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Site archéologique de Carthage

Tunisie
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Cadre juridique
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Développement foncier et d’infrastructures au sein du bien
  • Cadre juridique
  • Habitat
  • Système de gestion/plan de gestion
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Campagne internationale de sauvegarde de 1973 à 1989

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 7 (de 1980-2001)
Montant total approuvé : 213 315 dollars E.U.
2001 Management Plan of the the cultural site of Carthage (Approuvé)   8 186 dollars E.U.
1999 International symposium on the World Heritage site of ... (Approuvé)   40 000 dollars E.U.
1999 Establishing a management plan for the Site of Carthage (Approuvé)   14 000 dollars E.U.
1995 2 high level experts missions for the rehabilitation of ... (Approuvé)   12 129 dollars E.U.
1993 Financial contribution for the valorization of the city ... (Approuvé)   15 000 dollars E.U.
1989 Mission to advise the Tunisian authorities on the ... (Approuvé)   6 000 dollars E.U.
1980 Preservation of the Baths of Antonius (Carthage): ... (Approuvé)   118 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

1980 à 2011 : 15 missions techniques ; janvier 2012 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril 2019 : mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

L’État partie a soumis le 29 novembre 2022 un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/37/documents/. Les progrès réalisés en vue de résoudre certains problèmes de conservation abordés par le Comité lors de ses précédentes sessions sont présentés comme suit :

  • la démolition des structures illégales a continué, notamment avec la démolition partielle de l’Académie de police. Une liste des structures démolies a été fournie, mais seulement en arabe. Un nombre considérable de décrets de démolition reste à exécuter ;
  • une délimitation du périmètre a été achevée au niveau national et adoptée officiellement par décret (065) le 16 mai 2022. Elle concerne la zone archéologique non aedificandi du parc de Carthage-Sidi Bou Saïd inscrit en tant que parc national en 1985, les bâtiments inscrits en tant que monuments nationaux et une zone inscrite en tant que parc naturel ;
  • la révision du Plan de protection et de mise en valeur de Carthage (PPMV) de 2014 est faite en conséquence et le plan révisé devrait être achevé et adopté prochainement ;
  • plusieurs terrains ont été acquis dans le cadre d’une politique d’acquisition de terres visant à limiter les pressions dues au développement sur le bien. Une carte indiquant leurs emplacements a été fournie ;
  • le rapport donne des informations sur les unités de conservation chargées du site et du musée, constituées de 81 personnes ;
  • l’élaboration d’une stratégie de recherche, de conservation et de mise en valeur du bien et le lancement d’un programme interinstitutionnel (pour préparer un plan de gestion du tourisme et un plan de mise en valeur du site) ont commencé, mais aucune précision n’a été fournie, et il apparaît que des problèmes demeureront en l’absence d’un plan de gestion du site  ;
  • une équipe d’archéologie préventive a été constituée récemment par l’Institut national du patrimoine (INP) pour traiter les demandes de permis de construire dans la zone urbanisée qui est désormais sous contrôle ; un édifice monumental datant de l’époque romaine a été découvert au cours des fouilles préventives ;
  • parmi les activités en cours figurent un projet majeur de réhabilitation du musée de Carthage, deux vastes interventions de restauration pour réhabiliter le site des villas romaines et effectuer des travaux de conservation dans le district de « Magon », et la mise en valeur du district de Didon. Des partenariats internationaux ont été établis pour réaliser des fouilles, des publications et des expositions ;
  • les travaux visant à améliorer les itinéraires touristiques et la signalétique du bien sont en cours.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Il convient de se féliciter du programme de démolition des structures illégales en cours. D’autres décrets de démolition restent à exécuter, en particulier pour achever la démolition de l’Académie de police, considérée comme essentielle par la mission consultative de 2019. Il serait nécessaire d’exécuter les décrets existants dès que possible afin de maintenir la dynamique du programme.

La politique d’acquisition des terres qui vise à contrôler les pressions du développement est en cours. Plusieurs autres parcelles ont été acquises depuis le dernier rapport de l’État partie. Cette approche est positive, mais il est rappelé que cette politique doit être intégrée dans des plans et outils urbanistiques plus larges, en particulier ceux liés au développement socio-économique.

Il est noté que la délimitation du périmètre du parc culturel de Carthage a été approuvée au niveau national et intégrée au PPMV de Carthage en cours de révision. Il est recommandé au Comité de rappeler l’importance d’établir des critères pour la définition d’une zone tampon, ainsi que les règlements et mesures qui la régissent, comme demandé en 2018, et de demander également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une proposition de modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations.

Parmi les demandes du Comité qui n'ont pas encore été traitées figurent la préparation et l'adoption d'un plan de gestion, le développement d'approches stratégiques pour atténuer les pressions dues au développement et l'élaboration de stratégies de communication avec les acteurs locaux. Toutes ces demandes relèvent de la nécessité pour le bien de développer une relation de symbiose accrue avec son environnement, pour lui permettre de contribuer au développement socio-économique de la zone élargie.

L'État partie fait part de l'élaboration de deux stratégies : l'une pour la recherche et l'autre pour la conservation et la mise en valeur. En l'absence de détails, la portée de ces initiatives n'est pas claire.

La réhabilitation du musée national de Carthage dans les anciens bâtiments monastiques de la colline de Byrsa située dans le périmètre du bien est un projet d’envergure qui n'est que brièvement mentionné. Ce projet, lancé en 2018, couvrira la réhabilitation et le développement des bâtiments du musée. Il est soutenu financièrement par l'Union européenne et techniquement par l'Agence française de développement par le biais d’Expertise France. Le projet comprend un grand concours d'architecture conforme au programme de l'Union internationale des architectes (UIA), lancé en octobre 2022. Les détails de ce concours ont été fournis au Centre du patrimoine mondial et à l'ICOMOS, et un dialogue permanent s'est instauré avec l'État partie pendant l'année écoulée sur les modalités du concours, afin que celui-ci soit conciliable avec la nécessité d'évaluer l'impact potentiel des projets sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, avant que toute décision ne soit prise par le jury du concours. Une étude technique du projet lauréat annoncé en mars 2023 est en cours.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.149
Site archéologique de Carthage (Tunisie) (C 37)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.18, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Se félicite de la poursuite de la démolition des structures illégales et de l'acquisition de nouveaux terrains pour aider à contrôler les pressions dues au développement ;
  4. Encourage l'État partie à mettre en œuvre dès que possible tous les décrets de démolition restants pour maintenir la dynamique de ce programme, en achevant en particulier la démolition de l'Académie de police, considérée comme essentielle par la mission de 2019 ;
  5. Note que la délimitation du périmètre du parc archéologique de Carthage a été approuvée au niveau national et intégrée dans le Plan de protection et de mise en valeur de Carthage (PPMV) qui est en cours d’actualisation ;
  6. Rappelle l'importance d'établir des critères pour la définition d'une zone tampon ainsi que la réglementation et les mesures qui la régissent et demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une proposition de modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations;
  7. Note également que le travail d'élaboration de stratégies de recherche, de conservation et de mise en valeur a commencé ;
  8. Prie instamment l'État partie d'élaborer dans les meilleurs délais un plan de gestion du bien ;
  9. Prie également instamment l'État partie, malgré le grand nombre d'activités mises en œuvre sur le bien en matière de restauration, de fouilles et de développement du musée, de répondre aux demandes du Comité sur la modification du plan urbanistique pour contrôler les développements inappropriés et la création d’une relation de symbiose accrue entre le site et son environnement afin de soutenir le développement socio-économique de l'ensemble de la zone élargie, et sur l'élaboration de stratégies de communication, ainsi qu’à toutes les demandes de la mission de 2019 encore en suspens ;
  10. Note en outre qu'un concours a été lancé pour la réhabilitation du musée national de la colline de Byrsa dans le périmètre du bien et que des mesures ont été prises pour s'assurer que toute proposition d'amélioration et/ou d'extension de ce musée n'aura pas d'impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle, se félicite du dialogue avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS sur les modalités du concours, et demande également à l'État partie de s'assurer que les recommandations de l'étude technique seront prises en compte lors de la mise en œuvre du projet lauréat ;
  11. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
Projet de décision : 45 COM 7B.149

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.18, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Se félicite de la poursuite de la démolition des structures illégales et de l'acquisition de nouveaux terrains pour aider à contrôler les pressions dues au développement ;
  4. Encourage l'État partie à mettre en œuvre dès que possible tous les décrets de démolition restants pour maintenir la dynamique de ce programme, en achevant en particulier la démolition de l'Académie de police, considérée comme essentielle par la mission de 2019 ;
  5. Note que la délimitation du périmètre du parc archéologique de Carthage a été approuvée au niveau national et intégrée dans le Plan de protection et de mise en valeur de Carthage (PPMV) qui est en cours d’actualisation ;
  6. Rappelle l'importance d'établir des critères pour la définition d'une zone tampon ainsi que la réglementation et les mesures qui la régissent et demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial une proposition de modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations ;
  7. Note également que le travail d'élaboration de stratégies de recherche, de conservation et de mise en valeur a commencé ;
  8. Prie instamment l'État partie d'élaborer dans les meilleurs délais un plan de gestion du bien ;
  9. Prie également instamment l'État partie, malgré le grand nombre d'activités mises en œuvre sur le bien en matière de restauration, de fouilles et de développement du musée, de répondre aux demandes du Comité sur la modification du plan urbanistique pour contrôler les développements inappropriés et la création d’une relation de symbiose accrue entre le site et son environnement afin de soutenir le développement socio-économique de l'ensemble de la zone élargie, et sur l'élaboration de stratégies de communication, ainsi qu’à toutes les demandes de la mission de 2019 encore en suspens ;
  10. Note en outre qu'un concours a été lancé pour la réhabilitation du musée national de la colline de Byrsa dans le périmètre du bien et que des mesures ont été prises pour s'assurer que toute proposition d'amélioration et/ou d'extension de ce musée n'aura pas d'impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle, se félicite du dialogue avec le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS sur les modalités du concours, et demande également à l'État partie de s'assurer que les recommandations de l'étude technique seront prises en compte lors de la mise en œuvre du projet lauréat ;
  11. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Tunisie
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (ii)(iii)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
arrow_circle_right 45COM (2023)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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