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Zone protégée du Wadi Rum

Jordanie
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Déchets solides
  • Gouvernance
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de base de données sur le patrimoine culturel
  • Absence de conservation appropriée et d’entretien des sites archéologiques
  • Absence de plans de gestion de la circulation et du flux des visiteurs
  • Empiètement potentiel dû au développement dans le village de Rum
  • Absence de personnel qualifié et de ressources financières pour la gestion du bien
  • Ressources financières
  • Gouvernance
  • Ressources humaines
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Déchets solides
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

2014 : Mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 28 novembre 2019, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, dont un résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1377/documents/, faisant part des informations suivantes :

  • Les campements incontrôlés de touristes et la réhabilitation des zones dégradées demeurent les plus gros défis auxquels la direction du bien est confrontée. Néanmoins, des efforts sont actuellement déployés pour faire appliquer les mesures législatives, engager les différents acteurs dans le processus de gestion du tourisme et sensibiliser aux menaces. Parvenir à un modèle durable pour le développement du tourisme sur le site et sa zone tampon demeure une priorité ;
  • Une révision complète de la zone tampon a été entreprise et une nouvelle zone tampon approuvée par le conseil des commissaires de l’Administration de la zone économique spéciale d’Aqaba (ASEZA) début 2019. Le nouveau plan d’utilisation de sols afférent a été traduit en une série de dispositions légales et transmis avec le rapport. La zone tampon révisée sera soumise au Comité via la procédure de modification mineure des limites ;
  • Le plan de gestion intégrée (PGI) révisé a été soumis en octobre 2019, son application devant commencer en 2020. Soutenu par un plan de viabilité financière, le nouveau PGI consolide le cadre légal et les mécanismes de coopération entre l’ASEZA et les autres parties prenantes ;
  • Des contraintes sociales, techniques, financières et de gestion ont affecté le développement d’une usine de traitement des eaux usées. Une étude de préfaisabilité a été entreprise pour explorer les options en matière de gestion des eaux usées liquides pour les campements de touristes, avec une seconde phase portant sur l’assainissement du village de Rum et une troisième phase sur les villages de Disi ;
  • Une unité de gestion spécialisée a été constituée pour le village de Rum ;
  • Plusieurs collaborations avec des institutions nationales et internationales ont été développées, axées sur des activités de gestion et conservation, d’actualisation des inventaires et de renforcement des capacités. De plus, un conseiller technique réalise une évaluation des capacités et des besoins du personnel pour un futur plan de formation ;
  • Le processus d’intégration des bases de données du patrimoine culturel et des bases de données du patrimoine naturel en un système d’information géographique compatible (SIG) se poursuit. Au terme de ce processus, la base de données permettra l’adoption d’un système de suivi intégré en vertu du PGI ;
  • Des efforts sont actuellement faits pour actualiser le statut du bien en tant que zone protégée nationale, établir un mécanisme national de coordination pour la planification et la gestion, et des projets montés pour inscrire le bien sur la liste verte des aires protégées et conservées de l’UICN en 2020 ;
  • Avec l’aide d’un conseiller technique, des évaluations d’impact sur l’environnement (EIE) et le patrimoine (EIP) vont être réalisées pour les activités de tourisme en 2020. Le rapport sera communiqué au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

L’État partie a poursuivi ses efforts pour répondre aux inquiétudes du Comité et aux recommandations faites par la mission de suivi réactif de 2014, malgré les défis techniques et financiers.

L’élaboration des « Dispositions et réglementations générales de la zone tampon de la zone protégée du Wadi Rum », du « Plan stratégique pour la politique d’utilisation des sols de la zone tampon de la zone protégée de Rum », et des « Instructions pour réglementer les campements, les activités et les événements touristiques dans la zone protégée du Wadi Rum » est favorablement accueillie. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial de la publication au Journal officiel de ces documents. Afin d’imposer la mise en œuvre sur le terrain du plan d’utilisation des sols adopté et de ses dispositions, il convient d’encourager davantage le renforcement des capacités, l’engagement des communautés locales et la sensibilisation. Il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre ces instruments juridiques et de tenir le Centre du patrimoine mondial informé.

Tandis que les efforts pour remédier au problème des campements de touristes et autres installations similaires au sein du bien sont notés, il est inquiétant que le tourisme incontrôlé continue d’être le plus grand défi auquel le bien est confronté. Il est recommandé que le Comité réitère sa demande de remédier urgemment à ce problème pour réhabiliter toute zone susceptible d’avoir été dégradée, et d’établir des procédures et réglementations qui garantiront une résolution permanente de ce problème.

La révision du PGI est une autre étape importante dans l’amélioration de la gestion du bien. Toutefois, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de revoir le PGI conformément à l’examen technique effectué par les Organisations consultatives, et de veiller à ce que les objectifs stratégiques soient soutenus par des actions ciblées et quantifiables, notamment liées aux études de capacité de charge, zonage et réglementations, et l’inclusion d’une stratégie de conservation générale pour les pétroglyphes, inscriptions et sites archéologiques, entre autres. Il est également recommandé que le PGI fournisse de plus amples détails sur les cadres juridique et institutionnel de la zone protégée du Wadi Rum, ainsi que sur les mécanismes de coordination et de communication avec toutes les institutions clés, en clarifiant les rôles et les mandats.

Aucun progrès substantiel n’a été accompli pour remédier au problème des eaux usées rattaché au village de Rum et aux campements de touristes, alors même que l’État partie en a fait une priorité dans son précédent rapport. Tandis que l’élaboration d’une étude de préfaisabilité concernant les campements de touristes est notée, aucun calendrier pour la mise en place du projet d’usine de traitement des eaux usées n’a été donné. Il est recommandé que le Comité prie l’État partie d’accélérer les décisions sur les options de traitement des eaux les plus appropriées, notamment l’étude de préfaisabilité recommandée et requise pour les risques potentiels sur le complexe aquifère de Disi.

Les initiatives de collaboration rapportées avec les institutions nationales et internationales, comme le respect des critères de la Liste verte de l’UICN, sont favorablement accueillies dans la mesure où elles jouent un rôle déterminant dans la mise en œuvre des activités de renforcement des capacités, la collecte de données et les activités de recherche scientifique essentielles pour une gestion plus efficace du bien.

Il est par ailleurs recommandé que le Comité continue d’encourager l’État partie à mener à bien le processus d’intégration des bases de données du patrimoine culturel et des bases de données du patrimoine naturel en SIG compatible, spécifiquement conçu pour soutenir les processus de gestion, notamment le suivi par exemple, en coordination avec le nouveau PGI.

L’intention de l’État partie de soumettre les activités de tourisme au sein et dans les environs du bien à une EIE et une EIP, conformément aux recommandations de la mission de 2014, sera de la plus grande importance pour contribuer à la gestion durable du bien. Il est recommandé que le Comité prie de nouveau l’État partie de mettre en œuvre sans tarder toutes les recommandations de la mission de 2014, en particulier en ce qui concerne la réalisation de ces évaluations d’impact, de façon prioritaire, pour garantir la conservation à long terme du bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.74
Zone protégée du Wadi Rum (Jordanie) (C/N 1377)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examinéle document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.67, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Accueille favorablement les progrès significatifs accomplis dans l’élaboration des dispositions et réglementations de la zone tampon, de même que le plan d’utilisation de sols afférent et la proposition de soumettre ces changements en tant que modification mineure des limites au Centre du patrimoine mondial, et demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre des « Dispositions et réglementations générales de la zone tampon de la zone protégée du Wadi Rum », et d’informer le Centre du patrimoine mondial lorsque cela aura été publié au Journal officiel ;
  4. Tout en notant l’élaboration des « Instructions pour réglementer les campements, les activités et les événements touristiques dans la zone protégée du Wadi Rum », demande également à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial lorsque ce document aura été publié au Journal officiel ;
  5. Constate avec inquiétude que le tourisme incontrôlé continue d’être le plus gros défi auquel le bien est confronté et réitère sa demande à l’État partie de remédier urgemment au problème des campements de touristes et autres installations similaires au sein du bien, pour réhabiliter toute zone susceptible d’avoir été dégradée, et de garantir l’application stricte des instructions susmentionnées ;
  6. Accueille aussi favorablement la confirmation qu’une évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) et une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) des activités de tourisme au sein et dans les environs du bien seront réalisées, et demande en outre à l’État partie de mener à bien ce processus en tant qu’étape importante vers la mise en place d’une gestion durable du tourisme dans le bien ;
  7. Accueille de même avec satisfaction la soumission du projet de plan de gestion intégrée (PGI) et demande de plus à l’État partie de revoir ce PGI conformément à l’examen technique effectué par les Organisations consultatives, en identifiant les actions ciblées à mettre en œuvre, notamment celles permettant d’aborder les questions liées aux études de capacité de charge, zonage et réglementations, et l’inclusion d’une stratégie de conservation générale, et de veiller à ce que le PGI renvoie à des mesures et politiques légales, et soit soutenu par le personnel qualifié et les ressources financières nécessaires, pour permettre la gestion efficace du bien et de sa zone tampon ;
  8. Constate également avec inquiétude qu’aucun progrès substantiel n’a été accompli pour remédier au problème des eaux usées du village de Rum et des campements de touristes, ni des villages de Disi qui présentent un risque potentiel pour le complexe aquifère de Disi, et prie instamment l’État partie d’accélérer le développement des installations de traitement des eaux usées et de fournir un calendrier clair pour leur achèvement ;
  9. Accueille par ailleurs favorablement les progrès de l’État partie dans la poursuite d’une collaboration avec les institutions nationales et internationales afin de disposer des normes les plus élevées en matière de processus décisionnel basé sur la science et les données probantes en ce qui concerne la gestion du bien ;
  10. Continue d’encourager l’État partie à mener à bien sans tarder l’intégration des bases de données du patrimoine culturel et des bases de données du patrimoine naturel en un système d’information géographique compatible (SIG), afin de soutenir et encourager le suivi et la gestion intégrés des attributs culturels et naturels du bien, en adéquation avec le nouveau PGI ;
  11. Prie aussi instamment encore une fois l’État partie d’activement poursuivre la mise en œuvre de toutes les recommandations de la mission de 2014, en particulier en ce qui concerne la réalisation d’une évaluation des activités de tourisme au moyen d’une EIE et d’une EIP au sein et dans les environs du bien ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.74

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examinéle document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.67, adoptée à sa 42e session (Manama, 2018),
  3. Accueille favorablement les progrès significatifs accomplis dans l’élaboration des dispositions et réglementations de la zone tampon, de même que le plan d’utilisation de sols afférent et la proposition de soumettre ces changements en tant que modification mineure des limites au Centre du patrimoine mondial, et demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre des « Dispositions et réglementations générales de la zone tampon de la zone protégée du Wadi Rum », et d’informer le Centre du patrimoine mondial lorsque cela aura été publié au Journal officiel ;
  4. Tout en notant l’élaboration des « Instructions pour réglementer les campements, les activités et les événements touristiques dans la zone protégée du Wadi Rum », demande également à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial lorsque ce document aura été publié au Journal officiel ;
  5. Constate avec inquiétude que le tourisme incontrôlé continue d’être le plus gros défi auquel le bien est confronté et réitère sa demande à l’État partie de remédier urgemment au problème des campements de touristes et autres installations similaires au sein du bien, pour réhabiliter toute zone susceptible d’avoir été dégradée, et de garantir l’application stricte des instructions susmentionnées ;
  6. Accueille aussi favorablement la confirmation qu’une évaluation d’impact sur l’environnement (EIE) et une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) des activités de tourisme au sein et dans les environs du bien seront réalisées, et demande en outre à l’État partie de mener à bien ce processus en tant qu’étape importante vers la mise en place d’une gestion durable du tourisme dans le bien ;
  7. Accueille de même avec satisfaction la soumission du projet de plan de gestion intégrée (PGI) et demande de plus à l’État partie de revoir ce PGI conformément à l’examen technique effectué par les Organisations consultatives, en identifiant les actions ciblées à mettre en œuvre, notamment celles permettant d’aborder les questions liées aux études de capacité de charge, zonage et réglementations, et l’inclusion d’une stratégie de conservation générale, et de veiller à ce que le PGI renvoie à des mesures et politiques légales, et soit soutenu par le personnel qualifié et les ressources financières nécessaires, pour permettre la gestion efficace du bien et de sa zone tampon ;
  8. Constate également avec inquiétude qu’aucun progrès substantiel n’a été accompli pour remédier au problème des eaux usées du village de Rum et des campements de touristes, ni des villages de Disi qui présentent un risque potentiel pour le complexe aquifère de Disi, et prie instamment l’État partie d’accélérer le développement des installations de traitement des eaux usées et de fournir un calendrier clair pour leur achèvement ;
  9. Accueille par ailleurs favorablement les progrès de l’État partie dans la poursuite d’une collaboration avec les institutions nationales et internationales afin de disposer des normes les plus élevées en matière de processus décisionnel basé sur la science et les données probantes en ce qui concerne la gestion du bien ;
  10. Continue d’encourager l’État partie à mener à bien sans tarder l’intégration des bases de données du patrimoine culturel et des bases de données du patrimoine naturel en un système d’information géographique compatible (SIG), afin de soutenir et encourager le suivi et la gestion intégrés des attributs culturels et naturels du bien, en adéquation avec le nouveau PGI ;
  11. Prie aussi instamment encore une fois l’État partie d’activement poursuivre la mise en œuvre de toutes les recommandations de la mission de 2014, en particulier en ce qui concerne la réalisation d’une évaluation des activités de tourisme au moyen d’une EIE et d’une EIP au sein et dans les environs du bien ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er  décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Jordanie
Date d'inscription : 2011
Catégorie : Mixte
Critères : (iii)(v)(vii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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