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Monastère de Ghélati

Géorgie
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Autres menaces :

    Travaux de conservation nécessaires à l’intérieur et à l’extérieur des monuments

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Travaux de conservation nécessaires à l’intérieur et à l’extérieur des monuments
  • Construction du centre d’accueil des visiteurs à l’extérieur du monastère de Ghélati
  • Reconstruction majeure de la structure de la cathédrale de Bagrati (terminée)
  • Coordination insuffisante entre l’Église géorgienne et les autorités nationales (problème résolu) 
  • Absence de système de gestion coordonné (problème résolu)
  • Eau (pluie et eaux souterraines)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril

Interventions irréversibles dans le cadre de la reconstruction majeure de la structure de la cathédrale de Bagrati 

Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Mesures correctives pour le bien
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

Néant

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Novembre 2003, juin 2008, mars 2010, avril 2012 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; octobre 2014 : mission d’évaluation technique de l’ICOMOS au monastère de Ghélati ; janvier 2015 : mission de conseil de l’ICOMOS ; novembre-décembre 2022 : mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Le 28 février 2022, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, qui est disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/710/documents/. Une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM a visité le bien en novembre-décembre 2022 (le rapport de cette mission est disponible à l’adresse Internet ci-dessus). Dans son rapport, l’État partie aborde un certain nombre de questions soulignées par le Comité à ses précédentes sessions, comme suit :

  • l’État partie a pris des dispositions urgentes de grande ampleur pour rechercher et traiter la défaillance des toits de l’église de la Nativité de la Vierge et de l’église Saint-Georges installés en 2015-2018. Les défauts des toits ont entraîné la pénétration d’humidité et la détérioration associée des peintures murales historiques à l’intérieur de ces églises. Plusieurs rapports d’experts détaillés ont été annexés au rapport de l’État partie, mettant en avant ce qui suit :
    • cinq missions d’experts internationaux se sont rendues sur le bien entre juin et novembre 2021. Deux des rapports de mission ont été examinés par l’ICOMOS, qui a conclu que les approches étaient rationnelles,
    • des recherches destructives approfondies et des études en laboratoire ont été entreprises. Les études spécialisées concluent que la prudence est de mise dans l’élaboration, l’expérimentation et la mise en œuvre des activités de conservation, 
    • une étude du microclimat met en évidence que le lent assèchement naturel serait le plus bénéfique pour la conservation des peintures murales à l’intérieur de l’église de la Nativité de la Vierge,
    • les peintures murales seront suivies de manière continue. Des travaux de conservation ont stabilisé et sécurisé le cycle pictural dans le bras ouest de l’église de la Nativité de la Vierge,
    • un concept technique pour un nouveau système de toiture, qui prendra en compte des aspects historiques et architecturaux, progresse en ce qui concerne les deux églises. Il sera soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant sa mise en œuvre ;
  • le suivi du microclimat se poursuit et le système existant a été renforcé ;
  • un suivi structurel périodique tri-dimensionnel est entrepris ;
  • le Conseil pour la protection du patrimoine mondial a été reconstitué en février 2022 ;
  • l’État partie reconnaît la nécessité de mettre à jour le plan de gestion mais ne signale aucune avancée à cet égard.

Le 3 mars 2022, le Centre du patrimoine mondial a transmis à l’État partie des informations provenant de tiers soulevant des inquiétudes quant à l’implication insuffisante de professionnels du patrimoine dans des processus de prise de décisions, la disponibilité insuffisante d’informations pour les professionnels et la société civile, ainsi qu’une mauvaise gestion et des activités de conservation problématiques concernant les peintures murales. Ces questions ont été examinées ensuite par la mission consultative.

La mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de novembre-décembre 2022 sur le bien a recommandé que les interventions immédiates se concentrent uniquement sur le traitement d'urgence des peintures murales affectées, qui doivent se limiter au strict minimum et être réalisées avec des matériaux compatibles avec l'original, tout en limitant l'ajout d'eau. Les travaux de conservation ultérieurs sur les peintures murales doivent être reportés jusqu'à ce que les interventions d'urgence soient achevées, que les peintures murales aient atteint un état stable et qu'un plan de conservation à plus long terme des peintures murales ait été élaboré, et devraient être guidés par un plan directeur de conservation actualisé.

Le 31 mars 2023, l'État partie a informé le Centre du patrimoine mondial que le Patriarcat de Géorgie avait accepté l'offre de l'État de diriger les travaux portant sur les peintures murales et le toit des églises de Ghélati, ainsi que la conservation de la pierre et autres interventions nécessaires en vue d’améliorer l'état de conservation du bien.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

L’État partie a pris des mesures bienvenues et rapides pour résoudre les défaillances affectant les toits installés en 2015-2018, qui ont entraîné des infiltrations d'humidité et la dégradation associée des peintures murales historiques à l'intérieur de l'église principale. Son implication pour fournir des ressources et une expertise et la collaboration avec des experts internationaux sont tout à fait louables. Cette implication a abouti à des conclusions précieuses sur les causes de la dégradation accélérée, qui fournissent une base solide pour de futures interventions. La restauration des toits, la conservation des peintures murales à l’intérieur des églises et le traitement d’autres problèmes de conservation qui affectent également les peintures murales, comme les remontées d’humidité, nécessiteront d’importantes ressources financières sur une longue période.

Il est recommandé au Comité de demander à l’État partie de poursuivre le programme afin de relever les défis de la conservation du bien suite aux recommandations de la mission de conseil et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, une documentation sur les interventions d’urgence à venir et la stratégie et les mesures de conservation à plus long terme, ainsi que les matériaux techniques pertinents, avant toute mise en œuvre.

Le suivi constant de l'état des peintures murales – celles qui doivent encore être traitées ainsi que celles qui ont fait l’objet d’interventions d'urgence – est important pour remédier à la dégradation causée par les infiltrations d'humidité sur les peintures murales. Le suivi doit être accompagné d'une cartographie détaillée de l'état de conservation actuel et de la pathologie de toutes les peintures murales et mosaïques. Tous les futurs travaux de conservation doivent être documentés en permanence.

Deux installations temporaires sont essentielles au programme de résolution des problèmes de conservation de l'église principale : l'extension d'une structure d'échafaudage sécurisée à toutes les zones de l'église et la mise en place d'une couverture protectrice sur l'ensemble du monument afin de fournir des conditions optimales pour d'autres interventions nécessaires sur les toits et la maçonnerie de l'édifice.

La recherche et les mesures en matière de conservation physique ont pris le pas sur la mise à jour du plan de gestion. Cependant, un programme de conservation holistique à plus long terme, avec un plan directeur de conservation et une feuille de route pour le bien, ainsi qu'un plan de gestion actualisé sont de la plus haute importance pour garantir que toutes les interventions ultérieures, notamment la conservation des peintures murales, soient guidées par une vision éclairée et globale de l'avenir du bien.

Si l'assistance d'experts étrangers a été bénéfique aux efforts de l'État partie dans la phase d'intervention d'urgence, il est recommandé de faire participer davantage d'experts géorgiens aux initiative de conservation à venir à Ghélati.

L’état de conservation de ce bien a énormément changé depuis la dernière mission de suivi réactif (2012), y compris le quasi-échec du projet de restauration précédent, avec des conséquences négatives substantielles. Compte tenu des défis de conservation qui se posent, dont la fragilité des peintures murales dans les églises et des difficultés rencontrées dans la gestion générale du bien, il est recommandé au Comité de demander à l’État partie d’inviter une mission de suivi réactif à se rendre sur le bien courant 2024 pour évaluer le caractère approprié des efforts de conservation effectués, le développement et la mise en œuvre du programme holistique de conservation, la mise à jour du plan de gestion, les dispositions prises pour améliorer le système de gestion, et l’état de conservation général de ce bien.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.54
Monastère de Ghélati (Géorgie) (C 710bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.47, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Félicite l’État partie pour l’efficacité avec laquelle il a tenté de résoudre les défaillances affectant les toits de l’église de la Nativité de la Vierge et de l’église Saint-Georges installés en 2015-2018 et pour prévenir une nouvelle dégradation des peintures murales historiques, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et grâce à la coopération avec des experts internationaux, ainsi que pour avoir organisé et soutenu en temps utile une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM afin qu’elle fournisse des recommandations sur la voie à suivre pour résoudre ces défaillances et d’autres problèmes relatifs à l’état de conservation du bien ;
  4. Approuve les recommandations de la mission de conseil de 2022 sur le bien et demande à l’État partie de les suivre dans le cadre de la poursuite du programme visant à remédier aux problèmes de conservation du bien et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, la documentation sur les interventions d'urgence à venir et la stratégie et les mesures de conservation à plus long terme, ainsi que le matériel technique pertinent, avant toute mise en œuvre ;
  5. Prend note du fait que la résolution des problèmes de conservation du bien nécessitera d'importantes ressources financières sur le long terme et réitère son appel à une mobilisation accrue de la communauté internationale pour fournir un plus grand soutien financier et technique à l’État partie, notamment pour renforcer les capacités des experts géorgiens dont la participation accrue aux efforts de conservation à long terme à Ghélati est importante pour la conservation et la gestion durables du bien ;
  6. Note la soumission de rapports d’expertise détaillés au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et la nécessité de documenter en détail toutes les nouvelles interventions, et demande en outre à l’État partie de :
    1. soumettre au Centre du patrimoine mondial le programme de conservation holistique, accompagné d’un plan et d’une feuille de route, et le plan directeur de conservation actualisé, pour examen par les Organisations consultatives,
    2. soumettre au Centre du patrimoine mondial les plans et le détail de toutes les nouvelles propositions de toitures temporaires et permanentes, pour examen par les Organisations consultatives,
    3. continuer de coopérer avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, soit directement ou au travers de la soumission de matériel technique pour examen,
    4. entamer un programme de documentation qui enregistre les détails techniques et de processus pour toutes les interventions sur le tissu bâti du bien ;
  7. Réitère sa demande à l’État partie de réviser et mettre à jour le plan de gestion pour le bien et de poursuivre ses efforts pour mettre au point des indicateurs pour suivre l’état de conservation des attributs qui traduisent la valeur universelle exceptionnelle du bien, et demande en outre à l’État partie de soumettre les points ci-dessus mentionnés au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  8. Encourage l’État partie à poursuivre un dialogue plus étroit avec les différentes parties prenantes sur les mesures de protection prises sur le bien, notamment par l’intermédiaire du Conseil géorgien pour la protection du patrimoine mondial auprès de l’Agence nationale pour la conservation du patrimoine culturel de Géorgie ;
  9. Demande en outre à l’État partie d’inviter courant 2024 une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM à se rendre sur le bien pour évaluer les mesures de conservation prises, l’élaboration et la mise en œuvre du programme holistique de conservation, notamment le plan directeur de conservation et la feuille de route, la mise à jour du plan de gestion, les mesures prises pour améliorer le système de gestion et son efficacité, et l’état de conservation général du bien ;
  10. Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.
Projet de décision : 45 COM 7B.54

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 44 COM 7B.47, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Félicite l’État partie pour l’efficacité avec laquelle il a tenté de résoudre les défaillances affectant les toits de l’église de la Nativité de la Vierge et de l’église Saint-Georges installés en 2015-2018 et pour prévenir une nouvelle dégradation des peintures murales historiques, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et grâce à la coopération avec des experts internationaux, ainsi que pour avoir organisé et soutenu en temps utile une mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM afin qu’elle fournisse des recommandations sur la voie à suivre pour résoudre ces défaillances et d’autres problèmes relatifs à l’état de conservation du bien ;
  4. Approuve les recommandations de la mission consultative de 2022 sur le bien et demande à l'État partie de les suivre dans le cadre de la poursuite du programme visant à remédier aux problèmes de conservation du bien et de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives, la documentation sur les interventions d'urgence à venir et la stratégie et les mesures de conservation à plus long terme, ainsi que le matériel technique pertinent, avant toute mise en œuvre ;
  5. Prend note du fait que la résolution des problèmes de conservation du bien nécessitera d'importantes ressources financières sur le long terme et réitère son appel à une mobilisation accrue de la communauté internationale pour fournir un plus grand soutien financier et technique à l’État partie, notamment pour renforcer les capacités des experts géorgiens dont la participation accrue aux efforts de conservation à long terme à Ghélati est importante pour la conservation et la gestion durables du bien ;
  6. Note la soumission de rapports d’expertise détaillés au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, et la nécessité de documenter en détail toutes les nouvelles interventions, et demande en outre à l’État partie de :
    1. soumettre au Centre du patrimoine mondial le programme de conservation holistique, accompagné d’un plan et d’une feuille de route, et le plan directeur de conservation actualisé, pour examen par les Organisations consultatives,
    2. soumettre au Centre du patrimoine mondial les plans et le détail de toutes les nouvelles propositions de toitures temporaires et permanentes, pour examen par les Organisations consultatives,
    3. continuer de coopérer avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, soit directement ou au travers de la soumission de matériel technique pour examen,
    4. entamer un programme de documentation qui enregistre les détails techniques et de processus pour toutes les interventions sur le tissu bâti du bien ;
  7. Réitère sa demande à l’État partie de réviser et mettre à jour le plan de gestion pour le bien et de poursuivre ses efforts pour mettre au point des indicateurs pour suivre l’état de conservation des attributs qui traduisent la valeur universelle exceptionnelle du bien, et demande en outre à l’État partie de soumettre les points ci-dessus mentionnés au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives ;
  8. Encourage l’État partie à poursuivre un dialogue plus étroit avec les différentes parties prenantes sur les mesures de protection prises sur le bien, notamment par l’intermédiaire du Conseil géorgien pour la protection du patrimoine mondial auprès de l’Agence nationale pour la conservation du patrimoine culturel de Géorgie ;
  9. Demande en outre à l’État partie d’inviter courant 2024 une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM à se rendre sur le bien pour évaluer les mesures de conservation prises, l’élaboration et la mise en œuvre du programme holistique de conservation, notamment le plan directeur de conservation et la feuille de route, la mise à jour du plan de gestion, les mesures prises pour améliorer le système de gestion et son efficacité, et l’état de conservation général du bien ;
  10. Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47esession.
Année du rapport : 2023
Géorgie
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)
Liste en péril (dates) : 2010-2017
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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