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Ancienne ville de Damas

République arabe syrienne
Facteurs affectant le bien en 1996*
  • Activités de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

Travaux de reconstruction

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 1996
Demandes approuvées : 3 (de 1981-1994)
Montant total approuvé : 106 800 dollars E.U.
1994 Equipment for the restoration of the Citadel of Damascus (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1993 Financial contribution to the consolidation works in ... (Approuvé)   19 500 dollars E.U.
1981 Conservation work in the City of Damascus (Approuvé)   67 800 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 1996**

novembre-décembre 1995: mission d'experts

Information présentée au Bureau du Comité du patrimoine mondial en 1996

Les autorités de la République arabe syrienne avaient demandé à l'UNESCO d'envoyer une mission d'experts à Damas, pour les conseiller sur la restauration de la mosquée des Omeyyades, dans laquelle des travaux étaient déjà en cours.

Cette mission, composée de cinq experts de réputation internationale, s'est rendue sur place du 29 novembre au 5 décembre 1995. Leurs rapports soulignent le considérable engagement des autorités syriennes en faveur de la conservation du monument, mais obligent malheureusement aussi à constater que les travaux effectués depuis plusieurs années sur la mosquée ont été entrepris sans études préalables suffisantes et sans tenir compte des acquis fondamentaux de la conservation et de la restauration des bâtiments historiques, et que leurs conséquences sur la préservation de ce monument mondialement célèbre sont très gravement inquiétantes.

L'usage inconsidéré du béton, du ciment, du marbre et d'autres matériaux, les destructions, reconstructions et remplacements de matériaux qui ont été effectués, la manière dont les travaux ont été conduits et les axes généraux d'action qui les ont guidés, sont en effet le plus souvent totalement opposés aux principes de base en matière de restauration qui, depuis des années, ont été unanimement adoptés par l'ensemble de la communauté internationale.

Les rapports des experts ainsi qu'une synthèse ont été envoyés à la Direction générale des Antiquités et des Musées, tandis que par lettres du 19 janvier, le Centre et la Division du patrimoine culturel ont demandé au Ministre de la Culture et au Ministre de l'Education nationale, Président de la Commission nationale, de bien vouloir prendre toutes les dispositions nécessaires pour que ces travaux soient immédiatement suspendus et ne soient éventuellement repris qu'après des études approfondies et en accord avec les normes internationales en matière de respect de l'authenticité.

Action requise

Le Bureau exprime aux autorités de la République arabe syrienne ses vives préoccupations quant aux graves dommages qui ont été portés à l'authenticité de cet exceptionnel monument, par l'emploi inconsidéré de béton, de plâtre et de marbre, par les destructions et reconstructions qui y ont été effectuées sans études scientifiques suffisantes et sans tenir compte des normes internationales en matière d'authenticité et d'intégrité. Il leur rappelle les articles 4 et 5 de la Convention du patrimoine mondial ratifiée par la République arabe syrienne le 13 août 1975, en vertu desquels les Etats parties s'engagent à assurer la protection et la conservation de leur patrimoine - selon les normes internationales - et les articles 24(b), 56 et 75 des Orientations pour sa mise en oeuvre concernant le respect de l'authenticité des sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, et invitant les Etats parties à la Convention du patrimoine mondial, à l'informer, par l'intermédiaire du Secrétariat de l'UNESCO, de leurs intentions d'entreprendre ou d'autoriser, dans une zo e protégée par la Convention, des restaurations importants ou de nouvelles constructions, qui n'ont pas été en l'occurence respectés.

Il les prie donc instamment de bien vouloir donner toutes les instructions nécessaires pour que ces travaux soient suspendus et ne puissent être, le cas échéant, repris et réorientés qu'après une étude soigneuse et approfondie des besoins réels et conformément aux normes de la communauté internationale en matière de restauration respectueuse de la valeur historique des monuments, et avec le conseil, si elles le souhaitent, des experts que l'UNESCO est naturellement disposée à fournir.

Il leur recommande enfin d'éviter à tout prix que de tels travaux ne risquent de porter également atteinte à l'authenticité d'autres sites du patrimoine mondial, comme par exemple les monuments de l'Ancienne Ville d'Alep. Il les remercie enfin pour les efforts financiers et humains consacrés par la Syrie à la préservation de son patrimoine en général.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 1996

Le Bureau du patrimoine mondial, lors de sa vingtième session, a été informé que les autorités de la République arabe syrienne avaient demandé à l'UNESCO d'envoyer une mission d'experts à Damas pour les conseiller sur la restauration de la mosquée des Omeyyades dans laquelle des travaux étaient déjà en cours.

Cette mission, composée de cinq experts de réputation internationale, s'est rendue sur place du 29 novembre au 5 décembre 1995. Leurs rapports soulignent le considérable engagement des autorités syriennes en faveur de la conservation du monument, mais constatent aussi que les travaux effectués par le Comité de restauration ont été entrepris sans études suffisantes et sans tenir compte des principes internationalement reconnus en matière de restauration des bâtiments historiques, et que leurs conséquences sur la préservation de ce monument mondialement célèbre sont très inquiétantes (usage inconsidéré du béton, du ciment, du marbre et d'autres matériaux, destructions, reconstructions et remplacements de matériaux...).

Les rapports des experts et une synthèse avaient été envoyés à la Direction générale des Antiquités et des Musées, et par lettres du 19 janvier, le Centre et la Division du patrimoine culturel avaient demandé au Ministre de la Culture et au Ministre de l'Education nationale, Président de la Commission nationale, de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires pour que ces travaux soient suspendus et éventuellement repris qu'après des études approfondies et en accord avec les normes internationales de respect de l'authenticité.

Le Centre a également reçu un rapport de l'ex-Président du Comité de restauration de la Mosquée justifiant les travaux réalisés. Ce rapport a été envoyé pour avis à l'un des experts de la mission, membre de l'ICOMOS, qui a maintenu son opinion.

Par lettre du 10 juillet, le Centre a transmis aux autorités syriennes les vives préoccupations du Bureau, sa demande de suspendre les travaux, et sa proposition de fournir, le cas échéant, des conseils d'experts.

Cette proposition a été renouvelée au cours d'une réunion de travail tenue le 16 juillet à la Délégation permanente de la Syrie, laquelle a confirmé que les travaux avaient bien été suspendus.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 1996

Compte tenu de l'importance de la question, le Bureau pourrait souhaiter transmettre le rapport au Comité et lui recommander d'adopter le texte suivant :

"Après avoir été informé des conclusions de la mission d'experts de l'UNESCO envoyée à la demande des autorités syriennes en novembre-décembre 1995 à la Mosquée des Omeyyades de Damas, ainsi que du Rapport du Président du Comité de restauration, le Comité du patrimoine mondial remercie les autorités de la République arabe syrienne d'avoir interrompu des travaux qu'il estime avoir été éloignés des normes internationales en matière de restauration et de conservation.

Il leur suggère fortement d'inviter pour consultation un ou deux experts internationaux qui pourraient être proposés par le Centre du patrimoine mondial afin de les aider à évaluer la situation, décider des mesures à prendre et, le cas échéant, déterminer la manière la plus appropriée de poursuivre les travaux qui pourraient se révéler nécessaires.

Le Comité serait naturellement disposé, dans cette hypothèse, à contribuer au financement de la participation de ces experts."

Décisions adoptées par le Comité en 1996
20 BUR IV.7
Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne)

Le Bureau a exprimé aux autorités de la République arabe syrienne ses vives préoccupations quant aux graves dommages qui ont été portés à l'authenticité de l' exceptionnel monument qu'est la Mosquée des Omeyyades, par l'emploi inconsidéré de béton, de plâtre et de marbre, par les destructions et reconstructions qui y ont été effectuées sans études scientifiques suffisantes et sans tenir compte des normes internationales en matière d'authenticité et d'intégrité. Il leur a rappelé les articles 4 et 5 de la Convention du patrimoine mondial ratifiée par la République arabe syrienne, le 13 août 1975, en vertu desquels les États parties s'engagent à assurer la protection et la conservation de leur patrimoine - selon les normes internationales, et les articles 24 (b), 56 et 75 des Orientations devant guider la mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial.

Il les a donc priées instamment de bien vouloir donner toutes les instructions nécessaires pour que ces travaux soient suspendus et ne soient repris qu'après une étude approfondie des besoins réels et conformément aux normes de la communauté internationale en matière de restauration et avec le conseil, si elles le souhaitent, des experts que l'UNESCO est naturellement disposée à fournir.

Il leur a aussi recommandé d'éviter à tout prix que de tels travaux ne risquent de porter également atteinte à l'authenticité d'autres sites du patrimoine mondial, comme par exemple les monuments de l'Ancienne Ville d'Alep. Il les a remerciées pour les efforts financiers et humains consacrés par la Syrie à la préservation de son patrimoine en général.

20 COM VII.D.55/56
SOC : Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne)

VII.56 Ancienne ville de Damas (République arabe syrienne)

Le Secrétariat a rappelé qu'une mission de cinq experts a visité la ville de Damas fin 1995 et que leurs rapports ont souligné le considérable engagement des autorités syriennes en faveur de la conservation de la Mosquée des Omeyyades, mais expriment aussi de sérieuses préoccupations et des réserves quant à l'approche et aux techniques adoptées en matière de restauration.

En janvier 1996, l'UNESCO a demandé aux autorités syriennes d'arrêter immédiatement les travaux et de ne les poursuivre qu'après la réalisation d'études approfondies et conformément aux normes internationales en matière de respect de l'authenticité. La même demande avait été formulée par le Bureau à sa vingtième session.

La Délégation permanente 'de Syrie a informé le Secrétariat que les travaux avaient en effet été suspendus.

Après avoir été informé des conclusions de la mission d'experts de l'UNESCO envoyée à la demande des autorités syriennes en novembre-décembre 1995 à la Mosquée des Omeyyades de Damas, ainsi que du rapport du Président du Comité de restauration, le Comité du patrimoine mondial a remercié les autorités de la République arabe syrienne d'avoir interrompu des travaux qu'il estimait éloignés des normes internationales en matière de restauration et de conservation.

Il leur a fortement suggéré d'inviter pour consultation un ou deux experts internationaux qui pourraient être proposés par le Centre du patrimoine mondial afin de les aider à évaluer la situation, décider des mesures à prendre et, le cas échéant, déterminer la manière la plus appropriée de poursuivre les travaux qui pourraient se révéler nécessaires. Il a également recommandé que la formation de spécialistes nationaux et de techniciens soit considérée en coopération avec l'ICCROM.

Le Comité serait naturellement disposé, dans cette hypothèse, à contribuer au financement de la participation de ces experts.

Année du rapport : 1996
République arabe syrienne
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(iii)(iv)(vi)
Liste en péril (dates) : 2013-présent
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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