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Centre historique de Sheki avec le palais du Khan

Azerbaïdjan
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Cadre juridique
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Nécessité de préparer/réviser et adopter le plan directeur de conservation
  • Nécessité de définir des orientations en matière de restauration de l’habitat résidentiel
  • Nécessité de suivre l’intégralité des processus de réhabilitation urbaine
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Néant

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 1er décembre 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/1549/documents/. Les progrès réalisés sur un certain nombre de questions de conservation traitées par le Comité lors de ses précédentes sessions sont présentés dans ce rapport, comme suit :

  • le plan de régénération urbaine du bien a été actualisé. Les zones de protection urbaine ont été réévaluées et recadrées de manière à fournir une explication plus claire de ce qui est protégé dans la ville et montrer comment les zones de protection s’articulent avec la délimitation du bien. Un exemplaire révisé du plan a été présenté ;
  • l’État partie a entamé une étroite collaboration avec le Service du développement forestier et un protocole d’accord doit être mis en œuvre en 2023. Ce protocole vise à améliorer les processus de suivi et chercher les moyens de remédier à l’empiètement des constructions sur les aires forestières protégées le long des limites sud et est de la zone tampon, qui touche aujourd’hui environ 13 hectares ;
  • la dégradation progressive du paysage urbain et des détails architecturaux de la cité-jardin est une question qui est traitée au moyen d’un suivi régulier assuré par l’Office de la Réserve de Yukhari-Bash. Des superviseurs du patrimoine sont en poste dans chaque quartier et ce dispositif permet d’autoriser et de surveiller les projets de développement conformément au manuel de restauration ;
  • le manuel de restauration est mis à jour pour y inclure des recommandations plus précises sur la manière dont les détails structuraux des bâtiments locaux pourraient être préservés et dont les matériaux de construction particuliers devraient être traités. Le manuel sera enrichi de modalités pratiques basées sur des études de cas. Le contenu du manuel relatif à la construction neuve sera retiré et utilisé pour mettre à jour le manuel de conception du remplissage ;
  • l’État partie a lancé l’établissement d’un régime de protection spéciale du bien. En vertu de la Loi sur la protection des monuments culturels, les réserves désignées ont le droit de créer de tels régimes. Le bien fait partie de la Réserve historique et architecturale d’État de Yukhari-Bash et le Centre de gestion de la réserve est à l’origine de cette initiative. Le régime de protection spéciale comprendra des règles et réglementations pour chacun des attributs de la valeur universelle exceptionnelle (VUE), basées sur des inventaires détaillés. Le manuel de restauration et le manuel de conception du remplissage deviendront des annexes. L’approbation de cette mesure par le Cabinet des ministres est attendue d’ici la fin de 2023 ;
  • de récentes fouilles archéologiques ont été menées dans la mosquée du Khan de Sheki et ses jardins ;
  • des améliorations ont été apportées à l’espace d’exposition de la Galerie d’art de Sheki.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Les demandes du Comité traduisent la nécessité de renforcer la protection et la conservation de l’intégralité du paysage urbain historique du bien, des aspects relatifs à la « cité-jardin » productive planifiée et des traditions de construction locales, telles que les toitures aux formes distinctives et les éléments d’architecture d’inspiration orientale. La réponse de l’État partie reflète la nature multidimensionnelle de la tâche et reconnaît également les lacunes à combler.

Des avancées ont été réalisées dans les domaines suivants : le plan de régénération urbaine actualisé renforcera la communication grâce à des plans et diagrammes plus clairs qui indiqueront précisément ce qui est protégé ; l’Office de la Réserve de Yukhari-Bash dispose désormais dans chaque quartier de superviseurs du patrimoine chargés de contrôler les projets de développement ; et la surveillance du couvert forestier dans la zone tampon a été renforcée par une nouvelle liaison avec le Service des forêts pour contrôler l’empiètement des constructions sur les aires forestières protégées.

Ces activités ont mis en lumière les secteurs où de nouveaux outils ou travaux sont requis. Premièrement, il est clair que l’Office de la Réserve de Yukhari-Bash dispose de pouvoirs limités sur une grande partie du bien (environ 75 %), du fait qu’il s’agit de terrains privés. Les propriétaires n’ont pas besoin d’obtenir d’autorisation pour apporter des modifications à leurs maisons ou leurs jardins. Cela aboutit à l’implantation de bâtiments sur les espaces verts et les jardins et, comme l’admet l’État partie, compte tenu des surfaces importantes couvertes par les jardins, cela représente une menace pour la VUE du bien. Deuxièmement, il n’y a aucun inventaire détaillé des éléments du paysage urbain qui nécessitent un suivi. Et troisièmement, il y a un manque de clarté quant à la manière dont certains éléments du bâti doivent être conservés.

L’État partie a commencé à se pencher sur ces problèmes. Des recommandations plus précises sont formulées pour veiller à la conservation des formes et des matériaux de construction traditionnels et le manuel de restauration sera enrichi par des études de cas et des diagrammes illustrés. Un travail d’inventaire des attributs de la VUE a commencé pour l’ensemble du bien. Une base de données SIG englobera la forme urbaine, les types d’édifices qui font appel à des matériaux de construction traditionnels, les détails architecturaux et les jardins.

L’enclenchement du processus de désignation du bien en tant que régime de protection spéciale et les garanties que ce nouveau régime de protection spéciale comportera des règles et réglementations pour chacun des attributs de la VUE du bien, basées sur des inventaires détaillés, sont autant de motifs de satisfaction. Il est, malgré tout, préoccupant que deux des mesures qui s’ensuivent, à savoir l’établissement d’inventaires et la rédaction de règles et réglementations, sont extrêmement complexes et doivent être énoncées de façon très détaillée, ce qui prendra du temps. Bien que l’urgence d’instaurer une meilleure protection soit appréciée, le délai d’approbation que propose le Cabinet des ministres d’ici fin 2023 semble trop juste. Il est suggéré que l’État partie envisage de prolonger ce délai pour donner à ces mesures toute l’efficacité nécessaire.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.178
Centre historique de Sheki avec le palais du Khan (Azerbaïdjan) (C 1549rev)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.153, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille avec satisfaction les progrès accomplis en vue de renforcer la protection et la conservation de l’ensemble du paysage urbain historique du bien, en particulier la « cité-jardin » productive planifiée, les traditions spécifiques de l’architecture locale et le cadre forestier du bien ;
  4. Note le plan de régénération urbaine actualisé, la nouvelle liaison avec le Service des forêts pour améliorer le suivi, le contrôle continu des projets de développement par l’Office de la Réserve de Yukhari-Bash et les améliorations proposées aux manuels de restauration et de conception du remplissage ;
  5. Note également que l’État partie reconnaît les faiblesses actuelles liées à l’absence d’un inventaire détaillé des éléments du paysage urbain historique qui nécessitent un suivi, et le pouvoir limité de l’Office de la Réserve de Yukhari-Bash sur une grande partie du bien (environ 75 %) qui appartient à des propriétaires privés, lesquels n’ont pas besoin d’obtenir d’autorisation pour apporter des modifications à leurs maisons ou leurs jardins, et exprime sa préoccupation quant aux constructions dans les espaces verts qui, comme le reconnaît l’État partie, constituent une menace pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  6. Accueille également avec satisfaction l’enclenchement du processus d’inventaire des attributs de la VUE et la création d’une base de données SIG qui englobe la forme urbaine, les types de bâtiments, les matériaux de construction traditionnels, les détails architecturaux et les jardins ;
  7. Accueille en outre avec satisfaction le lancement du processus de désignation du bien en tant que régime de protection spéciale de la Réserve historique et architecturale d’État de Yukhari-Bash, qui définira les règles et réglementations pour chacun des attributs de la VUE du bien sur la base d’inventaires détaillés, et homologuera formellement les manuels de restauration et de conception du remplissage ;
  8. Note en outre le calendrier proposé pour dresser les inventaires et dicter les règles et réglementations nécessaires à la finalisation du régime de protection spéciale et à son approbation souhaitée par le Cabinet des ministres d’ici la fin de l’année 2023, mais considère que ce calendrier est trop serré pour permettre de les définir de manière à donner à ces mesures toute l’efficacité nécessaire, et demande à l’État partie d’envisager la prolongation de ce délai ;
  9. Recommande que l’État partie soumette au Centre du patrimoine mondial des projets de l’inventaire et des règles et réglementations afférentes au régime de protection spéciale proposé, pour examen par les Organisations consultatives, avant que ces deux documents ne soient finalisés ;
  10. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.178

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.153, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Accueille avec satisfaction les progrès accomplis en vue de renforcer la protection et la conservation de l’ensemble du paysage urbain historique du bien, en particulier la « cité-jardin » productive planifiée, les traditions spécifiques de l’architecture locale et le cadre forestier du bien ;
  4. Note le plan de régénération urbaine actualisé, la nouvelle liaison avec le Service des forêts pour améliorer le suivi, le contrôle des projets de développement par l’Office de la Réserve de Yukhari-Bash et les améliorations proposées au contenu des manuels de restauration et de conception du remplissage ;
  5. Note également que l’État partie reconnaît les faiblesses liées à l’absence d’un inventaire détaillé des éléments du paysage urbain historique qui nécessitent un suivi, et le pouvoir limité de l’Office de la Réserve de Yukhari-Bash sur une grande partie du bien (environ 75 %) qui relève du domaine privé, sachant que les propriétaires n’ont pas besoin d’obtenir d’autorisation pour apporter des modifications à leurs maisons ou leurs jardins, et exprime sa préoccupation devant les espaces verts où sont construits des bâtiments qui, comme le reconnaît l’État partie, constituent une menace pour la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ;
  6. Accueille également avec satisfaction l’enclenchement du processus d’inventaire des attributs de la VUE et la création d’une base de données SIG qui englobe la forme urbaine, les types de bâtiments, les matériaux de construction traditionnels, les détails architecturaux et les jardins ;
  7. Accueille en outre avec satisfaction le lancement du processus de désignation du bien en tant que régime de protection spéciale de la Réserve historique et architecturale d’État de Yukhari-Bash, qui définira les règles et réglementations pour chacun des attributs de la VUE du bien sur la base d’inventaires détaillés, et homologuera formellement les manuels de restauration et de conception du remplissage ;
  8. Note en outre le délai proposé pour dresser les inventaires et dicter les règles et réglementations nécessaires à la finalisation du régime de protection spéciale et à son approbation souhaitée par le Cabinet des ministres d’ici la fin de l’année 2023, mais considère que ce délai est trop serré pour permettre de les définir de manière à donner à ces mesures toute l’efficacité nécessaire, et demande à l’État partie d’envisager la prolongation de ce délai ;
  9. Recommande que l’État partie soumette au Centre du patrimoine mondial des projets de l’inventaire et des règles et réglementations afférentes au régime de protection spéciale proposé, pour examen par les Organisations consultatives, avant que ces deux documents soient finalisés ;
  10. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Azerbaïdjan
Date d'inscription : 2019
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(v)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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