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Ksar d'Aït-Ben-Haddou

Maroc
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Destruction délibérée du patrimoine
  • Erosion et envasement / dépôt
  • Gouvernance
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Infrastructures de transport de surface
  • Inondations
  • Modifications des valeurs associées à ce patrimoine
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Modification des valeurs associées à ce patrimoine : État d’abandon partiel du bien
  • Erosion et envasement/dépôt : Érosion de ravinement entraînant des éboulements rocheux
  • Destruction délibérée du patrimoine : multiplication des infractions dans le vieux Ksar et dégradation (problème résolu)
  • Gouvernance : Retards dans la création d’une structure technique et administrative responsable du bien) (problème résolu)
  • Impacts des activités touristiques/de loisirs des visiteurs : Pression touristique et accueil non contrôlés (problème résolu)
  • Inondations : Impact des inondations de fin 2014
  • Infrastructures de transport de surface : Impact potentiel de la mise en service du pont reliant les deux rives de l’oued El Maleh sur le bien (problème résolu)
  • Système de gestion/plan de gestion : Absence de plan de gestion mis à jour
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 3 (de 2001-2007)
Montant total approuvé : 52 333 dollars E.U.
2007 Projet d'aménagement du site d'Aït Ben Haddou (Approuvé)   29 833 dollars E.U.
2007 Projet de mise en place d'une signalétique à Aït ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2005 Assistance for the elaboration of a management plan for ... (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
2001 Installation of Plaques and Publication of Leaflets to ... (Approuvé)   2 500 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

D'août 2000 à août 2003: 3 missions dans le cadre du projet de sauvegarde et de réhabilitation; Septembre 2003 : mission de suivi réactif ; novembre 2003, octobre 2005 : mission du Centre du patrimoine mondial ; avril 2006 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; février 2007 : mission de suivi réactif conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Le 23 décembre 2020, l’État partie a soumis un rapport intermédiare sur l’état de conservation du bien et le 19 mars 2021, un rapport mis à jour, disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/444/documents/. Les rapports rendent compte des progrès suivants:

  • Le plan de gestion 2020-2030 a été finalisé en novembre 2020 et transmis au Centre du patrimoine mondial ;
  • L’idée de création du compte spécial à la conservation, décidée en 2008, est abandonnée, notamment en raison de la diversité des statuts de propriété et du foncier au sein du bien. Néanmoins les récentes lois relatives aux collectivité territoriales permettant de développer des stratégies locales pour la protection des ressources patrimoniales apportent des solutions qui seront envisagées dans le cadre de la mise en œuvre du plan de gestion ;
  • Les inondations de 2014 ont entraîné des désintégrations partielles du site. Les travaux d’aménagement, de consolidation et de reconstruction des passages et de quelques habitations ont été portés à terme ;
  • Concernant l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) de la passerelle piétonne demandée, il est rappelé que le projet avait reçu une évaluation positive de l’ICOMOS avant sa construction en 2011, son design étant considéré discret et adapté. Il est rappelé que les objectifs qui ont motivés sa construction ont été atteints ;
  • Les études concernant les phases supplémentaires du projet de restauration des maisons d’habitations sont planifiées et un plan d’intervention est en cours d’élaboration, et sera transmis au CPM conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives. Le projet ayant été ralenti par la pandémie de COVID-19, les autorités maintiennent entre-temps les activités continues de conservation, y compris les actions préventives ;
  • L’approche centrée sur le paysage urbain historique (HUL) a été intégrée au plan de gestion. Notamment, une série d’ateliers pour lesquels le soutien technique et financier du Centre du patrimoine mondial sera sollicité, sera organisée dès 2021 pour permettre d’en maitriser le concept ;
  • Le bien a bénéficié d’un suivi régulier du Comité du patrimoine mondial depuis 2006 en raison de conditions de dégradation préoccupantes. Aujourd’hui grâce aux efforts conjugués des parties prenantes sensibilisées à sa conservation et une dynamique positive de sensibilisation de la population et de résolution des problèmes soutenue par la mise en œuvre d’un nouveau plan de gestion élaboré de manière participative dans une logique de développement durable, le bien est à nouveau dans son ensemble dans un bon état de conservation.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Comme recommandé, le plan de gestion soumis couvre une période de dix années en proposant une vision de développement durable et de conservation du bien d’ici 2030, qui intègre une approche HUL. Le Centre du patrimoine mondial se tient à la disposition de l’Etat partie pour le soutenir dans l’organisation d’ateliers de formation des gestionnaires de biens à l’approche HUL.

L’évaluation par l’ICOMOS du plan de gestion 2020-2030 datée de mars 2021, souligne qu’il est le résultat d’un processus participatif entre les différentes parties prenantes défini autour de cinq objectifs (conservation, revitalisation, action culturelle, communication et promotion, formation), et qu’il constitue une bonne base de travail. Néanmoins, elle souligne aussi que le plan gagnerait à intégrer certains éléments, notamment une évaluation de la condition physique du bien, une clarification du système de gestion spécifique entre les parties prenantes et de prises de décisions, ainsi que des politiques suivies pour la gestion et la conservation du bien, et enfin des plans d’actions détaillés avec des priorités de calendrier et des références aux responsables spécifiques d’activités, et aux budgets et ressources associés à chaque activité et/ou projet.

La question des ressources financières est d’autant plus cruciale suite à l’abandon de l’idée de création du compte spécial à la conservation en raison des difficultés liées à la diversité des statuts de propriété et du foncier au sein du le bien, car il n’est pas encore précisé si la politique de décentralisation territoriale permettant de développer des stratégies locales pour la protection des ressources patrimoniales, le regain d’intérêt des investisseurs et autres activités planifiées apportent des solutions alternatives de financement adéquates pour la conservation du bien.

Il est noté qu’en 2009, la passerelle a reçu une évaluation positive de l’ICOMOS avant sa construction, fournie par l’Etat partie dans son rapport, et que les objectifs liés à sa construction sont atteints, à savoir une augmentation du nombre des habitants résidents au sein du bien, une facilité d’accès pour les touristes et pour l’installation d’infrastructures de première nécessité pour la communauté, la création d’activités génératrices de revenus pour les populations et le désenclavement des villages alentours en cas de débordement du oued el Maleh.

Il est aussi noté que les documents concernant les phases supplémentaires du projet de restauration des maisons d’habitation sont en cours de finalisation, et seront soumis au Centre du patrimoine mondial avant les travaux, conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives.

Il est recommandé de reconnaitre le travail important qui a été mené depuis 2006 pour améliorer la conservation du bien et atténuer les facteurs affectant sa valeur universelle exceptionnelle, notamment la mise en place d’outils pour assurer sa bonne gestion. Il serait néanmoins approprié de demander l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, et les progrès accomplis dans cet égard.
Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.133
Ksar d’Aït Ben-Haddou (Maroc) (C 444)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.51, adoptée à sa 43esession (Baku, 2019),
  3. Note que le Plan de gestion 2020-2030 soumis répond aux précédentes demandes du Comité en couvrant une période supérieure à celle initialement prévue et en intégrant l’approche centrée sur le paysage urbain historique (HUL) comme outil supplémentaire de gestion durable du bien et qu’il constitue une bonne base de travail, et encourage l’État partie à demander au Centre du patrimoine de lui apporter un soutien technique pour les ateliers prévus afin de former et de renforcer les capacités des participants à la gestion du site au moyen d’outils et d’orientations permettant de mettre en œuvre l’approche HUL ;
  4. Note également l’abandon de l’idée de création du compte spécial à la conservation en raison des difficultés liées à la diversité des statuts de propriété et du foncier au sein du le bien ;
  5. Note en outre que la passerelle a reçu une évaluation positive de l’ICOMOS avant sa construction, et que les objectifs liés à sa construction sont atteints, à savoir une augmentation du nombre des habitants résidents au sein du bien, une facilité d’accès pour les touristes et pour l’installation d’infrastructures de première nécessité pour la communauté, la création d’activités génératrices de revenus pour les populations, et le désenclavement des villages alentours en cas de débordement du oued el-Maleh ;
  6. Note enfin que les documents concernant les phases supplémentaires du projet de restauration des maisons d’habitation sont en cours de finalisation, et demande à l’État partie qu’ils soient soumis au Centre du patrimoine mondial avant le début des travaux, conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Encourage également l’État partie à compléter le document du plan de gestion 2020-2030, afin de :
    1. Intégrer une évaluation de la condition physique du bien,
    2. Clarifier le système de gestion spécifique entre les parties prenantes et les prises de décisions,
    3. Mettre en évidence les politiques suivies pour la gestion et la conservation du bien,
    4. Détailler les plans d’actions, évaluer les priorités de calendrier, faire référence aux responsables pour chaque activité et aux budgets et ressources associés à chaque activité et/ou projet, notamment préciser si la politique de décentralisation territoriale permettant de développer des stratégies locales pour la protection des ressources patrimoniales et le regain d’intérêt des investisseurs et autres activités planifiées apportent des solutions alternatives de financement adéquates pour la conservation du bien ; 
  8. Reconnaissant les efforts importants déployés depuis 2006 pour améliorer la conservation du bien et atténuer les facteurs affectant sa valeur universelle exceptionnelle, notamment la mise en place d’outils pour assurer sa bonne gestion, demande néanmoins aussi à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien. 
Projet de décision : 44 COM 7B.133

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.51, adoptée à sa 43esession (Baku, 2019),
  3. Note que le Plan de gestion 2020-2030 soumis répond aux précédentes demandes du Comité en couvrant une période supérieure à celle initialement prévue et en intégrant l’approche centrée sur le paysage urbain historique (HUL) comme outil supplémentaire de gestion durable du bien et qu’il constitue une bonne base de travail, et encourage l’État partie à demander au Centre du patrimoine de lui apporter un soutien technique pour les ateliers prévus afin de former et de renforcer les capacités des participants à la gestion du site au moyen d’outils et d’orientations permettant de mettre en œuvre l’approche HUL ;
  4. Note également l’abandon de l’idée de création du compte spécial à la conservation en raison des difficultés liées à la diversité des statuts de propriété et du foncier au sein du le bien ;
  5. Note en outre que la passerelle a reçu une évaluation positive de l’ICOMOS avant sa construction, et que les objectifs liés à sa construction sont atteints, à savoir une augmentation du nombre des habitants résidents au sein du bien, une facilité d’accès pour les touristes et pour l’installation d’infrastructures de première nécessité pour la communauté, la création d’activités génératrices de revenus pour les populations, et le désenclavement des villages alentours en cas de débordement du oued el-Maleh ;
  6. Note enfin que les documents concernant les phases supplémentaires du projet de restauration des maisons d’habitation sont en cours de finalisation, et demande à l’État partie qu’ils soient soumis au Centre du patrimoine mondial avant le début des travaux, conformément au paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives ;
  7. Encourage également l’État partie à compléter le document du plan de gestion 2020-2030, afin de :
    1. Intégrer une évaluation de la condition physique du bien,
    2. Clarifier le système de gestion spécifique entre les parties prenantes et les prises de décisions,
    3. Mettre en évidence les politiques suivies pour la gestion et la conservation du bien,
    4. Détailler les plans d’actions, évaluer les priorités de calendrier, faire référence aux responsables pour chaque activité et aux budgets et ressources associés à chaque activité et/ou projet, notamment préciser si la politique de décentralisation territoriale permettant de développer des stratégies locales pour la protection des ressources patrimoniales et le regain d’intérêt des investisseurs et autres activités planifiées apportent des solutions alternatives de financement adéquates pour la conservation du bien ; 
  8. Reconnaissant les efforts importants déployés depuis 2006 pour améliorer la conservation du bien et atténuer les facteurs affectant sa valeur universelle exceptionnelle, notamment la mise en place d’outils pour assurer sa bonne gestion, demande néanmoins aussi à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien. 
Année du rapport : 2021
Maroc
Date d'inscription : 1987
Catégorie : Culturel
Critères : (iv)(v)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
arrow_circle_right 44COM (2021)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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