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Palais royaux d'Abomey

Bénin
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Chasse de subsistance
  • Collecte de plantes sauvages à des fins de subsistance
  • Production de semences
  • Autres menaces :

    Incendie sur le site

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence d’un mécanisme législatif national régissant la protection du patrimoine culturel (problème résolu) 
  • Dégradation importante de près de 50 % des éléments physiques construits en terre (problème résolu) 
  • Absence de mise en valeur et d’interprétation du bien 
  • Absence et perte de la documentation concernant la gestion du bien (problème résolu) 
  • Absence de communication entre les gestionnaires du bien et les autorités locales et nationales 
  • Absence de distinction entre le musée et le bien du patrimoine mondial 
  • Absence de mesures efficace de lutte contre les incendies
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2015

Montant total accordé : 450 000 dollars EU par le gouvernement du Japon et par Riksantikvaren (Direction du patrimoine culturel norvégien).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 6 (de 1985-2014)
Montant total approuvé : 118 000 dollars E.U.
2014 EVALUATION DU PLAN DE CONSERVATION, DE GESTION. MISE EN ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1997 Royal Palaces of Abomey (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1995 ICCROM/Abomey Palace: analysis of architectural ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1994 ICCROM/CRATerre: Training for a professional team and a ... (Approuvé)   33 000 dollars E.U.
1989 Financial contribution to the restoration works on the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1985 Financial contribution to restoration works concerning ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**

Mai-juin 2004 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; février 2006 : mission conjointe du Centre du patrimoine mondial/CRATerre-ENSAG/Getty Conservation Institute ; février 2007 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; décembre 2012 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Le 27 février 2015, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/323/documents/. Ce rapport fournit les informations suivantes :

  • Un nouvel incendie s’est produit le 14 janvier 2015 et a détruit les toitures de huit des dix cases qui composent le bien. Tout laisse croire que le feu aurait été provoqué par des enfants qui pratiquaient la chasse traditionnelle aux rats aux environs immédiats du bien. Il se serait propagé rapidement en raison de la présence sur l’ensemble du bien d’herbes hautes, ce qui traduit un manque d’entretien pendant la saison sèche. L’École du patrimoine Africain (ÉPA) a dépêché une mission d’évaluation des dégâts et a élaboré un rapport qui a été transmis au Centre du patrimoine mondial. Celui-ci a organisé, le 18 février 2015, une téléconférence de concertation technique sur le bilan et les perspectives de conservation du bien, réunissant l’ÉPA, le Fonds du patrimoine mondial africain, CRAterre et la mairie d’Albi. Cette réunion a noté que l’incendie résultait d’un problème de gouvernance, d’organisation et de mise en œuvre des mécanismes de suivi, de coordination et d’implication des différentes parties prenantes dans la gestion du bien.
  • Quelques activités anthropiques (agriculture, chasse, coupe des arbres) sont développées et représentent des menaces pour le bien, tout comme la présence de termites.
  • Les ressources générées par les visites ont diminué en raison de la baisse du nombre de visiteurs, liée à plusieurs facteurs dont la fièvre à virus Ebola qui sévit dans la sous-région.
  • Les murailles construites conformément au plan de gestion, de conservation et de mise en valeur du bien ont permis de sécuriser l’intégrité des espaces et d’éviter les infiltrations fréquentes.
  • Les travaux de protection et de réhabilitation du bien qui sont en cours depuis plusieurs années se sont poursuivis grâce au soutien financier de la ville d’Albi, France.
  • Une étude environnementale a été réalisée grâce au financement du programme de recherche britannique « Science and Heritage » (Sciences et patrimoine). Elle a révélé que les niveaux d’ozone et de corrosivité en fer étaient extrêmement élevés sur le bien, tandis que le niveau de dioxyde d’azote est acceptable et le niveau de dioxyde de soufre bas.
  • Le Ministère en charge de la culture a doté le bien de divers matériels et équipements.
  • Par ailleurs, l’Etat partie ne fournit pas d’information sur le travail d’élaboration du plan de gestion des risques pour lequel il a reçu un soutien du Fonds du patrimoine mondial africain en 2013. Il a également reçu l’approbation pour une assistance internationale du Fonds du patrimoine mondial en 2014 pour l’évaluation de son plan de gestion et de conservation. Ce travail n’a pas encore commencé.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

Ce nouvel incendie, qui s’est produit sur le bien en janvier 2015, est très préoccupant, d’autant plus qu’il fait suite à deux autres, dont le dernier remonte à 2012. Des mesures avaient été préconisées et mises en place pour que de telles catastrophes ne se reproduisent plus. Un dysfonctionnement semble demeurer. Il est primordial de trouver rapidement une solution alternative durable. La téléconférence de concertation technique organisée par le Centre du patrimoine mondial en février 2015 est salutaire car elle s’inscrit dans cette dynamique. Les recommandations émises lors de cette réunion doivent faire l’objet d’un aboutissement opérationnel. Aussi, l’Etat partie doit finaliser le plan de gestion des risques et faire le nécessaire pour actualiser, dans les meilleurs délais, son plan de gestion et de conservation.

Par ailleurs, le développement d’activités anthropiques autour du bien constitue aussi une préoccupation du fait des pressions qu’elles exercent. Des mesures doivent être prises pour freiner cette tendance.

La diminution du nombre de visiteurs sur le site est également à déplorer, du fait qu’elle conduit à une réduction de ses capacités financières, déjà faibles. Par ailleurs, les travaux réalisés dans le cadre du plan de gestion, de conservation et de mise en valeur du bien sont grandement utiles car ils contribuent à conserver l’intégrité du bien, et la ville d’Albi doit être encouragée à poursuivre son soutien. L’étude environnementale sur le bien constitue une avancée notable dans l’amélioration des connaissances sur le bien, et le programme de recherche britannique qui l’a financée doit être incité à poursuivre son appui afin de résoudre les problèmes soulevés.

Il est donc recommandé que le Comité du patrimoine mondial prenne note des efforts déployés par l’État partie dans la mise en œuvre du plan de gestion, de conservation et de mise en valeur du bien. Il est également recommandé que le Comité exprime sa plus vive préoccupation suite à l’incendie qui a détruit les toitures du bien, et prie instamment l’État partie de redoubler d’efforts pour améliorer la gouvernance, l’organisation et la mise en œuvre des mécanisme de suivi, de coordination et d’implication des différentes parties prenantes dans la gestion du bien en général, et dans la prévention des catastrophes en particulier. Enfin, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif afin d’évaluer l’état de conservation du bien, en particulier la vulnérabilité des toitures des cases et de proposer des mesures prioritaires de conservation et de protection durables.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7B.37
Palais royaux d’Abomey (Bénin) (C 323bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 37 COM 7B.46 adoptée par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Exprime sa plus vive préoccupation suite à l’incendie qui a détruit les toitures de huit des dix cases qui composent le bien et considère que cette catastrophe représente une menace pour l’intégrité du bien ;
  4. Prendre note des progrès accomplis par l’État partie dans la mise en œuvre du plan de gestion, de conservation et de mise en valeur du bien qui s’est traduit pas des travaux de protection et de réhabilitation ayant permis de sécuriser l’intégrité des espaces et d’éviter les infiltrations fréquentes, et remercie les partenaires qui l’ont appuyé et les encourage à poursuivre et renforcer leur soutien ;
  5. Prie instamment l’État partie de redoubler d’efforts pour améliorer la gouvernance, l’organisation et la mise en œuvre des mécanisme de suivi, de coordination et d’implication des différentes parties prenantes dans la gestion du bien en général, et dans la prévention des catastrophes en particulier ;
  6. Demande à l’État partie de finaliser, dans les meilleurs délais, le plan de gestion des risques, de procéder à la révision de son plan de gestion, de conservation et de mise en valeur du site et de soumettre ces documents au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM afin d’évaluer l’état de conservation du bien, en particulier la vulnérabilité des toitures des cases, et de proposer des mesures prioritaires de prévention des risques d’incendie, de conservation et de protection durables ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
Projet de décision : 39 COM 7B.37

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 37 COM 7B.46 adoptée par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Exprime sa plus vive préoccupation suite à l’incendie qui a détruit les toitures de huit des dix cases qui composent le bien et considère que cette catastrophe représente une menace pour l’intégrité du bien ;
  4. Prendre note des progrès accomplis par l’État partie dans la mise en œuvre du plan de gestion, de conservation et de mise en valeur du bien qui s’est traduit pas des travaux de protection et de réhabilitation ayant permis de sécuriser l’intégrité des espaces et d’éviter les infiltrations fréquentes, et remercie les partenaires qui l’ont appuyé et les encourage à poursuivre et renforcer leur soutien ;
  5. Prie instamment l’État partie de redoubler d’efforts pour améliorer la gouvernance, l’organisation et la mise en œuvre des mécanisme de suivi, de coordination et d’implication des différentes parties prenantes dans la gestion du bien en général, et dans la prévention des catastrophes en particulier ;
  6. Demande à l’Etat partie de finaliser, dans les meilleurs délais, le plan de gestion des risques, de procéder à la révision de son plan de gestion, de conservation et de mise en valeur du site et de soumettre ces documents au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM afin d’évaluer l’état de conservation du bien, en particulier la vulnérabilité des toitures des cases, et de proposer des mesures prioritaires de prévention des risques d’incendie, de conservation et de protection durables ;
  8. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
Année du rapport : 2015
Bénin
Date d'inscription : 1985
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 1985-2007
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 39COM (2015)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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