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Paysage culturel de Sukur

Nigéria
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Activités illégales
  • Troubles civils
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Dommages causés par des insurgés au palais du Hidi, à la place du palais, au Black Smith Homestead, aux chemins pavées et aux structures rituelles
  • Troubles civils
  • Activités illégales
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Montant total accordé: en 2016, le bien a reçu une dotation de 22 296 dollars EU dans le cadre du Fonds-en-dépôt de la Hongrie pour des actions de réhabilitation et de conservation

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 3 (de 1997-2017)
Montant total approuvé : 47 017 dollars E.U.
2017 Conservation and restoration of key features of the ... (Approuvé)   19 867 dollars E.U.
2004 Purchase Fire prevention equipment for Sukur Cultural ... (Approuvé)   19 650 dollars E.U.
1997 Complete the nominations of Benin Earthworks and the ... (Approuvé)   7 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Mai 2018 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS (à  Abuja, Nigéria).

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 28 novembre 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, qui est disponible à l’adresse suivante : https://whc.unesco.org/fr/list/938/documents/. Les progrès réalisés dans le traitement d’un certain nombre de questions de conservation abordées par le Comité à ses précédentes sessions sont présentés comme suit :

  • Le bien a retrouvé la sécurité. Les opérations de sécurisation menées par les forces de sécurité de l'État partie se poursuivent en collaboration avec les communautés locales ;
  • Les habitants des plaines environnantes qui avaient fui vers la montagne lors de l'incursion de 2014 ont commencé à rentrer chez eux, réduisant ainsi la pression démographique exercée sur le bien ;
  • La Commission nationale des musées et des monuments (National Commission for Museums and Monuments - NCMM) et la Commission nationale du Nigéria pour l'UNESCO ont mis en œuvre divers programmes visant à sensibiliser la communauté, en particulier les jeunes, à la conservation et à la protection du patrimoine culturel. Elles ont entrepris des projets visant à renforcer les pratiques culturelles et ont contribué à relancer le festival national de Yawal ;
  • Le plan de gestion de la conservation a été mis à jour pour les années 2021-2026. Il comprend un plan de préparation aux risques de catastrophes et décrit des stratégies pour des travaux de conservation en collaboration avec la communauté et les partenaires ;
  • Le NCMM, soutenu par le Fonds-en-dépôt de la Hongrie, a contribué aux efforts de la communauté pour entreprendre des activités de restauration du palais du Hidi et, au-delà, la réhabilitation du Centre de soins de santé primaires et la création d'un système d'approvisionnement en eau. La reprise des activités et des pratiques agricoles traditionnelles a conduit à la reconstruction des terrasses agricoles ;
  • Les travaux de restauration du palais ont été entrepris en utilisant des matériaux traditionnels. Cependant, la pression exercée sur les ressources environnementales, en partie en raison de l'irrégularité des pluies résultant du changement climatique, renforce les difficultés d'approvisionnement en matériaux de construction traditionnels, en particulier le chaume. L'utilisation de tôles ondulées dans certaines parties de la communauté est apparue, et le NCMM travaille avec le Hidi-en-conseil sur cette question ;
  • Le NCMM, en collaboration avec l'ICOMOS Nigéria, a organisé une série de discussions hebdomadaires en ligne sur l'évaluation de la vulnérabilité climatique du Paysage culturel de Sukur. Par la suite, un atelier réunissant les partenaires et les membres de la communauté locale a conclu que les conditions climatiques difficiles ont une incidence sur la culture et les moyens de subsistance de la population vivant à Sukur. Une station météorologique a été installée sur le territoire du bien afin de tenir des registres précis sur le climat ;
  • L’État partie, en collaboration avec l’État partie du Cameroun, a soumis une proposition d’extension du bien afin d’inclure le paysage culturel de Diy-Gid-Biy des Monts Mandara et de constituer un bien transfrontalier en série du patrimoine mondial ;
  • L’État partie a de nouveau invité une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS à se rendre sur le territoire du bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Le rapport de l'État partie donne un aperçu de son engagement actif à relever les défis résultant de la situation en matière de sécurité de 2014. Il est important que la sécurité sur le territoire du bien, dont le rapport fait état, soit maintenue. La mise à jour du plan de gestion de la conservation du bien et les rapports indiquant qu'il comprend un plan de gestion des risques de catastrophes sont à saluer. Une quantité considérable de travaux supplémentaires de conservation restant à entreprendre sur le territoire du bien, la soumission d'un plan de gestion, qui inclut un plan de gestion des risques de catastrophes et expose les grandes lignes d’un plan de conservation du bien, serait accueillie avec satisfaction, pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives.

L'État partie a également poursuivi la mise en œuvre de mesures de conservation, notamment de programmes visant à perpétuer les pratiques traditionnelles et le patrimoine immatériel. Les rapports sur l'engagement des jeunes sont également les bienvenus et devraient être encouragés.

La manière proactive dont l'État partie aborde les impacts du changement climatique sur le bien, avec la communauté et les partenaires nationaux, en particulier l'évaluation de la vulnérabilité climatique réalisée en collaboration avec l'ICOMOS Nigéria, est exemplaire. Toutefois, le manque de matériaux de construction traditionnels dû, entre autres raisons, à la sécheresse est inquiétant. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives concluent de ce rapport que l'État partie s'engage de manière proactive face à ce défi, et l'on peut espérer que les discussions avec le Hidi-en-Conseil pourraient déboucher sur une politique relative à l’utilisation, ou la non-utilisation, de matériaux contemporains dans ce paysage culturel. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives mettent en garde contre le fait que l'abandon des techniques et formes de construction traditionnelles au profit de méthodes de construction utilisant des formes et matériaux contemporains pourrait conduire à une érosion de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) de ce bien.

En réponse à cette situation, l'État partie devrait être soutenu et vivement encouragé à élaborer une stratégie globale et inclusive sur la manière de gérer ce défi et d'établir un équilibre entre les exigences de la sauvegarde du patrimoine et les besoins de développement durable. Cette stratégie devrait être élaborée avec l’implication la plus active possible des communautés locales et en collaboration avec le Hidi-en-Conseil afin de définir la contribution des techniques de construction traditionnelles à la VUE de ce bien, de stimuler la disponibilité des matériaux traditionnels pour l'entretien et la construction, d'élaborer des normes et des lignes directrices qui favorisent un suivi adéquat des constructions existantes et orientent les nouvelles constructions sur le territoire du bien, et de renforcer la sensibilisation. De plus, cette stratégie devrait tenir compte des opportunités de développement et de promotion de l'emploi, en particulier pour les jeunes, liées aux techniques de construction traditionnelles.

Il est pris note du travail entrepris en collaboration avec l’État partie du Cameroun pour élaborer une proposition d’extension du bien afin d’inclure le paysage culturel de Diy-Gid-Biy des Monts Mandara.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.130
Paysage culturel de Sukur (Nigeria) (C 938)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.10, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Félicite l'État partie pour les progrès qu'il a réalisés afin d’assurer le retour de la sécurité sur le territoire du bien et pour la collaboration avec les partenaires internationaux afin de relever les défis résultant de l'insurrection de 2014, et encourage l'État partie à poursuivre son travail pour assurer la sécurité dans le périmètre du bien, mettre en œuvre des travaux de conservation, mettre à disposition des installations communautaires essentielles et mener des activités d'engagement communautaire sur le territoire du bien ;
  4. Note la mise à jour du plan de gestion du bien et demande à l’État partie de le soumettre à l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives ;
  5. Félicite également l'État partie et les partenaires nationaux, en particulier l'ICOMOS Nigéria, d'avoir réalisé une évaluation de la vulnérabilité climatique du bien, mais note également les rapports de l'État partie sur les impacts du changement climatique et les défis que ceux-ci représentent pour les moyens de subsistance des habitants du bien et pour la mise en œuvre des mesures de conservation en raison de la pression exercée sur la disponibilité des matériaux de construction traditionnels, et accueille avec satisfaction les actions entreprises par l'État partie pour suivre la situation ;
  6. Note en outre qu’un abandon des formes et des matériaux de construction traditionnels peut avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et demande également à l'État partie d’élaborer, avec le soutien du Secrétariat, des Organisations consultatives et d'autres partenaires, une stratégie globale et inclusive pour définir la contribution des techniques de construction traditionnelles à la VUE de ce bien, et de mettre en place, en collaboration avec le Hidi-en-Conseil et les communautés locales, une politique appropriée, des lignes directrices et un programme de sensibilisation au sujet des constructions existantes et futures sur le territoire du bien, en tenant compte également des opportunités de développement et de promotion de l'emploi, en particulier pour les jeunes, liées aux techniques de construction traditionnelles ;
  7. Note par ailleurs que les problèmes de sécurité persistants dans la région continuent d'empêcher la venue d’une mission d'experts internationaux sur place, et accueille également avec satisfaction l'invitation de l'État partie à effectuer une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le territoire du bien, dès que l'autorisation nécessaire en matière de sécurité pourra être obtenue ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session. 
45 COM 8B.35
Le paysage culturel de Sukur et Diy-Gid-Biy des monts Mandara (Cameroun, Nigéria)

L’extension du Paysage culturel de Sukur, Nigéria, pour inclure le paysage culturel des Diy-Gid-Biy, Cameroun, et devenir Le paysage culturel de Sukur et Diy-Gid-Biy des monts Mandara, a été retirée à la demande de l’État partie.

Projet de décision : 45 COM 7B.130

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.10, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Félicite l'État partie pour les progrès qu'il a réalisés afin d’assurer le retour de la sécurité sur le territoire du bien et pour la collaboration avec les partenaires internationaux afin de relever les défis résultant de l'insurrection de 2014, et encourage l'État partie à poursuivre son travail pour assurer la sécurité dans le périmètre du bien, mettre en œuvre des travaux de conservation, mettre à disposition des installations communautaires essentielles et mener des activités d'engagement communautaire sur le territoire du bien ;
  4. Note la mise à jour du plan de gestion du bien et demande à l’État partie de le soumettre à l’examen du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives ;
  5. Félicite également l'État partie et les partenaires nationaux, en particulier l'ICOMOS Nigéria, d'avoir réalisé une évaluation de la vulnérabilité climatique du bien, mais note également les rapports de l'État partie sur les impacts du changement climatique et les défis que ceux-ci représentent pour les moyens de subsistance des habitants du bien et pour la mise en œuvre des mesures de conservation en raison de la pression exercée sur la disponibilité des matériaux de construction traditionnels, et accueille avec satisfaction les actions entreprises par l'État partie pour suivre la situation ;
  6. Note en outre qu’un abandon des formes et des matériaux de construction traditionnels peut avoir un impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et demande également à l'État partie d’élaborer, avec le soutien du Secrétariat, des Organisations consultatives et d'autres partenaires, une stratégie globale et inclusive pour définir la contribution des techniques de construction traditionnelles à la VUE de ce bien, et de mettre en place, en collaboration avec le Hidi-en-Conseil et les communautés locales, une politique appropriée, des lignes directrices et un programme de sensibilisation au sujet des constructions existantes et futures sur le territoire du bien, en tenant compte également des opportunités de développement et de promotion de l'emploi, en particulier pour les jeunes, liées aux techniques de construction traditionnelles ;
  7. Note par ailleurs que les problèmes de sécurité persistants dans la région continuent d'empêcher la venue d’une mission d'experts internationaux sur place, et accueille également avec satisfaction l'invitation de l'État partie à effectuer une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS sur le territoire du bien, dès que l'autorisation nécessaire en matière de sécurité pourra être obtenue ;
  8. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Année du rapport : 2023
Nigéria
Date d'inscription : 1999
Catégorie : Culturel
Critères : (iii)(v)(vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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