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Ensemble de Borobudur

Indonésie
Facteurs affectant le bien en 2007*
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    a) Vendeurs incontrôlés autour du bien; b) Mauvais état des bas-reliefs en pierre

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents

a) Pressions due au développement ;

b) Vendeurs incontrôlés autour du bien ;

c) Absence de coordination institutionnelle.

d) Mauvais état des bas-reliefs en pierre.

Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2007

Montant total accordé au bien : 7 000 000 dollars EU entre 1972 et 1983.

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2007
Demandes approuvées : 2 (de 1998-1999)
Montant total approuvé : 5 000 dollars E.U.
1999 On-site promotion at Borobudur and Prambanang (NOT ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
1998 Project Proposal for On-site Promotional Meeting (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2007**

Missions de suivi réactif: avril 2003 et février 2006.

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2007

Par lettre en date du 31 janvier 2007, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation du bien. En ce qui concerne les points soulevés par le Comité dans sa Décision 30 COM 7B.65, le rapport fournit les informations suivantes.

Le projet d'aménagement d'une rue commerçante le long de la route située au nord de la zone 2 du bien du patrimoine mondial (à savoir la zone tampon) a été stoppé et ne sera pas mis en œuvre sous la forme originellement proposée.

Une évaluation de l'impact de l'usine de mélange d'asphalte (non mise en service) construite dans les environs du temple avait déjà été effectuée en 2004. Elle avait mis en avant le risque majeur d'impact négatif sur les pierres du monument du fait des agents chimiques utilisés dans l'usine. La mise en service de l'usine a donc été refusée par un arrêt du district de Magelang, qui demandait également au propriétaire de l'usine de déplacer la structure vers un site plus approprié.

En ce qui concerne la révision demandée du cadre juridique et institutionnel pour la protection et la gestion du bien, l'État partie s'est engagé dans un processus de consultation inter-institutionnel. En même temps, il a été demandé au ministère de la Culture et du Tourisme de réaliser une évaluation du cadre juridique existant. Tout en soulignant la difficulté d'un tel exercice, l'État partie s'est dit prêt à réviser l'actuel décret présidentiel (N.1/1992) dans l'optique de renforcer son efficacité. Le rapport de l'État partie, cependant, ne donne aucune indication sur le calendrier prévu pour l'élaboration et l'adoption éventuelle du décret présidentiel révisé.

Le rapport de l'État partie contient également un plan architectural d'aménagement de l'aire d'accès, comme demandé par le Comité en 2006. Ce plan semble se concentrer sur la réalisation d'un nouveau portail d'entrée et de nouveaux guichets, ainsi que de nouveaux panneaux de signalisation. Il semble ne pas modifier la disposition des parcs de stationnement et des espaces occupés par les vendeurs et n'inclut pas la modification des marchés en une architecture de style pavillon, comme conseillé dans le rapport de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2006.

L'interprétation au sein du bien a été améliorée en réaménageant les collections du Ship Museum et en rationalisant le flux de touristes. De nouvelles brochures explicatives sont en cours de préparation, en plusieurs langues.

En coopération avec un expert international dépêché par le Centre du patrimoine mondial, et financée par le gouvernement italien, une étude détaillée des politiques actuelles en matière de conservation des pierres de Borobudur a été effectuée. Cette étude a permis de clarifier les processus de détérioration des pierres et a conduit à l'élaboration d'un nouveau protocole de suivi destiné à valider les hypothèses formulées et à contrôler l'état de conservation du monument. L'étude a également donné lieu à une série de recommandations concernant les politiques de conservation actuellement en place à Borobudur et dont certaines, selon l'expert international, doivent être changées de toute urgence.

Les pratiques qui semblent avoir un impact négatif sur l'état de conservation du bien incluent le nettoyage des pierres à la vapeur, l'injection de résine époxy dans les fissures et alvéoles, l'application de couches de résine époxy de type Araldite sur les pierres et le couchage des pierres avec un hydrofuge à base de silicium. Toutes ces activités semblent accélérer la détérioration des pierres et devraient être arrêtées, dans l'attente des résultats d'analyses complémentaires et de suivi en cours.

L'État partie devrait être félicité pour le fort engagement dont il a fait preuve en abordant les points soulevés par le Comité, et les résultats obtenus en matière de prévention de l'impact négatif des projets d'aménagement, d'amélioration de l'interprétation et mise en valeur du bien et de développement de politiques de conservation renforcées pour les pierres du temple.

D'un autre côté, l'une des questions clés pour la conservation du bien, à savoir la nécessité d'une révision du cadre juridique et institutionnel, reste une priorité. Comme mentionné dans le rapport présenté par le Centre du patrimoine mondial en 2006 (voir document WHC-06/30.COM/7B) “La répartition des responsabilités pour les zones 1, 2 et 3 entre trois institutions distinctes avec des missions et des objectifs différents est à l'origine de la quasi-totalité des problèmes de Borobudur”. Les améliorations proposées pour l'aire d'accès, dans ce contexte, sont les bienvenues mais restent insuffisantes si elles ne sont pas accompagnées d'une politique claire destinée à répartir aux communautés vivant dans la région de Borobudur les bénéfices provenant de l'activité touristique, tout en réduisant la pression exercée sur les zones adjacentes au temple par les vendeurs et les véhicules et en conservant l'intégrité visuelle du paysage rural environnant. Les recommandations du rapport de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2006, à cet égard, sont toujours d'actualité. 

Décisions adoptées par le Comité en 2007
31 COM 7B.84
Ensemble de Borobudur (Indonésie)

Le Comité du patrimoine mondial,

1.        Ayant examiné le document WHC-07/31.COM/7B,

2.        Rappelant la décision 30 COM 7B.65, adoptée à sa 30e session (Vilnius, 2006),

3.        Note le fort engagement de l'État partie envers la conservation du bien de Borobudur, notamment ses actions en matière de prévention de l'impact négatif des projets de développement, d'amélioration de l'interprétation et mise en valeur du bien et de développement de politiques de conservation renforcées pour les pierres du temple ;

4.        Prie instamment l'État partie de poursuivre ses efforts aux fins de révision du cadre juridique et institutionnel pour la protection et la gestion du bien et de ses alentours, notamment par l'élaboration d'un nouveau décret présidentiel après consultation préliminaire de toutes les parties prenantes, selon le concept énoncé dans le rapport de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2006 ;

5.        Demande à l'État partie de cesser les pratiques qui semblent avoir un impact négatif sur les pierres de l'Ensemble de Borobudur, notamment l’utilisation de résine époxy, nettoyage à la vapeur et application d'hydrofuges, et de poursuivre les activités de suivi et de recherche initiées en coopération avec le Centre du patrimoine mondial, dans l'optique d'incorporer une stratégie de conservation/restauration dans le cadre du plan de gestion ;

6.        Demande également à l'État partie de présenter au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2009, un rapport sur l'état de conservation du bien, incluant des informations sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des paragraphes 4 et 5 ci-dessus, pour examen par le Comité à sa 33e session en 2009.

Projet de décision : 31 COM 7B.84

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-07/31.COM/7B,

2. Rappelant la décision 30 COM 7B.65, adoptée à sa 30e session (Vilnius, 2006),

3. Note le fort engagement de l'État partie envers la conservation du bien du patrimoine mondial de Borobudur, notamment ses actions en matière de prévention de l'impact négatif des projets de développement, d'amélioration de l'interprétation et mise en valeur du bien et de développement de politiques de conservation renforcées pour les pierres du temple ;

4. Prie instamment l'État partie de poursuivre ses efforts aux fins de révision du cadre juridique et institutionnel pour la protection et la gestion du bien du patrimoine mondial et de ses alentours, notamment par l'élaboration d'un nouveau décret présidentiel après consultation préliminaire de toutes les parties prenantes, selon le concept énoncé dans le rapport de la mission conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS de 2006 ;

5. Demande à l'État partie de cesser les pratiques qui semblent avoir un impact négatif sur les pierres de l'Ensemble de Borobudur, notamment utilisation de résine époxy, nettoyage à la vapeur et application d'hydrofuges, et de poursuivre les activités de suivi et de recherche initiées en coopération avec le Centre du patrimoine mondial, dans l'optique d'incorporer une stratégie de conservation/restauration dans le cadre du plan de gestion ;

6. Demande également à l'État partie de présenter au Centre du patrimoine mondial, avant le 1er février 2009, un rapport sur l'état de conservation du bien, incluant des informations sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des points 4 et 5 ci-dessus, pour examen par le Comité à sa 33e session en 2009.

Année du rapport : 2007
Indonésie
Date d'inscription : 1991
Catégorie : Culturel
Critères : (i)(ii)(vi)
Documents examinés par le Comité
arrow_circle_right 31COM (2007)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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