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Rizières en terrasses des cordillères des Philippines

Philippines
Facteurs affectant le bien en 2006*
  • Activités de gestion
  • Activités illégales
  • Cadre juridique
  • Habitat
  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine
  • Perturbations du mode de vie et des systèmes de savoir traditionnels
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Absence d’une autorité de gestion du site efficace et d’une législation appropriée ;

b) Absence d’un plan final de gestion stratégique du site ;

c) Développement de constructions inappropriées pour le contrôle des rivières et constructions illégitimes dans les terrasses rizicoles ; 

d) Perte d’intérêt du peuple Ifugao pour la culture et l’entretien des terrasses rizicoles ;

e) Manque de ressources humaines et financières.

Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Abandon des terrasses dû à la négligence du système d’irrigation et au départ des populations habitant cette zone ;
  • Développement non réglementé menaçant la zone du patrimoine ;
  • Besoins touristiques non satisfaits ;
  • Absence d’un système de gestion efficace.
Mesures correctives pour le bien

Les repères pour des mesures correctives et un calendrier pour leur mise en œuvre identifiés par la mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial ICOMOS/UICN en avril 2006 sont proposés dans le rapport et le projet de décision soumis à l’examen du Comité.

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Les repères pour des mesures correctives et un calendrier pour leur mise en œuvre identifiés par la mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial ICOMOS/UICN en avril 2006 sont proposés dans le rapport et le projet de décision soumis à l’examen du Comité.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2006
Demandes approuvées : 4 (de 1994-2001)
Montant total approuvé : 153 200 dollars E.U.
2001 Emergency Technical Co-operation for the enhancement of ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
1998 GIS for mapping the Rice Terraces of the Philippines ... (Approuvé)   50 000 dollars E.U.
1997 Preparation of a technical project for the mapping of ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1994 Preparation of a nomination file for Cordillera Rice ... (Approuvé)   13 200 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2006

Une mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN dans ce bien du patrimoine mondial a eu lieu du 18 au 24 avril 2006, conformément à la demande de la 29e session du Comité du patrimoine mondial (29 COM 7A.26). L’objectif de cette mission était d’évaluer les mesures prises par l’État partie pour mettre en œuvre les recommandations des missions précédentes, de septembre 2001 et juin 2005, et la faisabilité du plan de conservation et de gestion des rizières en terrasses de la cordillère philippine en juin 2004. La mission a également défini des repères pour les mesures correctives afin de répondre aux menaces qui pèsent sur ce bien, en vue de supprimer éventuellement le site de la Liste du patrimoine mondial en péril.

La mission a noté le souci grave exprimé par les communautés locales et leur fort engagement envers la conservation des terrasses rizicoles. Il est important de reconnaître les efforts réalisés par les gouvernements locaux pour la mise en œuvre des plans et propositions contenus dans le plan de gestion et de conservation de 2004. Ce plan abordait toutes les questions essentielles de protection du bien du patrimoine mondial mais n’a pas été mis en œuvre comme prévu en raison du manque d’une structure de gestion efficace. La principale question à résoudre à ce stade est d’assurer un mécanisme de coordination de gestion et les ressources humaines et financières nécessaires pour sa mise en œuvre immédiate.

La mission a également identifié en tant que priorité le besoin de nouveaux outils et de nouvelles stratégies pour évaluer les impacts négatifs potentiels à long terme des propositions de développement affectant le bien du patrimoine mondial. En particulier, les questions suivantes ont été abordées : a) nécessité institutionnelle d’un mécanisme de gestion efficace : b) actions immédiates pour l’entretien de la riziculture, afin de soutenir le contexte environnemental et social des terrasses rizicoles et d’encourager leur viabilité économique ; c) développement du tourisme culturel et gestion du développement des infrastructures.

Les constatations de la mission sont traitées plus en détail ci-dessous.

Un mécanisme de gestion durable n’est pas encore en place. Comme les précédentes missions l’ont reconnu, il est urgent de progresser dans la mise en œuvre du plan existant de conservation et de gestion et pour la gestion quotidienne au nouveau municipal et au niveau du village (barangay). Les partenaires locaux ont exprimé leur frustration devant les actions limitées qui ont suivi les consultations précédentes et les explications insuffisantes reçues quant aux possibilités et aux contraintes liées à l’engagement envers le patrimoine mondial.

Les deux précédentes autorités de gestion (Commission des terrasses Ifugao et Groupe de travail des terrasses rizicoles de Banaue-BRTTF) ont été établies au niveau national. On a estimé qu’un mécanisme de gestion basé sur la communauté, plus diversifié et plus localisé, pourrait apporter la durabilité et la réactivité nécessaires pour les besoins de ce paysage culturel vivant. L’État partie a donc proposé de remplacer le Bureau du patrimoine culturel des terrasses rizicoles Ifugao (IRTCHO) par une structure provinciale dont la gestion serait plus proche des communautés locales. La nomination d’un point focal dans chaque municipalité et, dans certains cas, la création d’un bureau du patrimoine culturel, est une étape suivante réaliste, proposée par les gouvernements municipaux.

Le financement à court terme provenant du gouvernement local a été fourni par des attributions de recettes du gouvernement de la province et de la municipalité. Des fonds ont été mis à disposition par les gouvernements nationaux et locaux pour réparer certains des systèmes d’irrigation et certaines des terrasses de la communauté. Toutefois, un financement à long terme plus coordonné et des mécanismes de production de ressources locales plus soutenus, y compris les revenus du tourisme et la vente de produits agricoles locaux, doivent être explorés et mis en route.

Il existe un besoin général de données de base pertinentes, répondant aux systèmes de valeur traditionnelle, afin de pouvoir mettre en place un suivi efficace. Les processus communautaires d’utilisation des terres et de zonage qui ont été lancés dans les groupements de Kiangan et Hungduan doivent être encouragés afin de guider l’action des communautés locales et de fournir une réglementation du tourisme et du développement d’infrastructures qui soit cohérente avec les valeurs du patrimoine local. Il y a là une occasion de compléter et de soutenir les revendications ancestrales des agriculteurs locaux conformément à la loi actuelle. Les cartes locales d’utilisation des terres doivent refléter le système de partage des eaux et d’irrigation des terrasses dans les cinq groupements.

La viabilité des terrasses rizicoles est liée au profit que l’utilisation traditionnelle et la maintenance du système écoculturel peuvent apporter au peuple Ifugao. Le développement de stratégies à base communautaire pour soutenir et introduire des moyens d’existence complémentaires et culturellement appropriés est une question prioritaire. Les recommandations des rapports antérieurs comprennent des actions pour l’entretien des terrasses et la production du riz selon le mode traditionnel et soulignent la nécessité de solutions novatrices pour encourager la production et la commercialisation du riz. Certaines initiatives actuelles pour commercialiser et développer le riz traditionnel « tinawon » sont en cours d’exploration, mais la poursuite de la recherche et du développement est indispensable.

Les connaissances indigènes sur la construction et l’entretien des terrasses et des systèmes d’irrigation et la gestion du partage des eaux risquent de disparaître si elles ne sont pas transmises. Le gouvernement local effectue donc de nombreuses tentatives pour maintenir ces pratiques en vie. La recherche et la documentation sur l’histoire du patrimoine local ont été lancées par le gouvernement provincial. Une école des traditions vivantes a été créée au collège d’État Ifugao d’agriculture et de sylviculture. Toutefois, l’accent semble parfois placé sur la conservation des pratiques traditionnelles dans le but exclusif de « représentations » vivantes, et non pas pour leur application réelle à la gestion des terres. Pour résoudre ce problème, des programmes de renforcement de sensibilisation ont été lancés ainsi qu’un programme « Adopter une terrasse ».

L’urgence d’une gestion adaptée du tourisme culturel a été soulignée par la mission de 2001. Un programme d’écotourisme est inclus dans le plan de conservation et de gestion. Toutefois, une stratégie coordonnée de tourisme culturel permettant de viser le tourisme approprié et d’orienter directement les revenus du tourisme vers les communautés locales afin de soutenir l’entretien des terrasses rizicoles n’est pas encore en place et les initiatives touristiques ne sont pas coordonnées au sein du bien du patrimoine mondial. Bien que la mission ait convenu de l’importance de l’accès touristique à cette région, comme l’avait souligné la mission 2001, la priorité doit être d’évaluer la capacité de charge des différents groupements selon leur caractère distinctif et de garantir les moyens de contrôler un tourisme culturellement acceptable. La sensibilisation aux problèmes et aux potentiels du tourisme concernant des moyens de vie complémentaires offerts à la communauté locale semble élevée et on constate une demande de guidage et de meilleures pratiques.

Les précédentes missions ont exprimé l’urgence d’une gestion du développement non régulé et de l’évaluation des impacts des projets d’infrastructures sur le paysage culturel. En 2005, une mission UNESCO a évalué l’état d’une mini-centrale hydroélectrique dont la construction était proposée dans la province d’Ifugao, où se trouvent les rizières en terrasse des cordillères des Philippines, bien du patrimoine mondial. La mission a constaté que la centrale n’avait pas été construite. La mission s’est donc concentrée sur l’étude d’un autre projet intitulé « construction de contrôle des crues dans trois barangays (villages) de Hungduan pour la préservation des rizières en terrasses » qui à l’époque était achevé à 90%. Ce projet consistait en une série de murs de retenue en béton armé construits dans le fond des vallées, dans le but annoncé de protéger les zones cultivées contre les crues à répétition. La mission de 2005 a fait un certain nombre de recommandations pour atténuer l’impact environnemental négatif que ce projet pourrait potentiellement avoir sur le bien ; pour réduire les risques associés avec la mauvaise construction des murs ; et pour développer des normes adaptées à l’étude d’infrastructures dans certaines zones du patrimoine.

Ce projet de contrôle des crues dans le groupement de Hungduan a en fait été planifié et exécuté en l’absence d’une véritable enquête d’impact sur l’environnement (EIA) ou même de « l’examen environnemental initial » (IEE) nécessaire pour les zones en situation critique sur le plan de l’environnement, selon la législation philippine. Le gouvernement local de Hungduan a juste commencé à mettre en œuvre les recommandations de la mission précédente pour renforcer les structures à des fins de sécurité. Il rassemble des fonds pour achever les actions recommandées et la communauté fournira en contrepartie de la main-d’œuvre pour cette activité. Par ailleurs, la mini-centrale hydroélectrique proposée a été délocalisée du groupement de Hungduan à Mappit et Ambabag, zone située en dehors du périmètre du patrimoine mondial mais qui pourrait constituer un site potentiel d’expansion ou une zone tampon pour le bien. Le Centre du patrimoine mondial a reçu une demande de revue de cette nouvelle proposition pour laquelle une EIA ne semble pas avoir été effectuée.

La réalisation d’une EIA appropriée, y compris les clauses d’évaluation de l’impact sur le patrimoine culturel, serait effectivement indispensable pour maintenir l’intégrité du bien du patrimoine mondial. Mais pour que cela ait lieu, il est apparemment nécessaire que les rizières en terrasses de la cordillère philippine soient officiellement considérées comme « zone critique sur le plan environnemental », ce qui apparemment n’est pas le cas aujourd’hui. Dans ce contexte, il serait aussi très important de veiller à ce que l’expertise sur la conservation du patrimoine et les connaissances traditionnelles soit incluse dans le comité de réalisation de l’EIA afin d’évaluer l’impact sur tous les aspects du paysage culturel.

En résumé, en dépit des efforts accomplis et de certains progrès sur des questions spécifiques, les recommandations des missions UNESCO de septembre 2001 et juin 2005 ne sont pas encore réalisées et l’on n’a pas annoncé d’amélioration significative dans les ressources humaines/financières disponibles pour gérer le bien et mettre en œuvre le plan maître de conservation (en réponse à la décision 29 COM 7A.26) afin de soutenir les rizières en terrasses en tant que paysage culturel vivant et dynamique.

Décisions adoptées par le Comité en 2006
30 COM 7A.28
Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) (C 722)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7A.Add.Rev,

2. Rappelant la décision 29 COM 7A.26, adoptée lors de sa 29esession (Durban, 2005),

3. Salue les efforts déployés par les autorités locales et provinciales pour restaurer les réseaux d'irrigation des rizières en terrasses ;

4. Note avec préoccupation les conclusions et recommandations de la mission conjointe de suivi Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN (18-24avril2006) indiquant que peu de progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre des recommandations des missions de septembre 2001 et juin 2005, et notamment que :

a) Un mécanisme opérationnel de gestion du site n'a pas été établi et le Plan de conservation et de gestion n'a pas été mis en œuvre,

b) Les ressources allouées par les autorités nationales et le gouvernement provincial d'Ifugao sont insuffisantes pour traiter les problèmes de conservation identifiés dans le Plan de conservation et de gestion élaboré avec l'assistance d'urgence du Fonds du patrimoine mondial ;

5. Demande à l'État partie de mettre en oeuvre d'ici fin 2007 les mesures correctives suivantes, qui constituent les conditions pour le retrait de ce bien de la Liste du patrimoine mondial en péril :

a) Établir un mécanisme de gestion opérationnel aux niveaux provincial et municipal et assurer que des ressources humaines/financières appropriées soient rendues disponibles pour mettre en œuvre le plan de conservation et de gestion du bien ;

b) Mettre en place des plans de zonage et d'utilisation des terres correspondant aux activités communautaires et aux systèmes de valeurs traditionnels ;

c) Fournir une réglementation du tourisme et des développements d'infrastructures pour encourager le tourisme à base communautaire qui soit profitable aux rizières en terrasses et aux communautés locales ;

d) Développer une stratégie de ressources aux niveaux national, provincial, municipal et du village (barangay) et mettre en place un plan quinquennal correspondant aux objectifs de gestion déterminés dans le plan de conservation et de gestion, en accordant la priorité absolue à l'entretien régulier et à la stabilisation des rizières en terrasses et des systèmes essentiels d'irrigation afin d'inverser leur détérioration. Cette stratégie comprendra l'établissement d'un programme à long terme pour empêcher l'extinction des cultivars traditionnels (semences) de riz afin de sauvegarder les variétés de riz traditionnelles associées aux pratiques agricoles des rizières en terrasses ;

e) Établir des procédures appropriées de contrôle pour les projets de développement dans les rizières en terrasses de la cordillère philippine, y compris en accordant aux sites du patrimoine mondial des rizières en terrasses et à leur écosystème de soutien (système de partage des eaux) la qualification de «zone critique sur le plan de l'environnement», cas où une étude d'impact environnemental (EIE) est exigée pour tout projet de développement proposé. L'expertise de conservation du patrimoine culturel doit également être incluse dans le comité effectuant l'EIE ;

f) Renforcer le programme de reforestation pour inclure une plus large gamme d'espèces d'arbres endémiques afin de protéger le système de partage des eaux des rizières en terrasses et prévenir l'introduction d'espèces exotiques dans les zones de partage des eaux, privées ou communes, des rizières en terrasses ;

6. Demande également au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives (ICOMOS et UICN), en collaboration avec l'État partie, d'assister les gestionnaires de site des rizières en terrasses, le cas échéant, à renforcer leur capacité en matière de planification et de gestion d'un tourisme durable ;

7. Demande également à l'État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial d'ici le 1février2007 un rapport détaillé sur l'état de conservation du bien, compte tenu des repères pour les mesures correctives proposées par la mission de suivi réactif d'avril2006, rapport qui sera examiné par le Comité lors de sa 31esession en 2007 ;

8. Décide de maintenir les Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

30 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril (Biens maintenus sur la Liste)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné les rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-06/30.COM/7A et WHC-06/30.COM/7A.Add.Rev),

2. Maintient les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 30 COM 7A.22)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 30 COM 7A.23)
  • Azerbaïdjan, Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge (décision 30 COM 7A.29)
  • Bénin, Palais royaux d'Abomey (décision 30 COM 7A.16)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 30 COM 7A.31)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 30 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 30 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena (décision 30 COM 7A.19)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 30 COM 7A.14)
  • Ethiopie, Parc national du Simien (décision 30 COM 7A.9)
  • Honduras, Réserve de la biosphère Río Plátano (décision 30 COM 7A.15)
  • Inde, Sanctuaire de faune de Manas (décision 30 COM 7A.13)
  • République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision 30 COM 7A.25)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 30 COM 7A.20)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (décision 30 COM 7A.34)
  • Népal, Vallée de Kathmandu (décision 30 COM 7A.26)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 30 COM 7A.10)
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore (décision 30 COM 7A.27)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 30 COM 7A.32)
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines (décision 30 COM 7A.28)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris (décision 30 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 30 COM 7A.8)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 30 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 30 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 30 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 30 COM 7A.5)
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 30 COM 7A.17)
  • Venezuela, Coro et son port (décision 30 COM 7A.33)
  • Yémen, Ville historique de Zabid (décision 30 COM 7A.21)
Projet de décision : 30 COM 7A.28

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7A.Add,

2. Rappelant la décision 29 COM 7A.26, adoptée lors de sa 29e session (Durban, 2005),

3. Note avec beaucoup d’inquiétude les constatations et recommandations de la mission conjointe de suivi Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/UICN (28-24 avril 2006) et en particulier le fait qu’en dépit des efforts accomplis par les autorités locales et provinciales pour la restauration du système d’irrigation des rizières en terrasses, peu de progrès ont été réalisés vers la mise en œuvre des recommandations des missions de septembre 2001 et juin 2005 ;

4. Regrette qu’un mécanisme opérationnel de gestion du site n’ait pas été mis en place et que le plan de conservation et de gestion ne soit pas mis en œuvre ;

5. Note également avec inquiétude que les ressources affectées par les autorités nationales et le gouvernement provincial d’Ifugao sont insuffisantes pour résoudre les problèmes de conservation identifiés dans le plan de conservation et de gestion préparé avec l’assistance d’urgence fournie par le Fonds du patrimoine mondial ;

6. Demande à l’État partie de mettre en oeuvre d’ici fin 2007 les mesures correctives suivantes, qui constituent les conditions pour le retrait de ce bien de la Liste du patrimoine mondial en péril :

a) Établir un mécanisme de gestion qui fonctionne aux niveaux provincial et municipal et assurer que des ressources humaines/financières appropriées soient rendues disponibles pour mettre en œuvre le plan de conservation et de gestion du bien ;

b) Mettre en place des plans de zonage et d’utilisation des terres correspondant aux activités communautaires et aux systèmes de valeurs traditionnels ;

c) Fournir une réglementation du tourisme et des développements d’infrastructures pour encourager le tourisme à base communautaire qui soit profitable aux rizières en terrasses et aux communautés locales ;

d) Développer une stratégie de ressources aux niveaux national, provincial, municipal et du village (barangay) et mettre en place un plan quinquennal correspondant aux objectifs de gestion déterminés dans le plan de conservation et de gestion, en accordant la priorité absolue à l’entretien régulier et à la stabilisation des rizières en terrasses et des systèmes essentiels d’irrigation afin d’inverser leur détérioration. Cette stratégie comprendra l’établissement d’un programme à long terme pour empêcher l’extinction des cultivars traditionnels (semences) de riz afin de sauvegarder les variétés de riz traditionnelles associées aux pratiques agricoles des rizières en terrasses ;

e) Établir des procédures appropriées de contrôle pour les projets de développement dans les rizières en terrasses de la cordillère philippine, y compris en accordant aux sites du patrimoine mondial des rizières en terrasses et à leur écosystème de soutien (système de partage des eau) la qualification de « zone critique sur le plan de l’environnement », cas où une enquête d’impact environnemental est exigée pour tout projet de développement proposé. L’expertise de conservation du patrimoine culturel doit également être incluse dans le comité effectuant l’EIA ;

f) Renforcer le programme de reforestation pour inclure une plus large gamme d’espèces d’arbres endémiques afin de protéger le système de partage des eaux des rizières en terrasses et prévenir l’introduction d’espèces exotiques dans les zones de partage des eaux, privées ou communes, des rizières en terrasses ;

7. Demande également au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives (ICOMOS et UICN), en collaboration avec l’État partie, d’assister les gestionnaires de site des rizières en terrasses, le cas échéant, à renforcer leur capacité en matière de planification et de gestion d’un tourisme durable ;

8. Demande également à l’État partie de fournir au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1er février 2007 un rapport détaillé sur l’état de conservation du bien, compte tenu des repères pour les mesures correctives proposées par la mission de suivi réactif d’avril 2006, rapport qui sera examiné par le Comité lors de sa 31e session en 2007 ;

9. Décide de maintenir les rizières en terrasses des cordillères des Philippines (Philippines) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Année du rapport : 2006
Philippines
Date d'inscription : 1995
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(iv)(v)
Liste en péril (dates) : 2001-2012
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 30COM (2006)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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