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Axoum

Éthiopie
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Habitat
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Instabilité structurelle de la stèle 3

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Démarcation insuffisante de ce bien en série
  • Absence de plans de conservation et de gestion
  • Absence de législation appropriée régissant l'urbanisme et la construction 
  • Empiètement urbain et nouveaux aménagements inappropriés 
  • Montée du niveau des eaux/suintement 
  • Instabilité structurelle de la stèle 3
  • Absence de progrès dans la construction du musée de l’église
  • Habitat
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018

Montant total accordé : 5,07 millions de dollars EU par le fonds-en-dépôt italien pour le “Projet de mise en valeur du site archéologique d'Axoum : études préparatoires pour la réinstallation de l'obélisque et renforcement des capacités pour la conservation archéologique - Phase 1 », « Réinstallation de l'obélisque - Phase 2 » et « Consolidation de la stèle 3 »

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 1 (de 1996-1996)
Montant total approuvé : 2 000 dollars E.U.
1996 Review of Lalibela's restoration programmes, in situ ... (Approuvé)   2 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Novembre 1998 : mission de réévaluation ICCROM pour la Banque Mondiale ; 2005, 2006, 2007, 2008 et 2009 : missions du Centre du patrimoine mondial et d’experts pour la mise en œuvre du projet de l’obélisque ; février 2010 et janvier 2013 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; février 2016 : mission de suivi réactif ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 15 février et le 29 décembre 2017, l'État partie a soumis des rapports sur l'état de conservation du bien, tous deux disponibles à http://whc.unesco.org/fr/list/15/documents/, décrivant comme suit les progrès réalisés en réponse aux demandes du Comité :

  • Aucun progrès n'a été réalisé concernant l'achèvement de la construction du musée de l'église. L'État partie s’est assuré le concours de l'Église orthodoxe éthiopienne, qui va nommer un consultant début 2018 pour améliorer la conception de la façade ;
  • Le projet de plan de gestion a été validé lors d'ateliers tenus à Axoum, puis il a été soumis au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives. L'État partie s’attache maintenant à répondre aux commentaires formulés par l’ICOMOS dans son examen technique de juin 2017 et prévoit de soumettre le plan de gestion actualisé courant 2018 ;
  • L'Agence éthiopienne de cartographie a été chargée de préparer des cartes détaillées du bien en vue de leur soumission ; celles-ci comprendront les informations demandées par les missions de suivi précédentes, comme des informations explicatives pour chaque zone de ce bien en série ;
  • L'État partie a réitéré sa décision d'autofinancer le projet de consolidation de la stèle 3, ainsi que l'enquête sur les causes du problème des eaux souterraines dans le tombeau aux arches de briques. Le projet est en cours, et l'État partie rend compte des progrès réalisés à ce jour dans le cadre de ce projet. Une équipe d'ingénieurs a visité le bien pour réévaluer les problèmes, et un contrat a été établi avec eux afin qu’ils supervisent le projet. Des appels d'offres ont été lancés pour l'exécution du projet. Le document contractuel a été soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives en même temps que le rapport sur l'état de conservation.
  • La ville d'Axoum connaît une croissance rapide ; en conséquence, un plan structurel intégré pour l'ensemble de la ville, traitant de manière appropriée le bien du patrimoine mondial et la vieille ville d'Axoum, a été mis en œuvre en 2016. Ce plan structurel n'a été soumis au Centre du patrimoine mondial qu'en janvier 2018 et comprend des dispositions pour le contrôle du développement dans la zone tampon du bien ;
  • L'État partie prévoit de soumettre une demande d'assistance internationale pour soutenir la formation du personnel engagé dans la gestion d'Axoum et d'autres biens du patrimoine mondial éthiopien, ainsi que pour mettre en œuvre la Recommandation de l'UNESCO concernant le paysage urbain historique.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

La gestion du bien et l'impact du développement sur son environnement restent préoccupants, mais la proposition de l'État partie de lancer un programme de formation pour ses fonctionnaires en réponse à une demande du Comité (40 COM 7B.10) est accueillie favorablement.

L'État partie s'est employé activement à soumettre de la documentation au Centre du patrimoine mondial pour examen. Un plan de gestion a été examiné par les Organisations consultatives en juin 2017 et des recommandations ont été faites pour l'améliorer. Le lien entre le plan de gestion et le schéma directeur thématique de 2010 n'est pas encore clair, car ce dernier n'a pas encore été soumis pour examen et son statut actuel n'est pas clair. Le Centre du patrimoine mondial attend toujours les cartes détaillées des limites du bien et de la zone tampon, demandées par le Comité en 2013 et 2015. L'État partie a indiqué que la préparation de la carte était en cours, mais ce processus a pris un retard considérable. L'examen et l'approbation du plan de gestion dépendent de la soumission de ces cartes détaillées.

L'ensemble des documents décrivant la modification mineure de la façade du musée de l'église, demandés par le Comité depuis 2015, n'indique aucun changement dans la conception de la façade. La confirmation par l'État partie qu'un consultant sera nommé pour effectuer la modification de la conception est accueillie favorablement. Cependant, en raison du long retard dans la construction du musée de l'église, l'impact temporaire, mais très négatif sur le cadre et la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, demeure. Les collections de l'église continuent d'être gardées dans un état de conservation précaire, ce qui est préoccupant. Le Centre du patrimoine mondial attend toujours les détails des éléments archéologiques qui ont été découverts lors des travaux de construction du musée de l'église, comme demandé par le Comité en 2016.

L'État partie a fait des progrès en ce qui concerne l'instabilité structurelle de la stèle 3, le problème de la montée des eaux dans le tombeau aux arches de briques et l'instabilité structurelle du mausolée, jusqu'à la nomination de consultants. Les Organisations consultatives ont formulé des recommandations claires pour amender ce document contractuel afin d'inclure un archéologue dûment qualifié et de demander que toute la documentation relative aux interventions proposées soit soumise au Centre du patrimoine mondial, pour examen, avant l'exécution de tout travail sur le site. Il est important de souligner la décision précédente du Comité selon laquelle toute proposition nécessitant des fouilles dans ou autour de la tombe aux arches de briques devrait être évitée et qu’il convient de procéder avec prudence. L'État partie a tenu les Organisations consultatives informées de l'état d'avancement en leur soumettant de la documentation pour examen technique, mais aucune alternative à la proposition initiale n'a été soumise à ce jour.

Il est préoccupant de constater que le plan structurel de 2016 a été mis en œuvre sans attendre les commentaires des Organisations consultatives. Aucune précision n’a été donnée concernant les développements actuels et potentiels à l'intérieur du bien et de la zone tampon, comme demandé par le Comité. Bien que l'État partie indique que le plan structurel répond à cette préoccupation, ce plan n'a pas été revu, et le tracé précis des limites n'est pas encore terminé. Il est difficile de déterminer comment l'État partie a géré les développements inappropriés signalés comme étant en cours dans le rapport de mission de 2016, et l'état actuel des propositions d'aménagement paysager pour l'enceinte de l'église. Le statut du schéma directeur thématique de 2010 et ses relations avec le plan de gestion en cours d'achèvement et le plan structurel de 2016 n’apparaissent pas clairement.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.43
Axoum (Éthiopie) (C15)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.10, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO 2016),
  3. Félicite l’État partie pour les progrès accomplis dans l’élaboration d’un plan de gestion du bien, bien que celle-ci soit toujours en cours, et pour son intention d'entreprendre la formation des responsables engagés dans la gestion du bien et dans l'application des principes contenus dans la Recommandation de l'UNESCO concernant le paysage urbain historique ;
  4. Reste préoccupé par la gestion du bien et l'impact du développement sur son environnement, en l'absence :
    1. d’un plan de gestion complet et approuvé,
    2. d’une définition des limites du bien et de sa zone tampon,
    3. d’une révision du schéma directeur thématique de 2010 ;
  5. Demande à l'État partie de soumettre, d’ici le 1er décembre 2018, le plan de gestion révisé et le schéma directeur thématique de 2010 au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, et de fournir des explications claires quant à la relation entre ces documents et le plan structurel de 2016 ;
  6. Demande également à l'État partie de soumettre d'urgence au Centre du patrimoine mondial des cartes indiquant le tracé précis des limites du bien et de sa zone tampon, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Réitère sa demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des précisions sur tous les développements actuels et potentiels à l'intérieur du bien et de sa zone tampon, conformément au paragraphe 172 des Orientations, ainsi que des évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) appropriées, concernant notamment les développements commentés par la mission de 2016 ;
  8. Demande en outre à l'État partie :
    1. de modifier le contrat pour la stabilisation de la stèle 3 pour tenir compte des recommandations des Organisations consultatives,
    2. de poursuivre la recherche de solutions aux problèmes rencontrés dans la tombe aux arches de briques et dans le mausolée, conformément aux recommandations des Organisations consultatives, avant l’exécution de ce projet,
    3. de continuer à tenir le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives informés de ce projet, de s'abstenir de mettre en œuvre des procédures qui n'ont pas été examinées et de procéder avec prudence en faisant appel à des conseillers experts à toutes les étapes du projet,
    4. de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2019, le projet révisé de modification de la façade du musée de l'église, ainsi qu'un rapport de l'archéologue sur les éléments archéologiques découverts pendant les travaux de construction du musée de l'église, pour examen par les Organisations consultatives ;
  9. Encourage l’État partie à développer sa proposition de formation du personnel concerné sur la Convention, les Orientations et le plan de gestion d'Axoum, dès lors que celui-ci sera finalisé ;
  10. Prie instamment l’État partie de poursuivre la mise en œuvre des recommandations des missions de 2013 et 2016 ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 42 COM 7B.43

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.10, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO 2016),
  3. Félicite l’État partie pour les progrès accomplis dans l’élaboration d’un plan de gestion du bien, bien que celle-ci soit toujours en cours, et pour son intention d'entreprendre la formation des responsables engagés dans la gestion du bien et dans l'application des principes contenus dans la Recommandation de l'UNESCO concernant le paysage urbain historique ;
  4. Reste préoccupé par la gestion du bien et l'impact du développement sur son environnement, en l'absence :
    1. d’un plan de gestion complet et approuvé,
    2. d’une définition des limites du bien et de sa zone tampon,
    3. d’une révision du schéma directeur thématique de 2010 ;
  5. Demande à l'État partie de soumettre, d’ici le 1erdécembre 2018, le plan de gestion révisé et le schéma directeur thématique de 2010 au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, et de fournir des explications claires quant à la relation entre ces documents et le plan structurel de 2016 ;
  6. Demande également à l'État partie de soumettre d'urgence au Centre du patrimoine mondial des cartes indiquant le tracé précis des limites du bien et de sa zone tampon, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Réitère sa demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des précisions sur tous les développements actuels et potentiels à l'intérieur du bien et de sa zone tampon, conformément au paragraphe 172 des Orientations, ainsi que des évaluations d'impact sur le patrimoine (EIP) appropriées, concernant notamment les développements commentés par la mission de 2016 ;
  8. Demande en outre à l'État partie :
    1. de modifier le contrat pour la stabilisation de la stèle 3 pour tenir compte des recommandations des Organisations consultatives,
    2. de poursuivre la recherche de solutions aux problèmes rencontrés dans la tombe aux arches de briques et dans le mausolée, conformément aux recommandations des Organisations consultatives, avant l’exécution de ce projet,
    3. de continuer à tenir le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives informés de ce projet, de s'abstenir de mettre en œuvre des procédures qui n'ont pas été examinées et de procéder avec prudence en faisant appel à des conseillers experts à toutes les étapes du projet,
    4. de soumettre au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2019, le projet révisé de modification de la façade du musée de l'église, ainsi qu'un rapport de l'archéologue sur les éléments archéologiques découverts pendant les travaux de construction du musée de l'église, pour examen par les Organisations consultatives ;
  9. Encourage l’État partie à développer sa proposition de formation du personnel concerné sur la Convention, les Orientations et le plan de gestion d'Axoum, dès lors que celui-ci sera finalisé ;
  10. Prie instamment l’État partie de poursuivre la mise en œuvre des recommandations des missions de 2013 et 2016.
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2018
Éthiopie
Date d'inscription : 1980
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(iv)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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