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Monts Rwenzori

Ouganda
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Autres modifications du climat
  • Exploitation minière
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Incendies (d’origine naturelle)
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Exploitation minière (mine de Kilembe)
  • Ressources humaines et financières insuffisantes (problème résolu)
  • Dégradation de la zone tampon (problème résolu)
  • Changement climatique
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Impacts du tourisme (téléphérique)
  • Incendies
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 5 (de 1995-2020)
Montant total approuvé : 191 739 dollars E.U.
2020 Reconstruction of Management infrastructure destroyed ... (Approuvé)   75 000 dollars E.U.
2006 Coordinate a fundraising effort for the celebration of ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2005 Rwenzori Mountains National Park, Implementation of ... (Approuvé)   19 990 dollars E.U.
2001 Emergency Assistance for Rwenzori Mountains National ... (Approuvé)   64 500 dollars E.U.
1996 Organize the Rwenzori Mountains Scientific Conference ... (Approuvé)   12 249 dollars E.U.
1995 Equipment for Rwenzori Mountains National Park (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

L’État partie a soumis son rapport sur l’état de conservation le 2 octobre 2019. Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN a ultérieurement visité le bien du 7 au 19 décembre 2019. Les deux rapports sont disponibles à https://whc.unesco.org/fr/list/684/documents/. Dans son rapport, l’État partie fait état de ce qui suit :

  • Sous la Collaboration transfrontalière des Grandes Virunga, des réunions trimestrielles entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC) ainsi que huit patrouilles coordonnées le long de la frontière ont eu lieu pour assurer la protection du bien et du parc national des Virunga adjacent en RDC ;
  • Aucune activité minière n’a été recensée au sein du bien depuis 50 ans. Les analyses de la qualité de l’eau de mars/avril 2019 sur cinq cours d’eau n’ont révélé aucune contamination émanant des anciennes mines de Kilembe à l’extérieur ni à l’extérieur du bien. Toutefois, un niveau élevé de turbidité a été observé à l’extérieur du bien en raison d’activités agricoles ;
  • La mise en œuvre du plan de gestion général (2016-2026) (PGG) se poursuit, incluant des activités visant à engager les communautés locales dans la conservation du bien et des efforts de patrouille accrus. Un dispositif pilote de paiement pour services hydrologiques (PSE Eau), des mesures d’atténuation des effets du changement climatique et des activités visant à protéger le bassin versant ont été élaborés en collaboration avec le WWF et d’autres partenaires ;
  • Les infrastructures de tourisme ont été améliorées avec, par exemple, l’ouverture de nouveaux sentiers et la construction de promenades pour protéger la végétation, des toilettes écosanitaires et le monument Margherita au Margherita Peak. La fréquentation touristique est passée de 3 632 visiteurs en 2017 à 4 839 en 2018 ;
  • Le projet de téléphérique n’a pas encore été mis en œuvre. Les fonds pour l’étude de faisabilité ne sont pas encore garantis, néanmoins une étude de préfaisabilité a été réalisée et soumise au Centre du patrimoine mondial le 15 octobre 2019 ;
  • Une étude d'impact environnemental (EIE) a été entreprise pour les projets hydroélectriques de Sindila et Nyamwamba dans le voisinage du bien. Les mesures d’atténuation identifiées en place sont suivies afin d’éviter tout impact négatif sur l’écosystème ;
  • Le rapport définitif sur le recensement des éléphants daté d’avril 2020, soumis au Centre du patrimoine mondial le 4 mai 2020, indique qu’il ne demeure que 13 éléphants dans le bien. Les fonds pour le recensement prévu des chimpanzés en 2019/2020 sont disponibles.

Le 8 juin 2020, l’État partie a soumis une demande d’assistance d’urgence pour reconstruire les infrastructures gravement endommagées à l’intérieur du bien à la suite d’inondations et glissements de terrain dus à des pluies torrentielles en mai 2020.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

La mission de suivi réactif de décembre 2019 a noté avec satisfaction les progrès accomplis dans la mise en œuvre du PGG 2016-2026. La mission a conclu que la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien a été préservée mais a noté que les attributs qui étayent cette VUE n’ont pas tous pleinement été intégrés dans le PGG. Il est par conséquent recommandé que le Comité demande à l’État partie de revoir le PGG pour couvrir l’ensemble de la VUE du bien.

La fermeture prolongée de la mine de Kilembe est appréciée mais, remarquant avec inquiétude son potentiel impact sur la VUE du bien en cas de réouverture, l’État partie devrait garantir que toute décision sur une possible réouverture est précédée d’une EIE réalisée conformément à la Note consultative de l'UICN sur l'évaluation environnementale et soumise au Centre du patrimoine mondial pour examen par l’UICN. Quoique l’État partie ait réalisé un suivi de la qualité des eaux de surface et n’ait constaté aucune contamination, la mission recommande que des échantillons soient prélevés également dans la nappe aquifère, qui est la source du réseau d’eau sanitaire en Ouganda.

Il est apprécié que l’État partie ait soumis le rapport de préfaisabilité du projet de téléphérique envisagé à l’intérieur du bien. Toutefois, la mission a considéré que ce projet de grande envergure était susceptible d’avoir un impact aussi bien sur la valeur paysagère du bien que ses fragiles écosystèmes et sa biodiversité, en conséquence de quoi le projet affecterait sérieusement la VUE du bien. Toute décision de poursuivre le projet constituerait un danger avéré, et un cas d’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril, conformément au paragraphe 180 des Orientations. Par conséquent, il est recommandé que le Comité prie l’État partie d’abandonner ce projet. D’autres options de tourisme durable devraient être envisagées pour promouvoir une gestion et protection positives de la VUE du bien qui ne soient pas uniquement axées sur le tourisme de masse.

La mission a pris acte du nombre croissant de projets hydroélectriques dans le voisinage du bien, dont les impacts, individuellement, peuvent être limités. Néanmoins, en l’absence d’une évaluation axée sur la VUE dans les EIE et considérant les possibles effets combinés des nombreuses infrastructures, il est recommandé que le Comité demande à l’État partie de réaliser une évaluation environnementale stratégique (EES) pour le bassin versant des Rwenzori, qui inclurait une évaluation des impacts indirects et cumulatifs sur la VUE des infrastructures hydroélectriques de petite taille au fil de l’eau existantes et envisagées.

Les résultats de la récente enquête sur les éléphants soulèvent d’alarmantes questions sur la viabilité de la population, qui est un attribut clé de la VUE. Il est recommandé que le Comité demande à l’État partie d’évaluer rapidement la viabilité de la population restante d’éléphants au sein du bien, en tant qu’attribut clé de la VUE, et élabore un plan d’action pour sa conservation, incluant le rétablissement des corridors de faune entre le bien et les parcs nationaux voisins en Ouganda et RDC.

Par ailleurs, un plan de surveillance de la faune est requis pour garantir un suivi régulier des espèces sauvages clés telles que reconnues dans la Déclaration de VUE du bien, qui vont au-delà des éléphants et chimpanzés. Un tel plan devrait suivre les méthodes de recensement normalisées et réitérables pour permettre le suivi des tendances de population.

L’intention de l’État partie de reconstruire les infrastructures qui ont été endommagées par une catastrophe naturelle dans le respect de l’environnement et en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et l’UICN est appréciée. Les impacts du changement climatique sur la VUE du bien devraient être étroitement surveillés et un plan de gestion des risques de catastrophe ainsi qu’un plan d’adaptation au changement climatique en vertu du fond d’assistance d’urgence devraient être soumis au Centre du patrimoine mondial dès que disponibles.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.85
Monts Rwenzori (Ouganda) (N 684)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.95, adoptée à sa 42e session (Manama,2018),
  3. Note avec satisfaction la conclusion de la mission de suivi réactif de 2019 selon laquelle la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien a été préservée ;
  4. Note toutefois avec inquiétude que la mission de suivi réactif a évalué que le projet envisagé de téléphérique aurait un impact sur la valeur paysagère du bien ainsi que ses fragiles écosystèmes et sa biodiversité et, en cas d’approbation, constituerait un cas clair de danger avéré pour la VUE, conformément au paragraphe 180 des Orientations et par conséquent, prie l’État partie de ne pas poursuivre plus avant ce projet ;
  5. S’inquiète des résultats du recensement des éléphants de 2019 posant des questions sur la viabilité de la population et prie également l’État partie d’évaluer la viabilité de la population restante d’éléphants au sein du bien et d’élaborer un plan d’action pour sa conservation, incluant le rétablissement des corridors de faune entre le bien et les parcs nationaux voisins en Ouganda et République démocratique du Congo ;
  6. Note le nombre croissant de projets hydroélectriques dans le voisinage du bien et demande à l’État partie d’entreprendre une évaluation environnementale stratégique (EES) pour le bassin versant des Rwenzori, incluant le bien, afin d’évaluer les impacts indirects et cumulatifs sur la VUE des infrastructures hydroélectriques de petite taille au fil de l’eau existantes et envisagées et de garantir, pour tout projet de développement hydroélectrique futur de petite envergure dans le bassin du bien, que des études d'impact environnemental (EIE) en évaluent pleinement les impacts potentiels vis-à-vis de la VUE conformément à la Note consultative de l’UICN sur l'évaluation environnementale ;
  7. Demande également à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial de tout projet de réouverture de la mine de Kilembe, et qu’une EIE détaillée, conformément à la Note consultative de l’UICN sur l'évaluation environnementale, soit réalisée et soumise au Centre du patrimoine mondial avant de prendre toute décision sur laquelle il serait difficile de revenir ;
  8. Demande en outre à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission de 2019, en particulier de :
    1. revoir la stratégie de tourisme pour le bien afin de veiller à ce qu’elle prenne entièrement en compte la protection de sa VUE et donne la priorité à des activités de tourisme dit « doux » qui utilisent les infrastructures et installations existantes,
    2. revoir le plan de gestion général afin qu’il couvre l’ensemble de la VUE du bien, et d’en garantir la coordination avec les autres stratégies et études, notamment la stratégie de tourisme et l’EES demandées,
    3. élaborer et mettre en œuvre un plan de surveillance de la faune pour garantir un suivi régulier des espèces sauvages clés telles que reconnues dans la Déclaration de VUE pour le bien. Un tel plan devrait suivre les méthodes de recensement normalisées et réitérables pour permettre le suivi des tendances de population ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de surveiller les impacts du changement climatique sur la VUE du bien et de soumettre un plan de gestion des risques de catastrophe ainsi qu’un plan d’adaptation au changement climatique au Centre du patrimoine mondial dès qu’ils sont disponibles ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.85

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 42 COM 7B.95, adoptée à sa 42e session (Manama,2018),
  3. Note avec satisfaction la conclusion de la mission de suivi réactif de 2019 selon laquelle la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien a été préservée ;
  4. Note toutefois avec inquiétude que la mission de suivi réactif a évalué que le projet envisagé de téléphérique aurait un impact sur la valeur paysagère du bien ainsi que ses fragiles écosystèmes et sa biodiversité et, en cas d’approbation, constituerait un cas clair de danger avéré pour la VUE, conformément au paragraphe 180 des Orientations et par conséquent, prie l’État partie de ne pas poursuivre plus avant ce projet ;
  5. S’inquiète des résultats du recensement des éléphants de 2019 posant des questions sur la viabilité de la population et prie également l’État partie d’évaluer la viabilité de la population restante d’éléphants au sein du bien et d’élaborer un plan d’action pour sa conservation, incluant le rétablissement des corridors de faune entre le bien et les parcs nationaux voisins en Ouganda et République démocratique du Congo ;
  6. Note le nombre croissant de projets hydroélectriques dans le voisinage du bien et demande à l’État partie d’entreprendre une évaluation environnementale stratégique (EES) pour le bassin versant des Rwenzori, incluant le bien, afin d’évaluer les impacts indirects et cumulatifs sur la VUE des infrastructures hydroélectriques de petite taille au fil de l’eau existantes et envisagées et de garantir, pour tout projet de développement hydroélectrique futur de petite envergure dans le bassin du bien, que des études d'impact environnemental (EIE) en évaluent pleinement les impacts potentiels vis-à-vis de la VUE conformément à la Note consultative de l’UICN sur l'évaluation environnementale ;
  7. Demande également à l’État partie d’informer le Centre du patrimoine mondial de tout projet de réouverture de la mine de Kilembe, et qu’une EIE détaillée, conformément à la Note consultative de l’UICN sur l'évaluation environnementale, soit réalisée et soumise au Centre du patrimoine mondial avant de prendre toute décision sur laquelle il serait difficile de revenir ;
  8. Demande en outre à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission de 2019, en particulier de :
    1. revoir la stratégie de tourisme pour le bien afin de veiller à ce qu’elle prenne entièrement en compte la protection de sa VUE et donne la priorité à des activités de tourisme dit « doux » qui utilisent les infrastructures et installations existantes,
    2. revoir le plan de gestion général afin qu’il couvre l’ensemble de la VUE du bien, et d’en garantir la coordination avec les autres stratégies et études, notamment la stratégie de tourisme et l’EES demandées,
    3. élaborer et mettre en œuvre un plan de surveillance de la faune pour garantir un suivi régulier des espèces sauvages clés telles que reconnues dans la Déclaration de VUE pour le bien. Un tel plan devrait suivre les méthodes de recensement normalisées et réitérables pour permettre le suivi des tendances de population ;
  9. Demande par ailleurs à l’État partie de surveiller les impacts du changement climatique sur la VUE du bien et de soumettre un plan de gestion des risques de catastrophe ainsi qu’un plan d’adaptation au changement climatique au Centre du patrimoine mondial dès qu’ils sont disponibles ;
  10. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Ouganda
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(x)
Liste en péril (dates) : 1999-2004
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2019) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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