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Centre historique de Sheki avec le palais du Khan

Azerbaïdjan
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Cadre juridique
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Facteurs identifiés lors de l'inscription du bien : 
  • Nécessité de préparer/réviser et adopter le plan directeur de conservation
  • Nécessité de définir des orientations en matière de restauration de l’habitat résidentiel
  • Nécessité de suivre l’intégralité des processus de réhabilitation urbaine
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 30 novembre 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, qui est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/1549/documents et signale des avancées dans la mise en œuvre des recommandations du Comité adoptées à sa 43e session (43 COM 8B.36), comme suit :

  • Une version révisée de la déclaration de valeur universelle exceptionnelle (SOUV) préliminaire a été adoptée avec le Centre du patrimoine mondiale et l’ICOMOS en juin 2020 ;
  • Sur la base de cette SOUV révisée, et d’une liste détaillée d’attributs mise au point en collaboration avec l’ICOMOS et d’un inventaire amélioré, le plan de gestion (2020-2025) a été mis à jour ;
  • Reconnaissant la nécessité d’une approche globale de la préparation aux risques et de leur atténuation, un plan d’urgence a été élaboré avec des évaluations, et des plans d’intervention et de redressement pour chaque type de péril d’origine humaine et naturelle ;
  • Un plan directeur de conservation (PDC) a été élaboré, définissant un cadre dans lequel des lignes directrices de conservation détaillées seront définies pour chaque attribut et fournissant une orientation sur la conservation de monuments, de bâtiments publics et du paysage urbain ;
  • Le manuel de restauration a été actualisé pour fournir une orientation sur la conservation de maisons résidentielles ;
  • Un manuel sur la conception du remplissage a été créé pour de nouvelles constructions dans le but de protéger des typologies de construction traditionnelles et du tissu urbain traditionnel ; il est nécessaire de l’actualiser pour l’adapter au zonage urbain dans le plan de réhabilitation urbaine ;
  • Un plan de réhabilitation urbaine (PRU) a été mis en place pour répondre aux pressions dues au développement ; il comprend des zones réglementées, strictes et souples, et des mesures pour inciter à la participation privée et assurer l’implication des communautés, ces deux aspects devant être davantage renforcés ;
  • La stratégie générale consiste à limiter les nouveaux aménagements et promouvoir la réutilisation de bâtiments existants ;
  • Un mécanisme de contrôle pour surveiller la croissance urbaine a été lancé, impliquant le Comité exécutif de la région de Sheki (qui approuve des projets de développement) en liaison avec le Centre de gestion de la réserve (CGR) (qui gère le bien) pour assurer que tous les projets respectent la valeur universelle exceptionnelle (VUE). Le CGR donne également des conseils sur la mise en oeuvre. Des responsables du patrimoine surveillent régulièrement chacune des zones de la réserve et se réunissent avec des résidents. Le bien fait également l’objet d’un suivi à distance par Azercosmos ;
  • La réserve de Yukhari Bash s’est vu conférer le statut de réserve nationale, offrant une meilleure protection et plus de ressources pour le personnel. Un nouveau directeur et deux architectes ont été nommés ;
  • Un arrêté présidentiel de 2018 octroie des Fonds pour la conservation de monuments majeurs dans le bien. L’agence de tourisme d’État élabore des projets pour des bâtiments hospitaliers du XIXe siècle, un musée et une galerie d’art ;
  • Tous les plans et documents ci-dessus mentionnés ont été adoptés et soumis au Centre du patrimoine Mondial ;
  • Le projet de plan de gestion, le projet de plan directeur de conservation et les grandes lignes du PRU ont été soumis à l’ICOMOS et des examens techniques ont été fournis pour chaque document.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Le travail entrepris par l’équipe de gestion au cours des deux dernières années est impressionnant, compte tenu des défis qui avaient été identifiés au moment de l’inscription. Le plan de gestion révisé, le nouveau PDC, le PRU et leurs documents associés sont clairement relies entre eux, sont basés sur des attributs de la VUE bien articulés et, d’une manière générale, ont des structures essentiellement cohérentes et logiques.

Il est encourageant de noter que la stratégie générale pour le bien et sa zone tampon vise à limiter les nouveaux aménagements et promouvoir la réutilisation appropriée de bâtiments existants, et que le PRU met l’accent sur la “préservation des principaux attributs du concept de cité-jardin, y compris jardins et système hydraulique” et assure et encourage la participation publique dans la planification et la mise en œuvre de stratégies de réhabilitation urbaine. 

Il est noté que tous ces documents ont désormais été approuvés. Compte tenu de la complexité de leur mise en œuvre, il est suggéré que certaines parties nécessiteront une révision pour assurer leur efficacité, en particulier en relation avec des zones de réglementation, le suivi, la protection du cadre naturel, et des matériaux pour la restauration et la réhabilitation. 

Le zonage urbain pour une utilisation et une réglementation du bien efficaces, tel qu’exposé dans PRU est un bon début, mais ses paramètres doivent être davantage détaillés et spécifiés pour être pleinement efficaces. Actuellement, aucune distinction n’est faite entre les zones de régulation de la majeure partie du bien et la zone tampon, et les limites de certaines zones recoupent les délimitations du bien. La zone de protection maximale couvre l’espace autour du palais du Khan et un certain nombre de bâtiments individuels, tandis que la deuxième zone de protection modérée couvre des bâtiments faisant face à la rue, les zones urbaines du bien restantes et la zone tampon constituant la troisième zone “souple”, au motif qu’“elles ne sont pas beaucoup visibles pour les visiteurs”. Il est recommandé qu’il soit demandé à l’État partie d’assurer que les zones urbaines fassent une distinction claire entre le bien et sa zone tampon. Bien que le PDC mette l’accent sur l’intégrité de la “cité-jardin planifiée, productive”, par rapport à la forme et aux concepts des habitations, et l’utilisation de jardins environnants encadrés par des canaux d’irrigation et que le plan de gestion analyse bien ces derniers, ils ne sont pas définis de manière appropriée ni protégés par les zones urbaines.

Une autre préoccupation concerne le fait que, bien que le rôle crucial et symbolique de la forêt environnante soit clairement reconnu dans le plan de gestion, et que son “urbanisation” soit perçue comme une menace potentielle, les documents combinés soumis ne fournissent pas encore une compréhension claire de la manière dont cette menace potentielle sera gérée de façon appropriée. 

La cohérence générale du bien se rapporte à l’accrétion de paysage urbain et de détails architecturaux. La nécessité de surveiller toute dégradation graduelle de ces détails est bien observée et forme une partie du plan d’action (partie du plan de gestion), et est également soulignée dans le rapport de l’État partie, mais on ne voit pas clairement comment ce processus sera exécuté pour orienter la gestion. Le manuel de restauration gagnerait également à être détaillé. Alors que ce document est utile pour des propriétaires, il est considéré que ses recommandations devraient être rédigées avec un plus grand soin en ce qui concerne l’utilisation de matériaux non traditionnels et de méthodes de stabilisation structurelle pour la restauration de maisons traditionnelles, si l’authenticité de l’ensemble ne doit pas être affaiblie de manière cumulative au fil du temps.

La revalorisation du statut de la Réserve qui devient national est accueillie favorablement tant du point de vue de la protection supplémentaire qu’il fournit que du complément de ressources pour le personnel.

Compte tenu des efforts énormes consacrés à la revalorisation et à l’élaboration de documents audacieux et ambitieux, il est considéré crucial d’examiner les faiblesses spécifiques identifiées ici avant que la mise en œuvre ne se pérennise.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.153

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 8B.36, adoptée à sa 43e session (Bakou 2019),
  3. Accueille avec satisfaction le travail impressionnant qui a été entrepris au cours des deux dernières années pour élaborer une série ambitieuse et audacieuse de documents de gestion consistant en un plan de gestion révisé, un nouveau plan directeur de conservation, un nouveau plan de réhabilitation urbaine, un plan d’urgence, et des manuels pour la restauration et la conception du remplissage ;
  4. Accueille particulièrement favorablement la focalisation du plan de réhabilitation urbaine sur la “préservation des principaux attributs du concept de cité-jardin, y compris jardins et système hydraulique”, assurant et encourageant une “participation publique dans la planification et la mise en œuvre de stratégies de réhabilitation urbaine”, et la portée générale des documents ;
  5. Accueille également avec satisfaction la revalorisation du statut de la Réserve de Yukhari Bash, qui devient national, avec la protection et les ressources pour le personnel complémentaires qui en résultent ;
  6. Note que, bien que les documents de gestion soient désormais approuvés et soumis, compte tenu de la complexité de leur mise en œuvre, un certain nombre de mesures devraient nécessiter une révision pour assurer leur efficacité, et demande à l’État partie de:
    1. Réévaluer et recadrer les zones de protection urbaine pour fournir une explication plus claire sur ce qu’elles visent à protéger dans l’ensemble de la ville, pas simplement dans des zones visibles par les visiteurs, par rapport aux paramètres de la “cité-jardin planifiée, productive”, tels que la conception et la forme d’habitations, et l’utilisation de jardins encadrés par un réseau de canaux d’irrigation,
    2. Assurer que les zones urbaines respectent les délimitations du bien, et définir clairement des différences entre le bien et sa zone tampon, en renforçant la portection au sein du bien et apportant des modifications, le cas échéant, aux limites de zones,
    3. Définir plus clairement la manière dont des menaces dues au développement pesant sur la forêt environnante, qui joue un rôle crucial et symbiotique en tant que toile de fond de la ville, seront gérées,
    4. Donner plus de précisions sur le système de suivi par rapport à la dégradation potentielle graduelle de détails urbains, paysagers et architecturaux qui confèrent cumilativement une cohérence à la cité-jardin et sur la manière dont le système orientera la gestion,
    5. Examiner la manière dont les recommandations du manuel de restauration pourraient être rédigées avec un plus grand soin en ce qui concerne l’utilisation de matériaux et de méthodes de stabilisation structurelle non traditionnels pour la restaurationn de maisons traditionnelles, afin d’assurer que l’authenticité n’est pas affaiblie de manière cumulative au fil du temps ;
  7. Prie instamment l’État partie d’examiner les faiblesses des plans spécifiques énumérées ci-dessus avant que leur mise en oeuvre ne se pérennise afin d’optimiser les bénéfices des efforts énormes qui ont été consacrés à l’élaboration de documents de gestion ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
44 COM 8B.67
Déclarations de valeur universelle exceptionnelle des biens inscrits lors des sessions précédentes et non adoptées par le Comité du patrimoine mondial

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/8B.Add,
  2. Adopte les Déclarations de valeur universelle exceptionnelle pour les biens du patrimoine mondial suivants inscrit lors des sessions précédentes du Comité du patrimoine mondial :
  • Afrique du Sud, Montagnes de Barberton Makhonjwa ;
  • Arabie saoudite, Oasis d’Al-Ahsa, un paysage culturel en évolution ;
  • Azerbaïdjan, Centre historique de Sheki avec le palais du Khan ;
  • Cambodge, Zone des temples de Sambor Prei Kuk, site archéologique de l’ancienne Ishanapura ;
  • Chine, Sanctuaire d’oiseaux migrateurs le long du littoral de la mer Jaune et du golfe de Bohai de Chine (phase I) ;
  • Fédération de Russie, Sikhote-Aline central ;
  • Inde, Cité de Jaipur, Rajasthan ;
  • Pologne, Région minière préhistorique de silex rayé de Krzemionki ;
  • Portugal, Édifice royal de Mafra – palais, basilique, couvent, jardin du Cerco et parc de chasse (Tapada) ;
  • Portugal, Sanctuaire du Bon Jésus du Mont à Braga ;
  • Tchéquie (la), Paysage d’élevage et de dressage de chevaux d’attelage cérémoniels à Kladruby nad Labem.
Projet de décision : 44 COM 7B.153

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 8B.36, adoptée à sa 43e session (Bakou 2019),
  3. Accueille avec satisfaction le travail impressionnant qui a été entrepris au cours des deux dernières années pour élaborer une série ambitieuse et audacieuse de documents de gestion consistant en un plan de gestion révisé, un nouveau plan directeur de conservation, un nouveau plan de réhabilitation urbaine, un plan d’urgence, et des manuels pour la restauration et la conception du remplissage ;
  4. Accueille particulièrement favorablement la focalisation du plan de réhabilitation urbaine sur la “préservation des principaux attributs du concept de cité-jardin, y compris jardins et système hydraulique”, assurant et encourageant une “participation publique dans la planification et la mise en oeuvre de stratégies de réhabilitation urbaine”, et la portée générale des documents ;
  5. Accueille également avec satisfaction la revalorisation du statut de la Réserve de Yukhari Bash, qui devient national, avec la protection et les ressources pour le personnel complémentaires qui en résultent ;
  6. Note que, bien que les documents de gestion soient désormais approuvés et soumis, compte tenu de la complexité de leur mise en oeuvre, un certain nombre de mesures devraient nécessiter une révision pour assurer leur efficacité, et demande à l’État partie de:
    1. Réévaluer et recadrer les zones de protection urbaine pour fournir une explication plus claire sur ce qu’elles visent à protéger dans l’ensemble de la ville, pas simplement dans des zones visibles par les visiteurs, par rapport aux paramètres de la “cité-jardin planifiée, productive”, tels que la conception et la forme d’habitations, et l’utilisation de jardins encadrés par un réseau de canaux d’irrigation,
    2. Assurer que les zones urbaines respectent les délimitations du bien, et définir clairement des différences entre le bien et sa zone tampon, en renforçant la portection au sein du bien et apportant des modifications, le cas échéant, aux limites de zones,
    3. Définir plus clairement la manière dont des menaces dues au développement pesant sur la forêt environnante, qui joue un rôle crucial et symbiotique en tant que toile de fond de la ville, seront gérées,
    4. Donner plus de précisions sur le système de suivi par rapport à la dégradation potentielle graduelle de détails urbains, paysagers et architecturaux qui confèrent cumilativement une cohérence à la cité-jardin et sur la manière dont le système orientera la gestion,
    5. Examiner la manière dont les recommandations du manuel de restauration pourraient être rédigées avec un plus grand soin en ce qui concerne l’utilisation de matériaux et de méthodes de stabilisation structurelle non traditionnels pour la restaurationn de maisons traditionnelles, afin d’assurer que l’authenticité n’est pas affaiblie de manière cumulative au fil du temps ;
  7. Prie instamment l’État partie d’examiner les faiblesses des plans spécifiques énumérées ci-dessus avant que leur mise en oeuvre ne se pérennise afin d’optimiser les bénéfices des efforts énormes qui ont été consacrés à l’élaboration de documents de gestion ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Azerbaïdjan
Date d'inscription : 2019
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(v)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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