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Forêts humides Gondwana de l’Australie

Australie
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Incendies (d’origine naturelle)
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Infrastructures de transport de surface (projet de téléphérique) (problème résolu)
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

À la suite d'importants feux de brousse qui ont touché le bien, le Centre du patrimoine mondial a envoyé un courrier à l'État partie le 23 novembre 2019 demandant des informations sur cette question. L'État partie a répondu le 6 décembre 2019 et a signalé que les feux de brousse étaient toujours actifs dans plusieurs composantes du bien, que les opérations de lutte contre les incendies étaient en cours et que, par conséquent, une évaluation des impacts sur le bien ne serait possible qu'à un stade ultérieur, une fois l'accès sécurisé aux zones brûlées assuré.

L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien le 23 avril 2020, ainsi qu’une mise à jour le 1er février 2021. Ces documents sont disponibles à http://whc.unesco.org/fr/list/368/documents/ et rendent compte de ce que suit :

  • Au cours du printemps et de l'été australiens 2019-2020, des incendies de grande envergure ont touché environ 53 % du bien selon la cartographie initiale des incendies établie en février 2020. Cependant, la vérification au sol a montré une gravité variable des incendies dans les zones brûlées. Des évaluations d'impact détaillées sont en cours pour mieux comprendre l'étendue des impacts des incendies sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et les perspectives de récupération ;
  • Des rapports spécifiques d'évaluation post-incendie ont été préparés pour un certain nombre de composantes du bien. Les évaluations confirment des impacts significatifs sur certains habitats et certaines composantes du bien, notamment le parc national de Gibraltar Range (90 % de cette composante a été touchée), le parc national de Werrikimbe (96 %) et le parc national de Mount Royal (99%). Dans l'ensemble, les feux observés sont considérés comme sans précédent, tant par la taille des feux individuels que par leur ampleur sur le territoire du bien ;
  • Une évaluation des impacts écologiques est en cours et une cartographie préliminaire des impacts sur certaines espèces a été entreprise. Une liste provisoire de 113 espèces animales identifiées comme les plus prioritaires pour des interventions de gestion a été publiée. Nombre de ces espèces sont spécifiquement reconnues comme faisant partie de la VUE du bien et certaines ont pu subir des préjudices importants, comme le wallaby des rochers à queue en pinceau. Des signes encourageants de récupération et de résilience dans certaines zones sont rapportés, y compris des présences confirmées de certaines espèces rares et menacées dans les zones touchées ;
  • Un atelier scientifique organisé en 2018 a identifié le changement climatique comme la principale menace pour le bien. Un projet est en cours d'élaboration pour comprendre les changements prévus dans les habitats et l'aire de répartition des espèces en raison du changement climatique, qui comprend une évaluation spécifique des risques pour la VUE du bien ;
  • Les zones récemment touchées par des incendies seraient également sensibles à d'autres menaces telles que la propagation de mauvaises herbes envahissantes et le risque d'introduction d'agents pathogènes, par exemple la rouille du myrte ;
  • La réponse de l'État partie comprend un programme de 50 millions de dollars australiens (environ 35 millions de dollars EU) pour soutenir la récupération de l'habitat et de la faune sauvage dans toutes les zones touchées, y compris les biens du patrimoine mondial en Australie. La mise en œuvre de réponses immédiates en matière de gestion a également déjà débuté dans de nombreuses composantes du bien, y compris des activités telles que le traitement des mauvaises herbes et l'alimentation complémentaire des wallabies des rochers à queue en pinceau, fortement touchés. À long terme, les données continueront d'être collectées pour éclairer les décisions à prendre sur les actions de récupération à plus long terme. Un financement supplémentaire de 150 millions de dollars australiens a été engagé pour soutenir la récupération à long terme ;
  • La Commission royale en charge des dispositions nationales en matière de catastrophes naturelles, établie en réponse aux feux de brousse de 2019-2020, a formulé un certain nombre de recommandations et l'État partie entreprend un ensemble de réformes visant à renforcer la gestion des situations d’urgence et la réduction des risques de catastrophes climatiques et naturelles. Cela inclut l’établissement d'une agence nationale de résilience, de secours et de récupération, et la création des Services australiens en charge du climat et de la résilience (Climate and Resilience Services Australia – CaRSA) dont le mandat est de connecter et d'exploiter les nombreuses données, informations et capacités du Gouvernement australien pour gérer le risque de catastrophe climatique et naturelle et soutenir les efforts nationaux de préparation, de réponse, de secours, de récupération et de résilience.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

L'ampleur sans précédent des incendies qui ont touché ce bien, qui accueille des écosystèmes sensibles non adaptés aux incendies, est extrêmement préoccupante. Il est également préoccupant de constater que certaines composantes du bien semblent avoir brulé presque entièrement et que certains attributs de la VUE du bien, y compris certaines espèces à aire de répartition restreinte, ont été considérablement touchés. Les informations complémentaires communiquées par l'État partie un an après les incendies, tout en signalant des signes encourageants de récupération dans certaines zones, ont également confirmé des impacts significatifs sur certains habitats et espèces dans l'ensemble du bien.

Les informations complètes données par l'État partie concernant les réponses immédiates en matière de gestion, l'évaluation préliminaire et la cartographie des impacts ainsi que les engagements de financement et les stratégies pour assurer la récupération à plus long terme sont accueillis avec satisfaction. Il est recommandé que le Comité demande à l'État partie de transmettre au Centre du patrimoine mondial une mise à jour du processus d'évaluation des impacts des incendies sur la VUE du bien et des perspectives de récupération des attributs touchés dès que de nouvelles informations significatives seront disponibles.

Comme le reconnaît l'État partie, le changement climatique est une menace essentielle pour le bien et il est fort probable que les sécheresses entraînant des incendies catastrophiques deviendront de plus en plus fréquentes à l'avenir dans ce bien et dans d'autres. Il est recommandé que le Comité accueille avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour mieux comprendre les changements prévus induits par le changement climatique au regard de la VUE du bien, tout en entreprenant des réformes pour renforcer la résilience au climat et aux catastrophes.

Prenant acte que deux biens du patrimoine mondial en Australie ont été particulièrement touchés par la saison des feux de brousse 2019-2020, à savoir les Forêts humides Gondwana de l’Australie et la Région des montagnes Bleues, les efforts déployés par l'intermédiaire de la Commission royale en charge des dispositions nationales en matière de catastrophes naturelles pour examiner les enseignements tirés et formuler des recommandations sur la manière de renforcer la gestion des situations d’urgence et la réduction des risques de catastrophes climatiques et naturelles et de mettre en œuvre des réformes fondées sur l'expérience sont appréciés.

L'État partie devrait être encouragé à partager les enseignements tirés avec d'autres États parties confrontés à des menaces similaires (voir aussi la Section II.F du Document WHC/21/44.COM/7), en favorisant l'échange de connaissances sur les stratégies de gestion des incendies pour les biens naturels du patrimoine mondial.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.89
Forêts humides Gondwana de l’Australie (Australie) (N 368bis)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Se déclare extrêmement préoccupé par les incendies sans précédent qui ont touché plus de la moitié du bien, qui n'est normalement pas sujet à des incendies récurrents, et ont gravement porté atteinte à certaines de ses composantes et à certains attributs de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  3. Accueille avec satisfaction les informations communiquées par l'État partie concernant les réponses immédiates en matière de gestion dans les différentes composantes du bien, l'évaluation des impacts et les plans d'actions à plus long terme, y compris les engagements de financement pour assurer la récupération à long terme, et demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN, une mise à jour du processus d'évaluation des impacts des incendies sur la VUE du bien et ses perspectives de récupération dès que de nouvelles informations significatives seront disponibles ;
  4. Rappelant la Décision 41 COM 7 qui a réaffirmé l'importance pour les États parties de s’engager dans la mise en œuvre la plus ambitieuse possible de l'Accord de Paris de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), note avec inquiétude que le changement climatique est reconnu comme une menace croissante pour le bien et accueille également avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour mieux comprendre les changements prévus induits par le changement climatique au regard de la VUE du bien, et pour renforcer la résilience au climat et aux catastrophes ;
  5. Apprécie les efforts déployés par la Commission royale en charge des dispositions nationales en matière de catastrophes naturelles pour examiner les enseignements tirés de la situation et formuler des recommandations sur la manière de renforcer la gestion des situations d’urgence et la réduction des risques de catastrophes climatiques et naturelles et de mettre en œuvre des réformes fondées sur l'expérience, et encourage l'État partie à partager les enseignements tirés avec d'autres États parties à la Convention confrontés à des menaces similaires, en favorisant l'échange de connaissances sur les stratégies de gestion des incendies dans les biens naturels du patrimoine mondial ;
  6. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.89

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Se déclare extrêmement préoccupé par les incendies sans précédent qui ont touché plus de la moitié du bien, qui n'est normalement pas sujet à des incendies récurrents, et ont gravement porté atteinte à certaines de ses composantes et à certains attributs de sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  3. Accueille avec satisfaction les informations communiquées par l'État partie concernant les réponses immédiates en matière de gestion dans les différentes composantes du bien, l'évaluation des impacts et les plans d'actions à plus long terme, y compris les engagements de financement pour assurer la récupération à long terme, et demande à l'État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, pour examen par l'UICN, une mise à jour du processus d'évaluation des impacts des incendies sur la VUE du bien et ses perspectives de récupération dès que de nouvelles informations significatives seront disponibles ;
  4. Rappelant la Décision 41 COM 7 qui a réaffirmé l'importance pour les États parties de s’engager dans la mise en œuvre la plus ambitieuse possible de l'Accord de Paris de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), note avec inquiétude que le changement climatique est reconnu comme une menace croissante pour le bien et accueille également avec satisfaction les efforts déployés par l'État partie pour mieux comprendre les changements prévus induits par le changement climatique au regard de la VUE du bien, et pour renforcer la résilience au climat et aux catastrophes ;
  5. Apprécie les efforts déployés par la Commission royale en charge des dispositions nationales en matière de catastrophes naturelles pour examiner les enseignements tirés de la situation et formuler des recommandations sur la manière de renforcer la gestion des situations d’urgence et la réduction des risques de catastrophes climatiques et naturelles et de mettre en œuvre des réformes fondées sur l'expérience, et encourage l'État partie à partager les enseignements tirés avec d'autres États parties à la Convention confrontés à des menaces similaires, en favorisant l'échange de connaissances sur les stratégies de gestion des incendies dans les biens naturels du patrimoine mondial ;
  6. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Australie
Date d'inscription : 1986
Catégorie : Naturel
Critères : (viii)(ix)(x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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