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Parc national des oiseaux du Djoudj

Sénégal
Facteurs affectant le bien en 2023*
  • Chasse de subsistance
  • Espèces envahissantes / exotiques d’eau douce
  • Pêche/collecte de ressources aquatiques
  • Ressources financières
  • Ressources humaines
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Élevage de bétail / pacage d’animaux domestiques
  • Autres menaces :

    Salinisation des sols

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Espèces invasives
  • Système intégré de gestion de l'eau non-opérationnel et manque de suivi hydrologique
  • Salinisation des sols
  • Pâturage de bétail
  • Braconnage et pêche illégale
  • Absence de plan de gestion et de financement à long terme (problème résolu)
  • Faible capacité de gestion et changements continuels de personnel
  • Faible capacité de gestion des visiteurs
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2023

300 000 dollars EU du gouvernement de la Norvège pour la période 2020-2022

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2023
Demandes approuvées : 8 (de 1980-2021)
Montant total approuvé : 332 493 dollars E.U.
2021 Lutte contre l'Épizootie de la Grippe Aviaire au Parc ... (Approuvé)   73 930 dollars E.U.
2020 Projet de renforcement de la protection et de ... (Approuvé)   28 956 dollars E.U.
2001 Support to African countries to attend Regional ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2000 Lutte contre le Salvinia molesta dans le delta du ... (Approuvé)   130 475 dollars E.U.
1992 Purchase of redwood and other materials for repairing ... (Approuvé)   10 000 dollars E.U.
1988 Financial contribution to repair sluices in Djoudj ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
1982 Equipment for biological research and surveillance at ... (Approuvé)   29 132 dollars E.U.
1980 Joint mission to draw up a plan of protection for ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2023**

Septembre 2000 : Mission UNESCO/UICN/Ramsar ; avril 2004 : participation de l'UNESCO et de l'UICN à un atelier regroupant plusieurs parties concernées ; mai 2005 : mission de suivi UNESCO/UICN ; 21-26 février 2022 : mission de suivi réactif UNESCO/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023

Une mission conjointe du Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif a visité le bien en février 2022 (rapport de mission disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/25/documents) et le 1er février 2022, l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation disponible à la même adresse, et qui fournit les informations suivantes :

  • La multiplication des nombreux projets agricoles et agro-industriels situés dans la zone tampon continue de menacer l’intégrité du bien. Pour y remédier, l’Etat partie a redéfini et matérialisé les limites du bien et de sa zone tampon et exigé systématiquement à toute compagnie qui souhaiterait s’installer en périphérie du bien une Étude d'impact environnemental et social (EIES) ou une Évaluation environnementale stratégique (EES) conformes aux standards internationaux ;
  • Par ailleurs, suite aux études réalisées entre 2016 et 2019 afin de déterminer les zones d'empiètements dans la zone tampon, leurs superficies et les flux d'effluents agricoles vers le noyau central du bien, avec l’appui du gouvernement du Grand-Duché du Luxembourg et la collaboration avec OMPO (Oiseaux Migrateurs du Paléarctique Occidental), un canal de 36 km couplé à une digue a été réalisé, pour intercepter les flux de polluants dans le bassin versant, collecter et drainer les eaux polluées vers l’émissaire du delta de drainage et lutter contre la divagation du bétail ;
  • L’appui de l’UNESCO grâce au fonds du gouvernement de la Norvège, a contribué à renforcer les activités de surveillance avec les miradors et à lutter contre la prolifération des espèces envahissantes, avec notamment le dessouchage de 40 hectares de Typha australis et le nettoyage de 30 km de canaux ;
  • Le renforcement du système de suivi écologique permet de poursuivre les observations mensuelles de la faune ornithologique. De plus, grâce à une assistance d’urgence au Fonds du patrimoine mondial, la surveillance épidémiologique régulière des oiseaux se poursuit en lien avec l’épidémie de grippe aviaire qui sévit dans le bien depuis 2021. Dans ce cadre, le Gouvernorat de la Région de Saint-Louis a pris l’arrêté N° 059/GRSL/AA complété d’une note de service du ministère de l’Élevage et des productions animales pour coordonner les interventions et circonscrire l’épizootie ;
  • Les capacités opérationnelles de l’équipe de gestion et les efforts de conservation doivent être renforcés pour une éradication complète des espèces envahissantes, lutter contre le braconnage et la divagation des animaux, redynamiser la coopération transfrontalière et soutenir la résilience des communautés riveraines ;
  • L’Etat partie a invité la mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN afin d’évaluer l’état de conservation du bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023

Les informations actualisées fournies par l’État partie doivent être accueillies favorablement, car de nombreuses actions demandées dans la Décision 44 COM 7B.83 sont en cours et devraient améliorer la gestion du bien et les menaces sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE). On note la collaboration avec OMPO et l’UNESCO dans le cadre des financements des Gouvernements du Grand-Duché du Luxembourg et de la Norvège.

Concernant le développement de la riziculture et l'empiètement qui en résulte, la réactualisation des limites du bien et de sa zone tampon et l’exigence légale d’une EIES ou EES aux compagnies agricoles avant toute nouvelle installation susceptible d’impacter la VUE sont notées. Il est recommandé que des discussions soient engagées avec les parties prenantes concernées pour résoudre les empiètements constatés et restaurer l’intégrité territoriale du bien.

Notant que les projets agricoles et agro-industriels existants continuent de polluer les eaux du bien, le canal d’une longueur de 36 km couplé à une digue en amont du bassin versant devrait permettre de dévier les rejets agricoles vers l’émissaire du delta et limiter la divagation du bétail. Cependant, la mission a constaté que la construction du canal reste à finaliser, puisqu'il est bloqué à 2 km de l’émissaire du Delta en attendant l’autorisation des autorités et faute de financement. Les eaux hautement polluées continuent de s’accumuler à l’intérieur du parc fragilisant ainsi son intégrité écologique. Il faudrait donc finaliser la construction du canal de toute urgence pour éviter les impacts sur la VUE. Il est également recommandé de réitérer la nécessité d’une réflexion approfondie pour un plan de dépollution efficace des eaux et l’urgence de prendre les dispositions idoines dans les plus brefs délais pour évacuer l’intégralité des flux de polluants vers l’émissaire du delta et de renforcer le suivi des paramètres physico-chimiques des eaux du bien.

Des efforts considérables ont été entrepris pour lutter contre la prolifération des espèces envahissantes dont Typha australis. Cependant, la colonisation des cours par une nouvelle envahissante Ludwigia erecta est inquiétante. Il est impératif de développer un plan spécifique de gestion des plantes envahissantes intégré au plan d’aménagement et de gestion (PAG) du bien en cours de finalisation. Au regard des enjeux multiples de conservation, il est recommandé que le PAG soit transmis au Centre du patrimoine mondial pour revue par l’UICN avant sa validation.

La coordination régionale mise en place par l’État partie en concertation avec l’équipe de gestion du Parc national du Diawling en Mauritanie pour circonscrire l’épizootie de la grippe aviaire qui sévit dans le bien est positive. Il est recommandé de poursuivre les efforts conformément aux orientations du Groupe de travail scientifique sur la grippe aviaire et les oiseaux sauvages jusqu’à l’éradication de cette menace et d’initier une analyse de l'impact de la grippe aviaire sur la VUE du bien et mettre en œuvre les recommandations issues de ladite étude.

La mission a été informée que l’État partie a validé en août dernier l’EIES du projet de réhabilitation/construction de la « route de la boucle du riz », financé par la Banque africaine de développement. Ceci est très préoccupant, car la route traverserait le bien sur environ 10 km et selon l'EIES, impacterait négativement la VUE du bien. Il est également regrettable que l’équipe de gestion n’ait pas été pleinement associée au processus d’élaboration et de validation de l’EIES. Il est recommandé de réviser l’EIES pour évaluer spécifiquement les impacts potentiels sur la VUE du bien et de soumettre l’EIES révisé au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, avant d’approuver ce projet. Il est important de s'assurer que sa mise en œuvre n'aura pas d'impact négatif sur la VUE du bien.

Au regard de l'état de conservation actuel du bien et des efforts de gestion entrepris par l’Etat partie et ses partenaires, la mission a conclu que les conditions pour une nouvelle inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ne sont pas réunies à ce stade et des recommandations ont été formulées pour la préservation de la VUE du bien. Cependant, la mission considère que si ces recommandations ne sont pas pleinement mises en œuvre de manière urgente et rapide, le bien pourrait remplir prochainement les conditions d'inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, conformément au paragraphe 180 des Orientations.

Décisions adoptées par le Comité en 2023
45 COM 7B.8
Parc national des oiseaux du Djoudj (Sénégal) (N 25)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7B.83, adoptée lors de sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prend note de la conclusion de la mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial/UICN de 2022, qu’au regard des efforts considérables de gestion entrepris par l’État partie et ses partenaires, les conditions pour une nouvelle inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ne sont pas réunies mais l’intégrité écologique du bien reste menacée par la pollution des eaux, la prolifération des espèces envahissantes induits par les projets agro-industriels situés dans la zone tampon et la vulnérabilité des communautés riveraines du bien, et que si les menaces ne sont pas traitées de manière urgente et rapide, le bien pourrait remplir prochainement les conditions d'inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, conformément au paragraphe 180 des Orientations ;
  4. Note avec satisfaction les efforts déployés par l’État partie et ses partenaires pour réactualiser les limites du bien et de sa zone tampon et l’exigence légale d’une Étude d'impact environnemental et social (EIES) ou une Évaluation environnementale stratégique (EES) conformes aux standards internationaux avant toute nouvelle installation agro-industrielle susceptible d’impacter la valeur universelle exceptionnelle (VUE), exprime cependant à nouveau son inquiétude quant à la persistance des impacts négatifs des projets agricoles et agro-industriels existants sur la VUE du bien ;
  5. Demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission de 2022, comme suit :
    1. Prendre d’urgence d’ici fin 2023 toutes les dispositions nécessaires pour finaliser la construction du canal d’évacuation et rendre effectivement opérationnel le système de drainage des eaux polluées prévu pour assainir les eaux du bien ainsi que des mesures proactives d'urgence pour s'attaquer à la source de la pollution provenant des développements agricoles à proximité du bien,
    2. Suite aux efforts entrepris pour rétablir la limite du bien, engager des discussions avec les parties prenantes concernées pour résoudre les empiètements constatés et restaurer l’intégrité territoriale du bien,
    3. Réviser l’Etude d’Impact Environnemental et Social et le Plan d’Actions pour la Biodiversité du projet de construction de la route de la boucle du riz pour évaluer spécifiquement les impacts potentiels sur la VUE du bien conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, et que la révision inclut des alternatives et une option de non-projet, et que cela soit soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN, avant toute approbation du projet, afin de s'assurer que sa mise en œuvre n'aura pas d'impact négatif sur la VUE du bien,
    4. Mener dans les plus brefs délais les réflexions avec l’UNESCO et l’UICN pour élaborer un plan de dépollution du PNOD, un plan d’actions pour résoudre les problèmes liés à la salinisation croissante des sols et la sédimentation progressive et rendre opérationnel, le système de suivi de la qualité des eaux incluant le suivi des métaux lourds,
    5. Développer et mettre en œuvre un plan d’aménagement et de gestion incluant des actions et un budget conséquent sur les questions cruciales de i) la gestion des eaux, ii) la gestion des risques de catastrophe, iii) les plantes envahissantes et iv) le suivi écologique,
    6. Maintenir le niveau de vigilance concernant l’occupation du sol dans la périphérie du PNOD et suivre avec attention l’impact de la situation de faillite de la plus grande unité agro-industrielle implantée à la périphérie du PNOD afin d’éviter une réinstallation anarchique dans les espaces qui pourraient être laissés vacants par la fermeture de la Compagnie Agricole de Saint-Louis (CASL),
    7. S’assurer qu’aucun nouveau casier rizicole ne puisse être attribué dans la zone tampon du bien et qu’un plan de réduction de la nuisance sonore puisse être élaboré et mis en œuvre dans les plus brefs délais pour limiter les impacts liés à l’usage des canons effaroucheurs sur les oiseaux,
    8. Continuer les actions de lutte et de surveillance épidémiologique de la grippe aviaire jusqu’à la déclaration d’éradication de l’épizootie de manière coordonnée dans tout le Delta du fleuve Sénégal, incluant le Parc du Diawling en Mauritanie et entreprendre dès que possible une analyse de l'impact de la grippe aviaire sur la valeur universelle exceptionnelle du bien et mettre en œuvre les recommandations issues de l’étude,
    9. Renforcer la surveillance épidémiologique dans les villages à la périphérie du PNOD et le système d’alerte précoce, par une formation à la reconnaissance des symptômes de l’IAHP par les éleveurs de la zone,
    10. Maintenir en poste pour une durée raisonnable (au moins trois ans) tout Conservateur nommé responsable du bien et nommer un directeur présentant les qualifications requises pour diriger la Station de Recherche Biologique et que cette station dépende hiérarchiquement du Conservateur du PNOD, seul responsable de l’état de conservation du bien,
    11. Renforcer l'équipe de gestion avec une dizaine d'agents supplémentaires formés et équipés et envisager des mécanismes innovants pour le financement durable du bien,
    12. Réactiver le Comité de Gestion pour rendre opérante la zone tampon du bien en le régissant par un texte réglementaire qui fixe son rôle, sa composition, son mode de fonctionnement ainsi qu'une prévision budgétaire nécessaire à son fonctionnement ; cette action devra inclure la redynamisation des Comités Inter-villageois (CIV) et de ses organes annexes (écogardes et écoguides) ;
  6. Remercie tous les bailleurs de fonds qui continuent à appuyer la conservation du bien, notamment les gouvernements du Luxembourg et de la Norvège pour leur soutien financier à l’amélioration de l’état de conservation du bien ;
  7. Prend notedu financement limité visant à assurer de façon durable la mise en œuvre de toutes les fonctions de gestion du bien et demande également à l’État partie, avec l’appui de ses partenaires, de poursuivre ses efforts en vue du développement d’un système de financement durable en vue de l’amélioration de l’efficacité de la gestion du bien ;
  8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erfévrier 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
Projet de décision : 45 COM 7B.8

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B,
  2. Rappelant la Décision 44 COM 7B.83, adoptée lors de sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021),
  3. Prend note de la conclusion de la mission conjointe de suivi réactif du Centre du patrimoine mondial/UICN de 2022, qu’au regard des efforts considérables de gestion entrepris par l’État partie et ses partenaires, les conditions pour une nouvelle inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ne sont pas réunies mais l’intégrité écologique du bien reste menacée par la pollution des eaux, la prolifération des espèces envahissantes induits par les projets agro-industriels situés dans la zone tampon et la vulnérabilité des communautés riveraines du bien, et que si les menaces ne sont pas traitées de manière urgente et rapide, le bien pourrait remplir prochainement les conditions d'inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, conformément au paragraphe 180 des Orientations ;
  4. Note avec satisfaction les efforts déployés par l’État partie et ses partenaires pour réactualiser les limites du bien et de sa zone tampon et l’exigence légale d’une Étude d'impact environnemental et social (EIES) ou une Évaluation environnementale stratégique (EES) conformes aux standards internationaux avant toute nouvelle installation agro-industrielle susceptible d’impacter la valeur universelle exceptionnelle (VUE), exprime cependant à nouveau son inquiétude quant à la persistance des impacts négatifs des projets agricoles et agro-industriels existants sur la VUE du bien ;
  5. Demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission de 2022, comme suit :
    1. Prendre d’urgence d’ici fin 2023 toutes les dispositions nécessaires pour finaliser la construction du canal d’évacuation et rendre effectivement opérationnel le système de drainage des eaux polluées prévu pour assainir les eaux du bien ainsi que des mesures proactives d'urgence pour s'attaquer à la source de la pollution provenant des développements agricoles à proximité du bien,
    2. Suite aux efforts entrepris pour rétablir la limite du bien, engager des discussions avec les parties prenantes concernées pour résoudre les empiètements constatés et restaurer l’intégrité territoriale du bien,
    3. Réviser l’Etude d’Impact Environnemental et Social et le Plan d’Actions pour la Biodiversité du projet de construction de la route de la boucle du riz pour évaluer spécifiquement les impacts potentiels sur la VUE du bien conformément au nouveau Guide et boîte à outils pour les évaluations d'impact dans un contexte de patrimoine mondial, et que la révision inclut des alternatives et une option de non-projet, et que cela soit soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN, avant toute approbation du projet, afin de s'assurer que sa mise en œuvre n'aura pas d'impact négatif sur la VUE du bien,
    4. Mener dans les plus brefs délais les réflexions avec l’UNESCO et l’UICN pour élaborer un plan de dépollution du PNOD, un plan d’actions pour résoudre les problèmes liés à la salinisation croissante des sols et la sédimentation progressive et rendre opérationnel, le système de suivi de la qualité des eaux incluant le suivi des métaux lourds,
    5. Développer et mettre en œuvre un plan d’aménagement et de gestion incluant des actions et un budget conséquent sur les questions cruciales de i) la gestion des eaux, ii) la gestion des risques de catastrophe, iii) les plantes envahissantes et iv) le suivi écologique,
    6. Maintenir le niveau de vigilance concernant l’occupation du sol dans la périphérie du PNOD et suivre avec attention l’impact de la situation de faillite de la plus grande unité agro-industrielle implantée à la périphérie du PNOD afin d’éviter une réinstallation anarchique dans les espaces qui pourraient être laissés vacants par la fermeture de la Compagnie Agricole de Saint-Louis (CASL),
    7. S’assurer qu’aucun nouveau casier rizicole ne puisse être attribué dans la zone tampon du bien et qu’un plan de réduction de la nuisance sonore puisse être élaboré et mis en œuvre dans les plus brefs délais pour limiter les impacts liés à l’usage des canons effaroucheurs sur les oiseaux,
    8. Continuer les actions de lutte et de surveillance épidémiologique de la grippe aviaire jusqu’à la déclaration d’éradication de l’épizootie de manière coordonnée dans tout le Delta du fleuve Sénégal, incluant le Parc du Diawling en Mauritanie et entreprendre dès que possible une analyse de l'impact de la grippe aviaire sur la valeur universelle exceptionnelle du bien et mettre en œuvre les recommandations issues de l’étude,
    9. Renforcer la surveillance épidémiologique dans les villages à la périphérie du PNOD et le système d’alerte précoce, par une formation à la reconnaissance des symptômes de l’IAHP par les éleveurs de la zone,
    10. Maintenir en poste pour une durée raisonnable (au moins trois ans) tout Conservateur nommé responsable du bien et nommer un directeur présentant les qualifications requises pour diriger la Station de Recherche Biologique et que cette station dépende hiérarchiquement du Conservateur du PNOD, seul responsable de l’état de conservation du bien,
    11. Renforcer l'équipe de gestion avec une dizaine d'agents supplémentaires formés et équipés et envisager des mécanismes innovants pour le financement durable du bien,
    12. Réactiver le Comité de Gestion pour rendre opérante la zone tampon du bien en le régissant par un texte réglementaire qui fixe son rôle, sa composition, son mode de fonctionnement ainsi qu'une prévision budgétaire nécessaire à son fonctionnement ; cette action devra inclure la redynamisation des Comités Inter-villageois (CIV) et de ses organes annexes (écogardes et écoguides) ;
  6. Remercie tous les bailleurs de fonds qui continuent à appuyer la conservation du bien, notamment les gouvernements du Luxembourg et de la Norvège pour leur soutien financier à l’amélioration de l’état de conservation du bien ;
  7. Prend note du financement limité visant à assurer de façon durable la mise en œuvre de toutes les fonctions de gestion du bien et demande également à l’État partie, avec l’appui de ses partenaires, de poursuivre ses efforts en vue du développement d’un système de financement durable en vue de l’amélioration de l’efficacité de la gestion du bien ;
  8. Demande à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session.
Année du rapport : 2023
Sénégal
Date d'inscription : 1981
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(x)
Liste en péril (dates) : 1984-1988, 2000-2006
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2022) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2022
arrow_circle_right 45COM (2023)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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