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Centre historique de Boukhara

Ouzbékistan
Facteurs affectant le bien en 2015*
  • Activités de gestion
  • Déchets solides
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Récente construction d’un hôtel, qui risque de nuire à l’intégrité du bien (problème résolu)
  • Intensité du trafic, la pollution et la mauvaise qualité du réseau d’égout (problème résolu)
  • Absence d'un véritable plan de conservation et de gestion
  • Absence de coordination concernant les activités de conservation et de restauration menées dans le cadre du programme d’État
  • Absence d’entretien continu et état de conservation variable des monuments
  • Absence de directives dans la réhabilitation de l’habitat
  • Emploi de matériaux et de méthodes de construction modernes 


Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Demandes approuvées : 2 (de 1995-2002)
Montant total approuvé : 71 960 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**

Octobre 2010: mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015

Le 27 février 2015, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, qui est disponible sur https://whc.unesco.org/fr/list/602/documents/. Le rapport ne traite pas des questions posées dans la décision du Comité. Cependant, il donne des informations sur d’autres points, que sont :

  • Le plan de gestion : aucun progrès n’a été signalé à ce sujet. Une base de données du Système d’informations géographiques (SIG) a été créée et sera utilisée pour développer le plan de gestion. L’État partie note que l’aide internationale, notamment l’expertise, est requise pour exécuter cette tâche, et qu’il faudra adoptée une procédure analogue à celle utilisée à Samarkand pour élaborer le plan de gestion.
  • L’approche de conservation coordonnée : l’État partie n’a pas répondu directement à cette demande. Toutefois, le rapport fait référence au ‘Programme d’État sur la recherche, la conservation, la restauration et l’adaptation à l’utilisation moderne du patrimoine culturel de Boukhara jusqu’en 2020’ évoqué précédemment, adopté par le Conseil des Ministres en mars 2010 et qui est maintenant entré en application.
  • Le nouveau décret du Conseil des Ministres : en 2014 une nouvelle réglementation concernant l’utilisation du patrimoine culturel a été adoptée, permettant de racheter et de louer biens abandonnés. L’idée est de récolter une importante manne financière pour rénover et préserver les biens du patrimoine culturel à l’abandon.
  • La conservation du bois : entre 2013 et 2014 un plan de traitement pour protéger les structures en bois contre l’attaque des termites a été élaboré et mis en œuvre.
  • Les limites et zones tampons : grâce au projet d’inventaire rétrospectif, l’État partie s’est rendu compte de certaines incohérences dans la définition des limites du bien et de la zone tampon, et qu’à ce jour, ces limites n’ont aucun fondement juridique. C’est pourquoi, l’État partie, avec l’assistance du Bureau de l’UNESCO à Tachkent, va passer en revue et redéfinir les limites basées sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien adoptées en 2012.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015

Bien que le Comité ait demandé l’achèvement du plan de gestion de toute urgence, aucun progrès n’a été enregistré. Dans son rapport, l’État partie indique clairement le besoin d’expertise et d’aide financière afin de procéder à la préparation du plan de gestion.

L’action entreprise pour traiter les structures en bois contre l’attaque des termites est une importante mesure de conservation qu’il convient donc de signaler. La nouvelle réglementation adoptée pour encourager les investissements dans la conservation de structures abandonnées est importante à souligner. Toutefois, et bien que cette mesure puisse permettre d’accélérer la restauration de bâtiments indispensables dans le centre historique, elle soulève certaines préoccupations sur les approches de conservation. Comme demandée antérieurement par le Comité, cette nouvelle réglementation exige l’élaboration d’un plan ou d’une approche de conservation coordonnée pour le bien, ainsi que des directives claires en termes de conservation, de restauration et de réhabilitation de façon à s’assurer que l’authenticité du bien n’est pas compromise.

La recommandation de l’UNESCO sur le Paysage urbain historique (PUH, 2011) pourrait être un instrument utile pour résoudre certains problèmes de gestion qui se posent actuellement sur le site. L’approche PUH peut ainsi être introduite et promue comme un instrument utile pour aider à gérer le développement dans  Bukhara.

Il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à recourir à l’assistance internationale pour finaliser le plan de gestion conformément à l’approche PUH et à élaborer un plan de conservation coordonné ainsi que des lignes directrices pour la conservation, la restauration et la réhabilitation. 

Il est aussi recommandé que le Comité note les préoccupations exprimées par l’État partie quant au manque de clarté des limites du bien et de la zone tampon et lui demande instamment de les clarifier en définissant leur statut.

Au regard de ce qui précède et en rappelant les menaces potentielles identifiées par la mission de suivi réactif de 2010, telles que la dégradation des maisons traditionnelles, l’absence de directive pour la réhabilitation de l’habitat et pour les projets de restauration structurelle, l’emploi de nouveaux matériaux et techniques, la documentation incomplète des principaux bâtiments historiques et du tissu urbain, et l’absence de soutien dans la planification de la conservation de la zone historique, il est recommandé que le Comité exprime sa préoccupation devant la lenteur des progrès réalisés pour achever le plan de gestion et le manque de coordination concernant les activités de conservation et de restauration menées dans le cadre du programme d’État.

Il est enfin recommandé que le Comité demande à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à se rendre sur le terrain pour examiner l’état de conservation du bien, faire le point sur la situation et conseiller les autorités sur les problèmes identifiés ci-dessus.

Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7B.72
Centre historique de Boukhara (Ouzbékistan) (C 602rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 37 COM 7B.68, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Exprime sa préoccupation devant la lenteur des progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2010, en particulier l’absence de progrès dans l’achèvement du plan de gestion, incluant un système de gouvernance adéquat ;
  4. Note avec inquiétude la lenteur des progrès accomplis dans l’achèvement du plan de gestion et l’absence de plan de conservation coordonné et d’orientation appropriée pour les activités de conservation et de restauration menées dans le cadre du programme d’État et demande à l’État partie de traiter ces questions en :
    1. achevant le plan de gestion de toute urgence,
    2. développant un plan de conservation coordonné pour regrouper les activités de conservation les plus importantes entreprises et envisagées sur le site,
    3. développant des directives claires sur la conservation, la restauration et la réhabilitation de l’habitat pour s’assurer de ne pas compromettre l’authenticité du bien,
    4. préparant une documentation appropriée des principaux bâtiments historiques et de l’ensemble du tissu urbain ;
  5. Encourage l’État partie à appliquer la recommandation de l’UNESCO sur le Paysage urbain historique (PUH, 2011) comme un instrument utile pouvant aider à gérer le développement à l’intérieur du bien et à solliciter l’assistance internationale au titre du Fonds du patrimoine mondial, en étroite consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  6. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à se rendre sur le terrain pour évaluer l’état de conservation général du bien et passer en revue son mode actuel de planification et de gestion, ainsi que les progrès accomplis dans l’application du paragraphe 4 ci-dessus ;
  7. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points mentionnés ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
Projet de décision : 39 COM 7B.72

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 37 COM 7B.68, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
  3. Exprime sa préoccupation devant la lenteur des progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations de la mission de suivi réactif de 2010, en particulier l’absence de progrès dans l’achèvement du plan de gestion, incluant un système de gouvernance adéquat ;
  4. Note avec inquiétude la lenteur des progrès accomplis dans l’achèvement du plan de gestion et l’absence de plan de conservation coordonné et d’orientation appropriée pour les activités de conservation et de restauration menées dans le cadre du programme d’État et demande à l’État partie de traiter ces questions en :
    1. achevant le plan de gestion de toute urgence,
    2. développant un plan de conservation coordonné pour regrouper les activités de conservation les plus importantes entreprises et envisagées sur le site,
    3. développant des directives claires sur la conservation, la restauration et la réhabilitation de l’habitat pour s’assurer de ne pas compromettre l’authenticité du bien,
    4. préparant une documentation appropriée des principaux bâtiments historiques et de l’ensemble du tissu urbain ;
  5. Encourage l’État partie à appliquer la recommandation de l’UNESCO sur le Paysage urbain historique (PUH, 2011) comme un instrument utile pouvant aider à gérer le développement à l’intérieur du bien et à solliciter l’assistance internationale au titre du Fonds du patrimoine mondial, en étroite consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;
  6. Demande également à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à se rendre sur le terrain pour évaluer l’état de conservation général du bien et passer en revue son mode actuel de planification et de gestion, ainsi que les progrès accomplis dans l’application du paragraphe 4 ci-dessus ;
  7. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points mentionnés ci-dessus, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session en 2017.
Année du rapport : 2015
Ouzbékistan
Date d'inscription : 1993
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iv)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2015) .pdf
arrow_circle_right 39COM (2015)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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