Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

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Forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs et des régions centrale et ouest

Ghana
Facteurs affectant le bien en 2021*
  • Activités illégales
  • Cadre juridique
  • Développement commercial
  • Déchets solides
  • Eau (pluie/nappe phréatique)
  • Infrastructures de transport de surface
  • Installations d’interprétation pour les visiteurs
  • Modification des eaux de l’océan
  • Pollution des eaux souterraines
  • Ressources financières
  • Système de gestion/plan de gestion
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Vent
  • Autres menaces :

    Atmosphère saline corrosive

Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
  • Érosion (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Habitat (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Développement commercial
  • Vastes infrastructures et/ou installations touristiques / de loisirs
  • Constructions illégales
  • Installations d’accueil et d’interprétation
  • Infrastructures de transport terrestre
  • Pollution des eaux souterraines
  • Déchets solides
  • Système de gestion/plan de gestion (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Cadre juridique
  • Ressources financières
  • Fortes pluies (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Vent (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Modification des eaux océaniques
  • Atmosphère saline corrosive (problème résolu en 1998 mais de nouveau important en 2019)
  • Absence d’entretien du tissu bâti
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2021

Montant total accordé : 26 770 dollars EU fournis en 2007 par le Fonds fiduciaire australien au projet « Nettoyage du Fort Ussher » ; 49 261 dollars EU reçus en 2007 par la Commission européenne pour le projet « Travaux extérieurs en vue de la restauration et du réaménagement de parties du Fort Ussher » ; 33 593 dollars EU fournis en 2019 par l’UNESCO / Fonds-en-dépôt néerlandais pour le projet « La réhabilitation du musée et centre de documentation de l’esclavage du Fort Ussher ».

Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2021
Demandes approuvées : 3 (de 1995-2018)
Montant total approuvé : 145 086 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2021**

Avril/mai 2019 : mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM ; février 2020 : mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM

Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2021

Une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM a visité le bien en février 2020 (rapport de mission disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/34/documents). Par la suite, le 4 février 2020, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation, qu’un rapport complémentaire du Bureau des musées et monuments du Ghana (Ghana Museums and Monuments Board – GMMB) est venu compléter le 6 février 2020, tous deux également disponibles à l’adresse susmentionnée, et qui donnent suite aux recommandations du Comité du patrimoine mondial comme suit :

  • Le GMMB a mis en œuvre une stratégie en trois phases afin de répondre aux 14 recommandations de la mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2019. La phase 1 comprend des inspections d’urgence de tous les éléments du bien, la création d’une base de données des parties prenantes et l’évaluation des développements précédents sur l’intégrité, l’authenticité et la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien ; la phase 2 se concentre sur l’engagement des parties prenantes, dont les agences gouvernementales, sur tous les éléments du bien ; et la phase 3 portera sur un travail de préparation pour l’élaboration d’un plan de gestion pour le bien, incluant des levés cadastraux, qui n’ont pas encore été effectués, comme base au tracé des limites ;
  • Développement et assainissement dans les environs des éléments du bien sont un souci majeur, même là où les éléments sont en assez bon état de conservation. Des projets de développement spécifiques sont mentionnés tels que le projet du Fort Amsterdam, pour lequel une étude technique a été entreprise ; le projet Elmina Bay Heritage, dont le GMMB attend encore la soumission des détails ; et le réaménagement du musée du Fort Ussher qui se poursuit ;
  • Le GMMB et le département de topographie ghanéen ont engagé des visites sur tous les sites dans le but de définir les limites (zones tampons) ;
  • Les facteurs affectant de manière négative le bien incluent les pressions environnementales, l’absence de zones tampons délimitées, les pressions dues au développement, un financement insuffisant, le manque de personnel qualifié, l’absence d'un système ou plan de gestion, et une recherche et documentation insuffisantes ;

Le rapport du GMMB apporte des informations supplémentaires, notamment l’affectation par l’État partie de fonds pour faire face aux défis rencontrés sur le bien ; le lancement du processus de création d’un Fonds du patrimoine, qui donnera les moyens financiers de gérer le bien et d’autres ressources patrimoniales dans le pays ; la mise en route du processus de promulgation d’une nouvelle loi intitulée « Loi relative au développement de la culture et du patrimoine » ; et l’approbation d’une augmentation de la dotation en personnel du GMMB, avec 60 nouveaux postes.

L’État partie a soumis au Centre du patrimoine mondial, en juin 2020, pour examen par les Organisations consultatives, une documentation décrivant le projet de consolidation du Fort Amsterdam.

Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2021

La réponse de l’État partie aux recommandations de la mission de conseil de 2019 est louable, notamment l’efficacité avec laquelle le GMMB a entrepris une évaluation des divers éléments du bien, les engagements de financement de l’État partie et l’initiative de création d’un Fonds du patrimoine, ainsi que l’engagement d’augmenter les effectifs du GMMB.

La mission de 2020 a exposé les multiples défis rencontrés par ce bien en série. La nécessité de définir les limites de chaque élément et de délimiter une zone tampon pour chacun d’eux est une lacune dans le système de gestion du bien qui a déjà été identifiée en 1996 (CONF 202 IV.7) et 1998 (CONF 203 VII.35). Pour y remédier, il est recommandé que l’État partie sollicite l’assistance du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives.

La mission de suivi réactif de 2020 a rapporté que les éléments du bien se délabrent de façon continue. Elle a souligné le caractère hautement urgent d’une sécurisation des éléments du bien et de l’adoption de mesures correctives immédiates pour les composantes structurellement faibles. Elle a en outre souligné l’empiètement persistant des habitats informels et l’absence d’un système de gestion pour garantir la conservation de la VUE du bien. Les projets de constructions sur certains éléments peuvent avoir de nouvelles répercussions négatives sur la VUE. L’État partie a interrompu un certain nombre de projets envisagés le temps que ces derniers soient soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen, mais la mission a rapporté que le projet du port de pêche de James Town se poursuit, bien qu’aucune information n’ait été transmise au Centre du patrimoine mondial comme recommandé par la mission de 2019.

La mission de 2020 a constaté un manque général de coordination entre le GMMB et les autres entités gouvernementales. De nouvelles aires de stationnement avec aménagement paysager ont été créées par l’Autorité ghanéenne du Tourisme au château St George d’Elmina et au Fort St Anthony d’Axim, susceptibles d’avoir des répercussions sur les attributs archéologiques, bien qu’elles n’aient pas été autorisées par le GMMB. Un comité national du patrimoine, qui réunira les agences gouvernementales et des universités, est en train d’être créé ; ses statuts sont en cours d’élaboration. La révision du plan de gestion, financée grâce à l’assistance internationale, a été initiée lors de la mission de 2020. Le nouveau plan de gestion devrait avoir pour objectif d’uniformiser la coordination gouvernementale et d’améliorer la participation des parties prenantes.

Au regard de la concision des rapports soumis, il est recommandé que le Comité demande à ce que de plus amples informations soient soumises au Centre du patrimoine mondial sur :

  • Les réunions de consultation avec les communautés, chefs et responsables du protocole ;
  • Le travail sur les limites et les zones tampons ;
  • La situation actuelle des projets du Fort Amsterdam, Elmina Heritage Bay et du port de pêche de James Town, avant d’en poursuivre la mise en œuvre, et un rapport sur les autres activités déjà entreprises, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
  • Le Fonds du patrimoine et la loi relative au développement de la culture et du patrimoine.

Par ailleurs, des informations ont été soumises par l’État partie en juin 2020 concernant le projet « Restauration du Fort Amsterdam pour l’activation du tourisme au Ghana ». Elles ont été évaluées dans le cadre d’une analyse technique en juillet 2020 par l’ICOMOS, qui a formulé plusieurs recommandations devant être considérées par l’État partie. L’État partie et le Centre du patrimoine mondial ont été malheureusement informés en décembre 2020 que le soutien de l’Union européenne (UE) au projet avait été annulé, bien que les raisons de cette annulation restent indéterminées.

Les activités actuelles de protection contre l’érosion côtière, bien que généralement bénéfiques, semblent néanmoins constituer une préoccupation supplémentaire. Au Fort Fredensborg, à Old Ningo, classé comme « ruines avec des structures visibles », de telles interventions ont provoqué l’effondrement d’un mur et l’enlèvement d’une partie d’un autre élément situé à proximité de la structure principale du site. Une lettre du Bureau de l’UNESCO d’Accra envoyée au GMMB le 25 février 2021, demandant des informations sur cet incident, a amené le GMMB à envoyer un rapport de situation le 25 mars 2021. Cette réactivité est appréciée. Le rapport indique que le site est utilisé comme bureau de chantier par l’entrepreneur chargé de la construction de la digue de protection maritime, et que de gros blocs de roche et des graviers y ont été déposés afin de compacter le sol sablonneux et ainsi permettre aux camions lourds de circuler jusqu’au bord de mer, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les attributs archéologiques. Bien que le rapport indique que le GMMB surveille de près la situation sur le terrain, il faudrait demander à l’État partie de mettre fin à l’intervention et d’envisager de relocaliser le bureau du site et l’équipement installé, de sécuriser davantage la totalité de la zone anciennement occupée par le fort en la fermant complètement aux camions et de conduire un état des lieux, notamment en répertoriant les attributs déplacés au cours de ces opérations. En ce qui concerne cet incident, l’État partie devrait être encouragé à traiter d’urgence l’intégration de l’évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP), ainsi que les mesures de protection sur ce site, et à assurer un suivi étroit des autres éléments confrontés à des problèmes similaires.

La mission de 2020 rapporte que la conjugaison des menaces et facteurs affectants chacun des éléments doit être considérée comme une menace majeure sur la VUE du bien qui justifie la mise en œuvre urgente de mesures correctives. Il est par conséquent recommandé que le Comité demande à l’État partie d’élaborer d’urgence un plan d’action, assorti d’un calendrier, pour remédier à la détérioration de l’état de conservation du bien et améliorer la sensibilisation locale à son importance internationale. Le Comité pourrait également souhaiter demander à l’État partie d’inviter une autre mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien début 2023 pour évaluer l’exécution du plan d’action, l’état de conservation de tous les éléments du bien et la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2020.

Enfin, étant donné le manque de recherche sur les éléments du bien et d’interprétation et présentation coordonnées de l’ensemble du bien, il est crucial de dresser un inventaire rassemblant une documentation et des informations essentielles pour la conservation, la restauration et l’interprétation du bien et de ses éléments. L’État partie devrait être encouragé à créer des partenariats avec des universités et des experts nationaux et internationaux pour une interprétation et présentation améliorées du bien, et à prendre activement part au projet « La route de l’esclave » de l’UNESCO pour approfondir la recherche et la coopération internationale.

Décisions adoptées par le Comité en 2021
44 COM 7B.5
Forts et châteaux de Volta, d'Accra et ses environs et des régions centrale et ouest (Ghana) (C 34)

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.106, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Reconnaît les efforts de l’État partie pour répondre aux recommandations de la mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2019, ainsi que l’allocation de fonds pour la conservation, l’augmentation des effectifs du Bureau des musées et monuments du Ghana pour répondre aux défis rencontrés dans la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et la création d’un Fonds du patrimoine ;
  4. Note les conclusions de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2020 selon lesquelles la conjugaison des menaces et facteurs affectant chaque élément du bien est considérée comme une menace majeure sur la VUE du bien qui justifie l’adoption urgente de mesures correctives ;
  5. Note également les recommandations de la mission de 2020 et demande à l’État partie de les mettre en œuvre sans tarder ;
  6. Demande également à l’État partie d'élaborer d'urgence un plan d'action assorti d'un calendrier, de le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant de le mettre en œuvre, notamment:
    1. Réaliser une étude structurelle urgente des divers éléments du bien, à soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives et d’entreprendre, lorsque nécessaire, des interventions structurelles correctives d’urgence pour sauvegarder l’intégrité de tous les éléments de ce bien,
    2. Mettre sur pied un programme de suivi précis de tous les éléments du bien,
    3. Établir un protocole pour la définition des limites des éléments et leurs zones tampons respectives dans les plus brefs délais, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, à la suite de quoi la définition des limites et des zones tampons devrait être achevée au plus vite et soumise au Centre du patrimoine mondial,
    4. Mettre en place un programme visant à sensibiliser davantage la population locale à l'importance internationale du bien ;
  7. Demande en outre à l’État partie de :
    1. Finaliser au plus vite le Plan de gestion, incluant les mécanismes de coordination intergouvernementale et de consultation des parties prenantes, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    2. Soumettre les statuts du nouveau comité national du patrimoine et la loi relative au développement de la culture et du patrimoine au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, à la suite de quoi leur approbation et mise en œuvre devraient être accélérées,
    3. Soumettre les détails des travaux accomplis au château St George d’Elmina et au Fort St Anthony d’Axim au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives avant mise en œuvre,
    4. Interrompre le projet de port de pêche de James Town et réaliser une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) de ce projet, conformément au Guide de l’ICOMOS sur les EIP pour les biens du patrimoine mondial culturel, avec une section spécifique centrée sur l’impact potentiel du projet sur la VUE, et de soumettre cette EIP au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant de poursuivre la mise en œuvre de ce projet,
    5. Mener à bien les évaluations d’impact sur l’environnement, EIP et/ou évaluations environnementales stratégiques comme prérequis pour les projets et activités de développement dont la mise en œuvre est envisagée au sein ou dans les environs des éléments du bien conformément au paragraphe 118bis des Orientations, et de créer des mécanismes législatifs ou de gestion à cet effet ;
  8. Prend note de la construction de la digue de protection maritime du Fort Fredensborg à Old Ningo qui a provoqué l'effondrement d'une partie des ruines restantes et le compactage des couches géologiques, avec des effets négatifs potentiels sur les attributs archéologiques, demande par ailleurs à l'État partie de mettre fin à cette intervention et d'envisager de déplacer le bureau de chantier du site et l'équipement installé, de sécuriser davantage le site en le fermant complètement aux camions, et encourage en outre l'État partie à effectuer un état des lieux et à prendre des mesures de protection et de réhabilitation au Fort Fredensborg ;
  9. Invite l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, à l’informer, via son Secrétariat, de toutes restaurations majeures ou constructions nouvelles susceptibles d’affecter la VUE du bien ;
  10. Invite également l’État partie à accélérer l’établissement d’un inventaire devant rassembler la documentation et les informations essentielles pour la conservation, la restauration et l’interprétation des forts et châteaux, avec la participation d’universités et d’experts nationaux et internationaux pour identifier les opportunités d’interprétation et de présentation du bien, et encourage l’État partie à envisager de prendre activement part au projet « La route de l’esclave » de l’UNESCO pour approfondir la recherche et la coopération internationale à cet effet ;
  11. Demande de plus à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien début 2023 pour évaluer l’état de conservation de tous les éléments du bien, les progrès accomplis dans l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action, la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2020, en particulier les progrès accomplis dans la définition et protection des zones tampons et les avancements réalisés vis-à-vis de la préparation et mise en œuvre du plan de gestion ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport d’avancement, et d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e
Projet de décision : 44 COM 7B.5

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné le document WHC/21/44.COM/7B,
  2. Rappelant la décision 43 COM 7B.106, adoptée à sa 43e session (Bakou, 2019),
  3. Reconnaît les efforts de l’État partie pour répondre aux recommandations de la mission de conseil conjointe Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2019, ainsi que l’allocation de fonds pour la conservation, l’augmentation des effectifs du Bureau des musées et monuments du Ghana pour répondre aux défis rencontrés dans la conservation de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, et la création d’un Fonds du patrimoine ;
  4. Note les conclusions de la mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM de 2020 selon lesquelles la conjugaison des menaces et facteurs affectant chaque élément du bien est considérée comme une menace majeure sur la VUE du bien qui justifie l’adoption urgente de mesures correctives ;
  5. Note également les recommandations de la mission de 2020 et demande à l’État partie de les mettre en œuvre sans tarder ;
  6. Demande également à l’État partie d'élaborer d'urgence un plan d'action assorti d'un calendrier, de le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant de le mettre en œuvre, notamment:
    1. Réaliser une étude structurelle urgente des divers éléments du bien, à soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives et d’entreprendre, lorsque nécessaire, des interventions structurelles correctives d’urgence pour sauvegarder l’intégrité de tous les éléments de ce bien,
    2. Mettre sur pied un programme de suivi précis de tous les éléments du bien,
    3. Établir un protocole pour la définition des limites des éléments et leurs zones tampons respectives dans les plus brefs délais, en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, à la suite de quoi la définition des limites et des zones tampons devrait être achevée au plus vite et soumise au Centre du patrimoine mondial,
    4. Mettre en place un programme visant à sensibiliser davantage la population locale à l'importance internationale du bien ;
  7. Demande en outre à l’État partie de :
    1. Finaliser au plus vite le Plan de gestion, incluant les mécanismes de coordination intergouvernementale et de consultation des parties prenantes, et de le soumettre au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives,
    2. Soumettre les statuts du nouveau comité national du patrimoine et la loi relative au développement de la culture et du patrimoine au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives, à la suite de quoi leur approbation et mise en œuvre devraient être accélérées,
    3. Soumettre les détails des travaux accomplis au château St George d’Elmina et au Fort St Anthony d’Axim au Centre du patrimoine mondial, pour examen par les Organisations consultatives avant mise en œuvre,
    4. Interrompre le projet de port de pêche de James Town et réaliser une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) de ce projet, conformément au Guide de l’ICOMOS sur les EIP pour les biens du patrimoine mondial culturel, avec une section spécifique centrée sur l’impact potentiel du projet sur la VUE, et de soumettre cette EIP au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives avant de poursuivre la mise en œuvre de ce projet,
    5. Mener à bien les évaluations d’impact sur l’environnement, EIP et/ou évaluations environnementales stratégiques comme prérequis pour les projets et activités de développement dont la mise en œuvre est envisagée au sein ou dans les environs des éléments du bien conformément au paragraphe 118bis des Orientations, et de créer des mécanismes législatifs ou de gestion à cet effet ;
  8. Prend note de la construction de la digue de protection maritime du Fort Fredensborg à Old Ningo qui a provoqué l'effondrement d'une partie des ruines restantes et le compactage des couches géologiques, avec des effets négatifs potentiels sur les attributs archéologiques, demande par ailleurs à l'État partie de mettre fin à cette intervention et d'envisager de déplacer le bureau de chantier du site et l'équipement installé, de sécuriser davantage le site en le fermant complètement aux camions, et encourage en outre l'État partie à effectuer un état des lieux et à prendre des mesures de protection et de réhabilitation au Fort Fredensborg ;
  9. Invite l’État partie, conformément au paragraphe 172 des Orientations, à l’informer, via son Secrétariat, de toutes restaurations majeures ou constructions nouvelles susceptibles d’affecter la VUE du bien ;
  10. Invite également l’État partie à accélérer l’établissement d’un inventaire devant rassembler la documentation et les informations essentielles pour la conservation, la restauration et l’interprétation des forts et châteaux, avec la participation d’universités et d’experts nationaux et internationaux pour identifier les opportunités d’interprétation et de présentation du bien, et encourage l’État partie à envisager de prendre activement part au projet « La route de l’esclave » de l’UNESCO pour approfondir la recherche et la coopération internationale à cet effet ;
  11. Demande de plus à l’État partie d’inviter une mission conjointe de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS/ICCROM sur le bien début 2023 pour évaluer l’état de conservation de tous les éléments du bien, les progrès accomplis dans l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’action, la mise en œuvre des recommandations de la mission de 2020, en particulier les progrès accomplis dans la définition et protection des zones tampons et les avancements réalisés vis-à-vis de la préparation et mise en œuvre du plan de gestion ;
  12. Demande enfin à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2022, un rapport d’avancement, et d’ici le 1er décembre 2022, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points qui précèdent, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 46e session en 2023.
Année du rapport : 2021
Ghana
Date d'inscription : 1979
Catégorie : Culturel
Critères : (vi)
Documents examinés par le Comité
Rapport de lʼÉtat partie sur lʼétat de conservation
Rapport (2020) .pdf
Proposé initialement pour examen en 2020
arrow_circle_right 44COM (2021)
Exports

* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).

** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.


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