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Zone protégée du Wadi Rum

Jordanie
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Déchets solides
  • Gouvernance
  • Habitat
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence de base de données sur le patrimoine culturel
  • Absence de conservation appropriée et d’entretien des sites archéologiques
  • Absence de plans de gestion de la circulation et du flux des visiteurs
  • Empiètement potentiel dû au développement dans le village de Rum
  • Absence de personnel qualifié et de ressources financières pour la gestion du bien
  • Ressources financières
  • Gouvernance
  • Ressources humaines
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Déchets solides
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

2014 : Mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation en janvier 2016, dont un résumé est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1377/documents/. Les avancées suivantes sur divers problèmes de conservation indiqués par le Comité lors de ses sessions précédentes sont présentées dans ce rapport :

  • Une plainte contre sept camps touristiques illégaux a été déposée outre les avertissements légaux contre au moins une douzaine d’installations éphémères similaires à des camps, qui sont considérées par l’État partie comme une tentative d’appropriation illicite de terres. Le tribunal spécialisé de l’Administration de la zone économique spéciale d’Aqaba (ASEZA) et le gouverneur local ont confirmé leur détermination- en tenant compte des contraintes des conditions politiques et sécuritaires sensibles de la région - pour résoudre le problème des camps dès que possible, (c’est-à-dire en 2016). On notera que 25 camps légaux sont reconnus au sein du bien, dont 15 sont actuellement en activité ;
  • Le mémorandum d’accord signé en 2014 par l’ASEZA et le Département des antiquités (DoA) comprend des dispositions pour l’établissement d’une base de données unique du patrimoine culturel administrée par le DoA en étroite coordination avec l’équipe de gestion de la Zone protégée du Wadi Rum. Cette base de données a depuis été intégrée à la banque de données culturelle nationale du DoA même si l’entrée des données, la vérification et les processus de géoréférencement sont toujours en cours. La soumission d’une demande spécifique d’Assistance internationale pour finaliser la base de données est envisagée pour 2016, ce qui laisse prévoir une base de données pleinement opérationnelle la même année ;
  • Une seconde révision du plan de gestion a été lancée mi-2015 et devrait être soumise au Centre du patrimoine mondial d’ici la fin 2017. Parmi les révisions prévues, on trouve une amélioration de la qualité de l’expérience des visiteurs grâce au développement et à l’actualisation du programme d’interprétation ;
  • Le processus budgétaire et de planification 2016-2017 comprendra en priorité le recrutement et l’installation de deux nouveaux spécialistes en gestion scientifique culturelle et naturelle sur le site.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

L’État partie a effectué des avancées en répondant à plusieurs sujets de préoccupation du Comité, et ce, malgré les difficultés importantes dues à l’instabilité politique dans la région, aux difficultés économiques et aux évolutions sociologiques.

Les avancées notables comprennent la finalisation du mémorandum d’accord entre l’ASEZA et le DoA, avec l’objectif de renforcer la gestion des composants culturels du bien ; et le lancement d’un programme de révision du projet de plan de gestion de 2014. Les avancées sont moindres s’agissant de la gestion des eaux usées du village de Rum, dont le plan d’investissements 2016 de l’ASEZA indique qu’il s’agit d’une priorité absolue. L’intention de l’État partie visant à tenir informé le Centre du patrimoine mondial du développement d’une installation de traitement des eaux usées afin de respecter au maximum les orientations et les normes doit être accueillie favorablement.

De même, les avancées rapportées sont réduites dans la mise en œuvre des études d’impact environnemental (EIE) et des études d’impact sur le patrimoine (EIP)  s’agissant des activités touristiques au sein et aux environs du bien. Néanmoins, il est prévu que les EIE et EIP seront terminées en 2016, et que l’avis du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives sera sollicité concernant l’application des conseils de l’UICN et de l’ICOMOS sur les évaluations d’impact. 

En ce qui concerne les camps touristiques illégaux et des autres installations similaires au sein du bien, l’État partie considère que cela ne constitue pas une menace majeure pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE), l’intégrité ou l’authenticité du bien. Il a toutefois pris des mesures légales contre les camps et a lancé un processus de négociation avec les contrevenants afin de parvenir à une solution pacifique concernant les activités illégales et d’explorer les possibilités d’un compromis mutuellement acceptable. L’État partie n’a pas fait de commentaires quant au fait de savoir si une stratégie de réhabilitation des zones dégradées existe ou est prévue.

L’État partie n’a pas fait de commentaires sur l’intégration des attributs culturels et naturels au sein d’une base de données unique, comme recommandé par la mission de 2014. La base de données du patrimoine culturel en cours de développement devrait être intégrée, avec toutes les données sur le patrimoine naturel existantes, dans une base de données SIG (système d’information géographique) compatible comprenant les données culturelles et naturelles, afin de soutenir et faciliter le suivi et la gestion intégrés des valeurs culturelles et naturelles du bien.

Le plan de gestion révisé devrait se concentrer en priorité sur l’inclusion des mesures et politiques légales, soutenues par le personnel et les ressources financières nécessaires, afin de mettre en place une gestion effective du bien et de sa zone tampon, la réglementation des activités de développement, la gestion des visiteurs, et les infrastructures et équipements touristiques, y compris le contrôle du trajet des véhicules au sein du bien. 

L’État partie n’a pas fait de commentaires sur la participation d’institutions de recherches nationales et internationales au système de gestion pour le bien. Il est par conséquent recommandé que le Comité encourage fortement l’État partie à tirer parti des travaux réalisés par ces institutions pour prendre les décisions les mieux informées et les mieux étayées sur le plan scientifique dans la gestion continue du bien et de sa zone tampon.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.65
Zone protégée du Wadi Rum (Jordanie) (C/N 1377)
Le Comité du patrimoine mondial,
  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.56, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Note avec satisfaction les avancées effectuées par l’État partie pour répondre aux recommandations faites par la mission de suivi réactif de 2014 sur le bien, particulièrement dans le contexte des conditions politiques et sécuritaires sensibles de la région ;
  4. Accueille favorablement l’intention de l’État partie de garder le Centre du patrimoine mondial visant à tenir informé du développement d’une installation de traitement des eaux usées dans le village de Rum, afin de respecter au maximum les orientations et les normes applicables ;
  5. Prie instamment l’État partie d’assurer de toute urgence la résolution complète et permanente du problème des camps touristiques illégaux et des installations similaires au sein du bien, et de réhabiliter toutes les zones qui auraient été dégradées ;
  6. Réitère sa demande pour intégrer la base de données du patrimoine culturel en cours de développement avec toutes les données du patrimoine naturel existantes dans une base de données SIG (système d’information géographique) compatible comprenant les données culturelles et naturelles, afin de soutenir et de faciliter le suivi et la gestion intégrés des valeurs culturelles et naturelles du bien ;
  7. Réitère également sa demande à l’État partie de veiller à ce que le plan de gestion révisé comprenne des mesures et politiques légales, soutenues par le personnel et les ressources financières nécessaires, afin de mettre en place une gestion effective du bien et de sa zone tampon, y compris la réglementation des activités de développement, la gestion des visiteurs, et les infrastructures et équipements touristiques, dont le contrôle du trajet des véhicules au sein du bien ;
  8. Encourage fortement l’État partie à tirer parti des travaux effectués par les institutions de recherches nationales et internationales dans le système de gestion du bien ;
  9. Demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre complète de toutes les recommandations de la mission de 2014 ;
  10. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.65

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.56, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Note avec satisfaction les avancées effectuées par l’État partie pour répondre aux recommandations faites par la mission de suivi réactif de 2014 sur le bien, particulièrement dans le contexte des conditions politiques et sécuritaires sensibles de la région;
  4. Accueille favorablement l’intention de l’État partie de garder le Centre du patrimoine mondial visant à tenir informé du développement d’une installation de traitement des eaux usées dans le village de Rum, afin de respecter au maximum les orientations et les normes applicables ;
  5. Prie instamment l’État partie d’assurer de toute urgence la résolution complète et permanente du problème des camps touristiques illégaux et des installations similaires au sein du bien, et de réhabiliter toutes les zones qui auraient été dégradées ;
  6. Réitère sa demande pour intégrer la base de données du patrimoine culturel en cours de développement avec toutes les données du patrimoine naturel existantes dans une base de données SIG (système d’information géographique) compatible comprenant les données culturelles et naturelles, afin de soutenir et de faciliter le suivi et la gestion intégrés des valeurs culturelles et naturelles du bien ;
  7. Réitère également sa demande à l’État partie de veiller à ce que le plan de gestion révisé comprenne des mesures et politiques légales, soutenues par le personnel et les ressources financières nécessaires, afin de mettre en place une gestion effective du bien et de sa zone tampon, y compris la réglementation des activités de développement, la gestion des visiteurs, et les infrastructures et équipements touristiques, dont le contrôle du trajet des véhicules au sein du bien;
  8. Encourage fortement l’État partie à tirer parti des travaux effectués par les institutions de recherches nationales et internationales dans le système de gestion du bien ;
  9. Demande à l’État partie de poursuivre la mise en œuvre complète de toutes les recommandations de la mission de 2014 ;
  10. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Jordanie
Date d'inscription : 2011
Catégorie : Mixte
Critères : (iii)(v)(vii)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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