et 43 COM 7B.20 adoptées à ses 37e (Phnom Penh, 2013), 38e (Doha, 2014), 39e (Bonn, 2015), 41e (Cracovie, 2017) et 43e (Bakou, 2019) sessions respectivement,
  3. Apprécie les efforts soutenus de l’État partie pour réduire l’utilisation des eaux souterraines de la couche aquifère de Doñana, notamment au moyen d’inspections permanentes, d’utilisation de technologies d’observation de la terre, et de fermetures des puits illégaux et terres cultivées illégalement irriguées, toutefois se déclare vivement préoccupé par le fait que, malgré ces efforts, trois nappes d’eau ont officiellement été déclarées surexploitées et que la Cour de Justice de l’Union européenne (EU) considère que le captage excessif d’eaux souterraines dans l’espace naturel de Doñana enfreint la directive Habitat de l’UE ;
  4. Note les conclusions de la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN/Ramsar de 2020 selon lesquelles les valeurs pour lesquelles le bien a été inscrit aux termes de la Convention du patrimoine mondial et de la Convention de Ramsar relative aux zones humides sont toujours présentes mais qu’il subsiste une incertitude scientifique quant aux effets de la dynamique éco-hydrologique générale de Doñana et aux potentiels risques futurs des impacts du changement climatique sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Demande à l’État partie de mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission de 2020, en particulier de :
    1. Accroître les ressources disponibles pour la Confédération hydrographique du Guadalquivir ; poursuivre la mise en œuvre urgente du plan spécial de gestion des zones d’irrigation situées au nord de la couronne forestière de Doñana ; veiller à ce que les projets notamment transferts d’eau, extensions de barrages et captages autorisés d’eaux souterraines n’aient aucun impact négatif sur la VUE ; et encourager, inciter et fournir un soutien financier au besoin pour l’adoption de pratiques agricoles durables par les fermiers de la région de Doñana,
    2. Relocaliser dans un délai de trois ans les puits les plus à l’est qui alimentent en eau la station balnéaire de Matalascañas,
    3. Entreprendre un effort de recherche accru pour comprendre le lien entre l’hydrologie et l’écologie de la zone, incluant la construction d’un modèle éco-hydrologique du bien pouvant éclairer les mesures de gestion et les actions à prendre pour accroître la résilience du bien face au changement climatique,
    4. Créer un plan stratégique qui définit sur le plan conceptuel la mesure selon laquelle une réduction de la consommation d’eau est requise en réponse aux impacts du changement climatique pour conserver et protéger la VUE du bien, et la mesure selon laquelle des altérations de la VUE et du caractère écologique de l’écosystème de zones humides dues au changement climatique peuvent être attendues, ainsi que toutes les mesures d’adaptation et d’atténuation qui peuvent être mises en œuvre pour maintenir les conditions d’intégrité du bien et accroître sa résilience,
    5. Finaliser la Déclaration rétrospective de VUE dès que possible et élaborer un ensemble précis d’indicateurs déterminés pour suivre l’état de conservation de la VUE, et rendre compte de ces indicateurs dans les prochains rapports sur l’état de conservation,
    6. Présenter une évaluation environnementale stratégique actualisée pour le bassin hydrographique du Guadalquivir en veillant à ce qu’elle inclue un chapitre spécifique sur la VUE du bien, et la soumettre au Centre du patrimoine mondial,
    7. Continuer à honorer l’engagement précédemment pris de supprimer tout dragage profond du plan du bassin hydrologique du Guadalquivir (2021-2027),
    8. Faire preuve d’une extrême prudence concernant la réouverture de l’ancienne mine d’Aznalcóllar et garantir que des plans systématiques de préparation aux risques et d’intervention d’urgence prennent en compte le bien, et soumettre ces analyses pour examen par l’UICN, dès qu’elles sont disponibles et avant qu’une décision sur la réouverture de la mine ne soit prise,
    9. Mettre en place un suivi systématique des évaluations des impacts et risques éventuels de Rincon-2 et Marismas-3 sur l’hydrologie et la VUE, inclure un résumé de ces conclusions dans les prochains rapports sur l’état de conservation, et garantir que les impacts individuels et cumulés sur la VUE du bien de tout projet de développement ou d’infrastructure dans ou à proximité du bien sont minutieusement évalués conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial et les évaluations environnementales,
    10. Instaurer une zone tampon du patrimoine mondial officielle autour du bien qui inclut le parc naturel (site Ramsar), les sites Natura 2000 et les autres zones protégées établies dans le bassin hydrographique immédiat du bien qui en étayent la VUE ;
  6. Demande également au Centre du patrimoine mondial et à l’UICN, en coopération avec l’État partie, de finaliser la Déclaration rétrospective de VUE pour le bien pour adoption à la prochaine session ;
  7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
Projet de décision : 44 COM 7B.191

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B.Add,
  2. Rappelant les décisions 37 COM 7B.2738 COM 7B.79,39 COM 7B.26, 41 COM 7B.9 et 43 COM 7B.20 adoptées à ses 37e (Phnom Penh, 2013), 38e (Doha, 2014), 39e (Bonn, 2015), 41e (Cracovie, 2017) et 43e (Bakou, 2019) sessions respectivement,
  3. Apprécie les efforts soutenus de l’État partie pour réduire l’utilisation des eaux souterraines de la couche aquifère de Doñana, notamment au moyen d’inspections permanentes, d’utilisation de technologies d’observation de la terre, et de fermetures des puits illégaux et terres cultivées illégalement irriguées, toutefois se déclare vivement préoccupé par le fait que, malgré ces efforts, trois nappes d’eau ont officiellement été déclarées surexploitées et que la Cour de Justice de l’Union européenne (EU) considère que le captage excessif d’eaux souterraines dans l’espace naturel de Doñana enfreint la directive Habitat de l’UE ;
  4. Note les conclusions de la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN/Ramsar de 2020 selon lesquelles les valeurs pour lesquelles le bien a été inscrit aux termes de la Convention du patrimoine mondial et de la Convention de Ramsar relative aux zones humides sont toujours présentes mais qu’il subsiste une incertitude scientifique quant aux effets de la dynamique éco-hydrologique générale de Doñana et aux potentiels risques futurs des impacts du changement climatique sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  5. Demande à l’État partie de mettre en œuvre toutes les recommandations de la mission de 2020, en particulier de :
    1. Accroître les ressources disponibles pour la Confédération hydrographique du Guadalquivir ; poursuivre la mise en œuvre urgente du plan spécial de gestion des zones d’irrigation situées au nord de la couronne forestière de Doñana ; veiller à ce que les projets notamment transferts d’eau, extensions de barrages et captages autorisés d’eaux souterraines n’aient aucun impact négatif sur la VUE ; et encourager, inciter et fournir un soutien financier au besoin pour l’adoption de pratiques agricoles durables par les fermiers de la région de Doñana,
    2. Relocaliser dans un délai de trois ans les puits les plus à l’est qui alimentent en eau la station balnéaire de Matalascañas,
    3. Entreprendre un effort de recherche accru pour comprendre le lien entre l’hydrologie et l’écologie de la zone, incluant la construction d’un modèle éco-hydrologique du bien pouvant éclairer les mesures de gestion et les actions à prendre pour accroître la résilience du bien face au changement climatique,
    4. Créer un plan stratégique qui définit sur le plan conceptuel la mesure selon laquelle une réduction de la consommation d’eau est requise en réponse aux impacts du changement climatique pour conserver et protéger la VUE du bien, et la mesure selon laquelle des altérations de la VUE et du caractère écologique de l’écosystème de zones humides dues au changement climatique peuvent être attendues, ainsi que toutes les mesures d’adaptation et d’atténuation qui peuvent être mises en œuvre pour maintenir les conditions d’intégrité du bien et accroître sa résilience,
    5. Finaliser la Déclaration rétrospective de VUE dès que possible et élaborer un ensemble précis d’indicateurs déterminés pour suivre l’état de conservation de la VUE, et rendre compte de ces indicateurs dans les prochains rapports sur l’état de conservation,
    6. Présenter une évaluation environnementale stratégique actualisée pour le bassin hydrographique du Guadalquivir en veillant à ce qu’elle inclue un chapitre spécifique sur la VUE du bien, et la soumettre au Centre du patrimoine mondial,
    7. Continuer à honorer l’engagement précédemment pris de supprimer tout dragage profond du plan du bassin hydrologique du Guadalquivir (2021-2027),
    8. Faire preuve d’une extrême prudence concernant la réouverture de l’ancienne mine d’Aznalcóllar et garantir que des plans systématiques de préparation aux risques et d’intervention d’urgence prennent en compte le bien, et soumettre ces analyses pour examen par l’UICN, dès qu’elles sont disponibles et avant qu’une décision sur la réouverture de la mine ne soit prise,
    9. Mettre en place un suivi systématique des évaluations des impacts et risques éventuels de Rincon-2 et Marismas-3 sur l’hydrologie et la VUE, inclure un résumé de ces conclusions dans les prochains rapports sur l’état de conservation, et garantir que les impacts individuels et cumulés sur la VUE du bien de tout projet de développement ou d’infrastructure dans ou à proximité du bien sont minutieusement évalués conformément à la Note consultative de l’UICN sur le patrimoine mondial et les évaluations environnementales,
    10. Instaurer une zone tampon du patrimoine mondial officielle autour du bien qui inclut le parc naturel (site Ramsar), les sites Natura 2000 et les autres zones protégées établies dans le bassin hydrographique immédiat du bien qui en étayent la VUE ;
  6. Demande également au Centre du patrimoine mondial et à l’UICN, en coopération avec l’État partie, de finaliser la Déclaration rétrospective de VUE pour le bien pour adoption à la prochaine session ;
  7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Espagne
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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