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Palais royaux d'Abomey

Bénin
Facteurs affectant le bien en 2017*
  • Gouvernance
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Incendie sur le site

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence d’un mécanisme législatif national régissant la protection du patrimoine culturel (problème résolu) 
  • Dégradation importante de près de 50 % des éléments physiques construits en terre (problème résolu) 
  • Absence et perte de la documentation concernant la gestion du bien (problème résolu) 
  • Absence de mise en valeur et d’interprétation du bien 
  • Absence de communication entre les gestionnaires du bien et les autorités locales et nationales 
  • Absence de distinction entre le musée et le bien du patrimoine mondial 
  • Absence de mesures efficaces de lutte contre les incendies
  • Nécessité d'améliorer la gouvernance, l’organisation et la mise en œuvre des mécanismes de suivi, de coordination et d’implication des différentes parties prenantes
  • Nécessité de réviser le plan de gestion des risques, ainsi que le plan de gestion, de conservation et de mise en valeur
  • Nécessité de prendre des mesures prioritaires de prévention des risques d’incendie
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2017

Montant total accordé : 450 000 dollars EU par le gouvernement du Japon et par Riksantikvaren (Direction du patrimoine culturel norvégien).

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2017
Demandes approuvées : 6 (de 1985-2014)
Montant total approuvé : 118 000 dollars E.U.
2014 EVALUATION DU PLAN DE CONSERVATION, DE GESTION. MISE EN ... (Approuvé)   5 000 dollars E.U.
1997 Royal Palaces of Abomey (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1995 ICCROM/Abomey Palace: analysis of architectural ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1994 ICCROM/CRATerre: Training for a professional team and a ... (Approuvé)   33 000 dollars E.U.
1989 Financial contribution to the restoration works on the ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1985 Financial contribution to restoration works concerning ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2017**

Mai-juin 2004 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif ; février 2006 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/CRAterre-ENSAG/Getty Conservation Institute ; février 2007 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; décembre 2012 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif ; avril 2016 : mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de suivi réactif 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2017

Une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM a visité le bien en avril 2016. Par la suite, l'État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 8 décembre 2016, et des informations mises à jour le 2 mars 2017. Un résumé de ce rapport et le rapport de mission sont disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/323/documents/. L’État partie fournit les informations suivantes :

  • Suite à l’incendie survenu le 14 janvier 2015, le ministère en charge de la Culture a mis en œuvre un programme de travail permettant la restauration des huit cases du palais Houégbadja et la réhabilitation des parties endommagées du palais Gbéhanzin ;
  • Le ministère du Tourisme et de la Culture a nommé un responsable chargé de la gestion des collections et de l’administration du Musée historique d’Abomey et prévoit de nommer un responsable des collections et des bâtiments ;
  • La construction non conforme de résidences privées des familles royales a eu lieu sur le bien et dans la zone tampon ;
  • Le quartier de Dosseme n’est plus occupé par les Dadassi ;
  • Il y a une dégradation avancée de l’ensemble du bien due à différents facteurs et notamment le vandalisme, les incendies, les intempéries, l'insécurité et l’insalubrité (termites, grandes herbes).

Les actions suivantes sont prévues en 2017 :

  • Renforcement du personnel du bien ;
  • Restauration de la toiture de la tombe des 41 épouses du roi Glèlè ;
  • Évaluation du plan de gestion (2007-2011) et rédaction du nouveau plan de gestion du bien (mise en œuvre 2018) ;
  • Enrichissement des équipements et des collections du musée, ouverture d’un espace « archéologique » et aménagement de nouvelles expositions permanentes sur le bien.

La mission de suivi réactif a permis de collecter les informations complémentaires suivantes :

  • Bouche d’incendie installée par le projet d’Albi, non-opérationnelle faute de branchement au réseau d’adduction d’eau ;
  • Travaux de réhabilitation de composantes du bien non conformes aux règles et principes de protection du patrimoine ;
  • Dysfonctionnement des organes chargés de la gestion ;
  • Existence de divers projets culturels proposés par les partenaires nationaux et étrangers.

Dans le cadre de la stratégie nationale de faire d'Abomey un des pôles touristiques par la valorisation du patrimoine, l’État partie a informé le Centre que des études de faisabilité sont en cours pour des travaux de restauration et des projets muséaux à Abomey (coût estimé : 123 milliards de FCFA – approx. 204 millions de dollars EU).

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2017

Les informations transmises dans le rapport de l’État partie reflètent les efforts déployés par celui-ci pour répondre aux principales préoccupations exprimées dans les récentes décisions du Comité. Il est encourageant de constater que l’État partie a prévu des fonds pour l’évaluation du plan de gestion caduque de 2007-2011 et pour l’élaboration d’un nouveau plan de gestion du bien. L’achèvement du plan de gestion demeure la plus grande priorité. Il est recommandé que le Comité prenne note de l’intention de l’État partie de réviser le plan de gestion et le prie instamment de le finaliser dans les meilleurs délais.

Les travaux de restauration sur les parties du bien endommagées par les incendies de janvier et décembre 2015 ont été achevés. Cependant il est regrettable que le rapport ne fournisse pas suffisamment d’information sur le dernier incendie. Il est également recommandé que le Comité prenne note que l’État partie a effectué les travaux de restauration sur les parties du bien endommagées par les incendies.

Tout en reconnaissant les progrès accomplis, l’état de conservation général du bien demeure préoccupant. Il est impératif que des mesures soient prises pour empêcher des dégradations liées notamment aux actes de vandalisme, aux incendies, à l’insécurité, à l’insalubrité et aux attaques de termites. Il est regrettable que l’État partie ne fournisse aucune information sur l’élaboration du plan de gestion des risques et sur les mesures de prévention des risques d’incendie. Il est également préoccupant que certains travaux de réhabilitation des composantes du bien, y compris la construction de résidences privées des familles royales sur le bien et dans la zone tampon, ne soient pas conformes aux règles et principes de la conservation, sauvegarde et protection du patrimoine.

La décision de l’État partie de nommer un responsable chargé spécialement de la gestion des collections et de l’administration du Musée historique d’Abomey et un responsable des bâtiments est salutaire, néanmoins, le recrutement n’est toujours pas effectué.

Divers projets touristiques et culturels proposés par l’État partie, les partenaires nationaux et étrangers et notamment les activités entreprises dans le cadre de la coopération avec la ville d’Albi, devraient être poursuivis. Les résultats des études de faisabilité en cours pour la valorisation d'Abomey en tant que pôle touristique seront soumis au Centre pour examen par les Organisations consultatives.

Il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à élaborer une stratégie de gestion touristique holistique dans le cadre du plan de gestion.

Dans la mesure où les différents dysfonctionnements constatés continuent de constituer une sérieuse menace pour le bien, il est recommandé que le Comité reconnaisse les actions réalisées, mais exprime sa préoccupation quant à l’état général de conservation du bien et à l’insuffisance de progrès depuis le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2007 et qu’il encourage l’État partie à mettre en œuvre, dans les plus brefs délais et en collaboration étroite avec les différentes parties prenantes, toutes les recommandations des rapports de mission de 2012 et 2016.

Décisions adoptées par le Comité en 2017
41 COM 7B.66
Palais royaux d'Abomey (Bénin) (C 323bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7B.37, adoptée par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session (Bonn, 2015),
  3. Notant la disponibilité des fonds par l’État partie pour l’évaluation et la révision du plan de gestion, le prie instamment d’agir au plus vite pour démarrer ce processus et transmettre ces documents au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  4. Prend note que l’État partie a effectué des travaux de rénovation sur les huit cases du palais Houégbadja et les parties du palais Gbéhanzin qui avaient été endommagées par des incendies en 2015 ;
  5. Réitère sa demande à l’État partie de veiller à empêcher des constructions et travaux abusifs ou non conformes sur le bien et de finaliser en priorité le plan de gestion des risques, catastrophes et autres dangers affectant le bien, y compris les incendies, et de le transmettre au Centre du patrimoine mondial, et rappelle l’obligation d’informer le Centre du patrimoine mondial, conformément au Paragraphe 172 des Orientations, de tout projet ou restauration importante qui pourrait modifier la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, ou de tout incident ;
  6. Prend également note des études de faisabilité pour des projets visant à valoriser Abomey en tant que pôle touristique lancées par l’État partie et l’encourage à élaborer une stratégie touristique holistique dans le cadre du plan de gestion;
  7. Reconnaît les actions réalisées depuis le dernier rapport de l’État partie en 2015, mais exprime sa préoccupation quant à l’état général de conservation du bien et à l’insuffisance de progrès depuis le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2007 et demande à l’État partie de mettre en œuvre dans les plus brefs délais l’ensemble des recommandations des missions de suivi réactif de 2012 et 2016 ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Projet de décision : 41 COM 7B.66

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/17/41.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 39 COM 7B.37, adoptée par le Comité du patrimoine mondial à sa 39esession (Bonn, 2015),
  3. Notant la disponibilité des fonds par l’État partie pour l’évaluation et la révision du plan de gestion, le prie instamment d’agir au plus vite pour démarrer ce processus et transmettre ces documents au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  4. Prend note que l’État partie a effectué des travaux de rénovation sur les huit cases du palais Houégbadja et les parties du palais Gbéhanzin qui avaient été endommagées par des incendies en 2015 ;
  5. Réitère sa demande à l’État partie de veiller à empêcher des constructions et travaux abusifs ou non conformes sur le bien et de finaliser en priorité le plan de gestion des risques, catastrophes et autres dangers affectant le bien, y compris les incendies, et de le transmettre au Centre du patrimoine mondial, et rappelle l’obligation d’informer le Centre du patrimoine mondial, conformément au Paragraphe 172 des Orientations, de tout projet ou restauration importante qui pourrait modifier la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, ou de tout incident ;
  6. Prend également note des études de faisabilité pour des projets visant à valoriser Abomey en tant que pôle touristique lancées par l’État partie et l’encourage à élaborer une stratégie touristique holistique dans le cadre du plan de gestion;
  7. Reconnaît les actions réalisées depuis le dernier rapport de l’État partie en 2015, mais exprime sa préoccupation quant à l’état général de conservation du bien et à l’insuffisance de progrès depuis le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril en 2007 et demande à l’État partie de mettre en œuvre dans les plus brefs délais l’ensemble des recommandations des missions de suivi réactif de 2012 et 2016 ;
  8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2018, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 43e session en 2019.
Année du rapport : 2017
Bénin
Date d'inscription : 1985
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)
Liste en péril (dates) : 1985-2007
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
arrow_circle_right 41COM (2017)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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