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Paysage minier des Cornouailles et de l’ouest du Devon

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Facteurs affectant le bien en 2019*
  • Développement commercial
  • Exploitation minière
  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Reprise des activités minières
  • Aménagements inappropriés (y compris un supermarché construit à Hayle Harbour)
  • Impact possible de nouveaux projets de développement
  • Gestion et facteurs institutionnels / Améliorations proposées des outils de planification et des procédures d’adoption pas encore mises en plac
  • Utilisations sociétales/culturelles du patrimoine
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2019
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2019**

Octobre 2013 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; janvier 2015 : mission conjointe de suivi réactif ICOMOS/ICCROM

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2019

Le 30 novembre 2018, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1215/documents/, détaillant la mise en œuvre de la décision 41 COM 7B.54 du Comité, et présente les informations suivantes :

  • Le Document de planification supplémentaire (2016) a été adopté par les trois autorités en charge de la planification locale (en mai 2017). Selon le rapport de l’État partie, la valeur universelle exceptionnelle (VUE) est protégée par les politiques des plans de gestion, les plans locaux et le Cadre national des politiques de planification ;
  • Les délais légaux pour l’adoption des plans locaux n’ont pas permis leur examen par le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS, une des organisations consultatives ;
  • Projets d’aménagement et développement dans le port de Hayle :
    • Les principes de conception architecturale du projet de South Quay (phase 2) de 2015 ont été modifiés après de longs et multiples échanges avec le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS, et une version révisée du projet a été approuvée en 2018,
    • Suite à une autorisation générale d’aménagement, et en réponse aux préoccupations exprimées, d’une part, par Historic England et, d’autre part, à l’occasion des multiples phases de l’examen technique réalisé par l’ICOMOS, le projet de North Quay, dont la forme initiale constituait une menace potentielle pour l’authenticité et l’intégrité du bien, est en cours de révision ;
  • Projets d’aménagement et de développement dans le district minier de St Agnes : une demande d’autorisation pour la reconversion du bâtiment des machines en habitations, à Wheal Friendly, St Agnes, a été envoyée par un tiers au Centre du patrimoine mondial. Le Centre l’a transmise à l’État partie, conformément au paragraphe 174 des Orientations. L’État partie a confirmé que la demande d’autorisation était en cours, et l’ICOMOS a réalisé un examen technique ;
  • Projets d’aménagement et de développement dans le district minier de Tamar Valley : une autorisation générale d’aménagement a été accordée pour la construction de 750 logements à Callington Road, Tavistock, et une demande d’autorisation pour les questions en suspens a été soumise pour deux autres projets de construction de logements, l’un de 157 unités et l’autre de 241. Selon le rapport, les deux projets sont situés à l’extérieur des limites du bien mais dans son cadre, sans impact négatif évalué pour sa VUE. Historic England et le Bureau du patrimoine mondial ont été consultés suite à ces demandes d’autorisation ;
  • Mine de South Crofty : le nouvel opérateur du site, Strongbow Explorations Incorporated (SEI) souhaite réduire les impacts visuels de la mine, y compris ceux du bâtiment du moulin. Un rapport archéologique actualisé a été réalisé.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2019

Malgré les progrès réalisés, tels que décrits dans le rapport, pour améliorer les outils de planification et leur mise en œuvre, les processus en place pour éviter des impacts négatifs potentiels sur la VUE du bien, causés par les projets proposés, demeurent inadaptés. Suite à la reconnaissance des impacts négatifs sur la VUE du bien, causés par le projet achevé de supermarché à Hayle Harbour, il a été demandé au Centre du patrimoine mondial et à l’ICOMOS, pendant toute la période écoulée depuis le dernier rapport sur l’état de conservation, d’apporter aide et conseils à l’État partie afin de réviser et d’atténuer les éléments de conception architecturale potentiellement préjudiciables, dans plusieurs demandes d’autorisation de projets. Quatre examens techniques et téléconférences ont été organisés pour réviser l’élaboration de la demande d’autorisation du projet de South Quay (phase 2). Deux documents d’examen technique ont été rédigés à ce jour, avec des commentaires et des recommandations, pour le projet d’aménagement et de développement à usage mixte de North Quay, et l’État partie a sollicité une aide supplémentaire. Dans les deux cas, il a été demandé au Secrétariat et à l’ICOMOS d’examiner une documentation complexe et volumineuse dans les délais très courts imposés par les processus statutaires locaux.

S’agissant du projet de North Quay, la dernière proposition révisée représente une amélioration par rapport à l’autorisation générale d’aménagement mais ne prend pas en considération de façon adéquate l’impact négatif potentiel du projet architectural sur la VUE du bien, et une autre révision est donc nécessaire.

L’ICOMOS a également examiné la demande d’autorisation concernant le projet du bâtiment des machines de Wheal Friendly, et estime que la reconversion d’un monument industriel inscrit en locaux à usage domestique suscite des préoccupations, de sorte qu’il ne devrait pas être donné suite au projet dans sa forme initiale. Les informations de l’État partie sur les modalités de prise en compte des recommandations font défaut, même après plusieurs demandes du Centre du patrimoine mondial. Des tiers ont fait état de l’approbation de cette demande d’autorisation.

L’État partie ne s’est pas pleinement conformé aux demandes exprimées par le Comité dans la décision 41 COM 7B.54, de sorte que les délais légaux actuellement applicables pour les demandes d’autorisation au niveau national et le processus d’adoption des outils de planification stratégique locale ne prennent pas en considération les contributions du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives, conformément aux Orientations. Dans ce contexte, le système de planification demeure inadéquat, le Document de planification supplémentaire ne s’est pas avéré être un outil adapté pour orienter les décisions, et le rôle du conseiller en planification du site du patrimoine mondial, qui consiste à dispenser des conseils en matière de demandes d’aménagement, doit encore être renforcé.

S'agissant de la mine de South Crofty, les efforts déployés par SEI pour trouver des moyens de se conformer aux décisions du Comité, y compris la réduction des impacts visuels négatifs de la mine, sont accueillis avec satisfaction. Il est néanmoins regrettable que le rapport archéologique actualisé n’ait pas été soumis au Centre du patrimoine mondial, comme demandé par la décision 41 COM 7B.54, et que des informations détaillées n’aient pas été communiqués en ce qui concerne le traitement des limites et la planification.

Les outils actuels de planification, les documents de politiques, les processus d’approbation et les délais en matière de consultation ne soutiennent pas la protection de la VUE du bien. L’État partie ne s’est pas entièrement conformé aux précédentes décisions du Comité en offrant la possibilité au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives d’examiner les documents des outils de planification avant leur adoption. En conséquence, compte tenu du péril prouvé pour la VUE du bien, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de prendre des mesures urgentes pour mettre en œuvre les recommandations formulées dans les précédentes décisions du Comité, et que le Comité considère, en l’absence de progrès significatifs dans la mise en œuvre de ces recommandations, l’inscription éventuelle du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril à sa prochaine session en 2020, conformément au paragraphe 179 des Orientations.

Décisions adoptées par le Comité en 2019
43 COM 7B.93
Paysage minier des Cornouailles et de l’ouest du Devon (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord) (C 1215)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.54, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Prend note de certains progrès réalisés par l’État partie pour s’efforcer d’améliorer les outils de planification et leur mise en œuvre, conformément à la précédente décision du Comité (41 COM 7B.54), mais note avec préoccupation que les mesures prises sont insuffisantes pour garantir l’absence d’impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  4. Prie instamment l’État partie de réviser les processus d’approbation, les outils de planification et les documents de politiques de planification actuellement en place, y compris le plan de gestion du bien, et demande à l’État partie de mettre en place des outils de protection renforcés et d’améliorer les processus de planification associés ;
  5. Reconnaît que l’État partie a consulté le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS à propos de la demande d’autorisation du projet de South Quay (phase 2) et de la proposition de projet de North Quay afin de réduire et d’atténuer l’impact négatif potentiel du projet architectural proposé sur la VUE du bien, mais exprime sa préoccupation quant aux délais imposés par les processus statutaires locaux, et à la nécessité d’un processus de consultation aussi détaillé et itératif en raison de l’inadéquation des outils et des politiques de planification ;
  6. Demande également à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de l’ICOMOS relatives au projet de North Quay, et de veiller à réviser à nouveau les plans proposés afin d’éviter les impacts négatifs potentiels sur la VUE du bien, identifiés dans la demande d’autorisation du projet ;
  7. Reconnaît également les efforts déployés dans la mine de South Crofty par son opérateur, Strongbow Explorations Incorporated, pour réduire les impacts visuels négatifs de la mine, mais regrette néanmoins que l’État partie ne se soit pas conformé à la décision 41 COM 7B.54 de soumettre au Centre du patrimoine mondial le rapport archéologique actualisé ainsi que des informations détaillées sur le traitement des limites et la planification ;
  8. Regrette également que la demande d’aménagement pour le projet de reconversion du bâtiment des machines à Wheal Friendly, St Agnes, n’ait pas été soumis par l’État partie au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et note également avec préoccupation l’absence de communication suffisante de l’État partie :
    1. Pour expliquer les raisons de la reconversion d’un monument industriel inscrit en un bâtiment à usage domestique, et justifier les choix architecturaux,
    2. Pour expliquer la façon dont les conseils d’expert fournis ont été pris en considération,
    3. A propos de l’approbation du projet ;
  9. Demande en outre à l’État partie de continuer de veiller à ce que, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les éléments détaillés de tout nouveau projet d’aménagement et de développement susceptible de porter atteinte à la VUE du bien soit soumis, avec les évaluations d’impact sur le patrimoine respectives, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant que les décisions finales ne soient prises ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur les mesures prises pour mettre en œuvre les points ci-dessus mentionnés, en particulier les propositions d’amélioration des outils de planification et des processus d’approbation, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020, afin de considérer, en l’absence de progrès significatifs dans la mise en œuvre de ces recommandations, et dans le cas de la confirmation d’un péril prouvé pour la VUE, l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Projet de décision : 43 COM 7B.93

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/19/43.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 41 COM 7B.54, adoptée à sa 41e session (Cracovie, 2017),
  3. Prend note de certains progrès réalisés par l’État partie pour s’efforcer d’améliorer les outils de planification et leur mise en œuvre, conformément à la précédente décision du Comité (41 COM 7B.54), mais note avec préoccupation que les mesures prises sont insuffisantes pour garantir l’absence d’impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  4. Prie instamment l’État partie de réviser les processus d’approbation, les outils de planification et les documents de politiques de planification actuellement en place, y compris le plan de gestion du bien, et demande à l’État partie de mettre en place des outils de protection renforcés et d’améliorer les processus de planification associés ;
  5. Reconnaît que l’État partie a consulté le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS à propos de la demande d’autorisation du projet de South Quay (phase 2) et de la proposition de projet de North Quay afin de réduire et d’atténuer l’impact négatif potentiel du projet architectural proposé sur la VUE du bien, mais exprime sa préoccupation quant aux délais imposés par les processus statutaires locaux, et à la nécessité d’un processus de consultation aussi détaillé et itératif en raison de l’inadéquation des outils et des politiques de planification ;
  6. Demande également à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de l’ICOMOS relatives au projet de North Quay, et de veiller à réviser à nouveau les plans proposés afin d’éviter les impacts négatifs potentiels sur la VUE du bien, identifiés dans la demande d’autorisation du projet ;
  7. Reconnaît également les efforts déployés dans la mine de South Crofty par son opérateur, Strongbow Explorations Incorporated, pour réduire les impacts visuels négatifs de la mine, mais regrette néanmoins que l’État partie ne se soit pas conformé à la décision 41 COM 7B.54 de soumettre au Centre du patrimoine mondial le rapport archéologique actualisé ainsi que des informations détaillées sur le traitement des limites et la planification ;
  8. Regrette également que la demande d’aménagement pour le projet de reconversion du bâtiment des machines à Wheal Friendly, St Agnes, n’ait pas été soumis par l’État partie au Centre du patrimoine mondial, conformément au paragraphe 172 des Orientations, et note également avec préoccupation l’absence de communication suffisante de l’État partie :
    1. Pour expliquer les raisons de la reconversion d’un monument industriel inscrit en un bâtiment à usage domestique, et justifier les choix architecturaux,
    2. Pour expliquer la façon dont les conseils d’expert fournis ont été pris en considération,
    3. A propos de l’approbation du projet ;
  9. Demande en outre à l’État partie de continuer de veiller à ce que, conformément au paragraphe 172 des Orientations, les éléments détaillés de tout nouveau projet d’aménagement et de développement susceptible de porter atteinte à la VUE du bien soit soumis, avec les évaluations d’impact sur le patrimoine respectives, au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, avant que les décisions finales ne soient prises ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2020, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur les mesures prises pour mettre en œuvre les points ci-dessus mentionnés, en particulier les propositions d’amélioration des outils de planification et des processus d’approbation, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020, afin de considérer, en l’absence de progrès significatifs dans la mise en œuvre de ces recommandations, et dans le cas de la confirmation d’un péril prouvé pour la VUE, l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2019
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Date d'inscription : 2006
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2018) .pdf
arrow_circle_right 43COM (2019)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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