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Rizières en terrasses des cordillères des Philippines

Philippines
Facteurs affectant le bien en 2011*
  • Activités de gestion
  • Cadre juridique
  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine
  • Perturbations du mode de vie et des systèmes de savoir traditionnels
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Absence d'une autorité effective de gestion du bien et de législation appropriée
  • Absence d’un plan de gestion stratégique finalisé
  • Mise en place de structures de contrôle des cours d’eau inadaptées et constructions non conformes dans les rizières en terrasses
  • Intérêt déclinant du peuple Ifugao pour sa culture et l’entretien des rizières en terrasses
  • Pénurie de ressources humaines et financières
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Abandon des terrasses dû à un mauvais entretien du système d'irrigation et à un exode des populations locales 
  • Développement incontrôlé représentant une menace pour le bien 
  • Besoins touristiques non pris en compte 
  • Absence d'un système de gestion efficace
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Voir la décision 34 COM 7A.26 

Mesures correctives pour le bien

Voir la décision 30 COM 7A.28 

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Dans sa décision 30 COM 7A.28, le Comité du patrimoine mondial avait initialement demandé de mettre en application les mesures correctives exposées ci-dessus d’ici à 2007. Par sa décision 32 COM 7A.24 et suite aux consultations engagées avec l’État partie, le Comité du patrimoine mondial a demandé à ce dernier d’établir un calendrier plus réaliste. Dans son rapport actuel, l’État partie a soumis un calendrier pour chaque mesure corrective dont le terme est fixé à 2012.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2011

Montant total accordé au bien : 20 000 dollars EU provenant du Fonds-en-dépôt italien pour un voyage d’étude, 47 000 dollars EU du programme de participation de l’UNESCO au titre de l’aide d’urgence suite au typhon Emong en mai 2009.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2011
Demandes approuvées : 4 (de 1994-2001)
Montant total approuvé : 153 200 dollars E.U.
2001 Emergency Technical Co-operation for the enhancement of ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
1998 GIS for mapping the Rice Terraces of the Philippines ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1997 Preparation of a technical project for the mapping of ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1994 Preparation of a nomination file for Cordillera Rice ... (Approuvé)   13 200 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2011

Un rapport sur l’état de conservation du bien a été soumis par l’État partie le 27 janvier 2011. Du 13 au 24 mars 2011, une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ ICOMOS a été réalisée comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session (Brasilia, 2010). Le rapport de mission peut être consulté en ligne à l’adressehttps://whc.unesco.org/en/sessions/35COM

 

a) Restauration et conservation du paysage

L’État partie a rendu compte d’un certain nombre d’initiatives mises en œuvre dans l’optique de restaurer les murs des terrasse écroulés, incluant la mise en application d’un programme pilote de transfert des compétences qui doit se poursuivre et être officiellement adopté pour accroître les capacités. Le projet est mis en œuvre en partenariat avec les fonctionnaires des barangays, les unités gouvernementales locales municipales (MLGU), l’Autorité chargée au plan national de l'enseignement technique et de l'acquisition de compétences (TESDA), et le gouvernement provincial. Le gouvernement provincial continue d’allouer des fonds pour la mise en œuvre des projets de restauration et pour la réhabilitation des systèmes d’irrigation..

Dans le cadre du projet Nurturing Indigenous Knowledge Experts (NIKE), la transmission de la connaissance traditionnelle sur les techniques de restauration et l’utilisation durable des terrasses a été consolidée par la réalisation de diverses activités. L’État partie rapporte également que des orientations de conservation vont être institutionnalisées au niveau des unités gouvernementales municipales en charge du patrimoine d’ici le troisième trimestre 2011. Il est prévu que les principaux systèmes d’irrigation soient cartographiés et documentés d’ici 2011.

La mission a noté les progrès accomplis dans la conservation des rizières en terrasses et a souligné plusieurs réalisations, au nombre desquelles la conservation et l’adoption d’orientations de conservation par tous les barangays sont particulièrement pertinentes, et les efforts soutenus de développement des compétences. Des initiatives qui ont par ailleurs illustré l’efficacité de la coordination entre les différentes parties prenantes et contribué à l’amélioration des conditions sur le bien. À ce jour, près de 6 hectares de rizières en terrasses endommagées ont été restaurés avec 8 000 mètres cubes de murs. Toutefois, la mission rapporte que près de 31 000 mètres cubes de murs doivent encore être restaurés, un volume qui peut augmenter si de nouveaux effondrements surviennent à la suite de typhons et glissements de terrain. La mission a également vérifié les progrès accomplis vis-à-vis de la restauration des systèmes d’irrigation communaux et noté l’utilisation considérable de béton pour leur réparation. Un point qui justifie un examen approfondi afin que des interventions appropriées parvenant à un équilibre entre coûts de fonctionnement et d’entretien et conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien soient identifiées.

b) Protection et planification

L’État partie rapporte que le Code de l’environnement pour la province d’Ifugao a été adopté par décret en mars 2010, ce qui confère un pouvoir supplémentaire à la province en matière de réglementation et gestion des ressources naturelles et de l’environnement, et de protection des rizières en terrasses. Au niveau municipal, un Code de l’environnement a été formulé pour Kiangan afin d’intégrer la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des programmes et projets sur la gestion des ressources foncières, le tourisme éco-culturel, le droit coutumier et les pratiques indigènes afférentes aux ressources naturelles, à l’eau et à la gestion des terres.

Les orientations relatives aux études d’impact sur l’environnement (EIE) ont été achevées et le projet de décret pour leur adoption est attendu d’ici fin octobre 2011. Des orientations en matière d’infrastructures devraient également être adoptées d’ici fin 2011 et leur contenu diffusé tout au long de 2011.

En ce qui concerne les plans de zonage et d’occupation des sols adaptés aux communautés, l’État partie rapporte que le travail se poursuit pour la cartographie des 5 sites qui servira de documentation de base pour les projets de décret de zonage et répondra également à la demande de documentation cartographique faite par le Centre du patrimoine mondial. La date cible de réalisation est décembre 2012.

La mission a vérifié les progrès accomplis vis-à-vis de l’adoption des codes environnementaux et des efforts pour produire des plans d’occupation des sols adaptée aux communautés. Elle a souligné l’urgence qu’il y a à établir des limites pour l’ensemble des sites et des zones tampons, incluant la protection de la ligne de faîte de chaque barangay. Le projet de cartographie du bien par imagerie satellitaire est jugé important afin d’obtenir des informations de base pour créer la base de données du système d’information géographique (GIS). La mission considère que le bien devrait être déclaré zone environnementale critique pour garantir l’application de l’EIE et pour différents projets de développement et d’infrastructure, soutenus par d’autres outils réglementaires.

c) Gestion

Le rapport note que des responsables du patrimoine culturel et du tourisme ont été nommés dans les municipalités. Le Conseil de conservation du patrimoine d’Ifugao a été créé mais l’État partie remarque qu’un financement soutenu est requis pour poursuivre la mise en œuvre des mesures de protection, conservation et promotion pour le bien. L’office du patrimoine culturel d’Ifugao (ICHO) est resté opérationnel et doit fusionner, selon toute attente, d’ici fin 2011 avec la division tourisme du bureau provincial de planification et de développement qui veillera à ce que les programmes pour le développement du patrimoine culturel et du tourisme soient gérés par une seule entité permanente dans la province. Les organisations de propriétaires de rizières en terrasses et l’association des irrigateurs ont poursuivi leur collaboration avec le gouvernement provincial dans des projets patrimoniaux en appliquant les conditions stipulées dans le protocole d’accord et engagement entre le gouvernement provincial et l’association des fermiers (MOAC), qui inclut un fonds de retenue de 10% sur les projets mis en œuvre servant de fonds renouvelable pour l’organisation.

La mission a noté la collaboration consolidée aux niveaux national, provincial et local et la nature participative de bon nombre des initiatives en cours. Elle a également souligné la nécessité d’obtenir un financement régulier et pluriannuel pour une mise en œuvre à long terme efficace et pérenne.

d) Autres problèmes

L’État partie rapporte que les bénéfices de la mini-centrale hydraulique d’Ambangal, qui seront affectés à la conservation des rizières en terrasses, attendent l’approbation, prévue en 2011, de la Commission de régulation de l’énergie qui permettra au gouvernement provincial de faire fonctionner la centrale.

La mission a constaté que ce type de centrale n’avait aucun impact sur le bien et que d’autres centrales devraient être autorisées tant que leur développement est précédé d’une EIE indépendante et d’une étude d’impact sur le patrimoine (EIP) et qu’elles continuent à être placées dans des zones qui ont un impact visuel minime sur les terrasses, ainsi qu’à l’extérieure des zones désignées comme patrimoine mondial.

Par ailleurs, l’État partie rend compte du projet de protection et d’amélioration de l’environnement qui s’est achevé en décembre 2010 et incluait des activités de conseil sur la préservation de l’environnement, la préparation du décret relatif au plan d’aménagement des barangays et à l’enrichissement de la forêt. La mission a rapporté qu’en plus de ces efforts, des orientations de conservation pour les lignes de faîte et les forêts avaient été élaborées, ce qui devrait encore améliorer les pratiques.

Enfin, la mission a souligné divers points préoccupants, notamment la construction de nouveaux logements le long des routes d’accès et l’élargissement des routes dans certaines parties du bien, ce qui a un impact sur le paysage et augmente le risque d’érosion et de glissement de terrain. Des orientations sur les infrastructures municipales et des barangays doivent être élaborées et appliquées pour prévenir toute érosion supplémentaire et garantir l’intégrité visuelle. Autres points préoccupants, une potentielle activité d’exploration aurifère au sein de l’un des sites, le développement d’installations liées au tourisme ainsi que des projets de téléphérique, tyrolienne et éclairage nocturne. Tous ces projets potentiels doivent être précédés par une EIE et une EIP et soumis au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives avant qu’un quelconque engagement ne soit pris concernant leur mise en œuvre. La mission a souligné le besoin urgent d’élaborer un plan de gestion intégrée pour le tourisme.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2011

Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives recommandent que le Comité du patrimoine mondial reconnaisse les progrès considérables accomplis concernant la mise en œuvre des mesures correctives identifiées pour le bien et conseille l’État partie et les communautés locales vis-à-vis de leur engagement pour la préservation de ce paysage culturel. Ils reconnaissent la difficulté de gérer le bien notamment en l’absence de données de base, lacune qui doit être comblée d’ici fin 2011 grâce à l’imagerie satellitaire. Ce projet, associé à la promulgation d’orientations et réglementations efficaces sur les infrastructures et le logement, fournira une base saine pour la prise de décision à tous les niveaux de gouvernement et marquera une étape importante dans la réalisation de l’État de conservation souhaité. Toutefois, des points importants n’ont pas encore pleinement ni durablement été traités pour envisager le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril.

Décisions adoptées par le Comité en 2011
35 COM 7A.28
Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) (C 722)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7A.Add,

2. Rappelant les décisions 33 COM 7A.24 et 34 COM 7A.26 adoptées respectivement à sa 33e (Séville, 2009) et 34e (Brasilia, 2010) sessions,

3. Note avec satisfaction les efforts de l'État partie pour traiter les menaces qui ont conduit à l'inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et encourage l'État partie à poursuivre son travail de mise en œuvre des mesures correctives adoptées, en particulier la mise en œuvre d'un programme soutenu pour la conservation des terrasses, des systèmes d'irrigation et des lignes de faîte et l'adoption de politiques de conservation au niveau national ;

4. Prend note des résultats de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif de mars 2011 ;

5. Demande à l'État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission, en particulier de :

a) assurer les ressources humaines et financières nécessaires pour garantir la mise en œuvre soutenue du plan de conservation et de gestion par des dispositions opérationnelles,

b) élaborer et mettre en œuvre des plans de zonage et d'occupation des sols adaptés aux communautés et qui répondent aux systèmes de valeurs traditionnels,

c) élaborer un plan de gestion du tourisme pour encourager le tourisme communautaire,

d) établir des procédures de contrôle appropriées pour les projets d'infrastructure et de développement, telles que les procédures d'études d'impact sur l'environnement et le patrimoine et la définition et l'application d'orientations en matière de développement,

e) mettre en œuvre le processus de désignation du groupe de sites du patrimoine mondial comme "zone environnementale critique" ;

6. Exprime son inquiétude quant à la potentielle exploration aurifère sur l'un des sites du groupe et prie instamment l'État partie de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la préservation de la valeur universelle exceptionnelle et de l'intégrité du bien ;

7. Invite l'État partie à soumettre au Centre du patrimoine mondial toute la documentation et les propositions techniques utiles pour les projets d'exploration et autres développements potentiels sur le bien, pour examen par les Organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial avant qu'un quelconque engagement ne soit pris pour leur mise en œuvre, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;

8. Demande également à l'État partie de finaliser la définition des limites pour les éléments qui constituent le bien et leurs zones tampons, incluant les mesures réglementaires correspondantes pour contrôler et réglementer les développements futurs, et d'en soumettre la cartographie appropriée au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;

9. Demande en outre à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2012, un rapport actualisé sur l'état de conservation du bien et la mise en œuvre des points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012 ;

10. Décide de maintenir les Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

35 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-11/35.COM/7A, WHC-11/35.COM/7A.Add, et WHC-11/35.COM/7A.Add.Corr),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam  (décision 35 COM 7A.24)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan  (décision 35 COM 7A.25)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 35 COM 7A.15)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura  (décision 35 COM 7A.32)
  • Colombie, Parc national de Los Katios (décision 35 COM 7A.16)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé  (décision 35 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba  (décision 35 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena  (décision 35 COM 7A.19)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 35 COM 7A.14)
  • Ethiopie, Parc national du Simien  (décision 35 COM 7A.9)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 35 COM 7A.29)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 35 COM 7A.30)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat)  (décision 35 COM 7A.20)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra  (décision 35 COM 7A.21)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts  (décision 35 COM 7A.22)
  • Madagascar, Forêts humides de l'Atsinanana (décision 35 COM 7A.10)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré  (décision 35 COM 7A.11)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 35 COM 7A.17)
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore  (décision 35 COM 7A.27)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan  (décision 35 COM 7A.33)
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines  (décision 35 COM 7A.28)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris  (décision 35 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga  (décision 35 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega  (décision 35 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba  (décision 35 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga  (décision 35 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis  (décision 35 COM 7A.8)
  • République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision 35 COM 7A.26)
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 35 COM 7A.18)
  • Sénégal, Niokolo-Koba  (décision 35 COM 7A.12)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 35 COM 7A.31)
  • Venezuela, Coro et son port  (décision 35 COM 7A.34)
  • Yémen, Ville historique de Zabid  (décision 35 COM 7A.23)
35 COM 8E
Adoption des Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le Document WHC-11/35.COM/8E,

2. Adopte les Déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle, telles que présentées dans l'Annexe I du document WHC-11/35.COM/8E, pour les biens du patrimoine mondial suivants :

  • Afghanistan: Minaret et vestiges archéologiques de Djam; Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan;
  • Afrique du Sud: Parc de la zone humide d'iSimangaliso; Robben Island; Paysage culturel de Mapungubwe; Aires protégées de la Région florale du Cap; Dôme de Vredefort;
  • Allemagne: Vallée du Haut-Rhin moyen;
  • Bahreïn: Qal'at al-Bahreïn - ancien port et capitale de Dilmoun;
  • Bénin: Palais royaux d'Abomey;
  • Botswana: Tsodilo;
  • Cameroun: Réserve de faune du Dja;
  • Chine: Aires protégées des trois fleuves parallèles au Yunnan;
  • Inde: Sanctuaire de faune de Manas;
  • Kenya: Parcs nationaux du lac Turkana; Vieille ville de Lamu;
  • Malawi: Art rupestre de Chongoni;
  • Mali: Villes anciennes de Djenné;
  • Ouganda: Forêt impénétrable de Bwindi; Monts Rwenzori;
  • Pakistan: Fort et jardins de Shalimar à Lahore;
  • Pérou: Zone archéologique de Chan Chan;
  • Philippines: Rizières en terrasses des cordillères des Philippines;
  • République centrafricaine: Parc national du Manovo-Gounda St Floris;
  • République-unie de Tanzanie: Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara;
  • Sénégal: Île de Saint-Louis;
  • Togo: Koutammakou, le pays des Batammariba;
  • Turquie: Zones historiques d'Istanbul;
  • Yémen: Ancienne ville de Shibam et son mur d'enceinte; Vieille ville de Sana'a;
  • Zimbabwe: Parc national de Mana Pools, aires de safari Sapi et Chewore;

3. Décide que les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial en péril seront passées en revue en priorité;

4. Décide également que, compte tenu du grand nombre de déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle à examiner, l'ordre dans lequel elles seront passées en revue suivra le deuxième cycle de soumission de Rapports périodiques, tel que:

  • biens du patrimoine mondial dans les États arabes;
  • biens du patrimoine mondial en Afrique;
  • biens du patrimoine mondial en Asie et Pacifique;
  • biens du patrimoine mondial en Amérique latine et aux Caraïbes;
  • biens du patrimoine mondial en Europe et Amérique du Nord.
Projet de décision : 35 COM 7A.28

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7A.Add,

2. Rappelant les décisions 33 COM 7A.24 et 34 COM 7A.26 adoptées respectivement à sa 33e (Séville, 2009) et 34e (Brasilia, 2010) sessions,

3. Note avec satisfaction les efforts de l’État partie pour traiter les menaces qui ont conduit à l’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril et encourage l’État partie à poursuivre son travail de mise en œuvre des mesures correctives adoptées, en particulier la mise en œuvre d’un programme soutenu pour la conservation des terrasses, des systèmes d’irrigation et des lignes de faîte et l’adoption de politiques de conservation au niveau national ;

4. Prend note des résultats de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de suivi réactif de mars 2011 ;

5. Demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission, en particulier :

a) d’obtenir les ressources humaines et financières nécessaires pour garantir la mise en œuvre soutenue du plan de conservation et de gestion par des dispositions opérationnelles,

b) d’élaborer et mettre en œuvre des plans de zonage et d’occupation des sols adaptés aux communautés et qui répondent aux systèmes de valeurs traditionnels,

c) d’élaborer un plan de gestion du tourisme pour encourager le tourisme communautaire,

d) d’établir des procédures de contrôle appropriées pour les projets d’infrastructure et de développement, telles que les procédures d’études d’impact sur l’environnement et le patrimoine et la définition et l’application d’orientations en matière de développement,

e) de mettre en œuvre le processus de désignation du groupe de sites du patrimoine mondial comme “zone environnementale critique” ;

6. Exprime son inquiétude quant à la potentielle exploration aurifère sur l’un des sites du groupe et prie instamment l’État partie de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la préservation de la valeur universelle exceptionnelle et de l’intégrité du bien ;

7. Invite l’État partie à soumettre au Centre du patrimoine mondial toute la documentation et les propositions techniques utiles pour les projets d’exploration et autres développements potentiels sur le bien, pour examen par les organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial avant qu’un quelconque engagement ne soit pris pour leur mise en œuvre, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;

8. Demande également à l’État partie de finaliser la définition des limites pour les éléments qui constituent le bien et leurs zones tampons, incluant les mesures réglementaires correspondantes pour contrôler et réglementer les développements futurs, et d’en soumettre la cartographie appropriée au Centre du patrimoine mondial pour examen par les organisations consultatives ;

9. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2012, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points susmentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012 ;

10. Décide de maintenir les Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2011
Philippines
Date d'inscription : 1995
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)(v)
Liste en péril (dates) : 2001-2012
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 35COM (2011)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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