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Les biens culturels

Cidade Velha, centre historique de Ribeira Grande

Critère : (ii)(iii)(vi)

La ville de Ribeira Grande, rebaptisée Cidade Velha à la fin du XVIIIème siècle, a été la première ville coloniale construite par les Européens sous les tropiques. Située au sud de l'île de Santiago, elle conserve une partie de son tracé viaire et d'importants vestiges, dont deux églises, une forteresse royale et la place du Pilori avec sa colonne de marbre de style manuélin.

La Chaux-de-Fonds / Le Locle, urbanisme horloger

Critère : (iv)

Dans les montagnes du Jura suisse, sur des terrains peu propices à l’agriculture, les villes voisines de La Chaux-de-Fonds et Le Locle illustrent un développement urbain original qui reflète les besoins d’organisation rationnelle de la production horlogère. Planifiées au début du XIXème siècle, après trois grands incendies, les villes sont entièrement destinées à cette production. Leurs tracés selon un schéma ouvert et en bandes parallèles, imbriquant l’habitat et les ateliers, correspondent aux besoins de la culture professionnelle horlogère qui remonte au XVIIème siècle mais se maintient encore aujourd’hui. Le site constitue un remarquable exemple de villes ordonnées par une activité mono-industrielle, bien conservées et toujours en activité. La planification urbaine des deux villes s’est adaptée au passage d’une production artisanale avec travail à domicile à une production manufacturière plus intégrée, avec les usines de la fin du XIXème et du XXème siècle. Quand il analyse la division du travail dans Le Capital, Karl Marx prend comme exemple l’industrie horlogère du Jura suisse et invente à propos de La Chaux-de-Fonds le terme de « ville-manufacture ».

Mont Wutai

Critère : (ii)(iii)(iv)(vi)

Avec ses cinq plateaux, le Mont Wutai est une montagne sacrée bouddhiste. Ce paysage culturel compte 41 monastères, dont la grande salle orientale du temple de Foguang, l’un des derniers édifices en bois de la dynastie Tang existant, orné de sculptures d’argile grandeur nature. Il abrite également le temple Shuxiang de la dynastie Ming, vaste ensemble de 500 statues représentant les légendes bouddhistes tissées dans des décors de montagnes et d’eau en trois dimensions. Globalement, les bâtiments de ce site illustrent la façon dont l’architecture bouddhiste a contribué au développement et influencé la construction de palaces en Chine pendant plus d’un millénaire. Le Mont Wutai, littéralement « la montagne aux cinq terrasses », est le plus haut du nord de la Chine. Il est particulièrement remarquable de par sa typologie, faite de pentes vertigineuses et de cinq sommets dénudés. Les temples ont été construits sur ce site à partir du 1er siècle ap. J.C. et ce jusqu’au début du 20è siècle.

Montagne sacrée de Sulaiman-Too

Critère : (iii)(vi)

La Montagne sacrée de Sulaiman-Too domine le paysage de la vallée du Fergana et forme l’arrière-plan de la ville d’Osh, au croisement d’importantes routes de la soie d’Asie centrale. Pendant plus d’un millénaire et demi, Sulaiman-Too a été un phare pour les voyageurs, une montagne sacrée révérée par tous. Ses cinq pics et ses flancs abritent de nombreux anciens lieux de culte et des grottes ornées de pétroglyphes, ainsi que deux mosquées plus tardives (XVIème siècle) et largement reconstruites. Sur le site, on a recensé 101 emplacements comportant des pétroglyphes représentant humains, animaux ou formes géométriques. On y trouve aussi de nombreux sites rituels dont 17 sont encore utilisés. Dispersés autour des pics, ils sont reliés par des sentiers et sont associés à des croyances : cures soignant la stérilité, les migraines, le mal de dos et accroissant la longévité. Ce lieu de vénération mélange croyances préislamiques et islamiques. Le site est considéré comme un parfait exemple de montagne sacrée d’Asie centrale, adorée à travers plusieurs millénaires.

Palais Stoclet

Critère : (i)(ii)

Le Palais a été conçu en 1905 à la demande du banquier et collectionneur Adolphe Stoclet par l'un des chefs de file du mouvement artistique de la Sécession viennoise, l'architecte Josef Hoffman. Ce dernier a pu travailler sans limite financière ou esthétique. Avec leur géométrisme épuré, le palais et le jardin (terminés en 1911) marquent un changement radical au sein de l'Art nouveau, changement qui annonce l'Art déco et le mouvement moderniste en architecture. Le Palais Stoclet est une des réalisations les plus abouties de la Sécession viennoise. Il abrite des œuvres de Koloman Moser et de Gustav Klimt, liées à la conception du Gesamtkunstwerk (architecture, sculpture, peinture et arts décoratifs s'intègrent dans une même œuvre). Le Palais témoigne du renouveau artistique de l'architecture européenne et présente un haut niveau d'intégrité dans ses dimensions d'architecture extérieure, d'architecture et de décoration intérieures, avec des meubles et objets originaux.

Pont-canal et canal de Pontcysyllte

Situés au nord-est du pays de Galles, les 18 km du pont-canal et canal de Pontcysyllte représentent un exploit du génie civil de la Révolution industrielle. Achevé au début du XIXème siècle, le canal surmonte d'importantes difficultés géographiques. Sa construction a demandé des travaux de génie civil importants et audacieux car il s'agit d'un ensemble d'un seul bief, sans aucune écluse. Le pont-canal, conçu par le célèbre ingénieur Thomas Telford, est une œuvre pionnière par ses choix technologiques et sa hardiesse architecturale. Le recours à la fonte et au fer forgé a permis la réalisation d'arches légères et résistantes, ce qui confère au pont-canal une allure monumentale mais élégante. Le bien est inscrit en tant que chef d'œuvre du génie créateur humain et remarquable synthèse de l'expertise européenne de cette époque. Il s'agit aussi d'un ensemble innovateur qui a inspiré bien d'autres projets un peu partout dans le monde.

Ruines de Loropéni

Critère : (iii)

Ce premier site burkinabé est bardé de hauts murs et s’étend sur 11 130 m2. C’est la mieux préservée des dix forteresses que compte la région du Lobi. Il s’inscrit aussi dans un ensemble plus large qui compte une centaine d’enceintes en pierre, reflétant la puissance du commerce transsaharien de l’or. Vieilles d’au moins mille ans selon des découvertes récentes, ces ruines sont situées près des frontières du Togo et du Ghana. L’emplacement a été occupé par les Lohron ou les Koulango qui contrôlaient l’extraction et la transformation de l’or dans la région à l’apogée de cette exploitation aurifère (XIVème au XVIIème siècle). Beaucoup de mystère entoure ce site dont une large part n’a pas encore été fouillée. Au cours de sa longue histoire, Loropéni semble avoir été abandonné à plusieurs reprises. L’abandon définitif est intervenu entre le début et le milieu du XIXème siècle. Ce site promet encore beaucoup d’informations.

Système hydraulique historique de Shushtar

Critère : (i)(ii)(v)

Le système hydraulique historique de Shushtar a été inscrit en tant que chef d’œuvre du génie créateur humain. Il aurait été entrepris dès Darius le Grand, au Vème siècle av. J.-C. Il s’agit de deux grands canaux de dérivation des eaux de la rivière Kârun. L’un d’entre eux, le canal Gargar, fournit encore de l’eau à la ville de Shustar par une série de tunnels et fait fonctionner tout un ensemble de moulins. Après une falaise spectaculaire, l’eau tombe en cascades dans le bassin aval, avant d’entrer dans la plaine au sud de la ville, où elle a permis le développement de vergers et de terres agricoles sur une surface de 40 000 ha. dénommée Mianaâb (Le paradis). Le bien comprend des lieux remarquables, dont le château Salâsel, centre de contrôle de tout le système hydraulique, la tour Kolâh-Farangi qui mesure le niveau de l’eau, des barrages, ponts, bassins et moulins. Il témoigne du savoir-faire des Elamites et Mésopotamiens, ainsi que de l’expertise plus récente des Nabatéens et de l’influence du génie civil romain.

Tour d’Hercule

Critère : (iii)

La Tour d’Hercule sert de phare et de repère terrestre à l’entrée du port de La Corogne, au nord-ouest de l’Espagne, depuis la fin du 1er siècle après J.C., date à laquelle les Romains construisirent le Farum Brigantium. La Tour,construite sur un rocher représentant déjà une altitude de 57 m, atteint les 55m, dont 34 correspondent à la structure du phare romain et 21 à la restauration dirigée par l’architecte Eustaquio Giannini au XVIIIe siècle et qui ajouta à la structure romaine deux formes octogonales. A la base, se trouve un petit bâtiment romain rectangulaire. Le site comporte aussi un parc de sculptures, ainsi que les pétroglyphes du Monte dos Bicos datant de l’âge du Fer et un cimetière musulman. Les fondations romaines du phare ont été dégagées lors de fouilles menées dans les années 1990. De nombreuses légendes accompagnent l’histoire de la Tour du Moyen Age au XIXe siècle. C’est le seul cas de phare de l’Antiquité gréco-romaine véritablement conservé et toujours en activité.

Ville sacrée de Caral-Supe

Critère : (ii)(iii)(iv)

Le site archéologique de Caral-Supe qui s’étend sur 626 ha est situé sur un plateau désertique aride en surplomb de la verdoyante vallée de Supe. Il date de la période archaïque tardive des Andes centrales, il y a 5 000 ans, et il s’agit de la plus vieille cité de ce type aux Amériques. C’est un site impressionnant en termes de conception et de complexité de ses éléments architecturaux et spatiaux, notamment de ses monumentales plateformes de pierre et de terre et de ses cours circulaires creuses. Caral, qui n’est qu’un des 18 établissements urbains de la zone, est particulièrement bien préservé. On y trouve une architecture complexe et monumentale, notamment six grandes structures pyramidales. Un quipu (une corde à laquelle plusieurs autres cordelettes nouées étaient attachées, servant à enregistrer et transmettre des informations dans les Andes) retrouvé sur place témoigne du développement et de la complexité de la civilisation de Caral. Le plan de la ville et certaines de ses composantes, notamment les structures pyramidales et le groupe résidentiel de l’élite, témoignent de fonctions cérémonielles, traduisant la puissance de ce que l’on pourrait qualifier d’idéologie religieuse. Le site doit sa remarquable conservation à son abandon précoce et à sa découverte tardive.

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Les biens naturels

Les Dolomites

Critère : (vii)(viii)

La chaîne de montagnes des Dolomites, située dans le nord des Alpes italiennes, compte 18 sommets de plus de 3000 mètres. Le site couvre 141 903 ha et constitue un des plus beaux paysages de montagne du monde, caractérisé par des murailles verticales, des falaises abruptes et une forte densité de vallées très étroites, longues et profondes. Le bien comprend neuf éléments représentatifs de la diversité de ces paysages spectaculaires - pics, pinacles, murailles - qui sont d'importance internationale pour la géomorphologie. On y trouve aussi des reliefs glaciaires et des systèmes karstiques. Le tout est caractérisé par une nature dynamique avec de fréquents éboulements, inondations et avalanches. Le bien présente aussi un des meilleurs exemples de préservation de systèmes de plateformes carbonatées du Mésozoïque, incluant des registres fossilifères.

Modifications importantes des limites
Les biens culturels

De la grande saline de Salins-les-Bains à la saline royale d’Arc-et-Senans, la production du sel ignigène

Critère : (i)(ii)(iv)

La Saline Royale d'Arc-et-Senans, à proximité de Besançon, est l'œuvre de Claude Nicolas Ledoux. Sa construction, qui débuta en 1775 sous le règne de Louis XVI, est la première grande réalisation d'architecture industrielle qui reflète l'idéal de progrès du siècle des Lumières. Ce vaste ouvrage semi circulaire fut conçu pour permettre une organisation rationnelle et hiérarchisée du travail. La construction initiale devait être suivie de l'édification d'une cité idéale, qui demeura à l'état de projet.

La Grande Saline de Salins-les-Bains fut en activité pendant 1200 ans, jusqu’en 1962. De 1780 à 1895, son eau salée a été acheminée sur une distance de 21km par des saumoducs jusqu’à la Saline Royale d’Arc-et-Senans, construite à proximité d’un massif forestier important pour en assurer le combustible. La Saline de Salins abrite une galerie souterraine du XIIIe siècle avec une pompe hydraulique du XIXe toujours en fonctionnement. La salle des Poêles laisse imaginer la pénibilité du travail des sauniers pour récolter l’Or Blanc.

Levoča, Spišský Hrad et les monuments culturels associés

Critère : (iv)

C’est l’un des ensembles de bâtiments militaires, politiques et religieux des XIIIe et XIVe siècles les plus étendus d’Europe orientale, dont l’architecture romane et gothique est demeurée remarquablement intacte.

L’extension porte sur le centre historique de la ville de Levoca, fondée au cours des XIIIème et XIVème siècles, au sein d’une enceinte fortifiée. L’essentiel du site a été préservé et on y trouve l’église Saint-Jacques avec ses dix autels du XVème et XVIème siècles, une collection remarquable de retables en bois polychromes de style gothique tardif, dont le maître-autel à retable, de 18,6 m de haut, édifié vers 1510 par Maître Paul.

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Les biens naturels

Parc naturel du récif de Tubbataha

Critère : (vii)(ix)(x)

Couvrant 96 828 ha, ce parc marin comprend deux atolls, North Reef et South Reef. On y trouve une très forte densité d’espèces marines. L’îlot du nord est un lieu de nidification pour les oiseaux et les tortues marines. Le site est un excellent exemple d’atoll corallien parfaitement préservé, avec un mur vertical spectaculaire de 100 m de haut, de vastes lagunes et deux îlots de corail.

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