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Parc national de Los Katíos

Colombie
Facteurs affectant le bien en 2011*
  • Activités illégales
  • Grandes installations linéaires
  • Infrastructures de transport de surface
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Conflit armé
  • Extraction illégale de ressources naturelles
  • Grands projets d'infrastructure 
  • Absence de contrôle de l’autorité de gestion
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
  • Exploitation forestière illégale 
  • Installation des populations non autorisée 
  • Pêche et chasse 
  • Menace des grands projets d'infrastructure
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril

Une proposition pour l’Etat de conservation souhaité a été soumise; néanmoins elle sera finalisée une fois que la mission de suivi réactif proposée soit réalisée.

Mesures correctives pour le bien

Aucune mesure corrective a été adoptée par le Comité du patrimoine mondial, car le bien a été inscrit sur la Liste de patrimoine mondial en péril sur demande de l’Etat partie et sans mission de suivi réactif. L’état partie a proposé des mesures correctives provisoires.

Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
L’Etat partie a mis en ouvre des mesures correctives provisoires pour une période de 6 ans.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2011
Demandes approuvées : 2 (de 2002-2009)
Montant total approuvé : 73 000 dollars E.U.
2009 Threats mitigation over the outstanding universal ... (Approuvé)   30 000 dollars E.U.
2002 Management Plan for Los Katios National Natural Park (Approuvé)   43 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2011

Le 23 février 2011, un rapport succinct sur l'état de conservation du bien a été remis par l'État partie. Ce rapport donne des informations sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives provisoires définies par l'État partie. La mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN, demandée lors de la 33e session (Séville, 2009) du Comité du patrimoine mondial, a malheureusement dû être repoussée pour des raisons de sécurité. C'est la raison pour laquelle le projet d'État de conservation souhaité pour un retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril, rédigé par l'État partie et soumis le 15 février 2010, doit toujours être examiné.

a) Contrôle et suivi des activités illégales et prévention de l'exploitation forestière illégale

L'État partie signale que la mise en œuvre du plan d'action de 2008 est en cours, il vise à réduire les activités de pêche, de chasse et d'exploitation forestière illégales, qu'un plan de contrôle et de surveillance a été élaboré et que 18 emplois a plein temps ont été créés et pourvus. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN font observer que dans le rapport sur l'état de conservation de 2010, l'État partie faisait alors état de l'embauche de 21 employés supplémentaires pour le parc, ce qui suggère donc une réduction du nombre total d'employés du parc. D'autres activités prévues, notamment la construction d'un poste de contrôle flottant, la réparation et l'équipement en matériel de deux autres postes de contrôle et l'installation de panneaux indicateurs aux endroits stratégiques, en sont à ce jour à l'étape de la signature des contrats avec les entreprises en charge de réaliser les projets. L'État partie fait remarquer que la mise en œuvre des ces actions est susceptible d'être retardée par les procédures liées à l'accord indispensable des bailleurs de fonds sur les contrats et le financement.

L'État partie précise que l'organisation d'un deuxième atelier de formation aux procédures de confiscation du bois exploité de façon illégale est en cours. Par ailleurs, l'Autorité des parcs nationaux poursuit son travail de coordination avec l'Autorité régionale en charge de l'environnement sur les permis d'exploitation forestière accordés aux communautés locales, afin de mettre en place un mécanisme effectif de contrôle des volumes de bois exploités par ces communautés et de conformité de l'extraction avec les Plans de gestion forestière pour un usage durable des ressources sylvicoles. L'État partie signale que l'accord de permis d'exploitation par les autorités régionales rend difficile la déclaration d'illégalité de l'extraction de bois.

b) Encourager les moyens de subsistance durables et le déplacement des communautés récemment installées

L'État partie signale que l'Autorité des parcs nationaux met actuellement en place, avec l'aide de l'Agence des États-Unis pour le Développement International (United States Agency for the International Development) et de l'Alianza Darién, un projet pilote de promotion des ressources hydro-biologiques dans les marais de Tumarado, adjacents du bien sur sa limite est, en tant qu'alternative à l'exploitation forestière illégale, un plan d'action pour 2011 et un calendrier ont été définis à cette fin.

L'État partie signale également que le dialogue se poursuit avec les populations Wounaan, qui s'étaient réinstallées dans une zone à risques du parc en 2004 ayant défriché 470 ha de forêt, et que des actions d'éducation environnementale ainsi qu'une analyse de la croissance de la population et de l'expansion agricole sont menées. Le rapport de l'État partie ne fournit cependant aucune donnée, ni sur le taux d'expansion de l'activité agricole, ni sur les mesures envisagées pour résoudre le problème des installations humaines sur le territoire du parc. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN souhaitent rappeler à l'État partie que dans le cadre du déplacement et de la relocalisation de populations, les besoins et les droits de celles-ci doivent être pleinement pris en compte.

c) Éviter les conséquences des grands projets d'infrastructure

L'État partie signale que le projet de ligne à haute tension entre la Colombie et le Panama n'a pas reçu l'approbation du Ministère colombien de l'environnement, de l'habitat et du développement territorial. Il précise par ailleurs que le projet d'autoroute panaméricaine ne devrait pas constituer une menace pour le bien puisque son tracé ne prévoit pas de le traverser. Aucune information n'a cependant été donnée pour étayer cette déclaration.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2011

Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN prennent note des efforts entrepris par l'État partie afin de mettre en œuvre les mesures correctives temporaires et recommandent que le Comité du patrimoine mondial en appelle à la communauté internationale afin d'apporter une aide supplémentaire à la mise en œuvre de ces mesures. Ils estiment que la réduction du nombre d'employés du parc est contraire aux besoins du bien. Ils notent qu'en dépit des louables efforts de l'État partie la visite de la mission conjointe de suivi réactif prévue a été une fois de plus repoussée en raison de problèmes de sécurité et que cela a pour conséquence de nouveaux retards dans l'examen de l'État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril et des mesures correctives temporaires. Ils recommandent qu'en l'absence d'une solution aux problèmes de sécurité, l'État partie invite une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN à Bogota avant la 36e session du Comité du patrimoine mondial en 2012 en lieu et place d'une mission sur le territoire du bien. La visite de cette mission à Bogota pourrait apporter une aide à l'État partie dans la définition d'un État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial et dans l'élaboration d'une série de mesures correctives définitives. Cette mission permettrait également d'organiser une rencontre entre les différentes autorités pour examiner les résultats du plan d'action d'urgence. Ils estiment par ailleurs que toute évaluation d'impact environnemental ou étude sur le projet d'autoroute panaméricaine, y compris l'évaluation de ses impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du Parc national de Los Katíos et du Parc national de Darién au Panama devrait être soumise à examen. 

Décisions adoptées par le Comité en 2011
35 COM 7A.16
Parc national de Los Katios (Colombie) (N 711)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7A.Add,
  2. Rappelant la décision 34 COM 7A.14, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),
  3. Accueille avec satisfaction les efforts entrepris par l'État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives préliminaires et prie instamment la communauté internationale d'accorder une aide supplémentaire à la mise en œuvre de ces mesures;
  4. Regrette, qu'en dépit des efforts entrepris par l'État partie, la visite de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN ait été une fois de plus repoussée en raison de problèmes de sécurité et demande à l'État partie d'inviter la mission conjointe à Bogota en lieu et place d'une mission sur le territoire du bien afin de:
     a) Définir des mesures correctives convenues, aider l'État partie à rédiger un État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril,
     b) Organiser une rencontre entre les agences, les autorités en charge et les acteurs impliqués dans la gestion du bien afin d'évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan d'action d'urgence ;
  5. Accueille également avec satisfaction le rapport de l'État partie faisant état du refus d'approbation du projet de ligne à haute tension entre la Colombie et le Panama et demande également à l'État partie de remettre un exemplaire du projet détaillé de développement des ressources hydro-biologiques des marais de Tumarado, ainsi que de toute évaluation d'impact environnemental ou de toute étude sur le projet d'autoroute panaméricaine, y compris une évaluation de ses impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du Parc national de Los Katíos et du Parc national de Darién au Panama ; 
  6. Demande en outre à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d'ici le 1er février 2012, un rapport sur l'état de conservation du bien, notamment sur le progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives temporaires ainsi que sur les autres problèmes ci-dessus évoqués, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012 ;
  7. Décide de maintenir le Parc national de Los Katios (Colombie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
35 COM 8C.2
Établissement de la Liste du patrimoine mondial en péril (biens maintenus)

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Faisant suite à l'examen des rapports sur l'état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-11/35.COM/7A, WHC-11/35.COM/7A.Add, et WHC-11/35.COM/7A.Add.Corr),

2. Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :

  • Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam  (décision 35 COM 7A.24)
  • Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan  (décision 35 COM 7A.25)
  • Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 35 COM 7A.15)
  • Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura  (décision 35 COM 7A.32)
  • Colombie, Parc national de Los Katios (décision 35 COM 7A.16)
  • Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé  (décision 35 COM 7A.2)
  • Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba  (décision 35 COM 7A.3)
  • Égypte, Abou Mena  (décision 35 COM 7A.19)
  • États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 35 COM 7A.14)
  • Ethiopie, Parc national du Simien  (décision 35 COM 7A.9)
  • Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 35 COM 7A.29)
  • Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 35 COM 7A.30)
  • Iraq, Assour (Qal'at Cherqat)  (décision 35 COM 7A.20)
  • Iraq, Ville archéologique de Samarra  (décision 35 COM 7A.21)
  • Jérusalem, Vieille ville de Jérusalem et ses remparts  (décision 35 COM 7A.22)
  • Madagascar, Forêts humides de l'Atsinanana (décision 35 COM 7A.10)
  • Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré  (décision 35 COM 7A.11)
  • Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 35 COM 7A.17)
  • Pakistan, Fort et jardins de Shalimar à Lahore  (décision 35 COM 7A.27)
  • Pérou, Zone archéologique de Chan Chan  (décision 35 COM 7A.33)
  • Philippines, Rizières en terrasses des cordillères des Philippines  (décision 35 COM 7A.28)
  • République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St. Floris  (décision 35 COM 7A.1)
  • République démocratique du Congo, Parc national des Virunga  (décision 35 COM 7A.4)
  • République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega  (décision 35 COM 7A.5)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba  (décision 35 COM 7A.6)
  • République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga  (décision 35 COM 7A.7)
  • République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis  (décision 35 COM 7A.8)
  • République islamique d'Iran, Bam et son paysage culturel (décision 35 COM 7A.26)
  • République-Unie de Tanzanie, Ruines de Kilwa Kisiwani et de Songo Mnara (décision 35 COM 7A.18)
  • Sénégal, Niokolo-Koba  (décision 35 COM 7A.12)
  • Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 35 COM 7A.31)
  • Venezuela, Coro et son port  (décision 35 COM 7A.34)
  • Yémen, Ville historique de Zabid  (décision 35 COM 7A.23)
Projet de décision : 35 COM 7A.16

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-11/35.COM/7A.Add,

2. Rappelant la décision 34 COM 7A.14, adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),

3. Accueille avec satisfaction les efforts entrepris par l'État partie dans la mise en œuvre des mesures correctives préliminaires et prie instamment la communauté internationale d'accorder une aide supplémentaire à la mise en œuvre de ces mesures;

4. Regrette, qu'en dépit des efforts entrepris par l'État partie, la visite de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN ait été une fois de plus repoussée en raison de problèmes de sécurité et demande à l'État partie d'inviter la mission conjointe à Bogota en lieu et place d'une mission sur le territoire du bien afin de:

a) Définir des mesures correctives convenues, aider l'État partie à rédiger un État de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril,

b) Organiser une rencontre entre les agences, les autorités en charge et les acteurs impliqués dans la gestion du bien afin d'évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan d'action d'urgence;

5. Accueille également avec satisfaction le rapport de l'État partie faisant état du refus d'approbation du projet de ligne à haute tension entre la Colombie et le Panama et demande également à l'État partie de remettre un exemplaire du projet détaillé de développement des ressources hydro-biologiques des marais de Tumarado, ainsi que de toute évaluation d'impact environnemental ou de toute étude sur le projet d'autoroute panaméricaine, y compris une évaluation de ses impacts potentiels sur la valeur universelle exceptionnelle du Parc national de Los Katíos et du Parc national de Darién au Panama;

6. Demande en outre à l'État partie de remettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2012, un rapport sur l'état de conservation du bien, notamment sur le progrès accomplis dans la mise en œuvre des mesures correctives temporaires ainsi que sur les autres problèmes ci-dessus évoqués, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session en 2012.

Année du rapport : 2011
Colombie
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Naturel
Critères : (ix)(x)
Liste en péril (dates) : 2009-2015
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 35COM (2011)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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