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Fort de Bahla

Oman
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Activités de gestion
  • Cadre juridique
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Déterioration des structures en terre du fort

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Utilisation de techniques de conservation inadéquates
  • Pression urbaine
  • Absence de plan de gestion et de législation appropriée
  • Habitat
  • Cadre juridique
  • Activités de gestion
  • Systèmes de gestion/plan de gestion
  • Détérioration des structures en terre du fort
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016

Montant total accordé au bien : 25 000 dollars EU (financement privé)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 2 (de 1988-1988)
Montant total approuvé : 57 000 dollars E.U.
1988 Financial contribution to works and training for the ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1988 Mission to evaluate the threats to the integrity of ... (Approuvé)   7 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

2000, 2001, 2002 et 2003 : missions d'experts du Centre du patrimoine mondial ; décembre 2009 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 28 janvier 2016, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/433/documents/. Des trois éléments demandés par le Comité du patrimoine mondial dans la décision 38 COM 7B.4, seules figurent des informations sur les résultats du suivi des caractéristiques de vieillissement des différents types de briques utilisés au fort. Ni la version finalisée du plan de gestion, ni la demande de modification mineure des limites visant à agrandir la zone tampon n’ont été soumises.

Le rapport contient néanmoins des informations sur un certain nombre de mesures prises en liaison avec la conservation et la gestion du bien :

  • Un expert a été chargé de préparer l’instrument juridique qui soutiendra la mise en œuvre du plan de gestion ;
  • Quatre études ont été menées : une sur le développement des établissements d’al-Aqar, al-Hawulya et al-Ghuzeili ; deux (l’une anthropologique et l’autre archéologique) sur le marché (souk) et une sur la restauration de la muraille de Bahla (sur);
  • Un schéma directeur de conservation détaillé a été élaboré pour le bien ;
  • Des travaux de conservation et de restauration du marché de Bahla ont été exécutés – souk, porte Sabah Salem, mausolée de Sheikh Bin Baraka et mosquée Al Khair ;
  • Des activités culturelles et scientifiques ont été mises en œuvre pour la promotion et la sensibilisation.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Bien que l’État partie n’ait pas encore soumis la version finalisée du plan de gestion demandé, ni présenté aucune demande de modification mineure des limites, de gros efforts semblent avoir été faits pour améliorer la gestion et la conservation du bien. Les quatre études menées sont d’importantes sources de connaissance du point de vue archéologique et historique, tandis que les travaux de conservation et de restauration semblent reposer sur des bases scientifiques rigoureuses et répondre à des besoins urgents en matière de conservation. Cependant, la logique de l’initiative d’élaboration d’un schéma directeur de conservation n’est pas claire, pas plus que le lien entre ce dernier et le plan de gestion finalisé demandé. Il convient d’en expliquer les objectifs et d’évaluer son impact potentiel sur l’ensemble de la conservation et de la gestion du bien. Par ailleurs, l’articulation entre les initiatives de conservation, gestion et recherche entreprises par l’État partie n’est pas précisée, d’où certaines difficultés à comprendre comment elles ont été planifiées et hiérarchisées. Enfin, le fait que la demande de modification mineure des limites pour agrandir la zone tampon n’ait pas encore été soumise suscite quelques préoccupations.

Concernant les actions rapportées par l’État partie, le Centre du patrimoine mondial, l’ICOMOS et l’ICCROM estiment que :

  • L’étude sur le développement des établissements d’al-Aqar, al-Hawulya et al-Ghuzeili est une initiative intéressante en termes de participation des communautés locales et de développement touristique. Il faudrait toutefois apporter plus d’informations au sujet de cette initiative et de son impact sur le bien, notamment à l’aide d’une carte indiquant le tracé des limites du bien et de la zone tampon. Par ailleurs, il serait utile de savoir si le projet d’un « plan de gestion du patrimoine pour l’établissement d’al-Aqar » (mentionné dans le rapport de l’État partie en janvier 2014) a été modifié de façon à intégrer les deux établissements d’al-Hawulya et al-Ghuzeili ;
  • L’étude anthropologique du marché (souk), qui se concentre sur les valeurs immatérielles du bien, est aussi une démarche positive, mais son lien avec les autres actions n’apparaît pas clairement et nécessite d’être examiné ;
  • Le lien entre l’étude archéologique du marché de Bahla (souk) et le projet intitulé « Réhabiliter et rénover le vieux souk de Bahla : depuis l’étude jusqu’à la restauration » doit être clarifié ;
  • En ce qui concerne l’étude sur la restauration de la muraille de Bahla (sur) qui offre un diagnostic complet de l’état physique réel de la muraille et un examen des problèmes en cours, il est essentiel de définir les parties menacées afin que les travaux de restauration puissent commencer dans les meilleurs délais. Cependant, l’État partie est tenu de soumettre le plan de restauration proposé au Centre du patrimoine mondial avant d’aborder les problématiques soulevées dans le diagnostic ;
  • Le projet pilote de restauration du marché de Bahla (souk) qui a été partiellement mis en œuvre avec des travaux déjà exécutés sur plusieurs éléments (y compris des interventions majeures sur les toitures, le pavage, etc.), nécessite d’être évalué, notamment au regard de la question de l’authenticité ;
  • La restauration de la porte Sabah Salem représente un bon progrès dans la conservation du bien, mais il faudrait apporter plus de précisions sur les travaux et les choix faits en termes de principes de restauration afin de permettre une meilleure évaluation du résultat ;
  • Un complément d’information devrait être communiqué sur la restauration du mausolée de Sheikh Bin Baraka et de la mosquée Al Khair, en particulier eu égard à la reconstruction annoncée des murs et du dôme du mausolée.

Quant aux résultats déjà obtenus sur le suivi des caractéristiques de vieillissement des différents types de briques, un supplément d’informations au sujet du mécanisme de suivi utilisé aiderait à mieux saisir ces données et à évaluer l’application ultérieure de ce mécanisme.

En conclusion, tout en reconnaissant les efforts remarquables de l’État partie pour assurer la conservation adéquate du bien, il est essentiel d’avoir une image globale des interventions récentes et futures envisagées sur le bien. En raison de l’impact potentiel que ces projets de développement peuvent avoir sur l’authenticité du bien, il est recommandé que le Comité demande que soit organisée une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM dès que l’État partie en aura la possibilité.

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7B.26
Fort de Bahla (Oman) (C 433)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.4, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Félicite l’État partie pour les actions importantes entreprises afin d’assurer la gestion et la conservation durable du bien ;
  4. Regrette que ni la version finalisée du plan de gestion, ni la demande de modification mineure des limites pour agrandir la zone tampon n’aient été soumises ;
  5. Prie instamment l’État partie de soumettre dès que possible au Centre du patrimoine mondial la version finalisée du plan de gestion, y compris le cadre juridique qui soutiendra sa mise en œuvre ;
  6. Demande à l’État partie de soumettre dès que possible au Centre du patrimoine mondial et sur la base du paragraphe 172 des Orientations, un document résumant les actions de conservation et de gestion déjà entreprises et planifiées sur le bien, en montrant comment elles s’articulent entre elles et avec la version finalisée du plan de gestion ;
  7. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM à visiter le site dès que possible ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre, d’ici le 1er février 2017, une demande de modification mineure des limites du bien en vue d’agrandir la zone tampon, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Projet de décision : 40 COM 7B.26

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 38 COM 7B.4, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
  3. Félicite l’État partie pour les actions importantes entreprises afin d’assurer la gestion et la conservation durable du bien;
  4. Regrette que ni la version finalisée du plan de gestion, ni la demande de modification mineure des limites pour agrandir la zone tampon n’aient été soumises ;
  5. Prie instamment l’État partie de soumettre dès que possible au Centre du patrimoine mondial la version finalisée du plan de gestion, y compris le cadre juridique qui soutiendra sa mise en œuvre ;
  6. Demande à l’État partie de soumettre dès que possible au Centre du patrimoine mondial et sur la base du Paragraphe 172 des Orientations, un document résumant les actions de conservation et de gestion déjà entreprises et planifiées sur le bien, en montrant comment elles s’articulent entre elles et avec la version finalisée du plan de gestion ;
  7. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM à visiter le site dès que possible ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre, d’ici le 1er février 2017, une demande de modification mineure des limites du bien en vue d’agrandir la zone tampon, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018.
Année du rapport : 2016
Oman
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Liste en péril (dates) : 1988-2004
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
arrow_circle_right 40COM (2016)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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