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Parc national d'Iguaçu

Brésil
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Gouvernance
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Infrastructures hydrauliques
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs / des visiteurs
  • Infrastructure hydraulique (construction d’un barrage hydroélectrique) 
  • Infrastructures de transport de surface (projet de loi et pression pour rouvrir une route illégale) 
  • Exploitation forestière et chasse illégales (problème résolu)
  • Gouvernance (absence de coopération transfrontalière et aménagements non coordonnés)
  • Absence de financement durable (problème résolu)
  • Systèmes de gestion / plan de gestion (problèmes liés à l'utilisation publique du bien et absence de plan d’utilisation publique) 
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2018

Montant total accordé au bien : environ 50 .000 dollars EU au titre du Programme brésilien du patrimoine mondial pour la biodiversité, afin de planifier la lutte contre l’incendie

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Mars 1999: mission UICN; avril 2005 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN ; avril 2008: mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN ; mars 2015 : mission de suivi réactif UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 4 décembre 2017, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/355/documents/ et qui donne les informations suivantes :

  • La révision du plan de gestion pour le bien a été menée à bien et le nouveau plan est actuellement engagé dans une procédure d’approbation qui devrait être terminée d’ici mi-2018 ;
  • La route du Colono reste fermée, le projet de loi approuvé par la Chambre des Représentants en 2013 proposant sa réouverture n’a pas été évalué au Sénat et aucun calendrier n’a été proposé pour en débattre. Le gouvernement fédéral brésilien demeure opposé au projet de loi et si ce dernier venait à être approuvé par le Sénat, le Président aurait le pouvoir d’y opposer son veto ;
  • Le barrage hydroélectrique de Baixo Iguaçu en est actuellement dans sa phase d’installation. La procédure d’autorisation pour le barrage a pris en compte l’évaluation des impacts sur le bien et sa valeur universelle exceptionnelle (VUE). L’institut Chico Mendes pour la conservation de la biodiversité (ICMBio) a supervisé la préparation et l’approbation des plans de travail pour le barrage et leur respect des critères énoncés dans l’Autorisation environnementale. Sur la base de l’évaluation des impacts, un certain nombre d’exigences a été identifié pour le fonctionnement du barrage, notamment la création d’un régime de fonctionnement commun entre Baixo Iguaçu et le barrage existant de Salto Caxias en vue d’atténuer la fluctuation du niveau de l’eau actuellement constatée et causée par le fonctionnement de Salto Caxias, et d’augmenter le débit minimal de l’eau. Un certain nombre de programmes de suivi et un plan d’action national pour la conservation des espèces aquatiques menacées du bassin de Baixo Iguaçu ont été élaborés en collaboration avec la société responsable du projet hydroélectrique ;
  • Le suivi des espèces clés se poursuit et une hausse de la population de jaguars dans la région du bien et du Parc national de l’Iguazú adjacent en Argentine a été observée ces dernières années ;
  • Des activités conjointes avec le Parc national de l’Iguazú en Argentine sont en cours depuis plusieurs années, notamment suivi des espèces, patrouilles et coopération autour de la récente révision du plan de gestion des deux parcs ;
  • Un accord de coopération technique a été signé entre l’ICMBio, l’Administration des parcs nationaux (APN) d’Argentine et des agences de coopération en Argentine et au Brésil, destiné à consolider la capacité de l’APN et de l’ICMBio en matière de planification et gestion des zones protégées. Toutefois, l’accord ne fait aucunement état, pour l’heure, d’actions spécifiques dans la région d’Iguaçu/de l’Iguazú.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

Les informations communiquées par l’État partie concernant le projet hydroélectrique de Baixo Iguaçu sont notées, notamment l’affirmation que les potentiels impacts sur la VUE du bien ont été pris en compte dans la procédure d’autorisation. Toutefois, il doit être rappelé que le Comité du patrimoine mondial a demandé à l’État partie de soumettre cette évaluation spécifique des impacts potentiels sur la VUE du bien au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN. Si quelques informations générales figuraient dans le rapport de l’État partie, aucune évaluation détaillée n’a été fournie.

L’élaboration d’exigences de fonctionnement spécifiques, qui garantiraient l’atténuation des impacts sur le débit des eaux des barrages existants sur la rivière Iguaçu par le fonctionnement du nouveau barrage, et l’élaboration de programmes de suivi et plans d’action pour la conservation de la faune aquatique sont notées. Toutefois, il sera important de veiller à ce que la mise en œuvre et l’efficacité de ces mesures soient étroitement surveillées, pour garantir l’atténuation des impacts négatifs identifiés sur la VUE du bien et la mise en place de la coopération avec l’État Partie de l’Argentine en vue de traiter ces points. Il est par conséquent recommandé que le Comité du patrimoine mondial demande à l’État partie de veiller à ce qu’un système de suivi global complet pour surveiller les impacts du projet soit en place, à la fois pour la faune aquatique et le débit des eaux. Il devrait être demandé à l’État partie de soumettre une analyse préliminaire de l’efficacité de ces mesures avec son prochain rapport au Comité du patrimoine mondial.

S’il est noté que la situation concernant la route du Colono n’a pas changé et que l’État partie demeure opposé au projet de loi 61/2013 approuvé par la Chambre des Représentants en 2013 pour rouvrir la route, il doit être rappelé que le Comité du patrimoine mondial considère que, tant qu’il demeure en suspens, le projet de loi continue de représenter une menace potentielle pour le bien. Il est recommandé au Comité de réitérer son inquiétude à cet égard et de demander à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial dès que l’évaluation du projet de loi par le Sénat est prévue, conformément au paragraphe 172 des Orientations.

La coopération renforcée avec le parc national voisin de l’Iguazú en Argentine devrait être favorablement accueillie et il est recommandé au Comité de demander aux États parties de l’Argentine et du Brésil de poursuivre ces efforts transnationaux concernant la gestion des deux biens adjacents. Il est également recommandé que le Comité demande aux deux États parties de préciser si d’autres actions concertées sont prévues à la suite de la signature en 2016 d’une lettre d’intention entre l’Administración de Parques Nacionales de Argentina, l’ICMBio, le Parc national d’Iguaçu au Brésil et le Parc national de l’Iguazú en Argentine, accueillie avec satisfaction par le Comité dans ses décisions 40 COM 7B.69 et 40 COM 7B.70.

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.84
Parc national d'Iguaçu (Brésil) (N 355)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.70, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Note les informations communiquées par l’État partie concernant le barrage de Baixo Iguaçu et l’affirmation que les impacts spécifiques sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ont été pris en compte dans la procédure d’autorisation de ce projet mais regrette qu’aucune évaluation spécifique des impacts sur la VUE du bien n’ait été soumise au Centre du patrimoine mondial avant le lancement du projet, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre de toute urgence cette évaluation au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, et de garantir que la construction du barrage se conforme à toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de l’UICN de 2015 ;
  4. Note également l’élaboration d’exigences de fonctionnement spécifiques qui garantiraient l’atténuation des impacts sur le débit des eaux des barrages existants sur la rivière Iguaçu par le fonctionnement du nouveau barrage, et l’élaboration de programmes de suivi et plans d’action pour la conservation de la faune aquatique, mais demande toutefois à l’État partie de veiller, en coopération avec l’État partie de l’Argentine, à ce qu’un système de suivi global complet soit en place, à la fois pour la faune aquatique et le débit des eaux, ce qui permettrait de surveiller la mise en œuvre des exigences et plans d’action et d’évaluer leur efficacité en matière d’atténuation des éventuels impacts négatifs sur la VUE des deux biens, et de soumettre une analyse préliminaire de l’efficacité de ces mesures avec son prochain rapport au Comité du patrimoine mondial ;
  5. Note avec satisfaction la confirmation que la route du Colono reste fermée, que pour l’heure le projet de loi qui donnerait un fondement juridique à sa réouverture n’est pas prévu aux débats du Sénat, réitère son point de vue quant au fait qu’en demeurant en suspens le projet de loi 61/2013 continue de représenter une menace potentielle pour le bien, et demande également à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial dès que la mise au débat du projet de loi est prévue au Sénat, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  6. Accueille avec satisfaction la collaboration renforcée entre les États parties de l’Argentine et du Brésil dans la gestion des biens adjacents du Parc national de l’Iguazú et du Parc national d’Iguaçu, et demande en outre aux deux États parties de poursuivre leurs efforts dans ce domaine et de préciser si d’autres actions sont envisagées afin d’officialiser davantage la coopération transfrontalière, après la signature en 2016 d’une lettre d’intention entre l’Administración de Parques Nacionales de Argentina, l’institut Chico Mendes pour la conservation de la biodiversité (l’ICMBio), le Parc national de l’Iguazú en Argentine et le Parc national d’Iguaçu au Brésil ;
  7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Centre du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 42 COM 7B.84

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.70, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Note les informations communiquées par l’État partie concernant le barrage de Baixo Iguaçu et l’affirmation que les impacts spécifiques sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) ont été pris en compte dans la procédure d’autorisation de ce projet mais regrette qu’aucune évaluation spécifique des impacts sur la VUE du bien n’ait été soumise au Centre du patrimoine mondial avant le lancement du projet, et réitère sa demande à l’État partie de soumettre de toute urgence cette évaluation au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, et de garantir que la construction du barrage se conforme à toutes les recommandations de la mission de suivi réactif de l’UICN de 2015 ;
  4. Note également l’élaboration d’exigences de fonctionnement spécifiques qui garantiraient l’atténuation des impacts sur le débit des eaux des barrages existants sur la rivière Iguaçu par le fonctionnement du nouveau barrage, et l’élaboration de programmes de suivi et plans d’action pour la conservation de la faune aquatique, mais demande toutefois à l’État partie de veiller, en coopération avec l’État partie de l’Argentine, à ce qu’un système de suivi global complet soit en place, à la fois pour la faune aquatique et le débit des eaux, ce qui permettrait de surveiller la mise en œuvre des exigences et plans d’action et d’évaluer leur efficacité en matière d’atténuation des éventuels impacts négatifs sur la VUE des deux biens, et de soumettre une analyse préliminaire de l’efficacité de ces mesures avec son prochain rapport au Comité du patrimoine mondial ;
  5. Note avec satisfaction la confirmation que la route du Colono reste fermée, que pour l’heure le projet de loi qui donnerait un fondement juridique à sa réouverture n’est pas prévu aux débats du Sénat, réitère son point de vue quant au fait qu’en demeurant en suspens le projet de loi 61/2013 continue de représenter une menace potentielle pour le bien, et demande également à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial dès que la mise au débat du projet de loi est prévue au Sénat, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  6. Accueille avec satisfaction la collaboration renforcée entre les États parties de l’Argentine et du Brésil dans la gestion des biens adjacents du Parc national de l’Iguazú et du Parc national d’Iguaçu, et demande en outre aux deux États parties de poursuivre leurs efforts dans ce domaine et de préciser si d’autres actions sont envisagées afin d’officialiser davantage la coopération transfrontalière, après la signature en 2016 d’une lettre d’intention entre l’Administración de Parques Nacionales de Argentina, l’institut Chico Mendes pour la conservation de la biodiversité (l’ICMBio), le Parc national de l’Iguazú en Argentine et le Parc national d’Iguaçu au Brésil;
  7. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Centre du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2018
Brésil
Date d'inscription : 1986
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(x)
Liste en péril (dates) : 1999-2001
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 42COM (2018)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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