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Monts Rwenzori

Ouganda
Facteurs affectant le bien en 2018*
  • Autres modifications du climat
  • Exploitation minière
  • Impacts des activités touristiques / de loisirs des visiteurs
  • Incendies (d’origine naturelle)
  • Système de gestion/plan de gestion
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Exploitation minière
  • Ressources humaines et financières insuffisantes (problème résolu)
  • Dégradation de la zone tampon (problème résolu)
  • Changement climatique
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Impacts du tourisme
  • Incendies
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2018
Demandes approuvées : 4 (de 1995-2006)
Montant total approuvé : 116 739 dollars E.U.
2006 Coordinate a fundraising effort for the celebration of ... (Non approuvé)   0 dollars E.U.
2005 Rwenzori Mountains National Park, Implementation of ... (Approuvé)   19 990 dollars E.U.
2001 Emergency Assistance for Rwenzori Mountains National ... (Approuvé)   64 500 dollars E.U.
1996 Organize the Rwenzori Mountains Scientific Conference ... (Approuvé)   12 249 dollars E.U.
1995 Equipment for Rwenzori Mountains National Park (Approuvé)   20 000 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2018**

Janvier 2003 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2018

Le 3 décembre 201[7], l'État partie a soumis un rapport sur l'état de conservation, disponible à http://whc.unesco.org/fr/list/684/documents, qui fait état de ce qui suit :

  • Un inventaire des chimpanzés dans le bien a été effectué en 2016, ce qui a permis d'estimer la taille de la population à 231 individus. Un recensement des éléphants est prévu pour 2019/2020 sous réserve de la disponibilité des fonds ;
  • Il n'existe pas d'exploration ou d'exploitation minières dans le bien, et toute proposition future fera l'objet d'une étude d'impact sur l'environnement (EIE) ;
  • Un nouveau plan de gestion générale du bien est en place depuis 2016 ;
  • L'insécurité en République démocratique du Congo (RDC) n'a pas permis d'organiser des patrouilles coordonnées entre les États parties, mais l'État partie ougandais a mené des patrouilles le long de la frontière, avec l'armée et la police ;
  • En octobre 2015, les États parties de la RDC, du Rwanda et de l'Ouganda ont signé un Traité de collaboration transfrontalière des grandes Virunga sur la conservation de la faune sauvage et le développement du tourisme (GVTCT) pour coordonner la conservation de la biodiversité et développer le tourisme dans le paysage des grandes Virunga, où se situe le bien ;
  • Le projet de financement durable 2013-2018 est en cours, et la stratégie de marketing paysager de Rwenzori a été développée pour augmenter le nombre de visiteurs grâce à des propositions pour développer de nouveaux sentiers, des refuges de montagne, des centres d'accueil, un téléphérique et pour habituer les chimpanzés ;
  • Deux projets hydroélectriques - Sindila (5MW) et Nyamwamba (9,2MW) - situés à l'extérieur du bien sont à un stade avancé de construction et les impacts potentiels sur le bien font l'objet d'une surveillance étroite ;
  • D’autres initiatives en cours de l'État partie comprennent : la révision de la loi sur la faune sauvage de l'Ouganda, la formation du personnel et la fourniture d'équipements, la mise en service d’infrastructures touristiques, la mise en œuvre de projets de développement des moyens de subsistance et d’engagement des communautés, la restauration des habitats et des infrastructures dans les zones touchées par les inondations, les activités visant à atténuer les conflits entre l'homme et la faune sauvage, notamment l’attaque des cultures, et la surveillance des effets du changement climatique.

Le 12 décembre 2017, l'État partie a indiqué avoir annulé la licence qui avait été accordée à Tibet Hima Limited pour l'exploration et l'exploitation minières du cuivre à la mine de Kilembe.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2018

La coopération transfrontalière accrue entre les trois États parties que sont l'Ouganda, la RDC et le Rwanda par le biais du GVTCT est appréciée. L'insécurité persistante en RDC a empêché l'organisation de patrouilles coordonnées le long de la frontière entre la RDC et l'Ouganda, ce qui est préoccupant, mais le GVTCT pourrait néanmoins fournir un mécanisme pour renforcer leur collaboration.

Il est à noter que le permis de la mine Kilembe a été annulé, ce qui est positif, étant donné que ses puits souterrains auraient pu s'étendre sous le bien, ce qui aurait pu contaminer l'eau en aval, menaçant ainsi le bien du patrimoine mondial du Parc national des Virunga en RDC. Il est recommandé que le Centre du patrimoine mondial soit tenu informé de tout nouveau développement concernant la mine. Les deux nouveaux projets hydroélectriques sont situés dans les contreforts aval des monts Rwenzori à l'extérieur du bien. Selon les rapports publiés dans le cadre du programme GET FiT Uganda, qui supervise les travaux, ces deux projets prévoient des centrales hydroélectriques au fil de l'eau sans stockage d'eau associé, et les impacts environnementaux sont donc censés être faibles. Néanmoins, un suivi étroit pendant les phases de construction et d'exploitation est jugé nécessaire, et il est recommandé que le Centre du patrimoine mondial soit tenu informé de ces développements.

La finalisation et la mise en œuvre du plan général de gestion 2016-2026, ainsi que les investissements globaux réalisés par l'État partie avec ses partenaires pour améliorer la gestion et la conservation du bien sont appréciés. Toutefois, le projet de construction d'un téléphérique à l'intérieur du bien est préoccupant, car il pourrait avoir un impact visuel négatif sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, telle que reconnue au titre du critère (vii), ainsi que du critère (x), en raison des impacts écologiques potentiels des travaux de construction. Il est recommandé que le rapport de préfaisabilité du projet soit soumis au Centre du patrimoine mondial et qu'une EIE soit entreprise sur les impacts potentiels du projet sur le bien, conformément à la Note consultative de l'UICN sur le patrimoine mondial pour l'évaluation environnementale, avant que toute décision ne soit prise.

Bien que le recensement des chimpanzés de 2016 soit apprécié sur le principe, il est regrettable que ce recensement ait utilisé l'observation directe des chimpanzés, plutôt que les transects linéaires standard utilisant le dénombrement des niches comme pour le recensement de 2011. Les données ne sont pas comparables et un autre recensement devrait être effectué pour évaluer l'état de la population. Il est essentiel de souligner que tous les futurs recensements de population de chimpanzés doivent utiliser la méthodologie des transects linéaires, à moins qu'une population n'ait été habituée, afin de veiller à ce que les données soient comparables d'une année sur l'autre. Le suivi d'autres espèces importantes de grands mammifères dans le bien n'a pas encore été fait, et l'État partie devrait donc être encouragé à obtenir un financement pour procéder, comme prévu, à un recensement des éléphants en 2019/2020.

Un nombre croissant de projets et d'initiatives sont entrepris et prévus à l'intérieur et à proximité du bien, avec des impacts potentiels sur le bien. Il est donc recommandé au Comité de demander à l'État partie d'inviter une mission de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/UICN sur le bien, afin d'évaluer l'état de conservation du bien, y compris la menace découlant des divers projets de développement touristique et autres sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, et de fournir des recommandations pour sa conservation et sa gestion efficaces. 

Décisions adoptées par le Comité en 2018
42 COM 7B.95
Monts Rwenzori (Ouganda) (N 684)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.82 adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Apprécie la signature par les États parties de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda et de l'Ouganda du Traité de collaboration transfrontalière des grandes Virunga sur la conservation de la faune sauvage et le développement du tourisme (GVTCT), afin de coordonner la conservation de la biodiversité et le développement du tourisme dans le paysage des grandes Virunga, et encourage les États parties de la RDC et de l'Ouganda à continuer de renforcer leur collaboration en organisant des patrouilles coordonnées le long de la frontière internationale entre le bien et le bien du patrimoine mondial du Parc national des Virunga en RDC ;
  4. Note que l'État partie a annulé la licence qui avait été accordée à Tibet Hima Limited pour rouvrir la mine de cuivre de Kilembe avec un impact potentiel sur le bien et le Parc national des Virunga en RDC, en aval de l'emplacement prévu pour la mine, et demande à l'État partie d'informer le Centre du patrimoine mondial de tout nouveau développement concernant la mine ;
  5. Apprécie la finalisation du plan général de gestion 2016-2026 et l'ensemble des investissements réalisés par l'État partie avec ses partenaires pour améliorer la gestion et la conservation du bien ;
  6. Se félicite également des efforts de l'État partie en vue d’entreprendre le recensement des chimpanzés en 2016, mais note également que les données de 2016 ne sont pas comparables avec les données de 2011 en raison de l'utilisation de méthodologies différentes, et en conséquence prie instamment l'État partie de veiller à ce que tous les futurs recensements de chimpanzés adoptent la méthodologie standard des transects linéaires en utilisant le dénombrement des niches ;
  7. Exprime sa préoccupation concernant le projet de téléphérique à l'intérieur du bien, qui pourrait avoir un impact sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), et prie aussi instamment l'État partie de soumettre le rapport de préfaisabilité du téléphérique au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN, avant qu'une décision ne soit prise, et de veiller à ce qu'une étude d'impact sur l'environnement soit entreprise conformément à la Note consultative de l'UICN sur l'évaluation environnementale, y compris une évaluation spécifique des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  8. Note également les deux projets hydroélectriques au fil de l'eau (Sindila et Nyamwamba) situés à l'extérieur du bien, qui sont à un stade avancé de construction, et demande également à l'État partie de suivre de près les impacts potentiels sur le bien et de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de ces développements ;
  9. Encourage également l'État partie à obtenir le financement nécessaire pour entreprendre le recensement des éléphants prévu en 2019/2020, et à évaluer les tendances démographiques pour d'autres espèces clés de grands mammifères dans le bien ;
  10. Demande en outre à l'État partie d'inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif sur le bien, afin d'évaluer l'état de conservation du bien, y compris la menace découlant des divers projets de développement touristique et autres sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, et de fournir des recommandations pour sa conservation et sa gestion efficaces ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Projet de décision : 42 COM 7B.95

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/18/42.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7B.82 adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Apprécie la signature par les États parties de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda et de l'Ouganda du Traité de collaboration transfrontalière des grandes Virunga sur la conservation de la faune sauvage et le développement du tourisme (GVTCT), afin de coordonner la conservation de la biodiversité et le développement du tourisme dans le paysage des grandes Virunga, et encourage les États parties de la RDC et de l'Ouganda à continuer de renforcer leur collaboration en organisant des patrouilles coordonnées le long de la frontière internationale entre le bien et le bien du patrimoine mondial du Parc national des Virunga en RDC ;
  4. Note que l'État partie a annulé la licence qui avait été accordée à Tibet Hima Limited pour rouvrir la mine de cuivre de Kilembe avec un impact potentiel sur le bien et le Parc national des Virunga en RDC, en aval de l'emplacement prévu pour la mine, et demande à l'État partie d'informer le Centre du patrimoine mondial de tout nouveau développement concernant la mine ;
  5. Apprécie la finalisation du plan général de gestion 2016-2026 et l'ensemble des investissements réalisés par l'État partie avec ses partenaires pour améliorer la gestion et la conservation du bien ;
  6. Se félicite également des efforts de l'État partie en vue d’entreprendre le recensement des chimpanzés en 2016, mais note également que les données de 2016 ne sont pas comparables avec les données de 2011 en raison de l'utilisation de méthodologies différentes, et en conséquence prie instamment l'État partie de veiller à ce que tous les futurs recensements de chimpanzés adoptent la méthodologie standard des transects linéaires en utilisant le dénombrement des niches ;
  7. Exprime sa préoccupation concernant le projet de téléphérique à l'intérieur du bien, qui pourrait avoir un impact sur sa valeur universelle exceptionnelle (VUE), et prie aussi instamment l'État partie de soumettre le rapport de préfaisabilité du téléphérique au Centre du patrimoine mondial pour examen par l'UICN, avant qu'une décision ne soit prise, et de veiller à ce qu'une étude d'impact sur l'environnement soit entreprise conformément à la Note consultative de l'UICN sur l'évaluation environnementale, y compris une évaluation spécifique des impacts sur la valeur universelle exceptionnelle du bien ;
  8. Note également les deux projets hydroélectriques au fil de l'eau (Sindila et Nyamwamba) situés à l'extérieur du bien, qui sont à un stade avancé de construction, et demande également à l'État partie de suivre de près les impacts potentiels sur le bien et de tenir le Centre du patrimoine mondial informé de ces développements ;
  9. Encourage également l'État partie à obtenir le financement nécessaire pour entreprendre le recensement des éléphants prévu en 2019/2020, et à évaluer les tendances démographiques pour d'autres espèces clés de grands mammifères dans le bien ;
  10. Demande en outre à l'État partie d'inviter une mission conjointe Centre du patrimoine mondial/UICN de suivi réactif sur le bien, afin d'évaluer l'état de conservation du bien, y compris la menace découlant des divers projets de développement touristique et autres sur la valeur universelle exceptionnelle du bien, et de fournir des recommandations pour sa conservation et sa gestion efficaces ;
  11. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1erdécembre 2019, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 44e session en 2020.
Année du rapport : 2018
Ouganda
Date d'inscription : 1994
Catégorie : Naturel
Critères : (vii)(x)
Liste en péril (dates) : 1999-2004
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2017) .pdf
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* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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