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Minaret et vestiges archéologiques de Djam

Afghanistan
Facteurs affectant le bien en 2016*
  • Activités illégales
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
  • Autres menaces :

    Inclinaison du Minaret

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Instabilité politique
  • Inclinaison du minaret
  • Absence de plan de gestion
  • Fouilles illégales et pillage
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Absence de protection juridique 
  • Absence d’organisme efficace de protection des monuments 
  • Absence de personnel qualifié en protection et conservation 
  • Absence de plan de gestion d’ensemble
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives

En cours d'identification

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2016

Montant total accordé : 844 901 dollars EU du fonds-en-dépôt italien (2003-2012) et 124 300 dollars EU du fonds-en-dépôt suisse (2003-2012).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2016
Demandes approuvées : 2 (de 2002-2015)
Montant total approuvé : 93 750 dollars E.U.
2015 Preparatory work for the conservation plan for the ... (Approuvé)   73 750 dollars E.U.
2002 Training for national and local authorities in the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2016**

Plusieurs missions d’experts de l’UNESCO ont eu lieu tous les ans entre 2002 et 2006 pour la mise en œuvre des projets opérationnels pour le bien. Après trois ans d’inactivité de 2007 à 2009 en raison des problèmes de sécurité, en 2010, en coopération avec une ONG afghane locale, l’UNESCO a envoyé une mission pour reprendre les activités sur place.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2016

Le 23 février 2016, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/211/documents. Toutefois, le document, qui est identique à celui soumis en 2015, présente en détail toute une série d’activités à mettre en œuvre, en lieu et place d’une mise à jour sur les travaux entrepris au cours de l’année passée.

Le rapport indique que le Gouvernement afghan a identifié toute une série de mesures d’atténuation, notamment un système de suivi pour le minaret au moyen de mesures topographiques régulières ; des programmes de renforcement des capacités pour les experts nationaux, des études topographiques et archéologiques destinées à redéfinir les zones centrale et tampon ; un rapport d’évaluation des dommages ; la protection du site contre les fouilles illicites ; la consolidation de la structure du minaret ; et une restauration d’urgence de la décoration en surface du minaret. Le rapport précise également que la rive sud de la rivière Hari Rud devrait être consolidée en installant des gabions sur une zone plus vaste et en plantant des arbres en amont du minaret.

Le rapport insiste également sur la nécessité de réparer les chambres d’hôtes et sur l’importance de construire une passerelle au dessus de la rivière Hari Rud afin de permettre, tout au long de l’année, l’accès des habitants des villages voisins et la réalisation des travaux de conservation.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2016

Il est profondément regrettable que l’État partie ait soumis des rapports sur l‘état de conservation quasi identiques depuis plusieurs années, ne présentant qu’un résumé des travaux nécessaires.

La nécessité de construire une passerelle sur la rivière Hari Rud et de réparer les chambres d’hôtes, pour lesquelles l’UNESCO a fait un don en 2003, a déjà été évoquée dans le précédent état de conservation. Il est préoccupant de constater que l’État partie n’a, à ce jour, réalisé aucun progrès dans la construction de la passerelle et les réparations des chambres d’hôtes, et qu’il n’a pas non plus donné de justification pour le retard ou les problèmes rencontrés. En outre, le rapport n’a communiqué aucune information quant au maintien et au suivi en cours de la sécurité du site.

S’agissant de la nécessité d’établir une cartographie précise des vestiges archéologiques et de définir des limites appropriées et des zones tampons pour le bien, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives souhaiteraient attirer l’attention du Gouvernement afghan sur le travail de topographie détaillée réalisé en 2012 dans le cadre du projet du Fonds-en-dépôt italien auprès de l’UNESCO pour Djam et Herat. La topographie complète et exhaustive a fourni des limites précises et détaillées tant pour le bien que pour la zone tampon, limites qui ont été définies en prenant en considération les vestiges archéologiques environnants. L’adoption par les autorités compétentes de la carte topographique, ainsi que des nouvelles limites proposées, constituerait une étape essentielle dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie efficace de conservation du bien. Cette stratégie devrait inclure l’important établissement ancien, dont l’étendue précise et les vestiges restent à définir. Il est par conséquent regrettable que l’État partie n’ait pas encore procédé à l’adoption de cette topographie détaillée pour le bien de Djam.

Il est précisé que, suite à l’approbation en mars 2015 d’une demande d’assistance internationale (IAR) d’urgence au titre du Fonds du patrimoine mondial (73 750 dollars EU), un Plan d’action de conservation est en cours d’élaboration par le Bureau de l’UNESCO à Kaboul, en coopération avec l’État partie et le Centre du patrimoine mondial. On peut vivement espérer que, sur la base du Plan d’action de conservation élaboré au titre de l’IAR, l’État partie (i) définira un plan de travail concret pour des travaux de conservation à entreprendre d’urgence ainsi qu’un système de suivi régulier, (ii) les fera approuver et les dotera d’un budget approprié ; et (iii) entamera la mise en œuvre de ces actions dès que possible.

Dans l’attente de l’approbation par le Gouvernement du budget nécessaire pour réaliser un tel plan de travail, l’État partie devra proposer un calendrier révisé pour la mise en œuvre des mesures correctives identifiées par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007), afin de pouvoir atteindre l’État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril (DSOCR)

Décisions adoptées par le Comité en 2016
40 COM 7A.27
Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) (C 211 rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7A.38, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Regrette profondément que ni les mesures d’urgence, ni le travail de conservation n’aient été entrepris in situ, et qu’aucun rapport concret n’ait été soumis communiquant des informations précises et actualisées sur l’état de conservation du bien, notamment s’agissant de l’état de sa sécurité ;
  4. Regrette également que l’État partie n’ait ni adopté la carte topographique détaillée du bien établie en 2012, ni soumis, à ce jour, une proposition de modification mineure des limites du bien, et demande à l’État partie d’adopter la carte topographique du bien établie en 2012 et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, une proposition de modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, pour examen par l’ICOMOS ;
  5. Prie instamment et vivement l’État partie d’établir, sur la base du Plan d’action de conservation élaboré dans le cadre de la demande d’assistance internationale accordée au titre du Fonds du patrimoine mondial, un plan de travail, réaliste et concret, pour une conservation d’urgence, avec notamment des mesures en matière de sécurité du site, et demande également que ce plan soit approuvé avec le budget nécessaire au lancement de sa mise en œuvre dès que possible ;
  6. Appelle la communauté internationale à fournir un soutien technique et financier, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, pour la mise en œuvre du Plan d’action ci-dessus mentionné, qui s’inscrira dans le cadre d’une Stratégie visant à mettre en œuvre les mesures correctives identifiées par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007) ;
  7. Demande en outre à l’État partie, suite à l’élaboration de la Stratégie de conservation et du Plan d’action, et en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de réviser le calendrier de mise en œuvre des mesures correctives et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017 ;
  8. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  9. Décide de maintenir Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
40 COM 8C.2
Mise a jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC/16/40.COM/7A, WHC/16/40.COM/7A.Add et WHC/16/40.COM/7A.Add.2),
  2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 40 COM 7A.26)
  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 40 COM 7A.27)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 40 COM 7A.32)
  • Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosí (décision 40 COM 7A.1)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 40 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 40 COM 7A.35)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 40 COM 7A.36)
  • Égypte, Abou Mena (décision 40 COM 7A.9)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 40 COM 7A.50)
  • Éthiopie, Parc national du Simien (décision 40 COM 7A.43)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 40 COM 7A.28)
  • Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 40 COM 7A.33)
  • Îles Salomon, Rennell Est (décision 40 COM 7A.49)
  • Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 40 COM 7A.48)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 40 COM 7A.10)
  • Iraq, Hatra (décision 40 COM 7A.11)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 40 COM 7A.12)
  • Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 40 COM 7A.13)
  • Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 40 COM 7A.44)
  • Mali, Tombouctou (décision 40 COM 7A.6)
  • Mali, Tombeau des Askia (décision 40 COM 7A.7)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 40 COM 7A.45)
  • Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 40 COM 7A.14)
  • Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 40 COM 7A.15)
  • Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 40 COM 7A.3)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 40 COM 7A.4)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 40 COM 7A.16)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 40 COM 7A.17)
  • République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 40 COM 7A.18)
  • République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 40 COM 7A.19)
  • République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 40 COM 7A.20)
  • République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 40 COM 7A.21)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 40 COM 7A.34)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 40 COM 7A.37)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 40 COM 7A.38)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 40 COM 7A.39)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 40 COM 7A.40)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 40 COM 7A.41)
  • République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 40 COM 7A.47)
  • Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 40 COM 7A.46)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 40 COM 7A.30)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 40 COM 7A.8)
  • Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 40 COM 7A.31)
  • Venezuela (République bolivarienne du), Coro et son port (décision 40 COM 7A.5)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 40 COM 7A.23)
  • Yémen, Vieille ville de Sana’a (décision 40 COM 7A.24)
  • Yémen, Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte (décision 40 COM 7A.25).
Projet de décision : 40 COM 7A.27

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7A.38, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Regrette profondément que ni les mesures d’urgence, ni le travail de conservation n’aient été entrepris in situ, et qu’aucun rapport concret n’ait été soumis communiquant des informations précises et actualisées sur l’état de conservation du bien, notamment s’agissant de l’état de sa sécurité ;
  4. Regrette également que l’État partie n’ait ni adopté la carte topographique détaillée du bien établie en 2012, ni soumis, à ce jour, une proposition de modification mineure des limites du bien, et demande à l’État partie d’adopter la carte topographique du bien établie en 2012 et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, une proposition de modification mineure des limites, conformément aux paragraphes 163-165 des Orientations, pour examen par l’ICOMOS ;
  5. Prie instamment et vivement l’État partie d’établir, sur la base du Plan d’action de conservation élaboré dans le cadre de la demande d’assistance internationale accordée au titre du Fonds du patrimoine mondial, un plan de travail, réaliste et concret, pour une conservation d’urgence, avec notamment des mesures en matière de sécurité du site, et demande également que ce plan soit approuvé avec le budget nécessaire au lancement de sa mise en œuvre dès que possible ;
  6. Appelle la communauté internationale à fournir un soutien technique et financier, en coopération avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, pour la mise en œuvre du Plan d’action ci-dessus mentionné, qui s’inscrira dans le cadre d’une Stratégie visant à mettre en œuvre les mesures correctives identifiées par le Comité du patrimoine mondial à sa 31e session (Christchurch, 2007) ;
  7. Demande en outre à l’État partie, suite à l’élaboration de la Stratégie de conservation et du Plan d’action, et en concertation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, de réviser le calendrier de mise en œuvre des mesures correctives et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017 ;
  8. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2017, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017 ;
  9. Décide de maintenir Minaret et vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Année du rapport : 2016
Afghanistan
Date d'inscription : 2002
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 2002-présent
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2016) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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