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Parc national de Keoladeo

Inde
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Autres modifications du climat
  • Déchets solides
  • Espèces envahissantes / exotiques d’eau douce
  • Espèces envahissantes/exotiques terrestres
  • Exploitation hydraulique
  • Infrastructures hydrauliques
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Autres menaces :

    Disparition de grues sibériennes

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Espèces terrestres envahissantes/exotiques (Prosopis, Paspalum)
  • Espèces envahissantes/exotiques d'eau douce (Eichhornia, Clarias gariepinus)
  • Exploitation hydraulique
  • Infrastructures hydrauliques
  • Système de gestion/Plan de gestion (nécessité de mettre à jour le Plan de gestion ; gestion de l’eau inadéquate : Qualité et quantité insuffisantes d’approvisionnement en eau et concurrence entre les différents usagers ; mesures inadaptées pour le suivi systématique de la population aviaire)
  • Déchets solides (dépôt de carcasses de bovins à proximité du bien)
  • Autres modifications du climat (forte variabilité naturelle des précipitations)
  • Autres facteurs : disparition des grues sibériennes
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé au bien : 80 000 dollars EU (projet « Mise en valeur de notre patrimoine » sur l'évaluation de l'efficacité de la gestion). En 2008, la Fondation des Nations Unies a alloué au programme de l’Inde sur le patrimoine mondial un financement dont a bénéficié le projet (en vue d’améliorer l’efficacité de la gestion et de renforcer les compétences du personnel ; d’accroître l’engagement des communautés locales dans la gestion du site et de promouvoir le développement durable ; et de sensibiliser par la communication et le plaidoyer)

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 0
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Mars 2005 : Visite du Centre du patrimoine mondial sur le site ; mars 2008 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN 

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

L’État partie a soumis le 3 décembre 2019 un rapport sur l’état de conservation qui est disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/340/documents, et qui signale les points suivants :

  • Le volume d’eau alimentant le bien continue de fluctuer : 190 millions de pieds cubes (pi3), soit 5,4 millions de m3 environ, ont alimenté le bien en 2017, 715 millions de pi3 en 2018 (20,2 millions de m3 environ), et 392 millions de pi3 (11,1 millions de m3 environ) entre janvier et septembre 2019 ;
  • Deux stations d’épuration des eaux usées de la ville de Bharatpur sont en phase finale de mise en service. Elles produiront environ 110 millions de pi3 (3,1 millions de m3 environ) d’eaux usées traitées par an, lesquelles pourraient alimenter le bien. Des consultations d’experts sont en cours pour mettre au point un dispositif fiable de surveillance de la qualité de l’eau ;
  • D’autres solutions sont envisageables pour maintenir un approvisionnement en eau adéquat : capter davantage d’eau dans le canal de Govardhan et la rivière Chambal ; utiliser le bien comme réservoir temporaire d’eau potable de la ville de Bharatpur ; construire des canalisations spéciales à partir du barrage de Panchna et de Bandh Baretha pour garantir en temps voulu l’approvisionnement en eau du bien ; restaurer les réseaux fluviaux du Gambhiri et du Banganga ; augmenter la capacité de rétention d’eau du bien et créer un canal périphérique pour stocker l’eau afin d’alimenter le bien en cas de besoin ;
  • Des plans d’action annuels sont mis en œuvre pour éliminer les espèces exotiques envahissantes (EEE) présentes au sein du bien, à savoir le poisson-chat africain, Prosopis juliflora et les jacinthes d’eau. Un projet de plan de gestion est toujours en préparation et intégrera une stratégie en matière d’EEE ; sa version finale sera soumise au Centre du patrimoine mondial ;
  • La zone naturelle sensible du bien a été notifiée par l’ordonnance SO2606(E) datée de juillet 2019 en l’absence d’objections de la part des parties prenantes. La bande de 500 m de large qui entoure l’ensemble du bien s’étend jusqu’à 1,5 km au sud afin d’élargir la zone située en amont. Les consultations des parties prenantes se poursuivent afin d’élaborer un plan directeur zonal de la zone naturelle sensible. Le plan directeur zonal ne modifiera pas le plan d’occupation des sols approuvé, mais interdira ou réglementera certaines activités de développement et prévoira également la restauration et la conservation des étendues d’eau existantes, y compris les eaux de surface et souterraines ;
  • Les estimations démographiques dans les héronnières sont effectuées par comptage des nids pendant la saison de reproduction. L’estimation du nombre d’oiseaux d’eau est réalisée par des équipes d’experts et de bénévoles par comptage des oiseaux ;
  • Des discussions entre l’autorité de gestion du parc et le gouvernement régional sont en cours pour empêcher le dépôt de carcasses de bovins à proximité du bien.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

Il est regrettable que l’État partie n’ait pas invité la mission de suivi réactif de l’UICN sur le bien demandée par le Comité dans sa décision 42 COM 7B.68. Afin d’évaluer l’état de conservation du bien et de fournir un soutien technique, il est recommandé que le Comité prie instamment l’État partie d’inviter cette mission dès que possible, en tenant compte du fait que la saison hivernale offrira les meilleures conditions pour évaluer la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien.

La question de l’insuffisance de l’approvisionnement en eau a été constamment soulevée par le Comité depuis 1990 (décision 14 COM IX), et il est extrêmement préoccupant qu’elle ne soit toujours pas réglée à ce jour. Les données du rapport de l’État partie indiquent que le bien est toujours soumis à des variations annuelles considérables du volume d’eau entrant. Bien qu’il soit noté que l’État partie envisage diverses mesures pour assurer un débit adéquat, il est de la plus haute importance que des solutions durables et fiables soient mises en œuvre pour garantir au minimum un débit de 550 millions de pi3 (15,574 millions de m3 environ) entrant dans le bien, débit nécessaire au maintien de sa fonction écologique de base. Cette question devrait être traitée en détail dans le nouveau plan de gestion. Un dispositif rigoureux de suivi de la qualité de l’eau est indispensable avant que l’eau des nouvelles stations d’épuration ne soit rejetée dans le bien, et ce, afin d’éviter toute possibilité d’apport d’eau contaminée dans les zones humides.

La déclaration finale de zone naturelle sensible est accueillie favorablement, en particulier l’extension vers le sud pour inclure les zones en amont et fournir ainsi une protection supplémentaire à l’ensemble du bassin versant. Les assurances de l’État partie selon lesquelles il est fait recours à un processus consultatif pour élaborer un plan directeur zonal de cette région sont appréciées. Il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à envisager d’officialiser cette zone naturelle sensible en tant que zone tampon du patrimoine mondial en soumettant une modification mineure des limites, comme indiqué aux paragraphes 107, 163-164 et à l’annexe 11 des Orientations.

Les efforts continus de l’État partie pour éliminer les EEE et son intention d’intégrer une stratégie d’éradication au plan de gestion révisé sont accueillis favorablement. Il est recommandé que le Comité réitère sa demande à l’État partie de soumettre une copie du projet de plan de gestion au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN, afin que tout commentaire puisse être pris en compte dans sa version finale. Rappelant que le précédent plan de gestion a expiré en 2014 et a ensuite été prolongé jusqu’en 2017, l’État partie devrait être invité à soumettre le nouveau projet de plan de gestion au Centre du patrimoine mondial au plus tard le 1er février 2021 afin d’assurer sa mise en œuvre dans les meilleurs délais.

Une méthodologie de recensement normalisée semble être en place pour la surveillance des héronnières, mais il n’est pas certain qu’un recensement annuel similaire s’applique aux oiseaux d’eau. Il est recommandé de demander à l’État partie de soumettre des données issues de recensements et d’analyses qui présentent clairement les tendances chronologiques de la démographie des héronnières et des oiseaux d’eau avant la mission de suivi demandée. Par ailleurs, il est important de rappeler qu’une approche de suivi systématique et à long terme devrait être décrite dans le plan de gestion révisé.

Il est pris note des réflexions visant à éviter tout dépôt de carcasses de bovins à proximité du bien. Toutefois, compte tenu des risques potentiels pour la santé de la faune et des personnes, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’empêcher immédiatement tout nouveau dépôt.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.92
Parc national de Keoladeo (Inde) (N 340)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.68, adoptée à sa 42esession (Manama, 2018),
  3. Regrette que l’État partie n’ait pas invité la mission de suivi réactif de l’UICN demandée dans sa décision 42 COM 7B.68, et réitère sa demande à l’État partie d’inviter d’urgence cette mission sur le bien, qui devra avoir lieu avant la prochaine session du Comité, pour évaluer son état de conservation et les avancées accomplies pour traiter les questions relatives à l’approvisionnement en eau et aux espèces exotiques envahissantes ;
  4. Exprime sa plus grande préoccupation quant au fait que la question de l’approvisionnement insuffisant en eau ne soit pas réglée à ce jour et, notant les efforts de l’État partie pour améliorer le débit d’eau vers le bien, prie fermement et instamment l’État partie de décider d’une solution durable et fiable pour assurer et maintenir un débit entrant annuel minimum de 550 millions de pieds cubes (15,574 millions de m3 environ) dans le bien, ce qui est nécessaire pour maintenir sa fonction écologique de base, y compris par des mesures concrètes assurant un débit adéquat grâce aux projets Panchna, Chambal et Govardhan ;
  5. Demande à l’État partie de veiller à ce qu’un dispositif rigoureux de suivi de la qualité de l’eau soit mis en place avant que tout effluent ne soit détourné des stations d’épuration des eaux usées de la ville de Bharatpur vers le bien, et ce, afin d’éviter tout détournement d’eau contaminée vers le bien, et de s’assurer de l’absence d’impact négatif sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  6. Accueille favorablement la déclaration finale de zone naturelle sensible autour du bien et les assurances de l’État partie qu’un processus consultatif est en cours pour l’élaboration d’un plan directeur de zonage, et encourage l’État partie à envisager d’officialiser la zone naturelle sensible en tant que zone tampon du patrimoine mondial en soumettant une proposition de modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations;
  7. Accueille aussi favorablement les efforts continus de l’État partie pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes au sein du bien et son intention d’intégrer une stratégie d’éradication au plan de gestion révisé, lequel devrait également aborder les problèmes de débit d’eau susmentionnés, et demande également à l’État partie de soumettre une copie électronique du projet révisé au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1erfévrier 2022 pour examen par l’UICN avant sa finalisation ;
  8. Demande en outre à l’État partie de fournir des données et des analyses récentes de recensement des oiseaux, y compris les tendances démographiques des héronnières et des oiseaux d’eau, et réitère également sa demande à l’État partie de documenter clairement l’approche et la méthodologie à long terme du suivi systématique des populations d’oiseaux dans le plan de gestion en cours de révision ;
  9. Notant également les risques potentiels pour la santé de la faune et des personnes causés par le dépôt des carcasses de bovins à proximité du bien, demande par ailleurs que l’État partie empêche immédiatement tout nouveau dépôt ;
  10. Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.92

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.68, adoptée à sa 42esession (Manama, 2018),
  3. Regrette que l’État partie n’ait pas invité la mission de suivi réactif de l’UICN demandée dans sa décision 42 COM 7B.68, et réitère sa demande à l’État partie d’inviter d’urgence cette mission sur le bien, qui devra avoir lieu avant la prochaine session du Comité, pour évaluer son état de conservation et les avancées accomplies pour traiter les questions relatives à l’approvisionnement en eau et aux espèces exotiques envahissantes ;
  4. Exprime sa plus grande préoccupation quant au fait que la question de l’approvisionnement insuffisant en eau ne soit pas réglée à ce jour et, notant les efforts de l’État partie pour améliorer le débit d’eau vers le bien, prie fermement et instamment l’État partie de décider d’une solution durable et fiable pour assurer et maintenir un débit entrant annuel minimum de 550 millions de pieds cubes (15,574 millions de m3 environ) dans le bien, ce qui est nécessaire pour maintenir sa fonction écologique de base, y compris par des mesures concrètes assurant un débit adéquat grâce aux projets Panchna, Chambal et Govardhan ;
  5. Demande à l’État partie de veiller à ce qu’un dispositif rigoureux de suivi de la qualité de l’eau soit mis en place avant que tout effluent ne soit détourné des stations d’épuration des eaux usées de la ville de Bharatpur vers le bien, et ce, afin d’éviter tout détournement d’eau contaminée vers le bien, et de s’assurer de l’absence d’impact négatif sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) ;
  6. Accueille favorablement la déclaration finale de zone naturelle sensible autour du bien et les assurances de l’État partie qu’un processus consultatif est en cours pour l’élaboration d’un plan directeur de zonage, et encourage l’État partie à envisager d’officialiser la zone naturelle sensible en tant que zone tampon du patrimoine mondial en soumettant une proposition de modification mineure des limites, conformément au paragraphe 164 des Orientations;
  7. Accueille aussi favorablement les efforts continus de l’État partie pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes au sein du bien et son intention d’intégrer une stratégie d’éradication au plan de gestion révisé, lequel devrait également aborder les problèmes de débit d’eau susmentionnés, et demande également à l’État partie de soumettre une copie électronique du projet révisé au Centre du patrimoine mondial d’ici le 1erfévrier 2022 pour examen par l’UICN avant sa finalisation ;
  8. Demande en outre à l’État partie de fournir des données et des analyses récentes de recensement des oiseaux, y compris les tendances démographiques des héronnières et des oiseaux d’eau, et réitère également sa demande à l’État partie de documenter clairement l’approche et la méthodologie à long terme du suivi systématique des populations d’oiseaux dans le plan de gestion en cours de révision ;
  9. Notant également les risques potentiels pour la santé de la faune et des personnes causés par le dépôt des carcasses de bovins à proximité du bien, demande par ailleurs que l’État partie empêche immédiatement tout nouveau dépôt ;
  10. Demande de plus à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Inde
Date d'inscription : 1985
Catégorie : Naturel
Critères : (x)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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